Les « 200 000 » manifestants du Trocadéro de Fillon : une escroquerie
D’après Fillon, la décision de se maintenir a surtout été fondée sur la participation à la manifestation du Trocadéro qui aurait réuni 200 000 personnes et même 300 000 pour Retailleau, le fidèle qui espère devenir Premier ministre « Mais voilà, cette vague immense, cette vague tricolore, était là, prête à tout donner pour la victoire », a-t-il dit, estimant, dans une réplique directe à Alain Juppé, que « les 200.000 Françaises et Français qui sont venus au Trocadéro n’étaient pas des extrémistes ». La vérité c’est qu’il est impossible de réunir 200 000 personnes au Trocadéro. D’après les experts de la police en intégrant les personnes présentes dans les avenues adjacentes, la manifestation a rassemblé seulement de l’ordre de 40 000 manifestants. Pour atteindre 200 000 manifestants chaque mètre carré aurait été occupé par 10 personnes et pour 300 000 manifestants chaque m2 aurait compté 15 personnes. Or dans ce genre de manifestation on ne peut dépasser deux à trois personnes par mètre carré surtout en agitant des drapeaux. C’est évidemment une escroquerie de plus de la part de Fillon prêt à tout pour sauver sa peau qui conduit son parti droit dans le mur. Tous les arguments sont bons comme celui de se comparer maintenant à Jeanne d’Arc (un point qui le rapproche encore des Le PEN). « A Orléans, le mot soumission, cela fait des siècles qu’on l’ignore! Moi non plus je ne me soumets pas! », a lancé François Fillon lors d’un meeting au Zénith d’Orléans (Loiret), devant 2.500 personnes parmi lesquelles de nombreux élus locaux. « Je repense à cette réplique de Jeanne d’Arc face à ses juges : passez outre, je vous prie! », a ajouté l’ex-Premier ministre, faisant allusion à la libératrice de la ville en 1429. « C’est à ses mots que je pense aujourd’hui: passez outre les attaques dont je suis la cible! ». François Fillon, qui a imposé sa candidature à un camp fracturé, s’est félicité que « le peuple » ait répondu présent, dimanche, à son appel au rassemblement au Trocadéro, rejetant les propos de son ancien rival Alain Juppé selon lesquels « le noyau des militants et sympathisants LR s’est radicalisé ». Et Fillon de poursuivre son discours de hobereau guerrier de l’ancien régime « Affirmez vos convictions, bravez la mitraille des attaques, debout contre tous les vents et prenez la liberté pour étendard, tenez ferme le drapeau tricolore, le drapeau des rebelles! », a-t-il dit. Fillon le rebelle ! Il y aurait de quoi rire si la situation n’était pas aussi pathétique.