Hollande chômage : de l’« inversion» à l’« obligation»
La sémantique hollandaise est intarissable, après la fameuse inversion (vite abandonnée compte tenu des résultats) c’est maintenant « une obligation » de lutter contre le chômage. « C’est une exigence majeure… le gouvernement prendra les mesures appropriés ». Nous voilà rassurés. La vérité ? Pépère est paumé ! On ne peut plus perdre de temps « a-t-il déclaré, une sorte d’aveu sur le temps perdu jusqu’ici. Alors que le nombre de demandeurs d’emploi a encore augmenté en mai, le chef de l’Etat a insisté sur la mise en œuvre du pacte de responsabilité, ce vendredi 27 juin, en marge du sommet européen. En marge du sommet européen, qui s’est achevé vendredi 27 juin, François Hollande n’a pas pu éviter les questions sur les très mauvais chiffres du chômage au mois de mai. « La lutte contre le chômage, c’est la priorité, la seule qui puisse être entendue et comprise comme l’exigence majeure pour une grande nation comme la France », a ainsi déclaré le chef de l’Etat, interrogé lors d’une conférence de presse sur les 24.800 nouveaux chômeurs ce qui porte à 3,388 millions le nombre de demandeurs. Evoquant « une augmentation continue du chômage depuis six ans », il a souligné que la lutte contre le chômage n’était « pas un problème de choix » mais « une obligation de parvenir à endiguer sa montée puis à le réduire ». « Plus que jamais », a-t-il insisté, « le pacte de responsabilité et de solidarité doit être non seulement voté mais mis en œuvre ». « Tout doit être fait pour que la conférence sociale » des 7 et 8 juillet « puisse ouvrir une étape nouvelle de négociations entre les partenaires sociaux sur tous les blocages qui empêchent la création d’emploi », a-t-il encore affirmé. Il a évoqué la « visibilité » qu’il entend donner à la politique fiscale du gouvernement, à l’égard des ménages comme des entreprises. »Comme nous avons en plus un problème dans le bâtiment et les travaux publics, le Premier ministre et le gouvernement prendront toutes les mesures nécessaires pour la relance de cette activité », a-t-il ajouté. Le président français a également dit que les mesures fiscales de la loi sur la transition énergétique seraient « applicables dès le 1er septembre 2014″. « Nous devons montrer que cette bataille est celle de tous », a-t-il ajouté. « Il n’y a plus de temps à perdre ».