Barbarie- Iran: 853 exécutions par le pouvoir chiite en 2023
853 exécutions, une augmentation de 48% par rapport à 2022 et de 172% par rapport à 2021, rapporte Amnesty , qui appelle la communauté internationale à prendre des mesures afin de «mettre un terme à l’effroyable vague d’exécutions».
Des exécutions en lien avec la montée de la contestation qui a secoué l’Iran pendant des mois après la mort en détention en septembre 2022 d’une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour non respect du strict code vestimentaire islamique. Neuf personnes ont été exécutées en lien avec ce soulèvement, selon des ONG.
Amnesty dénonce «les politiques meurtrières de lutte contre la drogue de la République islamique», et relève que nombre d’«opposants et des membres de minorités ethniques opprimées figurent parmi les personnes exécutées», comme les Baloutches. L’année 2023 «a également été marquée par une intensification choquante de l’application de la peine de mort à des mineurs délinquants, avec l’exécution d’un garçon de 17 ans et de quatre jeunes condamnés pour des crimes commis alors qu’ils étaient âgés de moins de 18 ans», constate l’organisation.
La Nobel de la paix iranienne Narges Mohammadi, incarcérée depuis 2021 à Téhéran, a réclamé lundi «une pression systématique et globale» contre l’Iran face au durcissement de la «répression», dénoncée à l’ONU par des dizaines de pays et ONG. «Je m’adresse à vous avec une grande inquiétude», affirme Narges Mohammadi dans sa déclaration lue par l’ONG Ensemble contre la Peine de Mort lors de débats au Conseil des droits de l’homme (CDH) sur l’Iran.