« Casser les ghettos » Valls
Il n’ va pas avec le dos de la cuillère le Clemenceau d’opérette : « il faut casser les ghettos » a dit Valls. D’autres avant lui avaient suggéré d’utiliser le Karcher, pour à près le même résultat. A défaut de politique, c’est la guerre des mots, le recours à la sémantique pour cacher le creux des idées et de l’action. Bref on n’est pas loin de la discussion de bistrot après 5 ou 6 pastis ! le pire c’est que Valls est à jeun pour débiter ses évidences ; » Il ne laissera rien passer, il sera impitoyable, on va passer à une autre dimension » etc. Des mots , des mots vides et creux. Et pour restaurer l’autorité de l’école ,Hollande et Belkacem qui proposent de supprimer le brevet des collèges ou d’introduire l’ordinateur à l’école ( comme si les gamins ne maitrisaient pas depuis longtemps les technologies de l’information, bien mieux que leurs parents, que les profs et bien davantage que les politiques qui font expédier leurs tweets par leurs secrétaires. En attendant le Clémenceau du 21 ème siècle a été accueilli par des salves de kalachnikov à Marseille ; Du coup ses rodomontades paraissent d’autant plus ridicules. « Tout faire pour casser ces ghettos, ces murs, qui sont souvent dans les têtes, c’est une priorité. Cela fait 30 ans qu’on fait ça, tous les gouvernements l’ont fait avec la même bonne volonté. Mais on sent bien maintenant qu’il faut passer à un autre stade, sinon tout va exploser, notamment dans ces quartiers populaires », a dit sans rire Manuel Valls à Marseille devant des élèves sans doute médusés en tout cas dubitatifs. . . Dans une salle du site mémorial du Camp de déportation des Milles, le Premier ministre s’est prêté pendant 45 minutes à des questions réponses avec des élèves d’établissements d’éducation prioritaire et enseignants de l’agglomération marseillaise. Interrogé par un élève sur « les gens dans un certain nombre de quartiers qui se sentent indésirables », Manuel Valls a d’abord pris soin de marquer la différence entre les persécutions d’État de l’Occupation et la situation des quartiers, car « si on mélange tout, si tout est mis sur un même pied d’égalité, on ne s’en sort pas ». « Mais faire ce constat ne veut pas dire qu’on ne reconnait pas qu’il y a des problèmes graves et lourds dans un certain nombre de quartiers populaires ». « Il ne faut pas se mentir, c’est un problème de très longue haleine », a-t-il dit, rappelant avoir parlé le mois dernier d’un « apartheid social, territorial et ethnique ». Rénovation urbaine, école, remettre « de la culture et de la vie » dans les quartiers: le Premier ministre a évoqué quelques pistes, sur des thèmes qu’il doit encore aborder lors de la suite de sa visite à Marseille. Manuel Valls a dit vouloir « lutter contre ces processus qui visent à mettre toujours dans les mêmes quartiers, toujours les mêmes personnes des mêmes origines, pour qu’ils s’y sentent isolés complètement » et promis d’ »être impitoyable contre les discriminations, car les discriminations, ça a un autre nom, c’est le racisme ». Il a également appelé les 150 élèves de l’assistance à « apprendre à être français et à aimer d’être français ». « Être français, c’est pas une couleur de peau, c’est pas un lieu de naissance », a-t-il dit aux enfants.