Maintien des 35 heures : 52% des Français pour !! Ben voyons !
Curieux ce sondage effectué pour libération et qui démontre que 52 2 % des Français souhaitent le maintien des 35 heures. Un sondage qui vient en contradiction avec celui effectué pour les Échos et qui montraient que 71 % des Français étaient favorables à la remise en cause. D’une certaine manière on peut se demander si ces sondages ne sont pas un peu bidonnés en fonction des philosophies économiques et sociales. Une question pourtant stratégique car la plupart des études un peu sérieuses démontre que la fixation de la durée légale à 35 heures a largement contribué à plomber la compétitivité et l’emploi en France. Un peu plus de la moitié des Français, 52%, souhaiteraient donc rester aux 35 heures, selon un sondage Viavoice réalisé pour Libération et publié aujourd’hui. 40% des personnes interrogées ne souhaitent pas rester aux 35 heures et 8% sont sans avis. Les électeurs de gauche plébiscitent à 72%, les 35 heures. Les sympathisants de droite ne souhaitent pas, à 67%, rester aux 35 heures. D’autre part, 68% des ouvriers et employés disent vouloir +rester aux 35 heures+. Seuls 53% des cadres y sont favorables. Une autre étude réalisée par CSA réalisée pour Les Echos qui révèle que 71% des Français se disent favorables à ce que les entreprises puissent «fixer librement le temps de travail, par accord avec leurs salariés». En clair, près des trois quarts des sondés (1003 sondés interrogés début septembre) envisagent de renoncer aux 35 heures. Le plus cruel pour les partisans de la réduction du temps de travail issue des «lois Aubry» de 1998et 2000, est que cette remise en cause s’exprime quelle que soit la couleur politique des sondés. Si les sympathisants de droite soutiennent sans surprise, à 83%, la possibilité d’un relâchement du temps de travail, la mesure recueille l’assentiment de 69% des sympathisants socialistes. L’idée passe même à un cheveu de recueillir la majorité (49%) chez les personnes se déclarant proches du Front de gauche. Même constat si l’on analyse les résultats en fonction de la catégorie socioprofessionnelles des personnes interrogées. 72% des employés et 73% des professions intermédiaires sont pour la remise en cause. Seuls les cadres sont un peu plus réticents, cette catégorie ayant finalement profité de la législation grâce aux «RTT» apportées par les lois Aubry. 58% d’entre eux se disent néanmoins pour une libéralisation du temps de travail.