Athlétisme international : trop de dopage
L’argent bien entendu continue de polluer le sport et en particulier l’athlétisme de haut niveau. Un peu acculé du fait de sa politique laxiste, le président de la fédération internationale a été contraint de durcir ses positions en particulier à l’égard de plusieurs pays très tolérants dans ce domaine. L’IAAF, la Fédération internationale d’athlétisme a donc dévoilé ce vendredi la liste des mauvais élèves en matière de dopage. Selon son président, Sébastian Coe, « il y a cinq pays en situation très critique« . Et il y a parmi eux des grandes nations de l’athlétisme, comme l’Ethiopie et le Kenya. Viennent s’y ajouter le Maroc, l’Ukraine et la Biélorussie. Ces pays sont affectés à « différents degrés« , nuance Sebastian Coe. Le Maroc et l’Ethiopie doivent revoir « de toute urgence » leur politique antidopage. Il faut plus de tests, pendant et hors des compétitions. Quant au Kenya, l’Ukraine et la Biélorussie, ils sont simplement sommés de « renforcer » leur programme. Cette annonce reste symbolique. La Fédération n’a pas pris de sanction immédiate, et parle plutôt d’un « rappel à l’ordre« . La Russie, elle, a déjà dépassé ce stade. Elle a été provisoirement suspendue en novembre dernier suite à la publication d’un rapport de l’Agence mondiale antidopage. Une sanction qui a été maintenue ce vendredi par l’IAAF. Le responsable du dossier pointe de « considérables progrès », mais pas suffisants pour « remplir les critères permettant une réhabilitation ». Le spectre d’une absence aux Jeux de Rio plane donc au-dessus des athlètes russes. Un nouveau point sur la situation doit être réalisé d’ici le début des compétitions, le 5 août prochain.