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Retraites des fonctionnaires : un coût pour l’Etat de 37 milliards en 2013 ( Le Figaro)

Retraites des fonctionnaires : un coût pour l’Etat de 37 milliards en 2013  ( Le Figaro) 

Seul un quart des pensions de la fonction publique est financé par les cotisations des agents de l’État. Les contribuables doivent payer la différence : 37,3 milliards en 2013.

Les retraites des fonctionnaires souffrent d’un déséquilibre abyssal. C’est ce que confirme le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), que Le Figaro s’est procuré et qui doit être présenté ce mardi après-midi. Vicissitude du calendrier: à la même heure, les députés s’exprimeront, pour la deuxième fois et en procédure de vote bloqué, sur la réforme Ayrault des retraites. Un projet de loi qui ne s’attaque nullement au besoin de financement des retraites de la fonction publique. Et pourtant: d’après les calculs actualisés du COR, seul un quart des pensions est financé par les cotisations salariales. Le régime des fonctionnaires n’est certes pas techniquement en déficit. Mais c’est jouer sur les mots: le trou – la différence entre les recettes et les dépenses – est automatiquement comblé par le budget de l’État. Résultat, un euro dépensé en subvention pour les retraites des fonctionnaires, c’est un euro de moins pour l’éducation. Ou un euro de plus de dette publique. Au final, l’État, qui ne verse pas à proprement parler de cotisation employeur, subventionne discrètement les retraites des fonctionnaires à hauteur de… 73 % de ses besoins. Concrètement, la facture atteindra 37,3 milliards d’euros cette année, selon les prévisions du COR. L’administration nomme, pudiquement, cette ligne budgétaire «cotisations fictives». Hélas, la douloureuse, elle bien réelle, ne cesse de gonfler: + 5,5 % en 2011, + 4,2 % en 2012 et + 1,7 % en 2013. Ce nouveau rapport du COR ne prend pas en compte la réforme Ayrault des retraites, qui ne s’appliquera qu’en 2014. Mais qu’importe puisqu’elle ne s’attaque pas aux retraites des fonctionnaires, le gouvernement ayant resserré sa cible sur les seuls 7 milliards de besoin de financement du régime des salariés à horizon 2020. Évidemment, les agents de la fonction publique seront soumis à la hausse des cotisations à partir du 1er janvier 2014. Mais à un rythme moins prononcé, car le rattrapage de l’écart de cotisation avec les salariés du privé, décidé en 2010, n’est pas terminé. Ils n’échapperont pas non plus à l’allongement de la durée de cotisation à partir de 2020. Mais, au final, ces mesures ne rapporteront que 300 millions l’année prochaine et 800 à horizon 2020. On est loin du trou de 37 milliards comblé chaque année par le budget de l’État… Pourquoi le régime des fonctionnaires est-il à ce point dans le ­rouge? Primo, il souffre d’un déséquilibre démographique car il compte plus de retraités (2,33 millions) que de cotisants (2,1 millions). Sur ce point, le régime général des salariés est «avantagé», avec un ratio démographique de 1,38 salarié par retraité. Secundo, les pensions dans le public sont calculées sur les six derniers mois de traitement, contre les 25 meilleures années dans le privé. Une différence qui avantage les futurs ex-agents de l’État. «Une majorité de fonctionnaires bénéficient d’un “coup du chapeau” avant leur départ en retraite, une forte augmentation de traitement dans les six derniers mois de leur carrière, décrypte Bruno Chrétien, le président de l’Institut de la protection sociale. Un faible coût pour l’administration, qui octroie, pour quelques mois, ladite hausse, mais une charge énorme – un gonflement artificiel de la pension versée pendant des dizaines d’années – pour l’État, et donc pour l’ensemble des contribuables français!» Et pour cause: l’État augmente ainsi la base de calcul des cotisations en fin de carrière, sans que cela corresponde en face aux cotisations versées par le fonctionnaire, à partir de salaires largement moins élevés, durant la vie active. Le régime de la fonction publique est enfin plus généreux que celui des salariés du privé. Les «dispositifs de solidarité» (départs anticipés, majoration de durée d’assurance pour enfant, minima de pension…) représentent 27,9 % des pensions versées, contre 16,2 % dans le privé. Le gros de ces dépenses provient du financement des départs anticipés à la retraite, par exemple des militaires.

 

Espagne : 37 milliards de prêts européens pour assainir les banques

Espagne : 37 milliards de prêts européens  pour assainir les banques

 

 La Commission européenne a approuvé les plans de restructuration de Bankia, CaixaCatalunya, NovaCaixa, ainsi que la vente de Banco de Valencia à La ­Caixa. Du même coup, elle a résolu de leur accorder 37 milliards d’euros, un montant prélevé sur le maximum de 100 milliards que l’Europe s’est engagée à verser à l’Espagne pour assainir son système bancaire. Près de la moitié de ces 37 milliards ira à Bankia, la quatrième banque du pays. En échange, les ex-caisses d’épargne, désormais transformées en banques, devront se soumettre à des conditions très strictes. Le commissaire à la Concurrence, l’Espagnol Joaquín Almunia, les a énoncées à Bruxelles. D’ici à 2017, les banques réceptrices de la manne européenne devront réduire leur activité de 60 %, fermer la moitié de leurs agences et limiter la rémunération de leurs dirigeants. Un repli des voiles à la hauteur de l’expansion, démesurée, des cajas au cours de ces vingt dernières années. Entre 1984 et 2008, les caisses d’épargne sont passées de 10.500 agences et 70.000 employés à 25.000 agences et 135.000 employés. Outre ces conditions quantitatives, les quatre banques devront réorienter leur activité: se limiter à la banque de détail, auprès des particuliers et des PME et se replier sur leurs territoires naturels, c’est-à-dire leurs régions d’origine, dans lesquelles elles étaient contraintes de se contenir jusqu’en 1981. Les activités à risque, telles que les opérations immobilières, seront proscrites. «L’histoire a démontré qu’elles n’étaient pas capables de gérer efficacement les opérations à risque», a jugé Almunia. Bankia, qui reçoit près de 18 milliards d’euros, a donné le détail de la première étape de sa restructuration en présentant un plan stratégique à l’horizon 2015. La banque, issue de la fusion de sept caisses d’épargne, est le symbole des excès du secteur financier espagnol et de sa gestion. Bankia supprimera 6000 postes de travail, soit 28 % du nombre total de ses employés. Elle fermera également 1000 de ses 3000 agences. Le PDG de la banque, José Ignacio Goirigolzarria, a également proposé aux investisseurs une conversion en actions ordinaires de leurs actions préférentielles, s’ils acceptent une décote de 39 % sur la valeur nominale. Il a estimé qu’après «des pertes records» cette année, son établissement devrait retrouver l’équilibre en 2014, puis dégager 1,2 milliard d’euros de bénéfices en 2015.




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