7 mars : une mobilisation historique (CFDT et CGT)
La police avance le chiffre ridicule de 80 000 manifestants à Paris. Le cabinet dit indépendant « occurence »( de la presse des financiers) en compte encore moins ! Mais la CFDT salue une « mobilisation historique » et la CGT revendique 700.000 manifestants à Paris.
Lors de la dernière journée de mobilisation, le 16 février, la CGT avait fait état de 300.000 manifestants dans la capitale, contre 37.000, selon la préfecture. Il en avait compté 500.000 le 11 février (93.000, selon la préfecture), comme le 31 janvier (87.000, selon la préfecture).
Avant même la publication des chiffres de participation, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a salué une « mobilisation historique (…) mieux que le 31 janvier ». Son homologue de la CGT, Philippe Martinez, avait lui assuré que cette journée « va être la plus forte journée de mobilisation depuis le début de ce conflit ».
L’économie française fait les frais de ce mouvement social. Les expéditions de carburants ont été bloquées à la sortie de « toutes les raffineries » mardi, a affirmé à l’AFP la CGT-Chimie.
La grève a affecté tous les secteurs de l’économie, chimie, énergie et transports notamment avec des proportions de grévistes très variables .
Moins de la moitié des salariés d’EDF (41,5%) avaient cessé le travail mardi à la mi-journée, selon la direction. Le taux de grévistes était de 44,5% le 19 janvier, au premier jour de la mobilisation, et de 40,3% le 31 janvier.
La CGT Pétrole a appelé à la grève reconductible. Plus globalement, dans l’énergie, le secrétaire général de la CGT Energie, Sébastien Ménesplier, a prévu une « semaine noire » dans le secteur, avec des baisses de production principalement dans le nucléaire.
De leur côté, la SNCF et les transports parisiens anticipaient un trafic très perturbé mardi. On sait déjà que le trafic sur le métro parisien s’améliorera mercredi mais restera « très perturbé ».
A la SNCF, 80% des TGV Inoui et Ouigo étaient annulés, ainsi que presque tous les Intercités. Le taux de grévistes atteignait 39% à midi, dont 76% de grévistes chez les conducteurs et 55% chez les contrôleurs, selon une source syndicale à l’AFP, soit moins que le 19 janvier (46,3%), première journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Pendant ce temps-là, de manière un peu surréaliste, le Sénat continu l’examen de la loi contestée. Il ignore évidemment la démocratie sociale comme il ignore la démocratie tout court puisque les sénateurs ne sont nullement représentatifs du pays. Ainsi le parti républicain est majoritaire au Sénat alors que lors des dernières élections présidentielles de 2022 ils représentaient de l’ordre de 5 %. ( Valérie Pécresse candidate LR est arrivée 5èeme au soir du premier tour, en arrivant en cinquième position, avec 4,78%)
La chambre haute reprendra la discussion mardi à 14h30 en examinant l’article 6 de la réforme, a annoncé le président Gérard Larcher. « Il nous reste 2.460 amendements à examiner » d’ici dimanche minuit.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal s’est opposé à toutes les propositions de la gauche, assurant qu’elles mettaient en danger l’emploi. Il a notamment refusé de taxer des profits des entreprises qui servent à « investir, créer de l’emploi et dynamiser les territoires ».