Primaire Les Républicains : « un concours de beauté ?
L’idée de primaire participe sans doute d’une avancée de la démocratie même si ces candidatures sont cadenassées par les partis politiques ce qui n’est pas tout à fait conforme à l’esprit même de la Ve République. A droite les candidatures se multiplient pour atteindre maintenant une dizaine de candidats. Le choix risque de se faire surtout sur l’apparence des candidats dans la mesure où ces derniers partagent à peu près les mêmes les orientations libérales Morano exceptées qui auraient davantage sa place au Front National. Du coup les primaires de droite risquent de ressembler à un concours de beauté ou notamment le critère de jeunesse est mis en avant. Faute de différence significative entre les candidats au risque donc d’assister à des règlements de compte. Ce que craint notamment Thierry Soler préside du comité d’orientation de cette primaire. Jean-Francois Copé, François Fillon, Alain Juppé, Frédéric Lefebvre, Bruno Le Maire, Hervé Mariton, Nadine Morano, Nathalie Kosciusko-Morizet… Au 10 mars, neuf élus se sont déclarés candidats à la primaire de la droite et du centre. Une longue liste à laquelle s’ajoutera vraisemblablement le nom de Nicolas Sarkozy et peut-être celui de Michèle Alliot-Marie. Invité de RTL, Thierry Solère, président du comité d’organisation de cette primaire, estime toutefois que cette liste devrait se réduire à « cinq ou six candidats » d’ici le 20 novembre, date du premier tour. En charge de cette primaire, Thierry Solère doit également veiller à ce que ce scrutin ne mette pas à feu et à sang le parti Les Républicains. C’est pourtant ce que laissent présager certaines petites attaques déjà lancées ici et là, comme Nicolas Sarkozy qui insiste sur l’âge de son rival Alain Juppé, lequel n’hésite pas à faire référence à Paul Bismuth, l’alias de l’ancien chef de l’État dans l’affaire des écoutes téléphoniques. Un code de bonne conduite va donc être mis en place. « Si on édite des règles, il faut des sanctions et les faire appliquer. Tout le monde comprend bien que ce sera une compétition dans la même famille politique et qu’il faut éviter les coups bas. Les Français veulent un débat d’idées », conclut Thierry Solère.