Archive pour le Tag '2026'

Dette: premier poste budgétaire en 2026

Dette: premier poste budgétaire en 2026

une dette  de 3200 milliards d’euros d’ici la fin de l’année qui Vont générer Environ 55 milliards de charge financière  cette année. Du coup des 2026 le remboursement de la dette représentera le premier budget du pays. E n cause évidemment les taux d’intérêt qui demeure encore un haut niveau mais plus fondamentalement le faite que régulièrement la France accuse des déficits budgétaires qui la contraignent à emprunter un peu plus chaque année.

À noter que la charge de la dette va représenter à peu près le montant du déficit annuel sur longue période, autour de 55 milliards.

La France est en moyenne déficitaire de 57,4 milliards € par an. Alors qu’en 1974, nos administrations étaient excédentaires de 200 millions €, nous serions aujourd’hui d’après les estimations en déficit de 146,9 milliards €.

La  dette s’élève ainsi à 112,5% du PIB, près d’un point de pourcentage de plus qu’à la fin 2022. La dette publique par habitant fait de la France une mauvaise élève puisqu’elle se classe 4ᵉ de ce classement avec 60.790 dollars (56.226 euros). De façon approximative chaque ménage doit donc plus de 100 000 € au titre de la dette publique, une dette évidemment impossible à rembourser

Remboursement des prêts (PGE) aux entreprises prolongé jusqu’en 2026

Bercy a prorogé le dispositif d’accompagnement jusqu’à fin 2026 ( Au lieu de fin 2023), en accord avec la Banque de France et la Fédération bancaire française.

« Cela permettra de sauver certaines entreprises. J’ai toujours dit que le prêt garanti par l’Etat était là pour soutenir les entreprises, pas pour être un boulet », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie ce dimanche sur France 3. « Donc si certaines entreprises ont encore des difficultés à rembourser, elles peuvent continuer à rééchelonner », a-t-il poursuivi.

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Bercy a indiqué dans un communiqué que « dans leur grande majorité, les entreprises ont fait face en 2022 et 2023 au remboursement de leur PGE sans difficulté ». Le ministère estime ainsi que « plus de 50 milliards de crédits ont été intégralement remboursés sur les 107 milliards d’euros octroyés aux TPE/PME depuis 2020 ».

Les PGE ont permis de maintenir à flots la trésorerie d’entreprises mises à mal par la pandémie. Mais ces mêmes entreprises, affaiblies par cette crise puis par l’inflation, ont ainsi vu leur endettement s’alourdir parfois significativement. Et une partie d’entre elles peinent désormais à rembourser ces prêts, consentis par les banques avec des intérêts compris entre 1 et 2,5 % (coût de la garantie de l’État compris).

Selon une étude publiée mi-décembre par la Confédération des PME (CPME) après consultation des patrons de TPE-PME, 28% des entreprises ayant souscrit un PGE au moment du Covid rencontrent des difficultés accrues pour rembourser leur prêt et 3% ne parviennent plus à le rembourser, étant de fait contraintes à cesser l’activité.

De fait, comme l’indique Bercy, le dispositif de restructuration a déjà accompagné « environ 560 entreprises en 2022 et 2023 en leur permettant d’étaler le PGE sur une durée de deux à quatre années supplémentaires par rapport à l’échéancier initial ».

Avec AFP

Interdiction en 2026 et chaudières à gaz : le gouvernement recule

Interdiction en 2026 et chaudières à gaz : le gouvernement recule

Finalement le gouvernement s’aperçoit un peu tardivement que l’interdiction précipitée à partir de 2026 des chaudières à gaz pourrait surtout bénéficier à la Chine et à ses pompe à chaleur. Un peu le même phénomène que concernant les énergies alternatives ou les automobiles !

« Il n’y aura pas d’interdiction des chaudières à gaz. Nous allons en revanche supprimer les aides qui subsistaient et jouer sur les incitations à recourir aux autres solutions de chauffage », assure un membre du gouvernement, confirmant des informations publiées cette semaine par Contexte et soulignant qu’il faut d’abord faire grandir les filières industrielles alternatives.

Le gouvernement ne veut pas risquer un transfert de valeur. Si les chaudières à gaz sont produites en grande majorité en Europe et que ses fabricants se diversifient de plus en plus vers les pompes à chaleur (PAC), une grande partie de la valeur ajoutée, sur une PAC, reste aujourd’hui produite en Asie.

Chauffage–Chaudières à gaz: la fin dès 2026 ?

Chauffage–Chaudières à gaz: la fin dès 2026 ?

Elisabeth Borne a fait part, auprès d’organisations patronales le 23 mai, de 2026 comme une « échéance possible et potentiellement souhaitable ». Une date-butoir qui pourrait provoquer une petite révolution chez les 12 millions actuels d’utilisateurs. La moitié des occupants de maison individuelle, se chauffent actuellement au gaz, soit 12 millions de foyers équipés d’une chaudière de ce type et environ 500.000 renouvellements par an. Sans surprise, la filière gazière s’oppose vivement à toute interdiction. Mais elle n’est pas la seule. Artisans et associations de consommateurs et de locataires se joignent aussi à cette levée de boucliers. Pouvoir d’achat fragilisé, hausse des dépenses publiques, délais intenables, infaisabilité technique, inefficacité sur le plan climatique.

« Une PAC coûte en moyenne 15.000 euros, contre 4 à 5.000 euros pour une chaudière à gaz. Il y a donc 10.000 euros d’écart », alerte le magazine Que Choisir. Les PAC bénéficient toutefois aujourd’hui d’aides publiques beaucoup plus conséquentes que les chaudières à haute performance énergétique.

Après avoir interdit les chaudières au fioul, on veut interdire les chaudières au gaz, c’est se moquer du monde ! », réagit Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL). « Dans le parc social, des locataires disposent de chaudières au gaz individuelles. Comment va-t-on prendre ce coût en charge ? » pointe-t-il encore.

Outre l’investissement initial, la question des dépenses liées à l’entretien est également soulevée. « Le gouvernement a offert des PAC pour un euro aux ménages modestes et très modestes. Mais aujourd’hui, certains n’ont pas les moyens de faire les réparations nécessaires. Le Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique (Synasav) vient de lancer une alerte », explique Elisabeth Chesnais. Le parc français compterait ainsi des « PAC orphelines » dont le fonctionnement est loin d’être optimal.

L’alerte a été sonnée par le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) dès le 24 mai. « On ne peut pas dire qu’en 2026, on supprime la chaudière à gaz et qu’on forme 200.000 chauffagistes à la pompe à chaleur. Ce calendrier n’est pas tenable », a fait savoir Jean-Christophe Repon, le vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), reçu et informé la veille par la Première ministre Elisabeth Borne.

« Alors que les chaudières sont majoritairement produites en France et en Europe, une grande majorité des composants des PAC électriques provient d’Asie », alerte encore Coénove. « La combustion est un savoir-faire franco-européen. La fabrication de 90% des composants d’une chaudière à gaz est maîtrisée sur le Vieux Continent, tandis que le concept de la thermodynamique à l’œuvre dans les pompes à chaleur est historiquement maîtrisé en Asie. Si on instaure une interdiction trop rapidement, cela va favoriser les industriels asiatiques » prévient son président.

Autrement dit « une électrification à outrance du bâtiment », comme le redoute Jean-Charles Colas Roy, pourrait conduire la France à importer davantage d’électricité de ses pays voisins (et donc potentiellement produite à partir de gaz ou de charbon) ou à faire fonctionner davantage ses propres centrales à gaz pour produire l’électricité suffisante. « Si l’électrification massive n’est pas en phase avec le rythme de production d’électricité nucléaire et renouvelable, nous aurons des émissions additionnelles, plutôt qu’une réduction. Électrifier trop vite, ce n’est pas toujours décarboner », avait averti Laurence Poirier-Dietz, la directrice générale de GRDF, en avril dernier.

Même l’association négaWatt, très attachée à la décarbonation du bâtiment, n’est « pas favorable à une interdiction à court terme des chaudières à gaz ». « Nous ne sommes pas opposés aux pompes à chaleur électriques, mais la priorité est de mettre en place les conditions financières, techniques et d’accompagnement permettant de massifier la rénovation thermique performante des bâtiments. Le reste est secondaire pour l’instant », explique son président Stéphane Chatelin. « Nous comptons sur un développement assez fort des PAC. Dans notre scénario, elles pourraient chauffer la moitié du parc bâti en 2050, mais il faut que cela se fasse dans des logements rénovés », poursuit-il.

Installer des PAC avant des travaux d’efficacité énergétique, pourrait conduire à les surdimensionner, « ne serait-ce que pour obtenir la même température », confirme le président de la CAPEB. « Si on remplace toutes les chaudières à gaz et au fioul d’ici 2030 par des PAC dans les logements classés F et G, c’est-à-dire les plus consommateurs en énergie, cela pourrait représenter un appel de puissance supplémentaire pour le système électrique de 8 à 10 gigawatts lors de la pointe de l’hiver », précise Stéphane Chatelin.

« On ne fait pas moins 55% d’émissions de CO2 sans changement de chauffage dans les bâtiments », affirme, pour sa part, Thomas Veyrenc, le directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE. Selon lui, le gain en termes de décarbonation est clair, tout en reconnaissant « un point de vigilance sur la pointe de consommation l’hiver ». « En face, il faut être capable de mettre les moyens de production au bon moment », ajoute-t-il. Des analyses sont en cours et seront rendues à l’automne prochain. « Il faut qu’il y ait un planning en concertation avec RTE », soutient Alric Marc, président d’Eficia.

Quid du gaz vert ?
La filière gazière demande donc au gouvernement de ne « pas confondre l’appareil et le combustible ». « Ce n’est pas la chaudière qu’il faut bannir mais le gaz qu’il faut verdir », insiste Jean-Charles Colas Roy. « Il y a un enjeu de cohabitation entre le biogaz et l’utilisation de l’électricité », a reconnu Xavier Piechaczyk, le président de RTE, lors d’une conférence de presse ce mercredi. « Il ne faut pas faire du tout-électrique. Ce n’est pas dans notre intérêt collectif », a admis Agnès Pannier-Runacher, au Sénat.

Concrètement, les professionnels de la molécule plaident pour que les quelque 6 millions de foyers disposant encore de chaudières d’ancienne génération puissent s’équiper d’une chaudière à Très haute performance énergétique (THPE). Selon GRDF, ce type de chaudière individuelle à condensation permettrait de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre, par rapport aux chaudières classiques peu performantes. Toutefois, dans ses calculs, le gestionnaire ne prend en compte que la phase d’utilisation de l’appareil et non toutes les phases de son cycle de vie, comprenant notamment sa fabrication.

Au-delà du potentiel de décarbonation lié à l’efficacité énergétique des équipements, la filière vante sa capacité à se verdir en remplaçant progressivement le gaz naturel, par du biométhane, de l’hydrogène et des gaz de synthèse. Alors que le gaz naturel émet 227 grammes de CO2 par kilowattheure, le biométhane n’en émet que 44 grammes, souligne la directrice générale de GRDF. Aujourd’hui, les gaz verts ne représentent que 2% de la consommation globale de gaz en France. Toutefois, les professionnels du secteur affirment qu’il est tout à fait possible d’atteindre les 20% à l’horizon 2030. Mais ce gisement pourrait être mis à mal par l’accumulation actuelle des projets de méthaniseurs en liste d’attente.

« Il est tout à fait pertinent de compter sur une augmentation du gaz renouvelable. Mais la grande question c’est comment on utilise ces gaz verts ? Quels usages sont prioritaires ? Nous pensons qu’il faut davantage réserver le biogaz pour les mobilités lourdes », glisse le président de l’association négaWatt.

Autant de débats qui devront être tranchés pour définir la prochaine feuille de route énergétique de la France, attendue à l’automne prochain. « Qui imagine des camions venir livrer, plusieurs fois par semaine au pic de l’hiver, des granulés de bois dans les villes ? », ironise un professionnel.

Chauffage–Fin des chaudières à gaz dès 2026 ?

Chauffage–Fin des chaudières à gaz dès 2026 ?

Elisabeth Borne a fait part, auprès d’organisations patronales le 23 mai, de 2026 comme une « échéance possible et potentiellement souhaitable ». Une date-butoir qui pourrait provoquer une petite révolution chez les 12 millions actuels d’utilisateurs. La moitié des occupants de maison individuelle, se chauffent actuellement au gaz, soit 12 millions de foyers équipés d’une chaudière de ce type et environ 500.000 renouvellements par an. Sans surprise, la filière gazière s’oppose vivement à toute interdiction. Mais elle n’est pas la seule. Artisans et associations de consommateurs et de locataires se joignent aussi à cette levée de boucliers. Pouvoir d’achat fragilisé, hausse des dépenses publiques, délais intenables, infaisabilité technique, inefficacité sur le plan climatique.

« Une PAC coûte en moyenne 15.000 euros, contre 4 à 5.000 euros pour une chaudière à gaz. Il y a donc 10.000 euros d’écart », alerte le magazine Que Choisir. Les PAC bénéficient toutefois aujourd’hui d’aides publiques beaucoup plus conséquentes que les chaudières à haute performance énergétique.

Après avoir interdit les chaudières au fioul, on veut interdire les chaudières au gaz, c’est se moquer du monde ! », réagit Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL). « Dans le parc social, des locataires disposent de chaudières au gaz individuelles. Comment va-t-on prendre ce coût en charge ? » pointe-t-il encore.

Outre l’investissement initial, la question des dépenses liées à l’entretien est également soulevée. « Le gouvernement a offert des PAC pour un euro aux ménages modestes et très modestes. Mais aujourd’hui, certains n’ont pas les moyens de faire les réparations nécessaires. Le Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique (Synasav) vient de lancer une alerte », explique Elisabeth Chesnais. Le parc français compterait ainsi des « PAC orphelines » dont le fonctionnement est loin d’être optimal.

L’alerte a été sonnée par le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) dès le 24 mai. « On ne peut pas dire qu’en 2026, on supprime la chaudière à gaz et qu’on forme 200.000 chauffagistes à la pompe à chaleur. Ce calendrier n’est pas tenable », a fait savoir Jean-Christophe Repon, le vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), reçu et informé la veille par la Première ministre Elisabeth Borne.

« Alors que les chaudières sont majoritairement produites en France et en Europe, une grande majorité des composants des PAC électriques provient d’Asie », alerte encore Coénove. « La combustion est un savoir-faire franco-européen. La fabrication de 90% des composants d’une chaudière à gaz est maîtrisée sur le Vieux Continent, tandis que le concept de la thermodynamique à l’œuvre dans les pompes à chaleur est historiquement maîtrisé en Asie. Si on instaure une interdiction trop rapidement, cela va favoriser les industriels asiatiques » prévient son président.

Autrement dit « une électrification à outrance du bâtiment », comme le redoute Jean-Charles Colas Roy, pourrait conduire la France à importer davantage d’électricité de ses pays voisins (et donc potentiellement produite à partir de gaz ou de charbon) ou à faire fonctionner davantage ses propres centrales à gaz pour produire l’électricité suffisante. « Si l’électrification massive n’est pas en phase avec le rythme de production d’électricité nucléaire et renouvelable, nous aurons des émissions additionnelles, plutôt qu’une réduction. Électrifier trop vite, ce n’est pas toujours décarboner », avait averti Laurence Poirier-Dietz, la directrice générale de GRDF, en avril dernier.

Même l’association négaWatt, très attachée à la décarbonation du bâtiment, n’est « pas favorable à une interdiction à court terme des chaudières à gaz ». « Nous ne sommes pas opposés aux pompes à chaleur électriques, mais la priorité est de mettre en place les conditions financières, techniques et d’accompagnement permettant de massifier la rénovation thermique performante des bâtiments. Le reste est secondaire pour l’instant », explique son président Stéphane Chatelin. « Nous comptons sur un développement assez fort des PAC. Dans notre scénario, elles pourraient chauffer la moitié du parc bâti en 2050, mais il faut que cela se fasse dans des logements rénovés », poursuit-il.

Installer des PAC avant des travaux d’efficacité énergétique, pourrait conduire à les surdimensionner, « ne serait-ce que pour obtenir la même température », confirme le président de la CAPEB. « Si on remplace toutes les chaudières à gaz et au fioul d’ici 2030 par des PAC dans les logements classés F et G, c’est-à-dire les plus consommateurs en énergie, cela pourrait représenter un appel de puissance supplémentaire pour le système électrique de 8 à 10 gigawatts lors de la pointe de l’hiver », précise Stéphane Chatelin.

« On ne fait pas moins 55% d’émissions de CO2 sans changement de chauffage dans les bâtiments », affirme, pour sa part, Thomas Veyrenc, le directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE. Selon lui, le gain en termes de décarbonation est clair, tout en reconnaissant « un point de vigilance sur la pointe de consommation l’hiver ». « En face, il faut être capable de mettre les moyens de production au bon moment », ajoute-t-il. Des analyses sont en cours et seront rendues à l’automne prochain. « Il faut qu’il y ait un planning en concertation avec RTE », soutient Alric Marc, président d’Eficia.

Quid du gaz vert ?
La filière gazière demande donc au gouvernement de ne « pas confondre l’appareil et le combustible ». « Ce n’est pas la chaudière qu’il faut bannir mais le gaz qu’il faut verdir », insiste Jean-Charles Colas Roy. « Il y a un enjeu de cohabitation entre le biogaz et l’utilisation de l’électricité », a reconnu Xavier Piechaczyk, le président de RTE, lors d’une conférence de presse ce mercredi. « Il ne faut pas faire du tout-électrique. Ce n’est pas dans notre intérêt collectif », a admis Agnès Pannier-Runacher, au Sénat.

Concrètement, les professionnels de la molécule plaident pour que les quelque 6 millions de foyers disposant encore de chaudières d’ancienne génération puissent s’équiper d’une chaudière à Très haute performance énergétique (THPE). Selon GRDF, ce type de chaudière individuelle à condensation permettrait de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre, par rapport aux chaudières classiques peu performantes. Toutefois, dans ses calculs, le gestionnaire ne prend en compte que la phase d’utilisation de l’appareil et non toutes les phases de son cycle de vie, comprenant notamment sa fabrication.

Au-delà du potentiel de décarbonation lié à l’efficacité énergétique des équipements, la filière vante sa capacité à se verdir en remplaçant progressivement le gaz naturel, par du biométhane, de l’hydrogène et des gaz de synthèse. Alors que le gaz naturel émet 227 grammes de CO2 par kilowattheure, le biométhane n’en émet que 44 grammes, souligne la directrice générale de GRDF. Aujourd’hui, les gaz verts ne représentent que 2% de la consommation globale de gaz en France. Toutefois, les professionnels du secteur affirment qu’il est tout à fait possible d’atteindre les 20% à l’horizon 2030. Mais ce gisement pourrait être mis à mal par l’accumulation actuelle des projets de méthaniseurs en liste d’attente.

« Il est tout à fait pertinent de compter sur une augmentation du gaz renouvelable. Mais la grande question c’est comment on utilise ces gaz verts ? Quels usages sont prioritaires ? Nous pensons qu’il faut davantage réserver le biogaz pour les mobilités lourdes », glisse le président de l’association négaWatt.

Autant de débats qui devront être tranchés pour définir la prochaine feuille de route énergétique de la France, attendue à l’automne prochain. « Qui imagine des camions venir livrer, plusieurs fois par semaine au pic de l’hiver, des granulés de bois dans les villes ? », ironise un professionnel.

Fin des chaudières à gaz dès 2026 ?

Fin des chaudières à gaz dès 2026 ?

Elisabeth Borne a fait part, auprès d’organisations patronales le 23 mai, de 2026 comme une « échéance possible et potentiellement souhaitable ». Une date-butoir qui pourrait provoquer une petite révolution chez les 12 millions actuels d’utilisateurs. La moitié des occupants de maison individuelle, se chauffent actuellement au gaz, soit 12 millions de foyers équipés d’une chaudière de ce type et environ 500.000 renouvellements par an. Sans surprise, la filière gazière s’oppose vivement à toute interdiction. Mais elle n’est pas la seule. Artisans et associations de consommateurs et de locataires se joignent aussi à cette levée de boucliers. Pouvoir d’achat fragilisé, hausse des dépenses publiques, délais intenables, infaisabilité technique, inefficacité sur le plan climatique.

« Une PAC coûte en moyenne 15.000 euros, contre 4 à 5.000 euros pour une chaudière à gaz. Il y a donc 10.000 euros d’écart », alerte le magazine Que Choisir. Les PAC bénéficient toutefois aujourd’hui d’aides publiques beaucoup plus conséquentes que les chaudières à haute performance énergétique.

Après avoir interdit les chaudières au fioul, on veut interdire les chaudières au gaz, c’est se moquer du monde ! », réagit Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL). « Dans le parc social, des locataires disposent de chaudières au gaz individuelles. Comment va-t-on prendre ce coût en charge ? » pointe-t-il encore.

Outre l’investissement initial, la question des dépenses liées à l’entretien est également soulevée. « Le gouvernement a offert des PAC pour un euro aux ménages modestes et très modestes. Mais aujourd’hui, certains n’ont pas les moyens de faire les réparations nécessaires. Le Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique (Synasav) vient de lancer une alerte », explique Elisabeth Chesnais. Le parc français compterait ainsi des « PAC orphelines » dont le fonctionnement est loin d’être optimal.

L’alerte a été sonnée par le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) dès le 24 mai. « On ne peut pas dire qu’en 2026, on supprime la chaudière à gaz et qu’on forme 200.000 chauffagistes à la pompe à chaleur. Ce calendrier n’est pas tenable », a fait savoir Jean-Christophe Repon, le vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), reçu et informé la veille par la Première ministre Elisabeth Borne.

« Alors que les chaudières sont majoritairement produites en France et en Europe, une grande majorité des composants des PAC électriques provient d’Asie », alerte encore Coénove. « La combustion est un savoir-faire franco-européen. La fabrication de 90% des composants d’une chaudière à gaz est maîtrisée sur le Vieux Continent, tandis que le concept de la thermodynamique à l’œuvre dans les pompes à chaleur est historiquement maîtrisé en Asie. Si on instaure une interdiction trop rapidement, cela va favoriser les industriels asiatiques » prévient son président.

Autrement dit « une électrification à outrance du bâtiment », comme le redoute Jean-Charles Colas Roy, pourrait conduire la France à importer davantage d’électricité de ses pays voisins (et donc potentiellement produite à partir de gaz ou de charbon) ou à faire fonctionner davantage ses propres centrales à gaz pour produire l’électricité suffisante. « Si l’électrification massive n’est pas en phase avec le rythme de production d’électricité nucléaire et renouvelable, nous aurons des émissions additionnelles, plutôt qu’une réduction. Électrifier trop vite, ce n’est pas toujours décarboner », avait averti Laurence Poirier-Dietz, la directrice générale de GRDF, en avril dernier.

Même l’association négaWatt, très attachée à la décarbonation du bâtiment, n’est « pas favorable à une interdiction à court terme des chaudières à gaz ». « Nous ne sommes pas opposés aux pompes à chaleur électriques, mais la priorité est de mettre en place les conditions financières, techniques et d’accompagnement permettant de massifier la rénovation thermique performante des bâtiments. Le reste est secondaire pour l’instant », explique son président Stéphane Chatelin. « Nous comptons sur un développement assez fort des PAC. Dans notre scénario, elles pourraient chauffer la moitié du parc bâti en 2050, mais il faut que cela se fasse dans des logements rénovés », poursuit-il.

Installer des PAC avant des travaux d’efficacité énergétique, pourrait conduire à les surdimensionner, « ne serait-ce que pour obtenir la même température », confirme le président de la CAPEB. « Si on remplace toutes les chaudières à gaz et au fioul d’ici 2030 par des PAC dans les logements classés F et G, c’est-à-dire les plus consommateurs en énergie, cela pourrait représenter un appel de puissance supplémentaire pour le système électrique de 8 à 10 gigawatts lors de la pointe de l’hiver », précise Stéphane Chatelin.

« On ne fait pas moins 55% d’émissions de CO2 sans changement de chauffage dans les bâtiments », affirme, pour sa part, Thomas Veyrenc, le directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE. Selon lui, le gain en termes de décarbonation est clair, tout en reconnaissant « un point de vigilance sur la pointe de consommation l’hiver ». « En face, il faut être capable de mettre les moyens de production au bon moment », ajoute-t-il. Des analyses sont en cours et seront rendues à l’automne prochain. « Il faut qu’il y ait un planning en concertation avec RTE », soutient Alric Marc, président d’Eficia.

Quid du gaz vert ?
La filière gazière demande donc au gouvernement de ne « pas confondre l’appareil et le combustible ». « Ce n’est pas la chaudière qu’il faut bannir mais le gaz qu’il faut verdir », insiste Jean-Charles Colas Roy. « Il y a un enjeu de cohabitation entre le biogaz et l’utilisation de l’électricité », a reconnu Xavier Piechaczyk, le président de RTE, lors d’une conférence de presse ce mercredi. « Il ne faut pas faire du tout-électrique. Ce n’est pas dans notre intérêt collectif », a admis Agnès Pannier-Runacher, au Sénat.

Concrètement, les professionnels de la molécule plaident pour que les quelque 6 millions de foyers disposant encore de chaudières d’ancienne génération puissent s’équiper d’une chaudière à Très haute performance énergétique (THPE). Selon GRDF, ce type de chaudière individuelle à condensation permettrait de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre, par rapport aux chaudières classiques peu performantes. Toutefois, dans ses calculs, le gestionnaire ne prend en compte que la phase d’utilisation de l’appareil et non toutes les phases de son cycle de vie, comprenant notamment sa fabrication.

Au-delà du potentiel de décarbonation lié à l’efficacité énergétique des équipements, la filière vante sa capacité à se verdir en remplaçant progressivement le gaz naturel, par du biométhane, de l’hydrogène et des gaz de synthèse. Alors que le gaz naturel émet 227 grammes de CO2 par kilowattheure, le biométhane n’en émet que 44 grammes, souligne la directrice générale de GRDF. Aujourd’hui, les gaz verts ne représentent que 2% de la consommation globale de gaz en France. Toutefois, les professionnels du secteur affirment qu’il est tout à fait possible d’atteindre les 20% à l’horizon 2030. Mais ce gisement pourrait être mis à mal par l’accumulation actuelle des projets de méthaniseurs en liste d’attente.

« Il est tout à fait pertinent de compter sur une augmentation du gaz renouvelable. Mais la grande question c’est comment on utilise ces gaz verts ? Quels usages sont prioritaires ? Nous pensons qu’il faut davantage réserver le biogaz pour les mobilités lourdes », glisse le président de l’association négaWatt.

Autant de débats qui devront être tranchés pour définir la prochaine feuille de route énergétique de la France, attendue à l’automne prochain. « Qui imagine des camions venir livrer, plusieurs fois par semaine au pic de l’hiver, des granulés de bois dans les villes ? », ironise un professionnel.
César Armand et Juliette Raynal
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Lagardère en tutelle jusqu’en 2026

Lagardère en tutelle jusqu’en 2026

Pendant cinq ans le groupe Lagardère risque d’être en tutelle de ses actionnaires à savoir notamment Bernard Arnault, Vincent Bolloré et le fonds Ambert qui ont pris l’engagement de ne pas démanteler le groupe avant 2026.. Cet accord devrait modifier la structure capitalistique du groupe mais surtout éviter tout démantèlement pendant 5 ans. Dans le cas de cet accord Lagardère conserve la présidence mais avec comme contrepartie la suppression de la commandite. Autrement dit, il sera en tutelle de ces gros actionnaires.

 

Service national universel avant 2026, à la St Glinglin ou jamais

Service national universel avant 2026, à la St Glinglin ou jamais 

Il y a de fortes chances pour que le service national et universel ne soit finalement ni vraiment un service national , ni vraiment universel. En plus une durée d’un mois !  Le gouvernement avait prévu sa généralisation ici 2026. Pour l’instant on n’en est à quelques milliers quand une classe d’âge représente 800 000 personnes. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale fait cependant  un bilan positif.

La promesse de Macron finit pourtant  en eau de boudin d’abord du fait des réticences des pros de l’armée à participer à une résurgence du service militaire obligatoire. Exit ou presque la dimension militaire. Ensuite parce la France n’a pas les moyens de le financer. En juin dernier, près de 2000 jeunes de 13 départements ont expérimenté ce projet cher au chef de l’Etat Emmanuel Macron. Le dispositif devait initialement être étendu à 40.000 jeunes l’an prochain. Finalement, ils seront « autour de 30.000″, affirme Gabriel Attal, soulignant que « c’est une montée en charge très importante ». « Pour la première fois, tous les départements lanceront le SNU. La campagne de recrutement commencera en janvier. Il y aura entre 100 et 500 volontaires, selon les départements », ajoute-t-il.

Après la première phase de juin dernier, durant laquelle les jeunes ont effectué un « séjour de cohésion » en internat, les volontaires doivent désormais accomplir deux semaines de mission d’intérêt général auprès d’une association, d’une collectivité ou d’un corps en uniforme d’ici à juin 2020.

Pendant les vacances de la Toussaint, « ils seront près de la moitié des 1978″ premiers volontaires à effectuer cette mission, notamment dans l’armée, les forces de sécurité ou la solidarité, note Gabriel Attal. Le dispositif est appelé à se généraliser au fil des ans à l’ensemble d’une classe d’âge, soit 800.000 adolescents, et à devenir obligatoire affirme sans rire Gabriel Attal.

 

« On a un premier bilan et un premier retour sur les effets de ce séjour. Il est positif. On a à la fois des jeunes qui ont le sentiment d’avoir grandi, d’avoir gagné en maturité, d’avoir appris des choses », a fait valoir Gabriel Attal. « Et on voit des effets sur des jeunes qui étaient décrocheurs, qui avaient arrêté l’école pour phobie scolaire ou pour délinquance parfois, et qui ont repris le chemin de l’école parce qu’il y a eu un effet d’entraînement, de modèle, avec d’autres jeunes », a poursuivi le secrétaire d’Etat. Le problème est que le contenu même du service dit universel est très confus et qu’il faudra 20 ou 30 ans soit réellement universel et pour  concerner la totalité d’une classe d’âge. A moins de réduire ce service à une journée au lieu  d’un mois !

 




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