Sondage popularité : Hollande plonge à 22 % mais Sarkozy ne profite pas
D’après Le sondage Elabe que publient « Les Echos » et Radio classique, La cote de « confiance » du chef de l’Etat, plombé par l’absence de résultats tangibles, n’est que de 22%, soit son plus bas niveau de l’année. Mais ce plongeon de cinq points en un mois ne profite pas beaucoup à Sarkozy qui reste scotché autour de 26 % d’opinions favorables. Certes il y a des fortes chances pour que l’un des deux l’emporte en 2017 car le réservoir des voix de Marine Le Pen au second tour est relativement faible comparé à ses deux concurrents. Mais ils auraient tort de minimiser l’ampleur du rejet qu’ils suscitent : 44 % des Français n’ont « pas confiance du tout » dans le chef de l’Etat et 43 % ont du patron des Républicains une image « très négative ». A l’inverse, ils ne sont que 3 % à avoir « tout à fait confiance » en François Hollande et 5 % à avoir une image « très positive » de Nicolas Sarkozy. Le jeu de miroirs ne s’arrête pas là. Le chef de l’Etat a l’approbation de 76% des sympathisants socialistes quand son prédécesseur est à 79% parmi ceux de son parti. Le premier est rejeté par la gauche de la gauche (il ne dépasse pas 31% de confiance au Front de gauche) ; le second, par les centristes (36% de bonnes opinions à l’UDI et 12% au Modem). Leur image est particulièrement dégradée dans le camp opposé. François Hollande est à 7 % seulement parmi les sympathisants de droite, et 4 % parmi ceux des Républicains. Contre 6 % et 5 % pour Nicolas Sarkozy chez les sympathisants de gauche et chez ceux du PS. La route est parsemée d’embûches pour le premier, qui doit encore obtenir pour des résultats et faire en sorte qu’ils lui soient crédités, et pour le second, qui doit remporter la primaire à droite . Marine Le Pen est en embuscade. La présidente du Front national ne recueille que 27 % de bonnes opinions dans notre baromètre. Même si, souligne Bernard Sananès, « ce qu’elle représente et ce qu’elle dit est plus structurant que son image personnelle ».