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La constitution de la Vᵉ République, 65 ans, doit -elle partir à la retraite ?

La constitution de la Vᵉ République, 65 ans, doit -elle partir à la retraite ?

Par
Raphaël Porteilla
Maître de conférence en sciences politiques, Université de Bourgogne – UBFC dans the Conversation


L’institution des « neuf sages » a tranché, en validant l’essentiel du texte gouvernemental sur la réforme des retraites avec report du départ à 64 ans. Elle a en revanche rejeté la proposition d’un référendum d’initiative partagée (RIP) soumis par la gauche sur le sujet. Cette séquence mouvementée – commencée au début de l’année 2023 – concentre les différentes critiques adressées depuis plusieurs années au fonctionnement de la Ve République. Si bien qu’il est possible de se poser la question de son essoufflement et de sa capacité à apporter de réponses aux demandes sociales et citoyennes
.

Rappelons que le 4 octobre 2023, la Constitution de la Ve République aura 65 ans, égalant en longévité celle de la IIIᵉ République. Cette constitution a en effet correspondu à des besoins en 1958 (un État fort, un exécutif restauré et indépendant, une prospérité rétablie et redistribuable, la grandeur de la France retrouvée) tout en étant baignée d’un halo de soupçon initial, tant le 13 mai 1958 est resté gravé comme un coup d’État, sinon comme un coup politique du « premier des Français », le général de Gaulle.

Le texte constitutionnel a su déployer une réelle adaptabilité en digérant la disparition de son fondateur, la crise sociale de mai 68, les alternances de 1981 et 2012, les cohabitations, les états d’urgence, la crise sanitaire liée Covid – sans parler de l’évolution du champ politique partisan – et une plasticité certaine. Elle a ainsi su intégrer les 24 révisions qui ont sensiblement modifié les équilibres initiaux et dont le présent locataire de l’Élysée a contribué à accentuer la pente présidentialiste.

Cette dynamique s’inscrit également dans les mutations socio-économiques d’ampleur (transformations des rapports capital/travail, question écologique et insertion dans la mondialisation libérale). Si le mouvement social actuel s’oppose certes au gouvernement sur la question du recul de l’âge de départ à la retraite, il incarne aussi, comme d’autres mouvements sociaux avant lui (Nuits debout ou les « gilets jaunes »), une contestation plus large du système politique français tout entier, postulant l’essoufflement de la Ve République.

Cet essoufflement repose en effet sur une série d’observations établies à partir des pratiques institutionnelles qui ont déjà été relevées par divers commentateurs de la vie politique française convoquant des analyses juridiques, politiques, sociologiques, historiques.

Il semble pertinent de mettre en exergue quatre grands domaines qui caractérisent l’essoufflement du régime politique français.

Le premier point est d’évidence celui signalé par la posture du président de la République. Qu’il soit qualifié d’« hyper-président » ou de « Président jupitérien », ces signifiants soulignent la posture en surplomb de l’hôte de l’Élysée, sorte de tour d’ivoire depuis laquelle il s’adresse avec arrogance, morgue et parfois dédain à la foule ou au peuple selon l’intérêt supposé.

Les conséquences de cet exercice vertical du pouvoir sont connues dans une forme de « diagonale du vide » : distance, isolement, concentration du pouvoir, prise de décision seul ou en petits comités (le critiqué conseil de défense sanitaire), absence de transparence, et au final si opposition il y a, autoritarisme, mesures sécuritaires et violences policières assumées.

Une pente dangereuse qui s’est renforcée progressivement depuis les années 2010 à l’occasion des manifestations contre la loi travail en 2016 puis contre les « gilets jaunes » et enfin présentement en 2023.

Le second domaine est à rechercher du côté de ce que l’on nomme pudiquement la « modernisation des institutions ». Elle se révèle être une bureaucratisation, une technocratisation sinon une forme « d’expertisation » comme le rappelle l’affaire des cabinets privés d’audit récemment décriés au soubassement de toute action publique, supposée être fondée sur l’efficacité, la compétence technique, la rapidité et la réponse adéquate avec ou sans évaluation.

L’affaire McKinsey et son rôle dans l’élection présidentielle de 2017 (France Info).
Observée dès 1958, cette tendance assumée par tous les pouvoirs a contribué à la relégation de la délibération parlementaire, procédure démonétisée au point paroxysmique de la présente réforme des retraites.

Un Parlement contraint et des contre-pouvoirs réduits
Le troisième domaine renvoie aux moyens institutionnels et politiques de limiter les contre-pouvoirs. En premier lieu, les procédures et dispositifs du régime parlementaire rationalisé : cela signifie l’encadrement juridique des relations entre Parlement et gouvernement afin de permettre à ce dernier de gouverner en l’absence de majorité à l’Assemblée nationale.

Avec l’apparition du fait majoritaire parfait en 1962 (alignement des trois majorités), ces dispositifs constitutionnels (le plus connu étant le 49.3) sont devenus une arme pour le gouvernement afin de discipliner l’Assemblée nationale et passer en force en cas de besoin.

D’ailleurs il semble symptomatique de constater que c’est à partir de la décision gouvernementale d’utiliser l’article 49.3 que le basculement semble s’être produit avec un double mouvement complémentaire d’élargissement et de radicalisation.

Immense manifestation du 23 mars 2023 en défense des retraites, à Paris, après l’usage du 49.3 par le gouvernement
Immense manifestation du 23 mars 2023 en défense des retraites, à Paris, après l’usage du 49.3 par le gouvernement. Jeanne Menjoulet/Flickr, CC BY-NC-ND
Lors de la présente séquence sociale, tous les autres moyens disponibles pour contraindre le Parlement ont ainsi été mobilisés par le gouvernement (article 47.1 qui permet de saisir le Sénat pour examiner un projet de loi, article 44-3 ou technique dite du vote bloqué).

Même le Conseil Constitutionnel, instauré pour assurer la conformité des lois à la constitution, semble maltraiter la Constitution au point de révéler sa nature essentiellement politique en soutien à l’exécutif et non présenter les contours d’une véritable cour constitutionnelle.

D’autres contre-pouvoirs ont aussi vu leurs champs d’action réduits. Plusieurs recherches ont montré comment les collectivités territoriales ont été contraintes et soumises à des décisions prises par le pouvoir central.

Ainsi, la suppression de la taxe d’habitation ou le transfert de nombreuses compétences vers les intercommunalités ont interrogé les élus locaux qui se sentent dépourvus de leviers d’action et questionnent leur engagement politique.

Ce travail de sape des contre-pouvoirs via les corps intermédiaires a également touché les partis politiques de gouvernement malmenés depuis 2017 (le PS, puis la droite). De même, les associations sont un peu partout en France obligées de signer un contrat républicain sous peine de ne plus obtenir de subventions publiques. Les syndicats ont été quant à eux dépréciés en tant que partenaire social, exception faite de la situation actuelle qui semble contribuer à un regain de militantisme.

Enfin, le quatrième domaine porte sur le peuple, ce « mineur » constitutionnel qui est pourtant la matrice existentielle de tout régime politique démocratique. Si le texte constitutionnel y fait référence à de nombreuses reprises et la justice française est rendue en son nom, le peuple est maintenu en lisière de la décision politique alors qu’il est le souverain.

Certes, la souveraineté nationale conduit à déléguer aux représentants du peuple la tâche d’adopter la loi dans le respect de la Constitution, ce qui ne le mobilise qu’à intervalles réguliers (les élections nationales).

En dehors, il ne lui reste plus que les corps intermédiaires (malmenés) ou la rue pour revendiquer et s’exprimer. Son incapacité constitutionnelle à agir et décider par lui-même (le référendum étant initié par le président de la République ou par des parlementaires selon l’article 11), le confine à un rôle de spectateur, sinon d’abstentionniste. Les seconds tours de la présidentielle de 2022 (28,01 %) et des législatives de 2022, (53,77 %) ont atteint des scores d’abstention parmi les plus élevés de la Ve République.

Par ailleurs, les enjeux écologiques, affichés pourtant comme prioritaires par le quinquennat, semblent faire l’objet d’actes relativement timorés face aux crises climatiques en cours, voire sont négligés alors même que les alertes se multiplient.

Or, la Constitution n’offre aucune ressource pour aborder correctement et pleinement cette problématique. En témoigne la Convention citoyenne sur le Climat convoquée par le président de la République en 2019 mais dont les résultats ont été presque tous ignorés par le pouvoir, à l’instar des doléances exprimées par les « gilets jaunes ».

Face à cette crise démocratique qui interroge la légitimité du régime actuel, et dans la perspective de régénérer les institutions, il semble que la question n’est pas tant de changer la constitution que de constitution, en pensant la transformation du texte constitutionnel à partir des besoins sociaux actuels tout autant que ceux de demain.

La Vᵉ République, 65 ans, doit -elle partir à la retraite ?

La Vᵉ République, 65 ans, doit -elle partir à la retraite ?

Par
Raphaël Porteilla
Maître de conférence en sciences politiques, Université de Bourgogne – UBFC dans the Conversation


L’institution des « neuf sages » a tranché, en validant l’essentiel du texte gouvernemental sur la réforme des retraites avec report du départ à 64 ans. Elle a en revanche rejeté la proposition d’un référendum d’initiative partagée (RIP) soumis par la gauche sur le sujet. Cette séquence mouvementée – commencée au début de l’année 2023 – concentre les différentes critiques adressées depuis plusieurs années au fonctionnement de la Ve République. Si bien qu’il est possible de se poser la question de son essoufflement et de sa capacité à apporter de réponses aux demandes sociales et citoyennes
.

Rappelons que le 4 octobre 2023, la Constitution de la Ve République aura 65 ans, égalant en longévité celle de la IIIᵉ République. Cette constitution a en effet correspondu à des besoins en 1958 (un État fort, un exécutif restauré et indépendant, une prospérité rétablie et redistribuable, la grandeur de la France retrouvée) tout en étant baignée d’un halo de soupçon initial, tant le 13 mai 1958 est resté gravé comme un coup d’État, sinon comme un coup politique du « premier des Français », le général de Gaulle.

Le texte constitutionnel a su déployer une réelle adaptabilité en digérant la disparition de son fondateur, la crise sociale de mai 68, les alternances de 1981 et 2012, les cohabitations, les états d’urgence, la crise sanitaire liée Covid – sans parler de l’évolution du champ politique partisan – et une plasticité certaine. Elle a ainsi su intégrer les 24 révisions qui ont sensiblement modifié les équilibres initiaux et dont le présent locataire de l’Élysée a contribué à accentuer la pente présidentialiste.

Cette dynamique s’inscrit également dans les mutations socio-économiques d’ampleur (transformations des rapports capital/travail, question écologique et insertion dans la mondialisation libérale). Si le mouvement social actuel s’oppose certes au gouvernement sur la question du recul de l’âge de départ à la retraite, il incarne aussi, comme d’autres mouvements sociaux avant lui (Nuits debout ou les « gilets jaunes »), une contestation plus large du système politique français tout entier, postulant l’essoufflement de la Ve République.

Cet essoufflement repose en effet sur une série d’observations établies à partir des pratiques institutionnelles qui ont déjà été relevées par divers commentateurs de la vie politique française convoquant des analyses juridiques, politiques, sociologiques, historiques.

Il semble pertinent de mettre en exergue quatre grands domaines qui caractérisent l’essoufflement du régime politique français.

Le premier point est d’évidence celui signalé par la posture du président de la République. Qu’il soit qualifié d’« hyper-président » ou de « Président jupitérien », ces signifiants soulignent la posture en surplomb de l’hôte de l’Élysée, sorte de tour d’ivoire depuis laquelle il s’adresse avec arrogance, morgue et parfois dédain à la foule ou au peuple selon l’intérêt supposé.

Les conséquences de cet exercice vertical du pouvoir sont connues dans une forme de « diagonale du vide » : distance, isolement, concentration du pouvoir, prise de décision seul ou en petits comités (le critiqué conseil de défense sanitaire), absence de transparence, et au final si opposition il y a, autoritarisme, mesures sécuritaires et violences policières assumées.

Une pente dangereuse qui s’est renforcée progressivement depuis les années 2010 à l’occasion des manifestations contre la loi travail en 2016 puis contre les « gilets jaunes » et enfin présentement en 2023.

Le second domaine est à rechercher du côté de ce que l’on nomme pudiquement la « modernisation des institutions ». Elle se révèle être une bureaucratisation, une technocratisation sinon une forme « d’expertisation » comme le rappelle l’affaire des cabinets privés d’audit récemment décriés au soubassement de toute action publique, supposée être fondée sur l’efficacité, la compétence technique, la rapidité et la réponse adéquate avec ou sans évaluation.

L’affaire McKinsey et son rôle dans l’élection présidentielle de 2017 (France Info).
Observée dès 1958, cette tendance assumée par tous les pouvoirs a contribué à la relégation de la délibération parlementaire, procédure démonétisée au point paroxysmique de la présente réforme des retraites.

Un Parlement contraint et des contre-pouvoirs réduits
Le troisième domaine renvoie aux moyens institutionnels et politiques de limiter les contre-pouvoirs. En premier lieu, les procédures et dispositifs du régime parlementaire rationalisé : cela signifie l’encadrement juridique des relations entre Parlement et gouvernement afin de permettre à ce dernier de gouverner en l’absence de majorité à l’Assemblée nationale.

Avec l’apparition du fait majoritaire parfait en 1962 (alignement des trois majorités), ces dispositifs constitutionnels (le plus connu étant le 49.3) sont devenus une arme pour le gouvernement afin de discipliner l’Assemblée nationale et passer en force en cas de besoin.

D’ailleurs il semble symptomatique de constater que c’est à partir de la décision gouvernementale d’utiliser l’article 49.3 que le basculement semble s’être produit avec un double mouvement complémentaire d’élargissement et de radicalisation.

Immense manifestation du 23 mars 2023 en défense des retraites, à Paris, après l’usage du 49.3 par le gouvernement
Immense manifestation du 23 mars 2023 en défense des retraites, à Paris, après l’usage du 49.3 par le gouvernement. Jeanne Menjoulet/Flickr, CC BY-NC-ND
Lors de la présente séquence sociale, tous les autres moyens disponibles pour contraindre le Parlement ont ainsi été mobilisés par le gouvernement (article 47.1 qui permet de saisir le Sénat pour examiner un projet de loi, article 44-3 ou technique dite du vote bloqué).

Même le Conseil Constitutionnel, instauré pour assurer la conformité des lois à la constitution, semble maltraiter la Constitution au point de révéler sa nature essentiellement politique en soutien à l’exécutif et non présenter les contours d’une véritable cour constitutionnelle.

D’autres contre-pouvoirs ont aussi vu leurs champs d’action réduits. Plusieurs recherches ont montré comment les collectivités territoriales ont été contraintes et soumises à des décisions prises par le pouvoir central.

Ainsi, la suppression de la taxe d’habitation ou le transfert de nombreuses compétences vers les intercommunalités ont interrogé les élus locaux qui se sentent dépourvus de leviers d’action et questionnent leur engagement politique.

Ce travail de sape des contre-pouvoirs via les corps intermédiaires a également touché les partis politiques de gouvernement malmenés depuis 2017 (le PS, puis la droite). De même, les associations sont un peu partout en France obligées de signer un contrat républicain sous peine de ne plus obtenir de subventions publiques. Les syndicats ont été quant à eux dépréciés en tant que partenaire social, exception faite de la situation actuelle qui semble contribuer à un regain de militantisme.

Enfin, le quatrième domaine porte sur le peuple, ce « mineur » constitutionnel qui est pourtant la matrice existentielle de tout régime politique démocratique. Si le texte constitutionnel y fait référence à de nombreuses reprises et la justice française est rendue en son nom, le peuple est maintenu en lisière de la décision politique alors qu’il est le souverain.

Certes, la souveraineté nationale conduit à déléguer aux représentants du peuple la tâche d’adopter la loi dans le respect de la Constitution, ce qui ne le mobilise qu’à intervalles réguliers (les élections nationales).

En dehors, il ne lui reste plus que les corps intermédiaires (malmenés) ou la rue pour revendiquer et s’exprimer. Son incapacité constitutionnelle à agir et décider par lui-même (le référendum étant initié par le président de la République ou par des parlementaires selon l’article 11), le confine à un rôle de spectateur, sinon d’abstentionniste. Les seconds tours de la présidentielle de 2022 (28,01 %) et des législatives de 2022, (53,77 %) ont atteint des scores d’abstention parmi les plus élevés de la Ve République.

Par ailleurs, les enjeux écologiques, affichés pourtant comme prioritaires par le quinquennat, semblent faire l’objet d’actes relativement timorés face aux crises climatiques en cours, voire sont négligés alors même que les alertes se multiplient.

Or, la Constitution n’offre aucune ressource pour aborder correctement et pleinement cette problématique. En témoigne la Convention citoyenne sur le Climat convoquée par le président de la République en 2019 mais dont les résultats ont été presque tous ignorés par le pouvoir, à l’instar des doléances exprimées par les « gilets jaunes ».

Face à cette crise démocratique qui interroge la légitimité du régime actuel, et dans la perspective de régénérer les institutions, il semble que la question n’est pas tant de changer la constitution que de constitution, en pensant la transformation du texte constitutionnel à partir des besoins sociaux actuels tout autant que ceux de demain.

Réforme des retraites :tous les syndicats contre le report à 65 ans

Réforme des retraites :tous les syndicats contre le report à 65 ans


Les syndicats- avec de nombreuses nuances- s’opposent en tout cas de façon unanime à la mesure très symbolique et très politique du report à 65 ans
.

La réforme du pouvoir est loin de l’orientation initiale. Au départ, on prévoyait une réforme avec un régime universel regroupant la totalité des salariés. Un système à points. De recul en recul, le pouvoir a d’abord dissocié la retraite des fonctionnaires de celle des autres. De la même manière , il va traiter de façon spécifique la réforme concernant le privé de la réforme des régimes spéciaux.,
D’une certaine manière, le pouvoir perpétue devant les inégalités sociales.

En plus, une réforme qui n’a guère d’intérêt malheureusement d’un point de vue financier avec la fameuse clause du grand-père pour les régimes spéciaux et qui donnera totalement des résultats que d’ici une quarantaine d’années (la clause du grand-père permet l’application de la réforme aux seuls entrants) et l’absence de réforme pour les fonctionnaires.

Les secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT, Laurent Berger et Philippe Martinez, ont promis une mobilisation sociale « déterminée » en cas de report de l’âge de départ à la retraite, à l’issue de leurs rendez-vous ce jeudi matin avec Elisabeth Borne.

« Ils sont obstinés, je pèse mes mots, à dire qu’il faut travailler jusqu’à 65 ans », a déploré à sa sortie de Matignon Philippe Martinez, premier reçu par la Première ministre. « Travaillons d’abord sur les questions essentielles, l’emploi des seniors en étant une, avant de dire « c’est 65 ans ». Parce que sinon c’est du bricolage », a ajouté le numéro 1 de la CGT devant la presse.

Reçu dans la foulée, Laurent Berger a exprimé sa « crainte » que la réforme se concentre sur une « mesure d’âge » (report de l’âge légal de départ ou allongement de la durée de cotisation) « qui ne tiendrait pas compte de deux mois de concertation ». Le dirigeant du premier syndicat français a rappelé ses propositions « sur les travailleurs seniors, les métiers pénibles, les petites retraites », devant une Première ministre « à l’écoute ».
« Mais tout report de l’âge légal de départ en retraite fera que la CFDT sera en intersyndicale pour se mobiliser », a-t-il prévenu. « Je le redis avec force : attention à ne pas avoir une réforme qui va être dure, qui va être vécue très durement par les travailleurs, et la réaction sociale sera tout aussi déterminée ».

« En reculant l’âge de départ, on fait peser la réforme uniquement sur les salariés », a déploré Cyril Chabanier (CFTC), qui regrette l’absence de mesures sur les entreprises. « Les contreparties sur l’emploi des seniors ne sont pas suffisantes pour compenser une mesure profondément injuste », a-t-il poursuivi.

L’ensemble des syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU) ont annoncé qu’ils décideraient d’ une « première date de mobilisation unitaire » en janvier « si le gouvernement demeurait arc-bouté sur son projet » de contraindre les salariés à travailler plus longtemps, au motif d’assurer l’équilibre du système des retraites.

Cette journée d’action serait annoncée le soir même de la présentation du projet gouvernemental, qui devrait intervenir autour du 15 décembre.

Réforme des retraites : opposition totale des syndicats au report à 65 ans

Réforme des retraites : opposition totale des syndicats au report à 65 ans


Macron à remis son masque en raison du Covid , un masque qui pourrait être utile pour masquer les reculs successifs en matière de réforme des retraites.

De leur côté, les syndicats- avec de nombreuses nuances- s’opposent en tout cas de façon unanime à la mesure très symbolique et très politique du report à 65 ans.

La réforme du pouvoir est loin de l’orientation initiale. Au départ, on prévoyait une réforme avec un régime universel regroupant la totalité des salariés. Un système à points. De recul en recul, le pouvoir a d’abord dissocié la retraite des fonctionnaires de celle des autres. De la même manière , il va traiter de façon spécifique la réforme concernant le privé de la réforme des régimes spéciaux.,
D’une certaine manière, le pouvoir perpétue devant les inégalités sociales.

En plus, une réforme qui n’a guère d’intérêt malheureusement d’un point de vue financier avec la fameuse clause du grand-père pour les régimes spéciaux et qui donnera totalement des résultats que d’ici une quarantaine d’années (la clause du grand-père permet l’application de la réforme aux seuls entrants) et l’absence de réforme pour les fonctionnaires.

Les secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT, Laurent Berger et Philippe Martinez, ont promis une mobilisation sociale « déterminée » en cas de report de l’âge de départ à la retraite, à l’issue de leurs rendez-vous ce jeudi matin avec Elisabeth Borne.

« Ils sont obstinés, je pèse mes mots, à dire qu’il faut travailler jusqu’à 65 ans », a déploré à sa sortie de Matignon Philippe Martinez, premier reçu par la Première ministre. « Travaillons d’abord sur les questions essentielles, l’emploi des seniors en étant une, avant de dire « c’est 65 ans ». Parce que sinon c’est du bricolage », a ajouté le numéro 1 de la CGT devant la presse.

Reçu dans la foulée, Laurent Berger a exprimé sa « crainte » que la réforme se concentre sur une « mesure d’âge » (report de l’âge légal de départ ou allongement de la durée de cotisation) « qui ne tiendrait pas compte de deux mois de concertation ». Le dirigeant du premier syndicat français a rappelé ses propositions « sur les travailleurs seniors, les métiers pénibles, les petites retraites », devant une Première ministre « à l’écoute ».
« Mais tout report de l’âge légal de départ en retraite fera que la CFDT sera en intersyndicale pour se mobiliser », a-t-il prévenu. « Je le redis avec force : attention à ne pas avoir une réforme qui va être dure, qui va être vécue très durement par les travailleurs, et la réaction sociale sera tout aussi déterminée ».

« En reculant l’âge de départ, on fait peser la réforme uniquement sur les salariés », a déploré Cyril Chabanier (CFTC), qui regrette l’absence de mesures sur les entreprises. « Les contreparties sur l’emploi des seniors ne sont pas suffisantes pour compenser une mesure profondément injuste », a-t-il poursuivi.

L’ensemble des syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU) ont annoncé qu’ils décideraient d’ une « première date de mobilisation unitaire » en janvier « si le gouvernement demeurait arc-bouté sur son projet » de contraindre les salariés à travailler plus longtemps, au motif d’assurer l’équilibre du système des retraites.

Cette journée d’action serait annoncée le soir même de la présentation du projet gouvernemental, qui devrait intervenir autour du 15 décembre.

Sondage Retraites : Les Français disent non au report à 65 ans

Sondage Retraites :Les Français disent non au report à 65 ans

Encore une réforme très mal ficelée et qui peut-être ne verra jamais le jour alors qu’il y a sans doute nécessité d’assurer le financement tout autant que la justice sociale.Selon le dernier baromètre « Les Français et la retraite » réalisé par l’institut Odoxa pour Groupama, la population rejette massivement l’idée d’un recul de l’âge légal de départ.

Selon le dernier baromètre « Les Français et la retraite » réalisé par l’institut Odoxa pour Groupama, 67 % des personnes interrogées indiquent être contre une réforme impliquant un recul de l’âge légal de départ à 64 ou 65 ans , prôné par Emmanuel Macron pendant la campagne électorale, et qui paraît plus que jamais d’actualité.

« Le consensus dans le rejet est total : même les retraités, habituellement favorables aux réformes des retraites concernant les autres (NDLR : catégories de Français), sont une courte majorité (54 %) à se dire opposés à cette réforme. Sans doute anticipent-ils qu’elle générerait du désordre, des manifestations et des difficultés économiques », souligne l’étude dévoilée le 4 octobre lors des Rencontres sur les retraites organisées par Groupama en partenariat avec Sapiendo Retraite.

C’est auprès des ouvriers et des personnes âgées de 50 à 64 ans que les réticences restent les plus fortes. En revanche, les cadres (42 % d’opinion favorable), les travailleurs indépendants (39 %), les 18-24 (36 %) ans, et les habitants de l’agglomération parisienne (37 %) semblent les moins hostiles, même s’ils ne sont qu’une minorité à soutenir la réforme.
Les femmes se montrent encore moins enclines que les hommes à une réforme des retraites, pourtant présentée comme censée avantager les femmes aux carrières hachées.
Partage de points au sein du couple

S’ils rejettent massivement l’idée d’un allongement du nombre d’années travaillées, les Français plaident néanmoins en faveur des évolutions pour plus de justice sociale. Conscients des distorsions entre les hommes et les femmes face à la retraite, les Français se déclarent très largement favorables à des changements permettant de corriger ces inégalités.

Retraite à 65 ans : la CFDT dit non

Retraite à 65 ans : la CFDT dit non

La CFDT ne boycottera pas les concertations qui vont démarrer mais est opposé à un recul de l’âge de départ en retraite. Il souhaite réfléchir avec les autres syndicats à des actions communes. (dans le JDD, extrait). Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger , n’est plus aussi coopératif qu’en 2018 quand il s’agissait de discuter d’une réforme systémique des retraites. « Les 65 ans, on va les combattre », assène le leader du premier syndicat français. Et d’ajouter : « C’est une mesure qui pénalise surtout ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui ont des carrières hachées et pénibles, les femmes. »

Le gouvernement a décidé de laisser du temps au temps sur la réforme des retraites. Vous êtes satisfait ?
On a évité le passage en force qu’aurait constitué un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour reculer l’âge légal de départ en retraite. Nous avons tout fait pour combattre un tel scénario. Mais la CFDT ne discutera pas avec un sablier sur la table, dans l’urgence. Pourquoi le gouvernement veut-il cette réforme ? Pour réduire le déficit qui n’est pas hors de contrôle ou financer autre chose ? Pour améliorer le système et le rendre plus juste ? Il faut être clair avec les salariés. Sur l’emploi des seniors, la pénibilité, la retraite progressive, les parcours des femmes, la CFDT a des propositions. Mais on est opposés au recul de l’âge de départ à 65 ans. C’est une mesure qui pénalise surtout ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui ont des carrières hachées et pénibles, les femmes.

Soixante-cinq ans, c’est niet ? Même avec des mesures de compensation ?
C’est niet. Aujourd’hui, le facteur âge n’a plus grand sens : les salariés partent en moyenne à 63,1 ans. Reculer à 65 ans, c’est une mesure brutale. Pas question de discuter avec un pistolet sur la tempe du genre « c’est ça ou rien ». Le gouvernement a troublé le jeu en parlant de financement de la santé, de l’écologie, de l’éducation. Mais ça n’est pas aux actifs de payer les politiques publiques ! Il ne faut pas mélanger les comptes sociaux et ceux de la nation. Notre système des retraites est solide mais injuste. C’est cela qu’il faut corriger.
Lundi, vous vous retrouvez avec les autres syndicats. Allez-vous participer aux concertations ?
Depuis l’été, on se voit régulièrement avec les autres organisations syndicales. Notre objectif est d’établir des propositions communes et d’envisager des actions ensemble. Il ne s’agit pas pour la CFDT de boycotter les concertations avec le gouvernement. Mais il faudra que le dialogue soit ouvert et loyal. Il y a de nombreux sujets sur lesquels nous avons des propositions telles que le minimum contributif, la pénibilité, l’emploi des seniors… Mais les 65 ans, on va les combattre. Vous savez, quand j’échange avec le gouvernement, je n’ai pas le syndrome de Stockholm, je n’épouse pas leurs thèses pour autant.

En 2018, vous étiez plus ouvert au dialogue…
J’entends dire que la CFDT n’assumerait pas ses responsabilités. C’est faux et nous n’avons de leçons à recevoir de personne. Certains commentateurs et acteurs politiques ont la mémoire courte. Nous avons toujours joué le jeu de la négociation. Mais la situation du régime n’a rien à voir avec celle de 2003, de 2010 ou 2013. À ceux qui disent qu’il faut remettre la France au travail, je réponds qu’il n’y a jamais eu autant de travailleurs, 800 000 emplois ont été créés depuis le Covid. Un élu a même affirmé que rien n’avait été fait depuis trente-cinq ans. Et la réforme Balladur de 1993 ? Le passage à quarante ans de cotisations en 2003 ? Le recul à 62 ans de l’âge de départ en 2010 ? Et la réforme Touraine de 2013 ? Arrêtons de prendre les Français pour des idiots. Le risque de déséquilibre budgétaire lié au baby-boom a été maîtrisé. Quand le gouvernement se met dans un corner en refusant de parler du partage de la richesse et de la taxation du capital, on finit par faire croire aux Français que la seule façon de financer les politiques publiques, c’est de travailler plus longtemps. Il y a d’autres leviers, en particulier la fiscalité.
Lire aussi – PLFSS, PLFRSS ou projet de loi adhoc, on vous explique ce que ça change pour la réforme des retraites

Irez-vous aux prochaines réunions du Conseil national de la refondation ?
La force de la CFDT, c’est sa cohérence. J’avais dit que si le gouvernement passait en force, on n’irait plus. Ça n’est pas le cas, on continuera donc d’y participer. Car nous voulons parler transition écologique, santé, éducation, évolutions du travail. Ce qui n’est d’ailleurs pas sans lien avec les retraites.
Organiserez-vous des manifestations en cas de passage à 65 ans ?
Des mobilisations sont organisées dans de nombreuses entreprises pour obtenir de meilleurs salaires. Et elles font bouger les lignes. Sans vouloir préempter la réunion de lundi, je souhaite qu’on puisse construire des expressions en commun et ça ne passe pas seulement par des manifestations. Dans cette période délicate, le syndicalisme doit agir de concert. De notre côté, il n’y aura pas de jeu de dupes.


Faut-il taxer les entreprises qui n’embauchent pas de seniors ?

Le taux d’emploi des seniors atteint 33 % en France contre 70 % en Suède. On ne va pas pouvoir discuter de l’allongement de la durée de carrière si on ne résout pas le sort de tous ceux qui sont mis dehors avant la retraite ! Le patronat a une responsabilité. Il faut obliger les entreprises à garder et embaucher des seniors alors même qu’elles disent peiner à recruter. La contrainte ne peut pas reposer uniquement sur les travailleurs. Mais aussi sur les employeurs. Qu’est-ce qu’a révélé la pandémie ? Que notre pays ne tenait pas sans un certain nombre d’agents publics et de travailleurs de seconde ligne. On ne va donc pas laisser passer une réforme qui les pénaliserait en premier.
Sur la réforme de l’assurance chômage, allez-vous vous engager dans des concertations alors que vous refusez une modulation des règles en fonction de la conjoncture ?
La contracyclicité, on n’en veut pas. C’est un piège. La concertation est donc toute faite. Tant qu’on n’aura pas compris que le problème du chômage est avant tout lié à une absence de formation pour 30 % des emplois vacants, d’attractivité et de mobilité, de logement et de garde d’enfants, on fera des mesures qui tombent à côté de la plaque. Il faut investir dans une logique d’accompagnement global, au plus près du terrain.

Emmanuel Macron a-t-il changé de méthode ?
Il a lancé le CNR, il a écarté un coup de force sur les retraites. Nous jugerons aux actes.
Irez-vous à la marche contre la vie chère organisée le 16 octobre par les Insoumis ?
Non, comme tous les autres syndicats. Il ne faut pas confondre démarche politique et action syndicale. Chacun doit être dans son rôle. Personne ne représentera les travailleurs à la place des syndicats.

Retraite à 65 ans : prise en compte de critères individuels

Retraite à 65 ans : prise en compte de critères individuels

 

 

Après avoir abandonné sa fameuse réforme universelle des retraites, Macron précise sa nouvelle ligne politique dans ce domaine. Il semble bien que Macron ait pris en compte notamment la durée de cotisation mais aussi la pénibilité.

 

Des objectifs en particulier soutenu par la CFDT qui ne s’oppose pas à une réforme globale mais qui souhaite qu’elle soit adaptée aux réalités des conditions de travail et des profils des futurs retraités en particulier ceux ayant une carrière longue.

 

Macron déclare donc qu’il entend désormais tenir compte «des carrières longues» ainsi que «des métiers fatigants, physiquement ou nerveusement», citant les travailleurs des abattoirs et les enseignants, pour qui «il est parfois dur dans certaines classes d’aller jusqu’à 65 ans». Pour tous ces cas, «on va adapter les fins de carrière par la négociation», a-t-il assuré sur France 3.

Retraites : Macron propose un report progressif de 62 à 65 ans

Retraites : Macron propose un report progressif de 62 à 65 ans

 

 

La question de la retraite revient d’actualité d’une part avec un enterrement de l’ancien projet mais une proposition de macro dans d’un report progressif de l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans entre 2023 et 2032.

Selon une information des Echos, dans le programme du candidat Macron, il n’y aurait plus de traite par point ni d’âge pivot comme dans la précédente réforme mais simplement un report progressif de l’âge légal avec l’objectif d’atteindre les 65 ans à horizon 2032. Chaque génération devrait donc cotiser 4 mois de plus entre 2023 (année envisagée pour la réforme) et 2032, soit un total de 36 mois supplémentaires sur ces neuf ans. Ce qui ferait passer l’âge légal de 62 à 65 ans.

Le dossier des retraites représente le plus important poste de dépense publique, et qui devrait accuser un déficit d’environ 10 milliards d’euros par an jusqu’en 2030 selon le Conseil d’orientation des retraites (COR).

Un report à 65 ans permettrait de réaliser des économies de plus de 14 milliards d’euros, ce qui permettrait de financer des mesures de justice sociale. Cette mesure d’âge pourrait en effet être compensée par différentes mesures d’accompagnement comme la retraite minimum à 1000 euros et des dispositifs d’aménagement pour les carrières longues, les métiers pénibles.

Jean-Luc Mélenchon   envisage lui au contraire un avancement de l’âge de départ à 60 ans.

« Dans un mois, on saura qui décide », a tweeté le candidat de la France Insoumise.

Marine Le Pen de son côté – qui a renoncé à son projet initial de départ à 60 ans pour tous - critique ce report envisagé.

« Avec lui, c’est toujours au peuple de se sacrifier, a tweeté la candidate du Rassemblement National. Moi, j’assume de permettre à ceux qui ont commencé
tôt de partir tôt à la retraite. »

La candidate du RN propose un  « un système progressif de 160 à 168 trimestres de cotisations sera mis en place », a-t-elle ajouté, pour un départ entre « 60,75 et 62 ans. »

Covid-19: Pourquoi un passe sous condition d’une troisième dose pour les plus de 65 ans ?

Covid-19: Pourquoi un passe  sous condition d’une troisième dose pour les plus de 65 ans ?

 

Gérald Kierzek, médecin urgentiste et chroniqueur santé, fait part de sa perplexité dans le Figaro; Certes, il  approuve la troisième dose mais s’interroge sur la pertinence d’y associer la délivrance du passe.  (Extrait)

Gérald Kierzek est médecin urgentiste et chroniqueur santé, directeur médical de Doctissimo, et auteur notamment de Coronavirus, comment se protéger? (Éditions de l’Archipel, mars 2020).

 

Sur le fond ensuite, la nécessité d’un rappel vaccinal peut être discutée. En effet, elle se base sur des études de sérologies montrant que les plus de 65 ans voient leur taux d’anticorps baisser. Mais l’immunité est bien plus complexe qu’une simple mesure d’anticorps ! Quand les anticorps baissent, l’immunité cellulaire est là pour assurer aussi les défenses immunitaires et nous sommes médicalement incapables, en routine quotidienne, de connaître la durée de protection vaccinale. L’immunité naturelle est également une immunité forte, plus forte que celle octroyée par le vaccin comme le montrent beaucoup d’études, notamment parce qu’elle permet de développer une immunité muqueuse (anticorps IgA) au niveau ORL seule à même de stopper la circulation virale. Le vaccin n’empêche pas les contaminations car il ne confère pas cette immunité muqueuse ; il protège des formes sévères.

Il serait donc sûrement souhaitable de laisser circuler le virus chez les moins fragiles (pas de risque de formes graves et immunité naturelle solide) ainsi que chez les vaccinés sans faire de rappel. On pourrait même dire que le rebond de contaminations permet d’envisager de stopper la circulation virale et de mettre fin à l’épidémie ! Mais pour cela, il faut sortir du « mode panique » devant les courbes de tests positifs !

 

Alors que le nombre de contaminés augmente à nouveau, faut-il renforcer les gestes barrières comme l’a dit le président ?

Les gestes barrières basiques oui, les mesures restrictives non ! Je m’explique. Les gestes barrières comme le lavage des mains régulier ou les solutés hydroalcooliques quand le lavage des mains est impossible est raisonnable pour lutter contre tous les virus (Sars-Cov-2, grippe, gastro-entérites et autres). De même, l’aération des locaux, privés et publics est fondamentale. En revanche, le port du masque chez les enfants ou encore en extérieur n’a pas de sens. Il faut des mesures barrières tenables sur le long terme pour vivre avec ce virus et limiter les autres virus. Nous ne pouvons pas socialement, psychologiquement et même immunitairement vivre sous cloche.

Les conséquences psychologiques du port du masque chez les enfants sont réelles et terribles, y compris à long terme, alors que son efficacité comme geste barrière plus qu’hypothétique. Trop d’hygiène tue l’hygiène sur le plan immunitaire. On le voit actuellement avec la recrudescence de la bronchiolite chez les enfants nés pendant les mesures de confinement. Leur système immunitaire n’a pas été confronté aux virus classiques liés à la vie en société (crèches, etc.) et est fragilisé.

 

Il est impératif de ne pas sombrer dans une folie hygiéniste dangereuse politiquement et médicalement. Là encore, il ne faut pas céder à la panique des chiffres.

Les contaminations vont augmenter inexorablement mais ne constituent pas une vague au sens de saturation hospitalière. Nous avons assisté en 2020 à des vagues de saturation des réanimations dans deux régions essentiellement (Grand Est et Ile de France) ; stricto sensu, nous ne pouvons plus parler de troisième, quatrième ou cinquième « vague » puisqu’il s’agit désormais de vague de tests positifs sans répercussion hospitalière.

La crise actuelle de l’hôpital, et j’allais dire même celle de 2020 soi-disant liée au COVID, est structurelle et liée au manque de lits et maintenant de personnels. Les patients COVID n’ont représenté que 2% de l’ensemble des patients hospitalisés au cours de l’année 2020 selon le rapport de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation qui collecte et analyse toutes les données hospitalières ! Bien loin du fantasme collectif d’un hôpital rempli de patients COVID avec des personnes ne pouvant être prises en charge et « triées » pour entrer à l’hôpital.

E

Âge de départ à la retraite : 62 ou 65 ans ?

Âge de départ à la retraite : 62 ou 65 ans ?

 

Après le rétro pédalage de la ministre de la santé sur la question, c’est maintenant celui du premier ministre toujours avec la même hypocrisie : à savoir on maintient l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans mais en fait on incite à partir à 65 ans pour obtenir une retraite pleine. Et le premier ministre de déclarer devant l’assemblée nationale “Dans le cadre de cette réforme, il n’est pas question de modifier l’âge de départ à la retraite”, a déclaré Edouard Philippe lors des questions au gouvernement à l’Assemblée. Pour autant, dans le contexte de vieillissement de la population française et “d’un besoin de financement considérable, se poser la question de savoir s’il faut travailler plus longtemps pour que le fruit de ce travail plus long finance ces besoins considérables d’investissement et de prise en charge de la limitation du reste à charge est une question parfaitement valide”, a-t-il ajouté. “Ce qui m’inquiéterait, ça serait qu’on ne se la pose pas”. Un rétro pédalage particulièrement hypocrite  puisqu’on peut très bien maintenir l’âge légal de départ  en retraite mais reculer en même temps l’âge de départ effectif, ce qui se produit d’ailleurs en ce moment avec en moyenne des départs autour de 63 ans. L’âge de la retraite est évidemment un tabou (comme les 35 heures). Pour le contourner on va donc agir le taux de cotisation en fonction des années d’activité, sur le niveau des pensions voir sur le taux de cotisation (régime général et régime complémentaire compris). Ajoutons que le report de l’âge de la retraite génère des effets à moyen et long terme et que l’autre manière d’obtenir rapidement des économies est passée par la désindexation. Une autre manière de diminuer la retraite. La ministre de la santé avait  précisé qu’elle s’exprimait à titre personnel et que de toute manière un jour ou l’autre il faudrait bien se poser la question. Cette manière très allusive d’aborder une question centrale ne caractérise pas un grand courage. Il y a en effet longtemps que le problème de l’âge de la retraite comme celui des 35 heures devrait être sur la table des négociations. Ces deux mesures de la gauche ont largement concouru à tuer  la compétitivité de l’économie. Sans parler du fait que cela a porté un coup fatidique à la valeur du travail. Cette réduction du temps de travail peut et même doit se comprendre et même s’imposer  pour les salariés aux conditions de travail difficiles mais pas pour l’ensemble. C’est cette généralisation idiote et aveugle qui est condamnable. Quand on écoute les propos de la ministre de la santé, on peut être inquiet du courage et de la lucidité du pouvoir sur cette question  «La question de l’âge du départ à la retraite est sans arrêt sur la table, à gauche comme à droite», avait  déclaré  la ministre lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI. «Moi j’entends ces débats. Le président de la République avait pris lors de sa campagne (présidentielle) l’engagement devant les Français de ne pas toucher à l’âge de départ à la retraite. Après, nous allons mener une réforme des retraites pour rendre les retraites plus universelles, plus compréhensibles pour les Français et avoir un système qui pérennise notre système par répartition, peut-être que cela, ça sera en discussion avec les partenaires sociaux dans le cadre de la réforme générale», a-t-elle indiqué. «Je n’y suis pas hostile», a poursuivi la ministre, interrogée sur l’enjeu de retarder l’âge de départ à la retraite. «Je suis médecin, je vois que la durée de vie augmente d’année en année, elle augmente moins vite ces dernières années mais elle a considérablement augmenté», a-t-elle fait valoir. «Est-ce que, alors que le nombre d’actifs diminue, nous allons pouvoir maintenir sur les actifs le poids des retraites qui vont augmenter en nombre et en durée? Nous savons que cet équilibre-là va être de plus en plus difficile à tenir», a-t-elle estimé.  Comme on lui rapportait, en fin d’émission, les réactions de surprise suscitées sur les réseaux sociaux par ses déclarations, la ministre a souligné qu’elle s’exprimait «à titre personnel». «Je pense que un jour, un jour, nous serons obligés de travailler plus longtemps sinon notre système de retraite ne pourra pas tenir», a-t-elle précisé. «Ce que j’ai dit, c’est que j’ai vu ces propositions remonter du grand débat. À partir du moment où les Français l’évoquent, c’est sur la table. À partir du moment où toutes les propositions qui sont amenées par le grand débat vont être étudiées, nous étudierons celle-là comme les autres. Elle n’est pas (mise) sur la table aujourd’hui par le gouvernement», a-t-elle rappelé. Contrairement à ce que raconte la ministre cette question n’est pas non plus mise sur la table de façon significative dans le cas du grand débat.

Cadres : la retraites repoussée à 65 ans ?

Cadres : la retraites repoussée à 65 ans ?

 

Les cadres  pourraient à terme attendre 65 ans pour toucher leur retraite complémentaire à taux plein.  Le Medef est en effet gestionnaire avec les syndicats de salariés de ces régimes regroupés au sein de l’Agirc. Le patronat devrait donc mettre sa proposition sur la table lors de la réunion de l’Agirc, le 28 novembre.  A la différence des régimes de base de retraite de la sécurité sociale, celui des cadres comme des non-cadres d’ailleurs ne peuvent pas légalement être en déficit. Pour assurer le paiement des pensions et éviter les déficits, l’Agirc a donc constitué des réserves financières au fil des ans en plaçant sur les marchés les cotisations des cadres actifs. Actuellement, ces réserves atteignent 9 milliards d’euros mais devraient être quasiment à sec en 2018 sans mesures rapides d’économies. Or, en 2014, l’Agirc devrait perdre près de 2 milliards d’euros et 5 milliards en 2018.  En effet, le nombre de cadres pensionnés augmente alors que celui des actifs baisse. Il y a aujourd’hui 2,7 millions de retraités pour 4 millions de cotisants. L’Arrco, qui regroupe les régimes complémentaires des non-cadres, est dans une situation un tout petit peu plus favorable.  Pour limiter le dérapage des dépenses, les partenaires sociaux ont bien décidé en mars 2014 le gel de la revalorisation des pensions complémentaires jusqu’en 2015. Une mesure jugée pourtant insuffisante pour tenir sur le long terme.




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