Archive pour le Tag '5G ?'

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La 5G en cause ?

La 5G en cause ?

 

Paul Camicas, practice manager d’e-commerce chez SQLI, et Stephen Demange, directeur conseil UX & e-commerce chez SQLI prennent le contre-pied de ceux qui contestent le bien-fondé de 5G dans son rapport à l’environnement.

 

« Elles auront bien lieu ! Après avoir été repoussées pour cause de Covid-19, les enchères pour la 5G se tiendront en septembre. Cette technologie va ouvrir un nouveau monde des possibles grâce à une réduction jamais vue de la latence et une hausse drastique de la bande passante.

Alors que des inquiétudes concernant les effets de la 5G sur l’environnement émergent, notamment portés par certains maires fraîchement élus, il est nécessaire et sain d’avoir un débat public sur la question. Toutefois ce débat ne saurait être manichéen, il ne doit pas enfermer les parties prenantes dans un rôle de promoteur ou de détracteur. Au contraire, il doit permettre à la société civile de statuer sur la 5G qu’elle souhaite : le virage de la 5G se conjugue avec une prise de conscience que le numérique est une industrie ayant un impact croissant sur l’environnement.

La multiplication des antennes relais ou encore l’obsolescence programmée des terminaux que la 5G induit poussent ses détracteurs à tirer la sonnette d’alarme. Mais l’argument massue est celui de l’« effet rebond » : la 5G, parce qu’elle offre une meilleure connectivité, va accroître notre consommation de données. C’est ce rebond qui aurait l’effet le plus délétère sur l’environnement. L’équipementier Ericsson estime que l’utilisateur moyen des réseaux 5G consommera 200 Go de données par mois en 2025, bien loin des 6,7 Go consommés actuellement par les utilisateurs français de 4G.

Le débat qui s’ouvre ne doit pas nous amener à repousser purement et simplement la 5G, mais plutôt à interroger notre rapport au numérique et à trouver les moyens d’optimiser la consommation de données, pour viser collectivement la sobriété numérique. Notamment parce que l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques, observe déjà une augmentation de la quantité de données utilisées par les citoyens français année après année.

Cette logique de sobriété, dont la définition consensuelle est la « recherche de modération dans la production et la consommation », est encore mal comprise lorsqu’il s’agit de numérique. Prenons l’exemple de la voiture : bien que nous ayons des autoroutes et que les moteurs le permettent, il n’est pas souhaitable que les véhicules roulent à 200 km/h. De la même manière qu’il a régulé la vitesse dans un but de sécurité routière, le législateur devra, avec l’avènement de la 5G, se poser la question de la régulation des usages trop gourmands en données dans un but écologique.

Malheureusement, c’est cette question des usages qui est encore la plus prospective et le principal moteur des inquiétudes. Ce sont pourtant ces nouveaux usages qui devront porter les solutions permettant de ramener notre consommation numérique à l’équilibre. Face à l’urgence climatique, il est absolument nécessaire de garder la sobriété énergétique comme ligne d’horizon pour le déploiement de la 5G.

 

Cette ligne d’horizon doit se décider dès maintenant. Le lent calendrier de déploiement de la 5G offrira ensuite la possibilité aux parties prenantes d’imaginer les innovations qui soutiennent ce projet de société. Sébastien Soriano, président de l’Arcep, abonde dans ce sens et explique que nous sommes « tout à fait dans le bon tempo pour créer les conditions d’une 5G verte, de réseaux verts, d’un numérique vert ».

 

Charge à nous, citoyens, associations, entreprises, d’exprimer nos attentes, mais aussi de formuler des propositions et d’innover pour faire émerger un usage résilient de la 5G. Cet objectif doit être celui de tous, mais particulièrement celui des entreprises. Elles ont une responsabilité singulière dans ce débat, parce qu’elles seront les premières utilisatrices de cette technologie. Elles doivent tendre vers la sobriété énergétique et intégrer, à chaque projet, cette composante environnementale : cette profonde transformation stimulera, en retour, leur capacité à innover.

Lire aussi : La crise sanitaire envoie de mauvaises ondes sur la 5G

La 5G promet des transformations systémiques, et c’est précisément pour cela qu’elle a le potentiel de répondre aux attentes environnementales. La transition vers la 5G nous invite à penser les effets environnementaux du numérique mais elle doit aussi nous pousser à imaginer ce que le numérique, demain, pourrait faire pour l’environnement. Que dire, par exemple, de la facture environnementale du télétravail et de la multiplication des visioconférences ? Notre consommation de données a augmenté drastiquement, mais cette dernière a été maintes fois compensée par la baisse de nos déplacements.

 

Dans le domaine du numérique, des voix s’élèvent pour promouvoir l’écoconception et ce qu’il est désormais convenu d’appeler le green IT. Il s’agit de penser, dès sa création, un système informatique qui soit durable et moins consommateur de données. En allant plus loin, on peut aussi imaginer « débrancher » des systèmes énergivores (data centers à faible efficience énergétique, langages informatiques peu optimisés, etc.) pour les remplacer par des systèmes plus respectueux de l’environnement. Cette logique pousse d’ailleurs les décideurs publics français à envisager la fin de la 3G et de la 2G.

La 5G ne doit pas se faire au détriment de la préservation de l’environnement, un impératif absolu aujourd’hui. Néanmoins, elle n’est pas incompatible avec cette exigence et peut même être porteuse de solutions. Ce qui est crucial, c’est d’embarquer cette contrainte écologique dès son déploiement et d’innover afin de lui imaginer des usages qui seront « 

 

France 5G: Huawei éliminé d’ici 2028

France 5G: Huawei éliminé d ici 2028

D’une certaine manière,  Paris rejoint les États-Unis et la Grande-Bretagne pour interdire l’accès au marché 5g  du chinois Huawei . En effet les autorisations accordées aux Chinois seront très provisoires et limitées à quelques années avec un maximum de huit ans. Huawei va donc se trouver exclu d’ici 2028 au plus tard mais sans doute beaucoup plus tôt. On voit mal des opérateurs de télécom s’engager techniquement seulement quelques années avec un fournisseur d’une technologie relativement complexe. Dans les faits Huawei pourrait être éjecté rapidement du marché français comme il le sera du marché britannique et du marché américain..

Les Etats-Unis soupçonnent Huawei d’utiliser ses équipements à des fins d’espionnage – ce que le groupe et Pékin démentent – et pressent leurs alliés d’interdire le fabricant.

Dans un entretien au quotidien Les Echos, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a fait savoir au début du mois qu’elle allait accorder des autorisations aux opérateurs télécoms pour utiliser des équipements 5G, y compris ceux fabriqués par Huawei, pour des durées pouvant aller jusqu’à huit ans.

Mais à la différence des concurrents Ericsson ou Nokia, une grande partie des autorisations accordées à ce stade pour du matériel Huawei ont été limitées à trois ou cinq ans et les pouvoirs publics ont informé les opérateurs télécoms que ces autorisations ne seraient pas reconductibles, selon trois sources au fait du dossier.

Cette non-reconduction des autorisations pour les équipements Huawei a été évoquée lors de discussions informelles et n’a pas fait l’objet de documentation écrite mais elle a été clairement exprimée comme étant la position du gouvernement français, ont dit ces sources.

Les limitations auront pour conséquence dans les faits une sortie progressive de Huawei des réseaux 5G en France à l’horizon 2028 en raison de la brièveté des autorisations accordées, ont dit les sources qui ont requis l’anonymat au vu du caractère sensible des discussions.

Des opérateurs pourraient dans certains cas obtenir des autorisations sous huit ans pour du matériel Huawei et pourraient décider alors d’avoir recours à l’équipementier. Mais même dans ce scénario, ils seraient contraints au final de le démanteler.

“L’autorisation sous trois ans c’est une blague”, a déclaré l’une des sources, ajoutant qu’aucun opérateur télécoms ne prendrait le risque d’investir dans un nouvel équipement qui met au moins huit ans à être amorti.

Une sortie de Huawei serait pénalisante en particulier pour Bouygues Telecom (Bouygues) et SFR (Altice Europe), les deux opérateurs qui utilisent déjà Huawei dans leurs réseaux.

Un « moratoire » sur la 5G?

Un « moratoire » sur la 5G?

Le verts posent  la question de l’utilité économique, technologique et énergétique du développement de la 5G et demandent  un moratoire. EELV estime que « la 5G sera l’occasion d’une grosse inflation de la consommation électrique et de la collecte des données personnelles des usagers, via les nombreux gadgets connectés qui seront proposés à l’achat »« Une fois la 5G déployée en France, ce n’est pas moins de 2% d’augmentation de la consommation électrique à l’échelle nationale qui est évoquée ».

« A l’heure de l’urgence écologique et sociale, promouvoir une technologie qui augmente la consommation d’énergie et épuise un peu plus les ressources, exige au minimum de prendre le temps du débat démocratique et donc d’une information claire, complète et non biaisée », ajoutent les Verts.

Ils demandent en conséquence  »un moratoire sur le déploiement de la 5G le temps des conclusions définitives » des experts (Anses, Ademe) et, le temps du moratoire, « une transparence totale sur les projets d’implantations d’antennes de téléphonie mobile ».

A l’issue du moratoire, les écologistes réclament « la garantie de la souveraineté politique et de l’indépendance technologique, nationale et européenne, face aux entreprises transnationales actuellement leaders du marché de la 5G ». Autre demande : la création de « zones blanches », sans ondes émises par quelque appareil que ce soit.(zones notamment pour  les personnes dites électro-hypersensibles) .

 

5G- Huawei : interdit au Royaume-Uni ?

5G- Huawei : interdit au Royaume-Uni ?

La technologie chinoise sera sans doute interdit au Royaume-Uni. Les Etats-Unis ont fait pression sur le Premier ministre britannique Boris Johnson pour qu’il revienne sur la décision prise en janvier d’accorder à Huawei un rôle limité dans le déploiement de la 5G.

Londres s’est par ailleurs émue de l’entrée en vigueur, à l’initiative de Pékin, d’une nouvelle loi sur la sécurité à Hong Kong, ancienne colonie britannique, et de sa gestion controversée de l’épidémie de coronavirus.

Le conseil national de sécurité (CNS), présidé par Boris Johnson, se réunira mardi pour discuter de Huawei et le secrétaire d’Etat aux médias, Oliver Dowden, annoncera ensuite une décision à la Chambre des communes.

Selon le parti travailliste, principale composante de l’opposition, l’annonce pourrait intervenir après 11h30 GMT.

Le gouvernement britannique a déjà laissé entendre qu’il pourrait revenir sur sa décision concernant Huawei et la 5G, arguant de la décision des Etats-Unis de restreindre les ventes de semi-conducteurs au groupe chinois, ce qui pourrait avoir un impact sur la fiabilité de ses équipements.

Reste à savoir si Boris Johnson ira jusqu’à interdire totalement à Huawei de participer au développement de la 5G. Pour l’heure, il est prévu que les groupes télécoms britanniques plafonnent à 35% le recours aux services de Huawei dans le déploiement de la 5G d’ici 2023.

5G: le chinois Huawei exclu d’ Italie et du Brésil

5G: le chinois Huawei exclu d’ Italie et du  Brésil

 

L’exclusion du chinois Huawei par Telecom Italia  d’un appel d’offres portant sur du matériel de téléphonie 5G destiné aux réseaux en Italie et au Brésil, constitue un acte diplomatique et économique important. C’est le refus que l’opérateur chinois vienne mettre la main sur de hautes technologies et sur les informations pourraient t lui servir ensuite à des fins économiques voire politiques .

Parmi les fournisseurs retenus pour ce projet une parent italien d’autre part brésilien figurent Cisco, Ericsson, Nokia et Mavenir and Affirmed Networks, une société récemment acquise par Microsoft, selon l’une des sources.

Huawei est au coeur d’un différend entre les Etats-Unis et la Chine sur le contrôle des hautes technologies. Washington tente de convaincre ses alliés d’exclure le groupe chinois de la 5G, en arguant du fait que ses équipements pourraient faciliter l’espionnage.

En France, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a annoncé dimanche dans un entretien accordé aux Echos qu’il n’y aurait pas de bannissement total de Huawei dans le déploiement de la 5G, tout en invitant les opérateurs qui ne font pas appel au géant chinois des télécoms à poursuivre dans cette voie.

Huawei dit pouvoir fournir la 5G au Royaume-Uni malgré les sanctions US

Huawei dit pouvoir fournir la 5G au Royaume-Uni malgré les sanctions US

Le principal fournisseur chinois d’équipements pour la technologie mobile 5G compte sur le temps pour contourner les sanctions américaines et européennes notamment au Royaume-Uni. On notera que comme en politique diplomatique, la Chine a choisi dans le domaine économique une politique très agressive qui ne cache même pas sa volonté d’hégémonie. D’une certaine manière c’est même un pied de nez aux États-Unis et à l’Europe ( la France a imposé aussi de fortes restrictions vis-à-vis du fournisseur chinois) “Ces restrictions n’ont pour l’instant pas eu d’impact sur la capacité de Huawei à fournir (les équipements) pour le déploiement de la 5G et de la fibre au Royaume-Uni”, a déclaré Victor Zhang, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes. “Nous devons discuter de l’impact à long terme et ça prend du temps, ça prend des mois.”

La Grande-Bretagne a accordé un rôle limité à Huawei dans le déploiement de la 5G, mais le gouvernement a depuis fait savoir que cette décision pourrait être revue en fonction des répercussions des nouvelles sanctions américaines, qui pourraient pénaliser sa capacité à fournir des équipements fiables.

Alors que le Premier ministre Boris Johnson devrait trancher sur ce dossier d’ici la fin du mois, Victor Zhang a déclaré que les autorités britanniques devraient y réfléchir à deux fois avant de prendre une décision qu’il juge cruciale à long terme.

“Nous pensons qu’il est important d’attendre que tous les faits et implications soient connus”, a-t-il prévenu. “Ce n’est pas le moment de prendre une décision aussi cruciale concernant Huawei.”

Huawei est depuis longtemps au coeur d’un différend entre les Etats-Unis et la Chine sur le contrôle des hautes technologies. Washington tente de convaincre ses alliés d’exclure le groupe chinois de la 5G en arguant du fait que ses équipements pourraient faciliter les activités d’espionnage chinoises, ce que le groupe chinois conteste.

Une vague anti-5G

Une  vague anti-5G 

Xavier Niel, fondateur et principal actionnaire de la maison mère de l’opérateur Free se plaint d’une certaine vague anti 5G qui  d’après lui pourrait  retardé le progrès technologique en France. Il est vrai que certaines tendances écologistes manifestent un certain scepticisme sur l’intérêt économique mais aussi stratégique et environnemental d’une 5G  qui évidemment n’a pas fait encore la démonstration de son intérêt vital tant pour le développement économique que pour la prise en compte de la dimension écologique

Du coup le patron de Free s’inquiète d’autant qu’il y a aussi les hésitations de la France mais aussi d’autres pays quant à l’attitude à tenir vis-à-vis de la technologie du chinois Huwei.

 

 

La dernière génération de technologie mobile suscite un climat de méfiance alimenté par des interrogations sur les risques potentiels qu’elle induirait pour la santé, son impact sur l’environnement ou sur son utilité même.

La 5G, qui promet des débits dix fois plus rapides que la technologie précédente, est également la cible de théories complotistes l’associant à l’épidémie de coronavirus, au point que des dizaines d’antennes de téléphonie ont été incendiées dans l’Hexagone ces derniers mois comme dans d’autres pays européens, dont le Royaume-Uni.

La convention nationale pour le climat, dont Emmanuel Macron s’est engagé à reprendre l’essentiel des propositions, s’est prononcée pour un moratoire le temps d’une évaluation et plusieurs maires élus à la faveur de la “vague” verte des élections municipales de juin ont demandé l’ouverture d’un débat.

Le gouvernement a pour sa part réaffirmé au début du mois que les enchères pour l’attribution des fréquences 5G aux opérateurs télécoms se tiendraient en septembre, alors qu’elles avaient été reportées à plusieurs reprises.

5G : Huawei presque exclu des réseaux français

5G : Huawei presque exclu des réseaux français

Les opérateurs devront travailler sans l’acteur chinois pour leurs réseaux télécoms, même si l’Anssi se défend d’un bannissement total de Huawei. « Nous ne sommes pas dans du Huawei bashing, ni dans du racisme antichinois. Nous disons juste que le risque n’est pas le même avec des équipementiers européens, qu’avec des non européens (…) La question, c’est juste celle de la souveraineté », insiste son directeur général, Guillaume Poupard, dans une interview aux Échos.

 

Pékin ne l’entend pas ainsi, appelant l’État français à « mettre en place un environnement ouvert, équitable et non discriminatoire pour les entreprises de tous les pays, y compris chinoises ». Dans ce dossier devenu éminemment politique, les réponses de l’Anssi vont ouvrir un autre front entre l’État et les opérateurs concernés : celui d’une indemnisation pour compenser les surcoûts entraînés par ce bannissement de Huawei. Devoir changer de fournisseur représente à la fois d’importants investissements et des risques commerciaux. Se posera alors une question d’équité et de concurrence entre les quatre opérateurs. Les négociations, déjà entamées, risquent de prendre elles aussi de longs mois.

5G: La Grande-Bretagne entrouvre la porte aux Chinois

5G: La Grande-Bretagne entrouvre la porte aux Chinois

 

La position de la Grande-Bretagne pourrait évoluer en fonction des sanctions américaines contre le groupe chinois, a déclaré lundi le secrétaire d’Etat britannique au Numérique.

Le gouvernement britannique a décidé en janvier que les équipementiers “à haut risque” seraient autorisés à jouer un rôle “limité” dans la 5G, mais entre-temps, l’administration Trump a choisi en mai de restreindre les ventes de semi-conducteurs à Huawei.

Le Centre national britannique de cybersécurité (NCSC) étudie depuis les conséquences de ces nouvelles sanctions.

Le secrétaire d’Etat britannique au Numérique et à la Culture, Oliver Dowden, a déclaré sur Sky News que ces sanctions auraient sans doute un profond impact sur la fiabilité des équipements de Huawei.

“Ce n’est pas figé, nous réexaminons constamment notre dispositif de sécurité afin d’être certain de disposer de la meilleure sécurité possible pour notre réseau de télécommunications”, a-t-il dit.

En France, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), Guillaume Poupard, a déclaré dans le quotidien Les Echos que Huawei ne serait pas totalement banni de la 5G mais que les opérateurs seraient incités à ne pas utiliser ses équipements.

5G : la France ouvre la porte à Huawei (ANSSI)

5G : la France ouvre la porte à Huawei (ANSSI)

 

 

 

Encore une fois une position pas très claire de la France vis-à-vis de la 5G chinoise. Une décision pas très claire sur le plan technologique dans la mesure où le choix de tel ou tel grand opérateur pourra créer des distorsions de concurrence. ( exemple orange qui va choisir Nokia et Ericsson tandis que par exemple SFR préfère le chinois Huawei ). Notons par parenthèse que la France sur ce sujet très tendu n’en fait même pas une arme diplomatique pour exiger  le respect de la démocratie à Hong Kong ! Un silence assourdissant qui témoigne d’une diplomatie française tout aussi lâche qu’inaudible ( remarquons que l’union européenne n’est pas plus courageuse ! ).

 

“Ce que je peux dire, c’est qu’il n’y aura pas un bannissement total”, déclare Guillaume Poupard, patron de  l’ ANSSI, autorité de régulation. Tout en précisant cependant qu’”il y aura des refus” et qu’ils ne concerneront pas Nokia et Ericsson, les concurrents européens du groupe chinois dans les équipements nécessaires à cette nouvelle norme de téléphonie mobile.

“Les opérateurs qui n’utilisent pas Huawei, nous les incitons à ne pas y aller car c’est un peu le sens naturel des choses. Ceux qui l’utilisent déjà, nous délivrons des autorisations dont la durée varie entre trois et huit ans”, poursuit-il.

“Nous ne sommes pas dans du Huawei bashing, ni dans du racisme anti-chinois”, se défend-il. “Nous disons juste que le risque n’est pas le même avec des équipementiers européens, qu’avec des non-européens. Il ne faut pas se mentir.”

Huawei est au coeur d’un bras de fer aux allures de Guerre froide entre les Etats-Unis et la Chine, Washington soupçonnant l’équipementier de se livrer à des opérations d’espionnage pour le compte de Pékin et s’inquiétant de l’avancée technologique prise par le groupe chinois.

Le déploiement de la 5G, avec le rôle qu’y joue Huawei, est devenu un enjeu géopolitique international, Washington réclamant de ses alliés qu’ils en excluent le géant chinois, lequel dément de son côté que Pékin puisse utiliser ses structures pour des missions d’espionnage.

En mars, des sources avaient déclaré à Reuters que la France autoriserait les opérateurs télécoms à utiliser une partie des équipements de Huawei mais seulement pour les parties non sensibles du réseau, comme les antennes, qui posent moins de risques en termes de sécurité que les “coeurs de réseau”, équipés de logiciels traitant de données sensibles dont celles des usagers.

Dans l’interview qu’il a accordée aux Echos, Guillaume Poupard ne précise pas sur quels types d’équipements s’appliqueront les refus.

“A partir de la semaine prochaine, certains opérateurs qui n’auraient pas reçu de réponse peuvent considérer que c’est un refus, conformément à ce que prévoit la loi”, souligne Guillaume Poupard.

Orange a annoncé fin janvier qu’il avait choisi Nokia et Ericsson au détriment de Huawei.

Free (Iliad) avait pour sa part opté dès septembre 2019 pour un partenariat avec Nokia pour construire son réseau 5G en France et en Italie.

Bouygues Telecom et SFR en revanche ont des équipements Huawei. “La vraie question en cas de refus, c’est comment on rend cette décision absorbable par l’opérateur (…) L’objectif n’est évidemment pas de les tuer !”, dit le patron de l’Anssi.

Interdire aux opérateurs télécoms déjà équipés d’infrastructures Huawei de recourir à l’équipementier chinois pour la 5G pourrait engendrer une distorsion de la concurrence sur le marché français, estimait en février Martin Bouygues, dont le groupe n’excluait pas de porter si nécessaire l’affaire en justice.

Nouvelles tecnologies- 5G: une stratégie de défense des intérêts américains.

Nouvelles tecnologies- 5G: une stratégie de défense des intérêts américains.

 

 

Les États-Unis seraient prêts à envisager une alliance notamment avec Ericsson, Nokia et Samsung pour renforcer leurs compétences et leur maîtrise de la technologie 5G menacée par le chinois Huawai. Ce que révèle le journal l’opinion. Fort d’une présence dans des réseaux mobiles allant de l’Asie à l’Allemagne, Huawei est le numéro un mondial des équipements télécoms. Le géant chinois a capté 28 % des dépenses mondiales en la matière au premier trimestre 2020, selon la société d’analyse de marché Dell’Oro Group. Et peut proposer des produits moins chers que ses concurrents parce qu’il bénéficie du soutien de l’Etat chinois, a révélé le Wall Street Journal.

Les équipementiers américains sont trop petits pour concurrencer Huawei, ce qui signifie que les grands opérateurs mobiles qui ne veulent pas acheter chinois dépendent de trois multinationales : Ericsson, Nokia et Samsung Electronics.

« Pour la première fois de l’histoire moderne, ce ne sont pas les Etats-Unis qui mènent l’essor d’une technologie essentielle », déplore un rapport diffusé à la Maison Blanche et rédigé l’an passé par des experts des télécoms, dont Daniel Goldin, ex-patron de la NASA, et Hossein Moiin, ancien responsable de la technologie de Nokia.

Ils militent pour la création d’un fournisseur « sous bannière américaine » capable de combler les vides laissés depuis plusieurs années par le rachat ou la disparition de champions américains tels que Lucent Technologies.

En début d’année, un autre groupe a présenté aux responsables de l’administration et du Congrès l’idée d’un investissement direct d’un consortium public dans Nokia ou Ericsson, selon des sources proches du dossier. La proposition bénéficiait du soutien de spécialistes du capital-investissement menés par Cerberus Capital Management, mais la progression du cours de Bourse des équipementiers ces dernières semaines a mis un coup d’arrêt au projet. Le porte-parole de Cerberus n’a pas répondu aux demandes de commentaire.

En février, le procureur général, William Barr, s’est dit favorable à l’idée que des fournisseurs européens passent sous pavillon américain, public ou privé, estimant dans un discours que cela pourrait donner naissance « à un concurrent plus redoutable et dont la résistance ne ferait aucun doute. »

Il a ensuite défendu le concept de « réseaux ouverts intégrés », qui permettrait aux opérateurs de téléphonie mobile de choisir, à la carte, des éléments de réseaux de plusieurs fournisseurs. A l’heure actuelle, pour une ville donnée, les opérateurs achètent en général tous les logiciels et les équipements auprès du même fournisseur, ce qui éclipse la concurrence.

La porte-parole du département de la Justice n’a pas souhaité commenter.

D’autres entreprises se sont ralliées à l’Open RAN Policy Coalition, qui défend la concurrence sur le marché des équipements pour antennes-relais. Sous la houlette de l’opérateur AT&T, ce groupe récemment créé rassemble des fabricants américains de logiciels qui souhaitent s’implanter dans les réseaux mobiles, ainsi que des acteurs de plus grande envergure, dont Nokia.

« Pour certains, cela pourrait favoriser la création d’une base industrielle aux Etats-Unis, estime Brian Hendricks, directeur des affaires publiques et des politiques de Nokia pour le continent américain. Les Etats-Unis sont sur la touche depuis un certain temps. »

Selon Brian Hendricks, les activités américaines de recherche et développement de la firme finlandaise joueront un rôle dans la future filière, mais un accroissement de la concurrence est inévitable.

Les dirigeants d’Ericsson ont pour leur part indiqué qu’ils ne pensaient pas rejoindre la coalition. Selon le directeur technologique de l’équipementier suédois, Erik Ekudden, l’Etat ne doit pas intervenir dans les aspects techniques que le secteur privé est tout à fait en mesure de gérer.

Alok Shah, responsable de la stratégie de Samsung, a déclaré que le géant technologique sud-coréen fabriquait déjà certains composants 5G aux Etats-Unis, notamment des puces pour les stations de base dans son usine d’Austin, au Texas.

La porte-parole d’AT&T a indiqué que la diversification et la sécurisation de la chaîne logistique étaient une priorité pour son entreprise.

Les grands opérateurs mobiles américains ont renoncé à acheter des équipements à Huawei depuis qu’en 2012, une commission parlementaire a estimé que le groupe chinois constituait une menace pour la sécurité nationale. A l’époque, la commission avait affirmé que les composants vendus par Huawei et son concurrent et compatriote ZTE pourraient être utilisés pour espionner ou perturber les communications américaines, des accusations démenties par les deux groupes.

La quasi-totalité des commandes s’est donc reportée sur Nokia, Ericsson et Samsung. Mais les dirigeants de plusieurs opérateurs mobiles s’inquiètent de la santé financière de Nokia et Ericsson, qui tentent depuis des années de restructurer leur activité. Nokia a suspendu le versement de son dividende l’an passé et annoncé, en mars dernier, le départ de son PDG. Ericsson a renoué avec la rentabilité après des années de restructuration.

Certains opposants à la Chine et dirigeants des sociétés américaines de télécoms redoutent que, sans concurrence digne de ce nom, Huawei étende son emprise sur les réseaux télécoms au point qu’elle en devienne irréversible.

En février, l’un des dirigeants de Huawei, Vincent Pang, a estimé dans un entretien que créer de toutes pièces un équipementier était plus facile à dire qu’à faire. « Dans la 5G, il ne suffit pas d’investir six milliards de dollars et de se dire que c’est bon, il faut des années de travail. Donc la solution la plus rapide serait peut-être de s’approvisionner auprès des fournisseurs qui existent déjà. »

Chuck Robbins, PDG de Cisco, a évoqué la possibilité de racheter tout ou partie d’un équipementier européen l’an passé avec Larry Kudlow, le conseiller économique de Donald Trump. Mais, selon des sources proches du dossier, la discussion était plutôt d’ordre patriotique et ne traduisait pas nécessairement les ambitions de Cisco en matière de fusion.

Chuck Robbins « ne voulait pas que les Etats-Unis soient distancés », précise cette source, mais l’entreprise, qui fabrique des équipements pour les réseaux informatiques, ne souhaitait pas particulièrement investir dans une entreprise moins rentable telle que Nokia ou Ericsson sans bénéficier, d’une manière ou d’une autre, d’un appui financier. La porte-parole de Cisco n’a pas souhaité commenter.

Larry Kudlow a estimé que la question du rachat d’une entreprise étrangère par un groupe américain n’était plus réellement à l’ordre du jour. « Nokia, Samsung et Ericsson sont toujours dans la course et renforcent leur présence aux Etats-Unis, a-t-il déclaré. Nous voulons qu’ils viennent ici et nous pourrions les aider » par des mesures fiscales. « Nous pourrions participer aux frais de déménagement, ce qui n’est pas la même chose que prendre une participation », a-t-il ajouté.

Nokia et Ericsson se sont opposés à des demandes plus radicales, par exemple une ouverture totale des normes télécoms, selon des sources proches du dossier. Les groupes préfèrent demander aux autorités américaines de soutenir leur activité grâce à des dispositifs tels que l’Exim Bank, l’agence américaine de crédit à l’exportation, ou la DFC, l’agence américaine de financement pour le développement international.

Née en 2018 de la fusion, par le Congrès, de trois agences de développement, la DFC est la réponse américaine au projet chinois de Nouvelle route de la soie, qui sert les intérêts de Pékin par des investissements en infrastructures à travers le monde.

Le patron de la DFC, Adam Boehler, a expliqué que l’agence préfère les investissements dans les entreprises américaines, mais peut soutenir des groupes étrangers. « Nous ne sommes pas là pour défendre, a-t-il déclaré. Nous sommes là pour passer à l’offensive. »

Même si les opérateurs mobiles ont accès à un panel de fournisseurs plus large, rien ne dit qu’ils feront appel aux nouveaux acteurs. Certaines technologies américaines ont fait leur apparition dans des réseaux étrangers, notamment au Japon et en Inde, mais ces évolutions ne datent que de quelques mois.

De leur côté, des start-up américaines, dont Airspan Networks, Altiostar Networks, Blue Danube Systems, Mavenir Systems et Parallel Wireless, ont développé de nouvelles technologies. Leurs dirigeants affirment qu’ils ont fait des progrès, mais qu’ils sont très loin d’avoir mis la main sur les milliards de dollars de commandes passées chaque année par les opérateurs mobiles américains aux équipementiers historiques.

Pour certaines sociétés américaines, une loi récente ordonnant aux opérateurs de supprimer les équipements Huawei « non fiables » pourrait ouvrir une brèche potentiellement synonyme de plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires. La mesure n’est toujours pas financée.

Thierry Maupilé, directeur de la stratégie d’Altiostar, explique que les responsables politiques ne se sont jamais intéressés d’aussi près aux méandres de la technologie mobile, mais qu’il faudrait davantage de coordination. Pardeep Kohli, patron de Mavenir, estime pour sa part que la volonté de Washington de contrer Huawei a fait connaître les entreprises américaines, surtout au cours de l’année écoulée, mais que cet intérêt ne s’est pas traduit par des mesures favorables aux sociétés nationales.

« On parle beaucoup, mais sans rien de concret », déplore-t-il.

5G: une stratégie de défense des intérêts américains.

5G: une stratégie de défense des intérêts américains.

Les États-Unis seraient prêts à envisager une alliance notamment avec Ericsson, Nokia et Samsung pour renforcer leurs compétences et leur maîtrise de la technologie 5G menacée par le chinois Huawai. Ce que révèle le journal l’opinion. Fort d’une présence dans des réseaux mobiles allant de l’Asie à l’Allemagne, Huawei est le numéro un mondial des équipements télécoms. Le géant chinois a capté 28 % des dépenses mondiales en la matière au premier trimestre 2020, selon la société d’analyse de marché Dell’Oro Group. Et peut proposer des produits moins chers que ses concurrents parce qu’il bénéficie du soutien de l’Etat chinois, a révélé le Wall Street Journal.

Les équipementiers américains sont trop petits pour concurrencer Huawei, ce qui signifie que les grands opérateurs mobiles qui ne veulent pas acheter chinois dépendent de trois multinationales : Ericsson, Nokia et Samsung Electronics.

« Pour la première fois de l’histoire moderne, ce ne sont pas les Etats-Unis qui mènent l’essor d’une technologie essentielle », déplore un rapport diffusé à la Maison Blanche et rédigé l’an passé par des experts des télécoms, dont Daniel Goldin, ex-patron de la NASA, et Hossein Moiin, ancien responsable de la technologie de Nokia.

Ils militent pour la création d’un fournisseur « sous bannière américaine » capable de combler les vides laissés depuis plusieurs années par le rachat ou la disparition de champions américains tels que Lucent Technologies.

En début d’année, un autre groupe a présenté aux responsables de l’administration et du Congrès l’idée d’un investissement direct d’un consortium public dans Nokia ou Ericsson, selon des sources proches du dossier. La proposition bénéficiait du soutien de spécialistes du capital-investissement menés par Cerberus Capital Management, mais la progression du cours de Bourse des équipementiers ces dernières semaines a mis un coup d’arrêt au projet. Le porte-parole de Cerberus n’a pas répondu aux demandes de commentaire.

En février, le procureur général, William Barr, s’est dit favorable à l’idée que des fournisseurs européens passent sous pavillon américain, public ou privé, estimant dans un discours que cela pourrait donner naissance « à un concurrent plus redoutable et dont la résistance ne ferait aucun doute. »

Il a ensuite défendu le concept de « réseaux ouverts intégrés », qui permettrait aux opérateurs de téléphonie mobile de choisir, à la carte, des éléments de réseaux de plusieurs fournisseurs. A l’heure actuelle, pour une ville donnée, les opérateurs achètent en général tous les logiciels et les équipements auprès du même fournisseur, ce qui éclipse la concurrence.

La porte-parole du département de la Justice n’a pas souhaité commenter.

D’autres entreprises se sont ralliées à l’Open RAN Policy Coalition, qui défend la concurrence sur le marché des équipements pour antennes-relais. Sous la houlette de l’opérateur AT&T, ce groupe récemment créé rassemble des fabricants américains de logiciels qui souhaitent s’implanter dans les réseaux mobiles, ainsi que des acteurs de plus grande envergure, dont Nokia.

« Pour certains, cela pourrait favoriser la création d’une base industrielle aux Etats-Unis, estime Brian Hendricks, directeur des affaires publiques et des politiques de Nokia pour le continent américain. Les Etats-Unis sont sur la touche depuis un certain temps. »

Selon Brian Hendricks, les activités américaines de recherche et développement de la firme finlandaise joueront un rôle dans la future filière, mais un accroissement de la concurrence est inévitable.

Les dirigeants d’Ericsson ont pour leur part indiqué qu’ils ne pensaient pas rejoindre la coalition. Selon le directeur technologique de l’équipementier suédois, Erik Ekudden, l’Etat ne doit pas intervenir dans les aspects techniques que le secteur privé est tout à fait en mesure de gérer.

Alok Shah, responsable de la stratégie de Samsung, a déclaré que le géant technologique sud-coréen fabriquait déjà certains composants 5G aux Etats-Unis, notamment des puces pour les stations de base dans son usine d’Austin, au Texas.

La porte-parole d’AT&T a indiqué que la diversification et la sécurisation de la chaîne logistique étaient une priorité pour son entreprise.

Les grands opérateurs mobiles américains ont renoncé à acheter des équipements à Huawei depuis qu’en 2012, une commission parlementaire a estimé que le groupe chinois constituait une menace pour la sécurité nationale. A l’époque, la commission avait affirmé que les composants vendus par Huawei et son concurrent et compatriote ZTE pourraient être utilisés pour espionner ou perturber les communications américaines, des accusations démenties par les deux groupes.

La quasi-totalité des commandes s’est donc reportée sur Nokia, Ericsson et Samsung. Mais les dirigeants de plusieurs opérateurs mobiles s’inquiètent de la santé financière de Nokia et Ericsson, qui tentent depuis des années de restructurer leur activité. Nokia a suspendu le versement de son dividende l’an passé et annoncé, en mars dernier, le départ de son PDG. Ericsson a renoué avec la rentabilité après des années de restructuration.

Certains opposants à la Chine et dirigeants des sociétés américaines de télécoms redoutent que, sans concurrence digne de ce nom, Huawei étende son emprise sur les réseaux télécoms au point qu’elle en devienne irréversible.

En février, l’un des dirigeants de Huawei, Vincent Pang, a estimé dans un entretien que créer de toutes pièces un équipementier était plus facile à dire qu’à faire. « Dans la 5G, il ne suffit pas d’investir six milliards de dollars et de se dire que c’est bon, il faut des années de travail. Donc la solution la plus rapide serait peut-être de s’approvisionner auprès des fournisseurs qui existent déjà. »

Chuck Robbins, PDG de Cisco, a évoqué la possibilité de racheter tout ou partie d’un équipementier européen l’an passé avec Larry Kudlow, le conseiller économique de Donald Trump. Mais, selon des sources proches du dossier, la discussion était plutôt d’ordre patriotique et ne traduisait pas nécessairement les ambitions de Cisco en matière de fusion.

Chuck Robbins « ne voulait pas que les Etats-Unis soient distancés », précise cette source, mais l’entreprise, qui fabrique des équipements pour les réseaux informatiques, ne souhaitait pas particulièrement investir dans une entreprise moins rentable telle que Nokia ou Ericsson sans bénéficier, d’une manière ou d’une autre, d’un appui financier. La porte-parole de Cisco n’a pas souhaité commenter.

Larry Kudlow a estimé que la question du rachat d’une entreprise étrangère par un groupe américain n’était plus réellement à l’ordre du jour. « Nokia, Samsung et Ericsson sont toujours dans la course et renforcent leur présence aux Etats-Unis, a-t-il déclaré. Nous voulons qu’ils viennent ici et nous pourrions les aider » par des mesures fiscales. « Nous pourrions participer aux frais de déménagement, ce qui n’est pas la même chose que prendre une participation », a-t-il ajouté.

Nokia et Ericsson se sont opposés à des demandes plus radicales, par exemple une ouverture totale des normes télécoms, selon des sources proches du dossier. Les groupes préfèrent demander aux autorités américaines de soutenir leur activité grâce à des dispositifs tels que l’Exim Bank, l’agence américaine de crédit à l’exportation, ou la DFC, l’agence américaine de financement pour le développement international.

Née en 2018 de la fusion, par le Congrès, de trois agences de développement, la DFC est la réponse américaine au projet chinois de Nouvelle route de la soie, qui sert les intérêts de Pékin par des investissements en infrastructures à travers le monde.

Le patron de la DFC, Adam Boehler, a expliqué que l’agence préfère les investissements dans les entreprises américaines, mais peut soutenir des groupes étrangers. « Nous ne sommes pas là pour défendre, a-t-il déclaré. Nous sommes là pour passer à l’offensive. »

Même si les opérateurs mobiles ont accès à un panel de fournisseurs plus large, rien ne dit qu’ils feront appel aux nouveaux acteurs. Certaines technologies américaines ont fait leur apparition dans des réseaux étrangers, notamment au Japon et en Inde, mais ces évolutions ne datent que de quelques mois.

De leur côté, des start-up américaines, dont Airspan Networks, Altiostar Networks, Blue Danube Systems, Mavenir Systems et Parallel Wireless, ont développé de nouvelles technologies. Leurs dirigeants affirment qu’ils ont fait des progrès, mais qu’ils sont très loin d’avoir mis la main sur les milliards de dollars de commandes passées chaque année par les opérateurs mobiles américains aux équipementiers historiques.

Pour certaines sociétés américaines, une loi récente ordonnant aux opérateurs de supprimer les équipements Huawei « non fiables » pourrait ouvrir une brèche potentiellement synonyme de plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires. La mesure n’est toujours pas financée.

Thierry Maupilé, directeur de la stratégie d’Altiostar, explique que les responsables politiques ne se sont jamais intéressés d’aussi près aux méandres de la technologie mobile, mais qu’il faudrait davantage de coordination. Pardeep Kohli, patron de Mavenir, estime pour sa part que la volonté de Washington de contrer Huawei a fait connaître les entreprises américaines, surtout au cours de l’année écoulée, mais que cet intérêt ne s’est pas traduit par des mesures favorables aux sociétés nationales.

« On parle beaucoup, mais sans rien de concret », déplore-t-il.

5G pour smartphones de milieu de gamme

5G pour smartphones de milieu de gamme

Conséquence de l’oukase levée  avec Huwail par les US, Qualcomm a annoncé mardi qu’il prévoyait d’introduire la technologie 5G dans les puces incorporées dans des smartphones qui seront mis sur le marché dans la seconde partie de l’année à des prix démarrant à 300 dollars (266 euros).

La firme basée à San Diego est le plus gros fournisseur de processeurs pour smartphones et de puces modernes qui connectent les téléphones aux réseaux de données sans fil.

Les nouvelles puces seront intégrées dans des appareils dont la valeur sera de l’ordre de 300 à 500 dollars, a dit Qualcomm. Des marques comme HMD Global, propriétaire de Nokia, LG Electronics ou le groupe Lenovo prévoient déjà d’utiliser ces puces, a ajouté la société.

5G et haut débit en campagne … aux États-Unis

5G et haut débit en campagne  … aux États-Unis

Non, ce n’est pas un rêve, encore moins une  perspective pour la France en particulier pour  la 5G comme le haut débit qui en France  seront réservés aux villes et aux centre- bourgs. Juste un peu ce qu’il faut au centre bourg pour démontrer que les nouvelles technologies n’ignorent pas quelques pâtés de maison ( ou ne résident souvent que des vieux  sans internet). Par contre pour les autres, il faudra évidemment se contenter de la 4g , voir de la 3G, un jour peut-être mais il faudra pour cela beaucoup d’émetteurs nouveaux de la 5G sans parler de l’illusion du câble qui ne sera jamais installé dans les campagnes. Pourtant conscient de la nécessité de relancer l’économie des États-Unis réserve la plupart des fonds envisagés à la construction de routes et de ponts, mais prévoit aussi d’allouer près d’un quart du montant total à l’installation de la 5G et du haut débit dans les campagnes, ont dit deux sources à Reuters.

La Maison blanche compte présenter ce programme le mois prochain, a indiqué l’une des sources.

La perspective d’un effort massif en faveur des infrastructures, que l’agence Bloomberg a été la première à dévoiler, a contribué à soutenir les indices en début de séance à la Bourse de New York.

Donald Trump, qui briguera un nouveau mandat lors de la présidentielle du 3 novembre aux Etats-Unis, compte sur le redressement de l’économie pour augmenter ses chances de réélection et faire oublier les critiques de sa gestion de l’épidémie liée au coronavirus ou de sa réponse aux manifestations contre les violences policières et les discriminations raciales.

Le texte prévoit notamment 319 milliards pour réparer les infrastructures défaillantes, dont près de 50.000 ponts, 105 milliards pour les transports en commun et 30 milliards pour le réseau ferroviaire et les trains de passagers. Un programme qui pourrait peut-être inspirer l’intérêt de moderniser les transports, d’en rationaliser l’utilisation de les rendre plus modernes sécuritaires. Comme la France suit toujours avec retard ce qui se passe aux États-Unis on peut donc espérer peut-être un plan de cette nature d’ici 2025 déclamations

La Chambre devrait voter début juillet sur cette mesure.

Nouvelles tecnologies : la 5G, la 4G ou le câble mais pour qui ?

Nouvelles tecnologies : la 5G, la 4G ou le câble mais pour qui ?

 

 

La vérité oblige à dire que la problématique se pose surtout dans les zones les moins favorisées car dans les zones concentrées on pourra bénéficier à la fois de la 4G, de la 5 G et du câble . On prévoit même la mise aux enchères de la 5G éventuellement dès septembre. Ailleurs il faudra se contenter de la 4G voir de la 3G; quant au câble, il demeurera une illusion ou bien en utilisant en fin de ligne le vieux câble de cuivre soutenu le plus souvent par les poteaux. L’Europe, et plus particulièrement l’Allemagne, a fait de la 5G un élément structurant pour la compétitivité industrielle.

Bouygues Telecom et SFR sont montés au créneau pour demander que les enchères pour l’attribution des fréquences pour la 5G – dites bandes des 3,5 Ghz – soient décalées à décembre, voire à janvier 2021. De leur côté, Orange et Free ont plaidé pour qu’elles aient lieu en septembre, voire en juillet pour Free. Ces divergences ont plusieurs explications.

Bouygues Telecom et SFR estiment qu’il faut donner la priorité au déploiement des réseaux 4G et à la fibre, avant de songer à la 5G. L’équation est compliquée car ils ont choisi Huawei comme équipementier télécoms, pour au moins la moitié de leur réseau 5G. Or, ils n’ont à ce jour pas obtenu de réponse de l’Agence de sécurité (Anssi) qui devait valider cette option. Ils craignent aussi qu’un de leur concurrent

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