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Température : scénario catastrophe d’ici 2040

Température : scénario catastrophe d’ici  2040

 

+3.6 degré d’ici 2040, c’est le scénario catastrophe de l’agence internationale de l’énergie avec pour conséquence notamment la montée des mers. En cause, surtout le gaspillage d’énergie polluante notamment en Chine où la réduction de la pollution ne sera pas effective avant 2030. En 2040, le cocktail énergétique mondial sera composé à parts égales de pétrole, de gaz, de charbon et d’énergies vertes ou peu carbonées, selon l’AIE. Et pour chacune de ces énergies, « les ressources ne constituent pas une contrainte » durant ces 25 ans, écrivent les experts de l’Agence, qui dépend de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Pas de choc pétrolier ni gazier à prévoir, donc, notamment grâce à l’essor du pétrole et du gaz de schistes. Du fait en partie de cette ressource relativement abondante, mais aussi des 2 milliards d’humains supplémentaires attendus sur terre, la consommation mondiale d’énergie va encore s’accroître de 37 % d’ici à 2040. Une hausse cohérente avec les dernières prévisions d’ExxonMobil (+35 %). En conséquence, les émissions de gaz à effet de serre vont continuer à grimper, et la température sur terre va augmenter en moyenne de 3,6 degrés. Un scénario catastrophique. La hausse des températures envisagée est en effet bien supérieure à l’objectif international de limiter le réchauffement mondial à 2 degrés. Ce seuil franchi, les événements climatiques extrêmes risquent de se multiplier, et le niveau de la mer menace de s’élever dangereusement. « Cet objectif de 2 degrés requiert des actions urgentes afin de ramener le système énergétique sur une voie plus sûre », écrivent les experts de l’AIE.

Température : scénario catastrophe en 2040 ?

 

 

 

 Il n’y a sans doute il n’y a sans doute pas besoin d’être un grand spécialiste en climatologie pour se rendre compte du réchauffement y compris en France. Il y a déjà plusieurs dizaines d’années que nombre de régions de France ne connaissent  plus de véritable hiver, c’est encore le cas cette année.  L’Agence américaine océanique et atmosphérique a annoncé que 2016 a été l’année la plus chaude depuis le début des relevés de températures, en 1880. Avec une montée record du mercure durant chacun des mois de janvier à août, la température à la surface des terres et des océans l’année dernière a été de 0,94 °C supérieure à la moyenne du XXe siècle (qui était de 13,9°C).Dans une analyse séparée des relevés de températures mondiales, la Nasa a également déterminé que 2016 a été l’année la plus chaude sur le globe en 136 ans. Et la température pourrait continuer de s’élever. Dans le futur on prévoit +3.6 degré d’ici 2040, c’est le scénario catastrophe de l’agence internationale de l’énergie avec pour conséquence notamment la montée des mers. En cause surtout le gaspillage d’énergie polluante notamment en Chine où la réduction de la pollution ne sera pas effective avant 2030. En 2040 le cocktail énergétique mondial sera composé à parts égales de pétrole, de gaz, de charbon et d’énergies vertes ou peu carbonées, selon l’AIE. Et pour chacune de ces énergies, « les ressources ne constituent pas une contrainte » durant ces 25 ans, écrivent les experts de l’Agence, qui dépend de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Pas de choc pétrolier ni gazier à prévoir, donc, notamment grâce à l’essor du pétrole et du gaz de schistes. La mauvaise nouvelle, maintenant. Du fait en partie de cette ressource relativement abondante, mais aussi des 2 milliards d’humains supplémentaires attendus sur terre, la consommation mondiale d’énergie va encore s’accroître de 37 % d’ici à 2040. Une hausse cohérente avec les dernières prévisions d’ExxonMobil (+35 %). En conséquence, les émissions de gaz à effet de serre vont continuer à grimper, et la température sur terre va augmenter en moyenne de 3,6 degrés. Un scénario catastrophique. La hausse des températures envisagée est en effet bien supérieure à l’objectif international de limiter le réchauffement mondial à 2 degrés. Ce seuil franchi, les événements climatiques extrêmes risquent de se multiplier, et le niveau de la mer menace de s’élever dangereusement. « Cet objectif de 2 degrés requiert des actions urgentes afin de ramener le système énergétique sur une voie plus sûre », écrivent les experts de l’AIE.

La demande pétrolière augmentera jusqu’en 2040 (lobby du pétrole)

La demande pétrolière augmentera jusqu’en 2040 (lobby du pétrole)

 

Il est clair que la baisse relative de la demande de pétrole à moyen terme ne va pas dans le sens des intérêts des pétroliers. Du coup depuis des mois, le lobby du pétrole ne cesse de pronostiquer la remontée des cours ce qui se comprend puisque plus les coûts sont hauts  et plus les profits des pétroliers sont importants. Sans doute pour contredire les orientations de l’accord mondial sur le climat, le lobby du pétrole veut croire à une progression de la demande jusqu’en 2040. Une projection tout à fait fantaisiste mais qui a  surtout pour objet de soutenir le cours des actions des pétroliers et  en même temps que les cours du pétrole. Selon les prévisions de BP, l’augmentation de la demande sur la période, qui est de 1 million de barils par jour actuellement, devrait ralentir pour tomber à 400.00. 0 bpj à l’horizon 2035, année où la consommation atteindra environ 110 millions de bpj. La demande continuera à augmenter jusque dans les années 2040, estime Spencer Dale, l’économiste en chef de BP. En raison de la force croissance économique des pays en développement d’Afrique et d’Asie, la consommation de plastique et de fibres textiles fabriquées à partir du pétrole alimentera la hausse de la demande globale. « L’essentiel de la croissance n’est pas lié aux transports (…) mais plutôt au fait que le pétrole est une matière première pour d’autres produits, notamment dans la pétrochimie et le textile », explique Spencer Dale. Malgré l’amélioration de l’efficacité énergétique des moteurs à essence et la multiplication par 100 du nombre de véhicules électriques, la demande pétrolière globale liée à l’automobile devrait passer de 19 millions de bpj en 2015 à 23 millions de bpj en 2035 parce que le parc automobile mondial va augmenter, estime le pétrolier. Le parc automobile électrique, qui devrait atteindre 100 millions de véhicules d’ici 2035, ne devrait représenter que 5 à 6% du parc total, estime BP. L’an dernier, BP tablait sur 70 millions de véhicules électriques en 2035. Cette prévision a été relevée de 30 millions d’unités en raison notamment de la baisse du coût des batteries, explique Spencer Dale. Sur le plan de l’environnement, BP anticipe un ralentissement marqué de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone sur les 20 prochaines années. Ces émissions, qui augmentent de 2,1% par an actuellement, ne devraient plus progresser que de 0,6% par an, ce qui représenterait le taux d’augmentation le plus faible depuis 1965. Au total, les émissions de CO2 augmenteront de 13% entre maintenant et 2035.

gaz à effet de serre : croissance de 30 %, l’objectif de COP 21 illusoire d’ici 2040

gaz à effet de serre : croissance de 30 %, l’objectif de COP 21 illusoire

d’ici 2040

 

Alors que Cop 21 a prévu de limiter la température à 1,5° il est plus vraisemblable qu’on attendra le double soit 3°. Pour atteindre l’objectif illusoire de Cop 21 il faudrait dès maintenant -compte tenu des délais d’adaptation- décider de n’utiliser que 20 % des les énergies fossiles (à l’origine de 80 % des émissions polluantes). En effet l’organisme américain EIA  (L’Energy Information Administration, agence américaine indépendante rattachée au ministère américain de l’Energie). estime que les émissions de gaz à effet de serre vont encore augmenter d’un tiers d’ici 2040. Cette évaluation ne tient que très partiellement compte de l’engagement des Etats, reconnait l’EIA. L’organisme a eu du mal à évaluer l’apport réel des contributions nationales à l’effort commun de réduction. Ces engagements varient en effet énormément entre réduction réelle des émissions de CO2, volonté d’atteindre un pic d’émissions à plus ou moins long terme, prise en compte des puits de carbone comme les forêts, etc. Mais malgré ces restrictions, l’EIA parie pour une croissance continue des émissions qui rend illusoire l’objectif de limiter les températures à 1,5°C pour arriver plutôt à 3°C. Dans le détail, les Américains estiment que la part de la consommation des énergies fossiles va reculer de 82% en 2012 à 78% en 2040 devant la poussée des énergies renouvelables. Les changements d’utilisation des énergies fossiles devraient également permettre de réduire l’intensité carbone (c’est à dire les émissions de CO2 par bien produit). La part du charbon –le plus polluant- va descendre de 28% en 2012 à 22% en 2040 et celle du fuel de 33 à 30% tandis que la part du gaz montera de 23 à 26%. La quantité d’énergie pour fabriquer un bien (ou efficacité énergétique), devrait baisser de 0,4% par an. Des progrès qui sont insuffisants vis-à-vis de la hausse de la consommation de biens et des besoins des pays en voie de développement. Car le message principal de l’administration américaine, c’est que la part des émissions des 34 pays les plus riches membres du club de l’OCDE diminue face à la croissance des pays émergents. Dans un rapport que l’OCDE vient de publier à la demande du G7 , cette tendance est confirmée par l’utilisation des matières premières dans le monde. Si les pays les plus développés voient leur consommation stagner, celle des pays émergents continue de suivre la courbe du PIB mondial.

‘(avec Challenges)

 

Température : scénario catastrophe en 2040

Température : scénario catastrophe en 2040

 

+3.6 degré d’ici 2040, c’est le scénario catastrophe de l’agence internationale de l’énergie avec pour conséquence notamment la montée des mers. En cause surtout le gaspillage d’énergie polluante notammenet en Chine où la réduction de la polution ne sera pas effective avant 2030. En 2040 le cocktail énergétique mondial sera composé à parts égales de pétrole, de gaz, de charbon et d’énergies vertes ou peu carbonées, selon l’AIE. Et pour chacune de ces énergies, « les ressources ne constituent pas une contrainte » durant ces 25 ans, écrivent les experts de l’Agence, qui dépend de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Pas de choc pétrolier ni gazier à prévoir, donc, notamment grâce à l’essor du pétrole et du gaz de schistes. La mauvaise nouvelle, maintenant. Du fait en partie de cette ressource relativement abondante, mais aussi des 2 milliards d’humains supplémentaires attendus sur terre, la consommation mondiale d’énergie va encore s’accroître de 37 % d’ici à 2040. Une hausse cohérente avec les dernières prévisions d’ExxonMobil (+35 %). En conséquence, les émissions de gaz à effet de serre vont continuer à grimper, et la température sur terre va augmenter en moyenne de 3,6 degrés. Un scénario catastrophique. La hausse des températures envisagée est en effet bien supérieure à l’objectif international de limiter le réchauffement mondial à 2 degrés. Ce seuil franchi, les événements climatiques extrêmes risquent de se multiplier, et le niveau de la mer menace de s’élever dangereusement. « Cet objectif de 2 degrés requiert des actions urgentes afin de ramener le système énergétique sur une voie plus sûre », écrivent les experts de l’AIE.

France : Scénario catastrophe en 2040 ( Baverez)

France  : Scénario catastrophe en 2040 ( Baverez)

L’économiste et historien revient avec un conte épistolaire se déroulant dans la France de 2040. (interview JDD)

Est-ce un tableau exagéré de la France de 2040?
Non. Mon tableau de la France de 2040 n’est pas caricatural ; il est clinique. Seuls le voile de l’idéologie et l’enfermement dans l’actualité immédiate nous empêchent de voir le résultat des forces profondes qui emportent notre pays. Je n’ai pas grossi le trait ; je me suis contenté de tirer toutes les conséquences des événements auxquels nous assistons. Regardons la dette : qui peut penser que la France échappera à une restructuration financière si elle continue à cumuler croissance zéro, dérive des dépenses et refus de l’impôt ? Considérons l’euro : madame Merkel explique à juste titre que la monnaie unique ne survivrait pas sans une intégration renforcée ; or la France la refuse dans les faits sinon dans les mots puisqu’elle conduit une politique contraire à celle de tous ses partenaires. Tournons-nous vers la politique intérieure : si la droite et la gauche continuent, au nom d’un machiavélisme de pacotille, à faire le jeu de l’extrême droite, comme éviter qu’elle arrive au pouvoir alors que l’année 2014 verra le Front national devenir vraisemblablement, lors des élections européennes, le premier parti de France?

Vous montrez qu’un choc économique amènera un choc historique avec un engrenage de peur et de haine.
Je prends acte de la montée de la violence et du refus de vivre-ensemble dans la société française ; je transpose au niveau de la nation les évolutions de certaines parties du territoire ou de la population. Il suffit d’observer ce qui se passe à Marseille ou en Seine- Saint-Denis : l’État de droit a disparu, remplacé par la loi des communautés et des gangs ; le travail et l’économie officielle ont été chassés par le chômage permanent, les transferts de l’État providence et l’activité souterraine. Il nous faut refaire notre nation qui se disloque. Il n’y a plus une France mais un puzzle dont les morceaux ne s’ajustent plus. On compte au moins quatre France : celle des exclus, qui rassemble 6 millions et demi de personnes et qui grossit chaque année du fait des 180.000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans savoir ni lire, ni écrire, ni compter ; la France protégée, qui vit, de plus en plus mal, de la manne de la dépense et de la dette publiques en passe de se tarir ; la France moderne en prise avec la mondialisation qui représente 18 % de la population ; enfin la France hors la France, avec la diaspora des 3 millions de nos concitoyens qui ont tenté leur chance hors des frontières. La même logique est à l’œuvre avec la polarisation des territoires : certaines métropoles prennent leur autonomie pour conduire des stratégies de développement propres, à l’image du Sud-Est qui se tourne vers la Suisse, l’Italie du Nord et l’Allemagne du Sud.

Est-ce un tableau inéluctable?
Non, rien n’est inéluctable. En cela, les Lettres béninoises sont optimistes. Comme 1984, le livre d’Orwell qui a contribué à désarmer la menace de Big Brother, j’espère créer un électrochoc pour interrompre le déclassement de notre pays. Le paradoxe, c’est que la France dispose de tous les atouts pour figurer parmi les gagnants du XXIe siècle : une démographie dynamique ; un immense réservoir de capital humain, financier et immatériel ; des pôles d’excellence privés et publics ; des infrastructures ; un patrimoine, une culture et une civilisation incomparables… Grâce à ces ressources fabuleuses, qui sont le privilège des grands pays développés, elle peut effectuer son retournement en deux ans et se redresser en cinq. Le Canada et la Suède l’ont fait dans les années 1990 ; l’Allemagne à partir de 2002, l’Espagne à partir de 2008. En revanche, si nous continuons à nier nos problèmes et à ne pas les traiter, la trajectoire de notre pays sera celle décrite dans les Lettres béninoises. Le déclin n’est pas fatal, mais le redressement non plus. Dans les années 1930, l’Argentine et la Tchécoslovaquie figuraient parmi les premières puissances économiques du monde ; après 1945, elles en ont été exclues et ne reviendront pas dans le peloton de tête. Notre avenir, en bien comme en mal, dépend de nous. La France peut rester l’homme malade d’une Europe qu’elle risque de détruire ou s’affirmer comme un acteur à part entière du XXIe siècle. C’est aux Français d’en décider.

«J’espère créer un électrochoc pour interrompre le déclassement de notre pays.»

Les Lettres béninoises sont-elles une condamnation de la politique de François Hollande?
Les Lettres béninoises s’inscrivent dans une perspective de long terme. Le décrochage de la France ne remonte pas à 2012. Il est vrai que le quinquennat de François Hollande a poussé aux extrêmes les tentations démagogiques qui dévastent notre pays depuis un quart de siècle. Mais l’urgence ne va pas à la recherche des responsabilités ; la priorité est de faire la vérité sur la situation du pays pour refaire une nation moderne en mobilisant l’énergie des citoyens.

François Hollande est empêtré dans des histoires de vie privée et de vie publique…
Les hommes publics sont, dans le monde entier, sous le regard des médias et des citoyens. François Hollande, qui a été élu en réaction à l’égocentrisme de Nicolas Sarkozy et au dérèglement sexuel de Dominique Strauss-Kahn, s’était présenté comme différent ; il se comporte à la tête de l’État comme leur enfant naturel, en ajoutant une dimension d’institutionnalisation du mensonge. Il est bien venu, dans la situation de crise existentielle que connaît notre pays, d’appeler les entreprises à un pacte de responsabilité. Mais pour que ce principe de responsabilité soit crédible, encore faut-il qu’il soit appliqué par tous, et avant tout par celui qui est censé diriger l’État et incarner la France.

 

Nicolas Baverez : « la France en faillite en 2040″

Nicolas Baverez : « la France en  faillite en 2040″

 

Dans son dernier ouvrage, « Lettres béninoises » (Albin Michel), l’avocat historien et essayiste à succès Nicolas Baverez décrit une France au bord de la faillite en 2040. Un appel à un changement de cap de la politique économique française que semble avoir amorcé François Hollande avec son pacte de responsabilité.  2040. Alassane Bono, le directeur béninois du FMI, s’installe en France pour organiser une énième restructuration financière de sa dette publique abyssale. Le soir, il écrit de longues lettres à sa femme, restée au Bénin, dans lesquelles il lui raconte en détails, à la manière du sage Usbek de Montesquieu dans les « Lettres persanes », le triste sort de l’ex-cinquième puissance mondiale. Dans cette fiction d’anticipation, de nombreux pays d’Afrique, forts d’une croissance continue depuis le début des années 2000, ont rejoint le cercle des puissances prospères et influentes, dans lequel figurent toujours les pays européens qui ont su se réformer, à l’image de l’Allemagne et de l’Europe du Nord. Quid de la France ? Nicolas Baverez, invité jeudi 30 janvier de la deuxième édition des « Matinales de Travaux publics » organisées par « La Tribune » et la Fédération nationale des Travaux Publics, force le trait et voit dans l’ex-pays des Lumières est devenu, sans surprise, l’homme malade de l’Europe. Un nain politique, une aberration économique et une catastrophe sociale. Le chômage y dépasse 25% de la population active, en partie car la politique fiscale confiscatoire et la lourdeur de l’Etat providence ont fait fuir depuis longtemps les grandes entreprises et les jeunes talents. De gigantesques bidonvilles s’étendent au nord de Paris. Comme Marine Le Pen l’avait souhaité, la France a quitté l’euro en 2031, mais la dévaluation de la monnaie et l’inflation galopante ont ruiné les classes moyennes. Au milieu de cette débâcle, les dirigeants, de gauche comme de droite, pratiquent la politique de l’autruche, s’accrochant désespérément à la sauvegarde du modèle social. De toute façon, qui les écoute ? En 2032, l’extrême-droite a pris le pouvoir, avant qu’une sixième République naisse de ses cendres deux ans plus tard… Ce sombre tableau, qui relève aujourd’hui de la science-fiction, peut-il devenir réalité ? Prédire l’avenir relève d’un exercice périlleux. Nicolas Baverez, qui dépeint dans son livre des dirigeants qui ressemblent étrangement à des personnalités politiques actuelles, revendique la crédibilité de ce scénarii catastrophe. « C’est un ouvrage de politique-fiction qui n’a rien de fantaisiste. La France de 2014 porte en elle les germes de celle que je décris en 2040 : une économie en panne, une société fracturée, le déni du pouvoir qui n’ose pas réformer depuis vingt-cinq ans. J’ai seulement imaginé ce qui pourrait se produire si la classe politique ne met pas en œuvre un changement de cap profond », explique-t-il. L’auteur de « La France qui tombe », publié en 2003, et de « Réveillez-vous ! », adressé aux candidats à la présidentielle de 2012, estime que les dernières statistiques économiques confirment le déclin de la France. L’inversion de la courbe du chômage n’est toujours pas d’actualité malgré la promesse de François Hollande. Ainsi, 170 000 personnes ont rejoint les rangs des chômeurs de catégorie A en 2013 (ceux qui n’ont pas du tout travaillé), portant le total à 3,5 millions et à 5,2 millions en comptant ceux des catégories B et C. Du côté des finances publiques, si le déficit est passé de 4,8% du PIB en 2012 à 4,1% en 2013, le chemin pour atteindre le standard européen de 3% semble encore long et difficile. La dette, attendue à 95% du PIB fin 2014, se rapproche dangereusement du palier symbolique des 100%, qui pourrait entraîner, selon Nicolas Baverez, une spirale de dévaluations de la part des agences de notation. En panne de croissance, la France manque aussi d’attractivité. Selon le dernier rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), les investissements directs étrangers dans l’Hexagone ont chuté de 77% en 2013, pour tomber à 4,1 milliards d’euros. Un chiffre révélateur, qui semble donner crédit à la thèse de Nicolas Baverez et d’autant plus inquiétant qu’ils ont progressé de 37,7% dans l’Union européenne et de 11% dans le monde… A la différence de nombreux indécrottables pessimistes, persuadés que la France a déjà raté l’occasion de se réformer en profondeur, Nicolas Baverez croit aux effets d’un virage à 180 degrés de la politique économique. Car la 2ème puissance européenne derrière l’Allemagne conserve des atouts, reconnaît-il : une démographie dynamique, du travail qualifié, des entrepreneurs, des universités performantes, une marque France exceptionnelle qui en fait la première destination touristique mondiale, des infrastructures de transports, un patrimoine riche… Tel un pied-de-nez à ses détracteurs, qui le taxent d’indécrottable « déclinologue », l’ancien haut fonctionnaire de la Cour des comptes se montre même optimiste sur la capacité du pays à « repartir sur de bons rails » si « on arrête l’indécision et les mesures dévastatrices comme la taxe à 75% ou le retour en arrière sur les retraites ».

 

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