5.000 équipements sportifs en plus d’ici 2024, pour quels athlètes ?
Il est grand temps que la France se réveille compte-tenu de la proximité des jeux olympiques de 2024. Lors de la dernière édition les résultats des équipes de France notamment en athlétisme et en natation ont été catastrophiques. Le gouvernement a donc décidé d’attribuer une centaine de millions à des équipements sportifs dits de proximité.
La question est de savoir si cette orientation n’est pas un peu trop tardive car on ne forme pas des athlètes en deux ou trois ans. La question de la performance sportive de la France ne serait être résumée en seuls équipements supplémentaires. Le problème de fond est celui de la pratique sportive en milieu scolaire afin de détecter les futurs athlètes et d’assurer la promotion du sport en général.
Dans les projets du gouvernement Sont ainsi prévus 1.000 «citystade» (terrain multisports, on se demande encore pourquoi cette expression anglophone !), 1.000 dojos et salles de sport de combat, 500 terrains de basket 3×3, 500 terrains de tennis paddle, 500 skate park, 200 sites sportifs mobiles comme des bassins, ou encore des équipements «innovants» utilisant le numérique. Il s’agit aussi d’accompagner de nouvelles pratiques sportives comme le basket 3×3 ou encore le skate devenu discipline olympique, et constituer «l’héritage» des JO de Paris 2024. Certains équipements seront des «requalifications» d’espaces existants, comme «des rez-de-chaussée d’immeuble sociaux».
Le taux de participation financière de l’État sera de 50%, un taux qui pourra être porté jusqu’à 80%, ou 100% en Outre-Mer, a précisé l’Élysée. La gestion de ces équipements pourra être confiée aux collectivités, à des fédérations, à des acteurs commerciaux via des délégations de service public.