Brexit dur : une perte de 0,5% au PIB allemand, (BDI)
La fédération professionnelle allemande estime que le PIB outre-Rhin pourrait être amputé de 0,5 % avec un Brexit dur ; une conséquence très importante quand on sait que le PIB ne serait que de 1 % cette année. Curieusement en France aucune évaluation n’est faite quant aux conséquences d’une rupture brutale entre la Grande-Bretagne et l’union économique. Alors qu’on sait que l’Allemagne est le premier partenaire commercial de la France. Une réduction importante du PIB en Allemagne aurait forcément des incidences néfastes pour la croissance en France. Par ailleurs d’après une étude de l’assureur-crédit Euler Hermes, la France serait un des pays les plus affectés par un Brexit. Même si ce sont les Pays Bas, la Belgique et l’Irlande, dont les liens commerciaux avec Londres sont très étroits, qui auraient le plus à y perdre. Une sortie de l’Union Européenne se traduirait par une dépréciation de la livre sterling et une chute du PIB britannique, ce qui entrainerait de fait une forte diminution des importations du Royaume Uni. Partant de ce constat, les auteurs de l’étude font deux scénarios. Soit Londres signe un accord de libre-échange avec l’Union Européenne. Dans ce cas, pour la France ce serait un manque à gagner sur ses exportations vers le Royaume Uni de près de 2 milliards et demi d’euros entre 2017 et 2019. Mais sans accord de libre-échange, c’est la deuxième hypothèse, ce serait alors plus de 3 milliards d’euros. L’agro-alimentaire et l’industrie chimique seraient les secteurs les plus touchés : jusqu’à un demi-milliard d’euros de pertes d’ici 3 ans. Autre conséquence d’un Brexit : le recul des investissements français en Grande Bretagne et britanniques en France, avec à l’arrivée, un impact possible de 0,2 points de PIB pour la France. L’impact total d’un break site dur pourrait être presque aussi important que celui ressenti par l’Allemagne. Outre-Rhin, La fédération professionnelle a précisé que cela reviendrait à amputer le PIB allemand de quelque 17 milliards d’euros cette année et la Grande-Bretagne se retrouverait sans doute en récession en cas de Brexit sans accord. “Les mesures d’urgence prises par les entreprises et les politiques pourraient atténuer les pires effets mais nous n’en ressentirions pas moins réellement les effets d’un Brexit dur”, dit Joachim Lang, suivant le texte d’un discours qu’il devait prononcer à Berlin.