Centrales nucléaires : durée de vie de 30 ans prolongée à 60 ?
Confronté à un parc nucléaire qui atteint 30 ans d’âge en moyenne, le gendarme du nucléaire devra approuver en 2013 le maintien en activité de plusieurs réacteurs, dont Fessenheim 2, et dira en 2015 s’il accepte le principe de prolonger la durée de vie des centrales au-delà de 40 ans de fonctionnement. « On arrive à un moment où ces installations ont une trentaine d’années, ou plus, et la question du vieillissement est une question qui est nouvelle », a dit à Reuters le nouveau président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, qui a succédé à André-Claude Lacoste, dont le mandat s’est étalé sur 20 ans. Pierre-Franck Chevet souligne dans sa première interview depuis sa nomination que le monde entier est confronté comme la France à ce nouvel âge du nucléaire et que les réacteurs français – qui fournissent 75% de l’électricité du pays – étaient à l’origine conçus pour fonctionner 30 ans. La possibilité de les prolonger est déjà donnée au cas par cas, rappelle ce polytechnicien qui a débuté sa carrière en 1986, « juste après Tchernobyl », auprès de l’ancêtre de l’ASN. « Peut-on envisager d’aller au-delà de 40 ans ? Là-dessus, il n’y a pas de réponse, pas d’avis favorable, ce n’est nullement acquis. On attend un dossier complet de la part d’EDF (…) qui nous amènera en 2015 à prendre position sur le sujet. » L’électricien français s’est prononcé à plusieurs reprises pour une exploitation de ses réacteurs jusqu’à 60 ans.