Mobilisation retraites : une nouvelle journée le 7 février
Après le 19 janvier, le 31 janvier, le 7 février et le 11 février, les syndicats opposés à la réforme des retraites appellent les Français à redescendre dans la rue une cinquième fois dans quelques jours seulement, le jeudi 16 février. «L’intersyndicale réunie ce jour a décidé d’une journée nationale d’action interprofessionnelle le 16 février», a déclaré à l’AFP Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’Unsa, au nom de l’intersyndicale.
La nouvelle date du 16 février permettra de maintenir la pression sur l’exécutif. Impossible en effet de passer trois semaines sans agir, le calendrier des débats au Parlement sur la réforme étant extrêmement serré, argumentent les syndicalistes. Les débats à l’Assemblée nationale doivent ainsi, en théorie, se terminer le 17 février, soit le lendemain de la nouvelle journée d’action. Au-delà, les centrales ont les yeux rivés sur la fin des congés, début mars, pour frapper un grand coup. Les parlementaires sont d’ailleurs au centre de l’attention de l’intersyndicale, qui «invite à interpeller les députés et sénateurs» pour empêcher le texte de passer.
Reste à voir la manière dont le mouvement social va évoluer, et notamment s’il continuera au-delà d’un éventuel vote de la réforme au Parlement. Mardi, peu avant le départ de la manifestation parisienne, le patron de la CGT, Philippe Martinez, appelait à des «grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives, et reconductibles». Si le gouvernement continue de faire la sourde oreille, le mouvement social «passera à la vitesse supérieure», mettait-il en garde. «Nous voulons continuer à mobiliser», assurait quant à lui son homologue de la CFDT, Laurent Berger. Et d’ajouter que «rien n’est exclu» pour les suites à donner à la mobilisation.