Société inégalitaire en France : Pour 76% des Français
C’est le résultat d’un sondage« de Kantar Public. Seulement 20% des personnes interrogées estiment la société égalitaire, et 4% ne se prononcent pas, L’accès aux soins, l’emploi et le logement sont les domaines dans lesquels les inégalités sont jugées les plus graves: ils sont cités par respectivement 57%, 53% et 46% des personnes interrogées. Parmi les inégalités, il y a celles par exemple des salaires (mais moins importantes en France que la moyenne mondiale). Les 10 % des salariés les moins bien rémunérés touchent moins de 1 200 euros par mois, les 10 % aux salaires les plus élevés au minimum 3 544 euros. Ces derniers touchent donc au moins 2 344 euros de plus, soit trois fois plus que les moins bien payés. Tout en haut de l’échelle, les 1 % les mieux rémunérés perçoivent au minimum un salaire mensuel de 8 061 euros, soit six mois et demi de salaires des 10 % les moins bien payés. Les inégalités de salaires sont plus élevées chez les hommes que chez les femmes, ces dernières étant beaucoup moins nombreuses à percevoir de hautes rémunérations. Le salaire minimum des 10 % des femmes les mieux rémunérées est de 3 036 euros, contre 3 892 euros pour les hommes, soit 856 euros de plus. Si l’on prend en compte les 1 % des salariés les mieux rémunérés, l’écart est beaucoup plus important : les femmes gagnent au minimum 6 053 euros et les hommes 9 253 euros, soit 3 200 euros de plus. Au-delà des salaires, il faudrait prendre en compte les revenus. Au-delà des ’inégalités citées, la pire concerne sans doute l’accès à la connaissance. Un aspect que n’aborde pas l’étude. En effet, la plupart des discriminations concernant l’emploi, le logement ou la santé découle assez directement du niveau de connaissance générale et de formation. La première inégalité prend sa source dans le milieu familial et à l’école. Un système scolaire malheureusement pleine perdition si l’on en juge par les évaluations internationales concernant aussi bien l’école primaire, le secondaire ou les universités. Certes les filets de protection sociale sont nécessaires pour les adultes les moins favorisés mais la vraie stratégie de réduction des inégalités est celle qui consiste à permettre un meilleur accès à la connaissance. Dans l’enquête évoquée, les situations décrites comme devant bénéficier d’efforts particuliers sont les personnes souffrant d’un handicap (citées par 53% des répondants), celles qui ont très peu d’argent (47%) et celles vivant dans des quartiers où l’insécurité est forte (38%).
Enquête réalisée par Internet du 9 au 23 octobre auprès d’un échantillon représentatif de 2.602 personnes (méthode des quotas) en France métropolitaine, 164 personnes en Corse, 525 personnes en Guyane, à Mayotte et à la Réunion.