Les chiffres officiels sont parfois différents des réalités comme l’indiquait notamment le Figaro. Les détails précis ont peu d’importance, il faut surtout noter la vitesse de propagation du virus avec 300 cas en plus en 24 heures. On est encore loin des chiffres de l’Italie mais une situation à l’italienne n’est pas à exclure d’après les spécialistes d’autant qu’il y a encore beaucoup d’inconnues sur les processus de contamination qui peuvent passer notamment par des porteurs sains voir même des porteurs guéris et à nouveau contaminés. La circulation du virus paraît particulièrement importante dans l’Est de la France, en région parisienne mais aussi dans la région Rhône-Alpes. Fait-il rappeler qu’on a autorisé à Lyon le match de football Lyon Turin même s’il est difficile d’établir aujourd’hui des corrélations scientifiques crédibles. Ce lundi soir, sur son site internet, Santé publique France donnait 30 décès. Interpellé sur cet écart, le directeur général de la santé a expliqué cette variation par son souci de disposer de “données consolidées” lorsqu’il donne son point de presse quotidien.
Sur les 25 décès qu’il a annoncés, on compte quinze hommes et dix femmes; par ailleurs, 21 personnes ayant succombé au virus étaient âgées de plus de 70 ans ou présentaient de nombreuses “comorbidités”, soit la présence d’autres troubles ou pathologies, a-t-il dit.
Sur la circulation du virus, le Pr Salomon a indiqué qu’un nouveau regroupement de cas, le septième identifié jusque-là, était apparu à Ajaccio, en Corse.
L’île, a-t-il ajouté, présente au total 38 cas confirmés et se trouve désormais parmi les six régions françaises les plus touchées avec le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, les Hauts-de-France, l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.
Parmi les autres regroupements de cas, ou “clusters”, deux restent localisés en Haute-Savoie (aux Contamines et à La Balme-de-Sillingy), un dans le Morbihan (dans les communes d’Auray, Crac’h et Carnac) et un concerne un groupe de retour d’un voyage sur le Nil avec 15 à 18 personnes atteintes sur une vingtaine de voyageurs.
Le regroupement de cas lié à un rassemblement religieux le mois dernier à Mulhouse (Haut-Rhin) est “aujourd’hui très disséminé” puisque ses participants sont rentrés chez eux.
Idem dans le département de l’Oise où le virus circule plus largement.
“Nous sommes toujours en stade 2” dans le plan de lutte contre le virus, où il s’agit de freiner sa propagation, a rappelé Jérôme Salomon.
“Nous avons une évolution probablement inéluctable, difficilement évitable vers une épidémie (ndlr, stade 3) mais il demeure de nombreuses incertitudes, d’abord sur le comportement du virus et surtout sur l’impact des mesures barrières, individuelles et collectives que nous mettons en place”, a-t-il ajouté au lendemain de la décision des pouvoirs publics d’interdire désormais les rassemblements de plus de 1.000 personnes.