Journée d’action CGT du 27 octobre: un énorme fiasco à prévoir
Après le relatif échec de la journée de mobilisation CGT du 18 octobre, il faut s’attendre cette fois un énorme fiasco concernant la nouvelle journée décidée seule par la CGT.
Contrairement à la journée du 18 octobre, FO, Solidaires et la FSU ne seront pas de la partie. La CGT espère que ces organisations la rejoindront pour une autre journée de mobilisation déjà annoncée pour le 10 novembre.
Après le succès mitigé de la mobilisation du 18 octobre, la CGT organise ce jeudi une nouvelle journée d’action en faveur des salaires, qui s’annonce peu mobilisatrice en pleines vacances scolaires et en l’absence de participation d’autres syndicats.
La CGT semble s’inscrire dans une espèce de fuite en avant en multipliant des journées d’action qu’elle décide seule comme si l’objectif était surtout interne pour régler la question de l’arbitrage entre les réalistes et les gauchistes en vue du congrès CGT qui doit désigner le remplaçant de Martinez.
La CGT ne semble pas tenir compte du faite que la grève précédente du 18 octobre n’a nullement provoquée d’élargissement de la mobilisation. Au contraire on assiste chez Total et les autres pétroliers à une reprise discrète et même honteuse. Il n’y aura pas d’autres négociations d’autant que l’opinion publique après la révélation des salaires du secteur se montre très dubitative pour ne pas dire plus.
Chez EDF très prudemment un accord avec les organisations syndicales a été signé pour la revalorisation des salaires.
L’échec de la stratégie syndicale de la CGT ne doit cependant pas dissimuler le fait que la question du pouvoir d’achat demeure centrale face à une inflation galopante par ailleurs très sous-estimée notamment dans l’alimentation et pour certains services. Officiellement l’inflation et de 6 % environ et de 10 % pour l’alimentation. La réalité sans doute c’est que cette inflation est plus proche de 10 % pour l’ensemble et de 20 % dans l’alimentation.
Globalement, les augmentations de salaires vont tourner autour de 3 % en 2022, la perte de pouvoir d’achat sera donc de 3 %. Une situation qui va surtout peser de manière dramatique pour les plus défavorisés.
La conjoncture économique complexe du fait notamment de la crise de l’énergie et de l’environnement géo politique commanderait une action concertée de la totalité des syndicats pour entreprendre des négociations avec le patronat en fonction des réalités des branches et des entreprises.