Apprentissage :enfin ! avec plus de 800 000 contrats
Une évolution intéressante à souligner: la réorientation de certains s’élève vers la filière de l’apprentissage au lieu de la voie sans issue de bacs et de formations supérieures plus ou moins bidon.
811 500 contrats d’apprentissage ont été signés dans le privé en 2022, soit une hausse de 14% par rapport à 2021, selon un bilan du ministère du Travail rendu public jeudi 2 mars. En ajoutant ceux du secteur public, le total s’élève à 837 000 contrats conclus.
Si la hausse est moins spectaculaire que ces deux dernières années (+46% en 2020 et +38% en 2021), elle reste en ligne avec l’objectif du gouvernement d’atteindre un million de contrats signés par an d’ici 2027.
Comme les années précédentes, cette hausse reste portée par l’enseignement supérieur, qui représente 63% des contrats d’apprentissage. Mais « il y a une augmentation du nombre de contrats pour tous les niveaux de diplômes », souligne le ministère du Travail. Accessible aux jeunes de 16 à 29 ans, l’apprentissage repose sur le principe de l’alternance entre enseignement théorique et formation au métier chez
Une majorité de contrats dans le secteur des services
Deux tiers des contrats sont signés avec des entreprises de moins de 50 salariés. Les services (avec 73% des contrats signés) se taillent la part du lion, devant l’industrie (14%) et la construction (11%). Deux jeunes sur trois sont en emploi six mois après la fin de leur apprentissage. Ce chiffre grimpe à 73% dans le secteur énergie/chimie/métallurgie, en tête devant transport/manutention/magasinage (72%) et mécanique/structures métalliques (71%).
La hausse des contrats s’explique notamment par la réforme de 2018, qui a libéralisé l’apprentissage à la fois en termes de conditions d’entrée et d’offre de formation. La dynamique a aussi été boostée par les aides exceptionnelles décidées pendant la crise. Cette prime (5 000 euros pour un mineur, 8 000 pour un majeur) a rendu le coût de la première année quasi nul pour l’employeur. Et les formations du supérieur y sont éligibles, ce qui n’était pas le cas pour les aides existant avant la crise Covid.