Bayrou: en marche….. arrière !
Pas sûr que le récent épisode Bayrou relatif à la constitution des listes pour les législatives ait grandi la politique, pas sûr non plus que Macron, lui-même, est apprécié ce marchandage qui renvoie aux vieilles alliances d’antan. Certes on viendra sans doute que l’apport de Bayrou a constitué un élément positif dans la campagne de Macron ; pour autant ; les revendications de Bayrou quant au nombre de candidats paraissent démesurées. Bayrou revendiquait en effet 20 % de candidatures sur les listes en marche. Un chiffre exorbitant quand on sait que Bayrou ne pèse politiquement que de l’ordre de 5 % dans l’opinion. L’enjeu évidemment pour Bayrou est de constituer un groupe parlementaire et de sauver sa petite boutique centriste. Un micro parti qui de toute façon disparaîtra puisque le nouveau centre c’est Macron. Ce marchandage de Bayrou fait penser aux combines d’appareil de la Ve de la IVe République. Et le discours de Bayrou pour les justifier a des difficultés à convaincre, Bayrou est en marche mais en marche arrière. En effet, il avait déclaré apporter son soutien à Macron sans aucune condition pour lui-même. Or l’exigence d’un groupe parlementaire ne se justifie que par la survie d’un responsable politique qui devrait comprendre qu’il est temps de prendre sa retraite Le président du MoDem, François Bayrou, a annoncé vendredi un projet d’accord « solide et équilibré » avec La République en marche, le mouvement d’Emmanuel Macron, sur les investitures pour les législatives de juin, à l’issue d’un bureau politique de crise de sa formation qui a duré huit heures. »Je considère qu’on a progressé et que nous avons abouti à un accord qui apparaît solide et équilibré, qui n’est pas achevé, parce que les équipes du mouvement En Marche nous ont demandé d’attendre demain pour la réponse », a-t-il déclaré. « Nous souhaitons, et c’était le cadre de notre accord, qu’il y ait une majorité dont le point d’équilibre soit central, au centre. Et pas une majorité qui se décentrerait d’un côté ou de l’autre », a-t-il ajouté devant la presse. Selon le président du MoDem, seuls 35 candidats de son mouvement avaient été investis, au lieu des 120 qu’on lui aurait promis lors de la conclusion de l’alliance avec Emmanuel Macron. « Quand je lui ai apporté mon soutien, (Macron-NDLR) était à 18% », a souligné le maire de Pau. « Nous l’avons fait élire. »