Isabelle Balkany : « Je n’aurais pas dû faire de politique», ……si, pour s’enrichir, c’est mieux !
Le problème des Balkany c’est qu’ils vivent dans un monde virtuel en pensant avoir mérité leur fortune. En fait c’est la corruption et les pots de vin qui ont permis leur enrichissement. De ce point de vue les Balkany sont bien incapable de prouver l’origine des fonds ayant servi à la constitution de leur luxueux patrimoine foncier notamment. Du coup Isabelle Balkany politise les mises en accusation dont elle est l’objet et regrette même d’avoir fait de la politique. Curieux car c’est précisément cette politique qui lui a permis de devenir riche. Elle n’a pas complètement tort quand elle affirme que derrière tout cela c’est aussi Sarkozy qui est visé. Sarkozy dont l’avocat associé a été mouillé dans le montage sulfureux pour l’acquisition de la luxueuse villa du Maroc. D’où il est vrai la solidarité réciproque entre les Balkany et Sarkozy. Pourtant « Y a rien », pour Patrick Balkany. Les biens du couple ont beau avoir été saisis cette semaine, le maire de Levallois-Perret veut rester tranquille. Même un été privé de passeport, il jure que cela ne l’affecte pas : « J’ai déjà beaucoup voyagé dans ma vie, à chaque âge ses plaisirs », philosophe-t-il. Il passe justement le week-end dans le moulin de Giverny (Eure), dans le viseur des juges, pour fêter ses 67 ans. « On sera quatre amis, les enfants et les petits-enfants, et le menu, c’est salade de crudités, voyez qu’on n’est pas bling-bling », peste Isabelle Balkany au bout du fil depuis la Normandie. Une longue séance téléphonique qui commence par une diatribe ponctuée de refrains : sur « vous les journalistes qui dites n’importe quoi », « le secret de l’instruction bafoué en permanence on sait bien par qui », « tout cela pour atteindre Nicolas »… Comme une pluie de grêle de reproches, mais qui au bout du compte se terminera par une confidence : « Je n’aurais pas dû faire de politique. » On objectera que les Balkany ne sont sans doute pas les seuls politiques à avoir mis les doigts dans le pot de confiture. Certes la majorité de la classe politique n’est sans doute pas concernée pour autant des petits avantages s’ajoutant petits arrangements permettent à nombre de politiques d’accumuler des fortunes suspectes eu égard à leurs revenus. Ce n’est d’ailleurs sans doute pas un hasard si la loi rend confidentiel l’état du patrimoine des députés ; état qui ne peut être divulgué de manière publique. Une curieuse conception de la transparence. Tous pourris certainement pas, mais trop qui confondent le mandat politique avec un métier et qui se laissent enivrer par le parfum d’affaires.