La « Belle alliance populaire » du PS avec qui ? Personne
L’enflure sémantique de la « belle alliance populaire » du PS cache malheureusement une réalité cruelle : aucune alliance n’est prévue et même possible avec les autres courants de la gauche. On sait que Mélenchon ne renoncera pas et pour l’instant les sondages lui attribuent un score supérieur à celui du futur candidat du PS. Les communistes jadis alliés au PS ont de leur côté déclaré soutenir Mélenchon ; le courant social démocrate sera représenté, lui, par Emmanuel Macron qui peut se réjouir d’atteindre déjà aujourd’hui près de 15 % des voix pour la présidentielle. Les autres petits partis ne représentent pas grand-chose à gauche, en outre ils ont décidé de se présenter indépendamment du PS. C’est le cas pour les radicaux de gauche avec Sylvia Pinel, c’est le cas évidemment des partis d’extrême gauche qui traditionnellement présenteront un candidat trotskiste. L’alliance ne sera donc pas ni belle, ni populaire. Dans l’hypothèse assez invraisemblable où elle se réaliserait de toute manière elle ne pourrait dépasser un score de 40 %. L’enjeu aujourd’hui ne concerne pas l’élection présidentielle perdue par avance par la gauche mais les élections législatives qui pourraient faire disparaître certains partis, en faire éclater d’autres. Pour le PS qui se joue aujourd’hui c’est sa survie même