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Le taux du livret A maintenu à 0,75% : c’est trop !

Le taux du livret A maintenu à 0,75% : c’est trop !

 

 

En apparence la décision du ministre des finances de maintenir le taux du livret à 0,75 % est généreuse. En effet l’inflation officielle est presque nulle sur un an, du coup l’épargne semble récompenser. Une apparence toutefois puisque la décollectes nette de ces produits d’épargne montre le scepticisme des épargnants quand à la rémunération réelle . Le ministre des Finances, Michel Sapin, a donc  annoncé mercredi le maintien de la rémunération du Livret A à 0,75% et la baisse du taux des Plans d’épargne logement (PEL) qui seront ouverts à compter du 1er février à 1,5%, contre 2,0% jusqu’à présent. De toute évidence les  épargnants ne sont pas convaincus de l’intérêt de mettre leur épargne sur le livret A.  Pourquoi ? D’abord parce que les revenus (salaires et pensions) ne progressent plus, ensuite parce que les taux d’intérêt sont insignifiants au regard de l’inflation réelle. L’indice des prix de l’INSEE est en effet faussé par l’évolution structurelle de la consommation des ménages ; pour résumer il y a une  hausse des dépenses contraintes dans les budgets qui n’est  pas compensée  par la stabilisation ou la baisse de dépenses ajustables. La véritable inflation est donc supérieure au taux de rémunération de 0,75 % du livret A. En conséquence le Livret A  enchaîné un septième mois consécutif dans le rouge en octobre, les épargnants ayant effectué davantage de retraits que de dépôts à hauteur de 2,29 milliards d’euros, selon des données publiées lundi 23 novembre par la Caisse des dépôts. Au terme des dix premiers mois de l’année, la décollecte nette sur ce produit atteint 8,50 milliards d’euros, un niveau sensiblement supérieur à celui constaté sur l’ensemble de 2014 (-6,13 milliards d’euros). Comme septembre, octobre est généralement un mauvais mois pour le Livret A puisque ses détenteurs ont tendance à piocher dans leur épargne pour payer leurs impôts ou acheter leurs cadeaux de fin d’année. Ainsi, en octobre 2014, la décollecte nette s’était élevée à 2,93 milliards d’euros. Ce produit souffre aussi actuellement d’un déficit d’image puisque son taux est à son plus bas niveau historique (0,75%) en raison de la faiblesse de l’inflation. Il reste toutefois supérieur à ce qu’il devrait être en théorie, soit 0,50%, puisque la Banque de France avait choisi cet été de déroger à sa formule de calcul. Fin octobre, 254,5 milliards d’euros étaient déposés sur ce produit d’épargne, un niveau encore confortable pour assurer les missions de ce livret, qui sert notamment à financer des logements sociaux. De son côté, le Livret de développement durable (LDD) a suivi la même tendance en octobre et les retraits ont aussi été supérieurs aux dépôts, à hauteur de 780 millions d’euros. Depuis le 1er janvier, il affiche une décollecte nette de 1,88 milliard d’euros. Ainsi, en prenant en compte Le Livret A et le LDD, la décollecte nette s’élève à 10,37 milliards d’euros depuis le début de l’année, un niveau proche du record constaté en 1996 (-12,8 milliards d’euros). Au total, 354,8 milliards d’euros étaient déposés fin octobre sur un Livret A ou un LDD, montant en baisse de 3,07 milliards d’euros par rapport à fin septembre.

France : révision de croissance ramenée à 0,1% au troisième trimestre (Insee)

France : révision  de croissance ramenée à 0,1% au troisième trimestre (Insee)

 

Manipulation méthodologique classique, on surestime la croissance d’un trimestre pour atténuer le pessimisme, ensuite on révise en baisse pour faire apparaître un petit plus le trimestre suivant. En clair, en dépit de ces manipulations, il n’y aura pratiquement pas de croissance en 2012. La croissance de l’économie française au troisième trimestre a été revue en baisse à +0,1% après un repli de 0,1% au deuxième, selon les résultats détaillés des comptes nationaux trimestriels publiés vendredi par l’Insee. Elle avait été annoncée dans un premier temps à +0,2% par l’institut.  Alors que le gouvernement table sur une hausse du PIB de 0,3% pour l’année, l’Insee avait indiqué ce mois-ci compter  sur une croissance moyenne de 0,1% en 2012 en anticipant une contraction de 0,2% de l’activité sur le quatrième trimestre. S’agissant du troisième trimestre, la contribution de la demande intérieure finale (hors stocks) à la croissance est confirmée à +0,2 point de même que celle du commerce extérieur à +0,3 point. Mais celle de la variation des stocks s’inscrit désormais à -0,4 point au lieu de -0,3 point en première estimation.  Après son rebond du deuxième trimestre – revu à +0,5% contre +0,6% annoncé précédemment -, l’investissement des entreprises non financières a rechuté à -0,6% (contre -0,4% annoncé en première estimation) et celui des administrations publiques est resté stable (+0,1% en première estimation).  L’Insee fait état par ailleurs d’une stagnation du pouvoir d’achat des ménages au troisième trimestre, après un rebond révisé en baisse à 0,3% au deuxième (contre une précédente estimation de +0,4% pour le deuxième trimestre). Leur revenu disponible a progressé de 0,2% (après +0,5% au T2 et +0,6% au premier trimestre).  Mais la consommation des ménages en valeur, qui était restée stable au 2e trimestre, a progressé de 0,4%, ce qui fait que leur taux d’épargne a diminué d’un trimestre sur l’autre de 0,2 point, à 16,2%. Du côté des entreprises, le léger redressement des taux de marge amorcé au deuxième trimestre s’est poursuivi (+0,1 point à 28,3%) grâce à une valeur ajoutée qui a progressé au même rythme qu’au trimestre précédent (+0,8% en valeur) alors que la hausse des impôts sur la production qu’elles versent s’est accélérée (+1,9% après +1,1%) .

 




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