Danger de l’islamo- gauchisme : 66 % approuvent la ministre de l’enseignement supérieur
Un certain nombre de chercheurs y compris au CNRS ont réfuté la réalité scientifique de l’islamo-gauchisme. Le problème c’est que cette réalité n’est peut-être pas reconnue scientifiquement mais que c’est un fait social. Notons aussi que la vérité scientifique d’un jour n’est pas celle du lendemain sans parler du caractère scientifique discutable pour certaines recherches en sciences sociales.
La ministre de l’enseignement supérieur est largement approuvée par l’opinion publique. Un sondage montre que les Français sont à la fois lucide et nuancé pour distinguer ce qui relève des confrontations académiques et de manipulations politiques.
Selon un sondage Odoxa-Blackbone Consulting réalisé mardi et mercredi pour Le Figaro et Franceinfo, 66 % d’entre eux approuvent les propos de la ministre. Ce soutien se retrouve essentiellement à droite et au centre de l’échiquier: les sympathisants LREM (79 %), LR (85 %) et RN (79 %) jugent ses propos justifiés. La gauche, en revanche, est fracturée: si 60 % des sympathisants PS soutiennent la ministre, ils sont en revanche minoritaires chez EELV et LFI (47 %).
Pour 69 % des sondés, il existe bel et bien un problème d’islamo-gauchisme en France. Là encore, les sympathisants de la droite et du centre se retrouvent sur cette position (80 % à LREM, 83 % à LR, 82 % au RN), et les forces de gauche sont divisées (63 % au PS, 50 % à EELV et 46 % à LFI). La fracture idéologique est aussi générationnelle. Plus les Français sont âgés, plus ils considèrent que l’islamo-gauchisme existe et constitue un problème: 57 % chez les moins de 35 ans, 68 % chez les 35-49 ans, 71 % chez les 50-64 ans et jusqu’à 80 % chez les 65 ans et plus.
La démarche de la ministre de confier au CNRS le soin de réaliser «un bilan de l’ensemble des recherches» qui se déroulent en France, afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme, est également soutenue par 65 % des sondés. Les Français sont en revanche majoritaires à estimer que les motivations de l’exécutif sur ce dossier sont avant tout électoralistes: si 44 % des Français pensent le gouvernement cherche à résoudre un problème de société qui le préoccupe réellement, 53 % des sondés estiment que le gouvernement agit avant tout pour «capter ou conserver une partie de l’électorat de droite».
Les Français sondés par Odoxa tiennent aussi à l’indépendance de la recherche: 57 % d’entre eux jugent que les études universitaires menées sur les sujets de la religion, de la race, du genre, ou du post-colonialisme, sont «légitimes» et que les chercheurs doivent s’intéresser aux «rapports de domination dans notre société». Une position largement dominante chez les sympathisants LREM (73 %), EELV (68 %) et PS (65 %).