Sondage popularité : « la bombe Macron » (Odoxa)
D’après un sondage Odoxa- La Dépêche du Midi, Macron passe en tête du palmarès de l’adhésion politique. Gaël Sliman, président d’Odoxa, parle même de «bombe Macron». Pour autant, l’ex banquier ne fait pas de bond en avant. Sa côte d’adhésion (35 %) est égale à celle du mois précédent. Simplement, dans ce faux plat entre deux primaires, si Macron n’avance pas, ce sont les autres qui reculent. Ainsi, Alain Juppé, hier indétrônable, quitte sa première place, dévissant assez logiquement après son échec lors de la primaire à droite (33 %, -4). François Fillon, dopé dans un premier temps par sa large victoire, a déjà pris la pente en sens inverse, subissant un recul encore plus spectaculaire que son concurrent malheureux (31 %, -6), plombé» dans l’opinion française par le dévoilement de son programme de régression sociale et ses ambiguïtés internationales (Poutine, la Syrie). Des positions qui suscitent un trouble persistant dans son propre camp. Les Français apprécient un compétiteur dont ils peinent à définir la couleur du maillot. Voilà Macron en 6e position chez les sympathisants de gauche (loin derrière Christiane Taubira… et en 3e position chez les sympathisants de droite, coincé entre Juppé et Sarkozy (il est 7e chez les sympathisants FN). L’avenir dira si on peut ainsi sans péril rouler à droite, à gauche et au milieu de la route. A la lecture du sondage, Macron peut cependant estimer sage de se tenir à l’écart du peloton de la primaire à gauche. Et pourtant, relève Gaël Sliman, «les quatre principaux favoris (Valls reste en tête suivi de, Montebourg, Hamon, Peillon) suscitent un rejet massif». Mais Odoxa souligne, en revanche que, «quel que soit le vainqueur, les trois quarts des Français (73 %) ne pensent pas que cette primaire permettra à la gauche de se doter d’un candidat en position de force pour 2017» (56 % des sympathisants de gauche pensent la même chose). Enfin 67 % des Français et 55 % des sympathisants de gauche anticipent que la gauche puisse disparaître du paysage politique, indique l’étude Odoxa.