Bayrou…. « Le centre » de la primaire de la droite
Un peu surréaliste la place accordée à Bayrou lors du débat de la primaire de la droite. Surréaliste parce que pendant environ une demi heure il n’a été question que ce responsable politique qui pourtant ne se sent pas liés par la primaire et qui n’y participe pas. Sarkozy s’est englué dans cette problématique centriste au point de complètement noyer le téléspectateur dans une problématique politicienne assez confuse voire nauséabonde. Le temps consacré à Bayrou a empêché de traiter les questions stratégiques par exemple par rapport à la mondialisation, à l’Europe, à la compétitivité, à la fiscalité ou au chômage. Pour Sarkozy c’est la question des alliances qui l’obsède quand les français eux sont surtout intéressés par le chômage. Les explications alambiquées sur l’opportunité dune alliance avec le centre selon qu’il s’agit de l’élection présidentielle ou des élections locales a dû en souler plus d’un. La faute évidemment aux concurrents de la primaire mais aussi aux animateurs davantage préoccupés des arrangements politiciens que des vrais enjeux économiques et sociaux, il est vrai sans doute un peu trop complexes pour eux. Toujours est-il qu’on consacré un temps complètement fou à Bayrou auquel jamais sans doute la classe politique de droite n’avait une telle publicité. Les problématiques économiques devaient être au cœur du premier débat sur TF1 le 13 octobre. Mais le format de l’émission, très séquencé, ne permettait pas d’aller au fond de choses sur la durée du travail, le paritarisme, les retraites, les prélèvements obligatoires, la compétitivité, etc. Au grand dam d’ailleurs de François Fillon qui, de l’avis de nombreux observateurs, est le candidat des primaires qui a le plus « bossé » ces sujets mais qui a un mal fou à les exposer. On l’a d’ailleurs constaté de nouveau lors du deuxième débat où le « professeur » Fillon a martelé à plusieurs reprises qu’il fallait aller « au fond » des choses. Il y a de grandes chances que son vœu ne soit pas exaucé. Du moins tant que la primaire de la droite ne sera pas arrivée à son terme le dimanche 27 novembre à 20 heures quand l’on connaîtra le nom du vainqueur, candidat officiel de la droite à l’élection présidentielle. C’est peut-être à ce moment-là que les problématiques liées à l’économie reviendront sur le devant de la scène… et encore, l’air du temps ne s’y prête pas vraiment alors que, paradoxalement, le chômage reste la première préoccupation des Français devant les questions de sécurité.