Archive pour le Tag 'A Florange'

Hollande à Florange : sous les sifflets

Hollande à Florange : sous les sifflets

 

Le chef de l’État a reçu sifflets et huées à son arrivée dans les bureaux d’ArcelorMittal à Florange  Sous une pluie fine, ils étaient massés devant des barrières contrôlées par des agents de sécurité, à côté de nombreux journalistes. Syndicalistes et militants de gauche arboraient des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Hollande comme Sarkozy président des patrons », « La Lorraine a un coeur d’acier.. Ensemble pour le maintien de nos industries ».  Une autre pancarte proclamait : « Casse des usines… Licenciements… Chômage… Montée du FN… Vous recommencez les crimes de 1984″, en référence à un grand plan acier qui s’était traduit alors par de nombreuses pertes d’emplois. La CGT était le seul syndicat a avoir formellement appelé à manifester, mais d’autres syndicalistes, des ouvriers et des chômeurs participaient également à ce petit rassemblement.  On ne peut pas laisser venir Hollande comme ça en conquérant.Sébastien Schauffelberger, syndicaliste à la CGT Ludovic Fokol, un jeune chômeur de 22 ans, disait être venu de la ville voisine de Thionvile « par solidarité avec les salariés d’ArcelorMittal », et dans l’espoir de pouvoir interpeller François Hollande sur le chômage. Mais le cortège présidentiel est passé très rapidement devant les manifestants, sans que ces derniers puissent s’adresser à François Hollande. Sébastien Schauffelberger, 33 ans, syndicaliste à la CGT, explique être venu manifester parce qu’ »on ne peut pas laisser venir Hollande comme ça en conquérant », un an et demi après son dernier passage à Florange quand il était encore candidat à la présidentielle. « Deux mois après sa visite de février 2012, j’étais au chômage », raconte Stéphane Furrer, 23 ans, à présent intérimaire au train chaud d’ArcelorMittal après onze mois de chômage. « Pour un ouvrier dans l’industrie comme moi, c’est très dur de retrouver un emploi, j’ai frappé à toutes les portes », a-t-il confié.

Hollande à Florange : « très attendu et pas avec des fleurs

Hollande à Florange :  très attendu et pas avec des fleurs  

C’était l’une de ses grandes promesses de campagne du candidat socialiste. A Florange, juché sur le toit de la camionnette de l’intersyndicale, François Hollande s’était engagé à faire voter une loi pour obliger les industriels à trouver un repreneur pour les usines dont ils ne veulent plus. Lettre morte : un an et demi après, les haut-fourneaux sont fermés.  Venir pour venir, ça n’a aucune utilitéFrédéric Weber, délégué Force Ouvrière Décidé à ne pas faire de Florange son Gandrange - à savoir un endroit à éviter à tout prix, comme ce fut le cas pour Nicolas Sarkozy – François Hollande se rendra jeudi 26 septembre sur le site d’Arcelor Mittal. Un an et demi après cette promesse, certains salariés ne comptent pas accueillir le président à bras ouverts.  « On lui dira les yeux dans les yeux ce qu’on a lui à lui dire pour la situation passée et on attendra de sa part peut-être quelque chose pour l’avenir, même si on n’attend pas grand-chose. On ne lui dira pas des amabilités », prévient ainsi Frédéric Weber, délégué Force Ouvrière. L’année 1, c’est l’année de la stèle. On espère que l’année 2 ne sera pas celle du mausoléeFrédéric Weber, délégué Force Ouvrière Ce qui interpelle certains syndicalistes, c’est la raison même de cette venue de François Hollande en terres lorraines.  »Venir pour venir, ça n’a aucune utilité. Mais peut-être qu’on se trompe et que le président va nous sortir du chapeau quelque chose de positif. Aujourd’hui, je le dis clairement, on n’y croit pas trop », poursuit Frédéric Weber.   Le chef de l’État devrait dire ce qu’il a pu faire et ce qu’il n’a pas pu faire, croit savoir un élu. Florange n’est pas à l’arrêt : même si les hauts fourneaux ont fermé, la filière froide fonctionne encore, précise cette même source. De plus, le Parlement a commencé l’examen de la proposition de loi, annoncée par le candidat Hollande, pour empêcher les cessions de sites rentables.  Pour les syndicats, ce texte est très édulcoré par rapport à ce qui avait été promis. « Les proches du président avaient dit que l’année 1 c’était l’échec de Florange et que l’année 2 partirait sur une reconquête. Hé bien pour nous, l’année 1, c’est l’année de la stèle. On espère que l’année 2 ne sera pas celle du mausolée », conclut Frédéric Weber.

A Florange, une stèle érigée en mémoire de la «trahison» de Hollande

A Florange, une stèle érigée en mémoire de la «trahison» de Hollande

Une vingtaine de représentants syndicaux Force ouvrière d’ArcelorMittal ont déposé mercredi sur le site sidérurgique de Florange, où les hauts-fourneaux ont commencé à être éteints, une stèle en mémoire des «promesses non tenues» et de la «trahison» du président François Hollande. «Cette stèle est le symbole des promesses non tenues de Hollande et du manque de courage du gouvernement qui a capitulé face à Mittal», a déclaré à cette occasion Frédéric Weber, de FO.  Lorsqu’il était encore candidat socialiste à l’élection présidentielle, le chef de l’État s’était engagé face aux sidérurgistes mosellans à déposer un texte de loi obligeant les grandes entreprises à céder des unités de production à des repreneurs. Cette «loi Florange», qu’il a récemment confirmée, n’a pas encore été déposée au Parlement. «Notre usine, ici derrière nous, était maintenue dans un coma artificiel depuis des mois. Ce matin, ils ont coupé les machines et à partir de maintenant les hauts-fourneaux ne respirent plus», a ajouté Walter Broccoli, un autre délégué FO. En haut de la stèle déposée à l’une des entrées de l’usine, le mot trahison a été gravé en lettres capitales dans le marbre, suivi de la phrase: «Ici reposent les promesses de changement de François Hollande faites aux ouvriers et à leur famille».  Mercredi, l’alimentation en gaz des quatre tours de chauffe encore en état de marche sur les hauts fourneaux P3 et P6 a été coupée, marquant le lancement de la procédure de mise sous cocon de l’usine à chaud à Florange. Cette première étape, prévue sur deux jours, est une formalité puisque la mort des hauts-fourneaux était signée dans l’accord conclu en novembre entre le gouvernement et ArcelorMittal, mais elle constitue un symbole pour les 626 salariés du site, qui ont lutté pendant un an et demi pour tenter de sauver leur usine. En 2009, une stèle en mémoire des promesses non tenues de Nicolas Sarkozy avait été érigée après la fermeture de l’aciérie voisine de Gandrange. Cette fois, les syndicats CGT, CFDT et CFE-CGC n’ont pas participé à cette action symbolique, marquant une nouvelle fois les tensions au sein d’une intersyndicale devenue inexistante, à la veille de l’ouverture des négociations sociales.

 




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