Grève des contrôleurs aériens : contre la retraite à 59 ans
Les contrôleurs protestent notamment contre la retraite à 59 ans ( 57 ans actuellement). Dans le même temps dans le privé il faut attendre 67 ans pour une retraite pleine. Un âge encore provisoire dans le privé car avec les déficits des régimes complémentaires de la sécu on va s’orienter sans doute vers 69 ans. Les réserves financières de l’Agirc seront à sec en 2018 ; celles de l’Arrco en 2027. Une fusion repousserait cette date fatidique à 2025 sans toutefois régler le problème à sa source et en amputant de deux ans l’échéance de banqueroute pour l’Arrco. . . L’âge légal serait quant à lui repoussé de 67 ans à 69 ans pour les salariés nés après 1959. Ces deux mesures cumulatives permettraient de faire durer les réserves des deux régimes complémentaires constituées dans les années fastes au-delà de 2030. Lé sécu , elle, en déficit chronique devra s’aligner progressivement sur le report de l’âge de la retraite prévu par les régimes complémentaires. Pour le moins il y a donc une « légère »différence de traitement entre le privé et le public. Le SNCTA, premier syndicat parmi les 4000 contrôleurs aériens indique sur son blog qu’une réunion de conciliation mardi matin sur la grève des 8 et 9 avril n’a pas abouti. Il demande aux aiguilleurs du ciel de poser des préavis de grève pour trois périodes: du mercredi 8 au jeudi 9 avril, du 16 au 18 avril et du 29 avril au 2 mai. Le syndicat réclame des négociations sur l’organisation du travail. «Les périodes de pointe et de creux vont s’accentuer au cours des cinq prochaines années, en raison notamment du développement des low-costs mais rien n’a été prévu pour y faire face, explique Roger Rousseau du SNCTA. Deuxième motif de revendication: «la réglementation européenne pour exercer notre métier s’est complexifiée et nous voulons éviter l’amoncellement des règles», dit le syndicaliste.