Dette record à plus de 3000 milliards
Du fait de la crise sanitaire et maintenant de la crise énergétique, les autorités de contrôle financier en Europe et en France se montrent particulièrement bienveillantes par rapport à la dérive financière de la France. Pourtant l’endettement constitue une menace sérieuse pour l’avenir du pays. Cet endettement atteint aujourd’hui de l’ordre de 115 % du PIB et génère un coût financier annuel d’environ 50 milliards de par an.
Sur la tendance, on pourrait bien atteindre 150 % du PIB pour cette tête d’ici quelques années et la charge financière pourrait doubler soit 100 milliards actuels. En cause, des déficits budgétaires qui ne cessent de s’agrandir (170 milliards pour 2022) et certainement un déficit encore supérieur en 2023 compte tenu des hypothèses économiques trop optimistes. L’endettement présentait 55 % du PIB en 95 et 100 % en 2019. Mais depuis on constate un envol incontrôlable.( Le montant total de l’endettement va dépasser 3000 milliards en 2023).La France suit inexorablement le chemin de l’Italie voire de la Grèce .
La conséquence directe sera le moment venu la dégradation de la note financière de la France par les agences de notation avec une hausse des taux d’intérêt qui viendront assommer un peu plus la dette et l’économie . La version finale du projet de loi de Finances pour 2023 que s’apprête à adopter l’Assemblée prévoit un déficit de l’Etat de 165 milliards contre 158 milliards annoncé en septembre. Un mauvais signal politique, qui s’explique par les mesures prises pour amortir le choc énergétique et par la distribution à certaines catégories sociales. .
En septembre, lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2023 , le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait assuré que la France était désormais « à l’euro près » . Deux mois et demi plus tard, la formule qui voulait frapper les esprits a pris un petit coup de vieux : le budget que s’apprête à adopter l’Assemblée nationale ce jeudi prévoit un déficit de l’Etat supérieur de près de 7 milliards d’euros à ce qui était prévu en septembre, conséquence des moyens toujours plus importants mobilisés pour amortir le choc de la crise énergétique est arrosée ici ou là telle ou telle catégorie sociale.
Le déficit budgétaire s’est creusé, atteignant 164,9 milliards d’euros, quand il était annoncé à 158,4 milliards en septembre dernier.
La dérive est aussi alimentée par les excès des collectivités locales deux fois trop nombreuses dont les comptes sont aussi plombés par les charges sociales de l’armée des fonctionnaires locaux qui ne cessent de grossir. Les dépenses salariales représentent Environ 30 % des dépenses totales en moyenne.
Le risque c’est évidemment la forte dégradation de la note financière de la France. Ceci entraînera une forte hausse de l’argent emprunté par le pays , venant plomber un peu plus l’économie notamment la compétitivité mais aussi l’inflation.