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Budget 2026 : les pistes pour sortir des déficits

Budget 2026 : les pistes pour sortir des déficits

Après deux années noires en 2023 et 2024, le Premier ministre exhorte les Français à faire des efforts. Comment le pays en est-il arrivé là ? Face à une multitude de défis et d’idées divergentes, la France peine à trouver une direction claire. Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière. dans la Tribune

Certains soutiennent que les 40 milliards d’économies recherchés par le gouvernement pourraient être obtenus par une réduction des dépenses, sans toujours mesurer les conséquences récessives. D’autres estiment que taxer les plus aisés ou les retraités est la solution, sans se préoccuper du rendement réel de ces mesures. D’autres encore menacent de censurer le gouvernement en cas d’instauration d’une TVA sociale ou de nouvelles taxes, sans prendre en compte l’impact sur le pouvoir d’achat. Le Premier ministre appelle tous les Français à contribuer à l’effort de redressement des finances publiques, un engagement potentiellement durable, sans entrer dans les détails. En examinant l’évolution des dépenses par mission et en proposant quelques pistes pour aider le gouvernement à sortir de l’impasse, quelle peut être la réponse ?

Comprendre les missions de l’État
« Les missions correspondent aux grandes politiques de l’État…Une mission est créée à l’initiative du Gouvernement et peut être ministérielle ou interministérielle. La mission regroupe un ensemble de programmes concourant à une même politique publique…Les parlementaires ne peuvent pas proposer des amendements se traduisant par la création ou l’aggravation du niveau global des dépenses au niveau des missions, ou par une diminution des ressources de l’État. De même, seul le Gouvernement a la faculté de créer une mission ou de redéployer des crédits entre des programmes de missions différentes ».

Sur 844 milliards d’euros, les six missions les plus importantes : 148,31 milliards d’euros pour les remboursements et les dégrèvements, 134,29 milliards d’euros d’avances aux collectivités territoriales, 93,5 milliards d’euros pour la défense, 87,8 milliards d’euros pour l’enseignement scolaire, 69,34 milliards d’euros pour les pensions et 56 milliards d’euros pour l’engagement financier de l’État.

La mission remboursement et dégrèvements (148,31 milliards d’euros) est la mission la plus importante du budget général. Ce ne sont pas réellement des dépenses mais ce sont des restitutions d’excédents d’impôts ou taxes qui s’analysent comme des recettes en moins. De même cette mission enregistre des opérations « pour ordre ». Les opérations d’ordre budgétaires se caractérisent par le fait qu’elles concernent toujours à la fois une opération de dépense obligatoire et une opération de recette budgétaire pour un montant identique. Ce qui est criant c’est l’évolution de cette mission. Les remboursements et dégrèvements d’impôts d’État se sont établis à 99,91 milliards d’euros en 2017. Pour 2025 le total est de 148,31 milliards d’euros. Depuis 2001, les crédits de la mission ont une hausse de 142%. Depuis 2017 cette hausse est de 49,04% alors que l’évolution de la TVA est de -32,21% et les impôts sociétés de 28,77%. La faiblesse de la TVA s’explique en grande partie par la chute de l’industrie, de la consommation et par l’ampleur des demandes de remboursement. En France, sans industrie, la croissance se fait uniquement par la consommation. En ce qui concerne les demandes de remboursement de TVA, il est nécessaire d’accentuer la présence de l’Administration sur le terrain afin d’accroître l’effet dissuasif vis-à-vis des fraudeurs potentiels.

La mission avance aux collectivités territoriales (134,29 milliards d’euros). C’est le plus important des comptes de concours financiers, en plus des recouvrements des impôts locaux … cette mission est constituée par les transferts de charges et fractions de TVA attribuées aux collectivités afin de compenser les pertes de recettes liées à la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales (23,4 milliards d’euros de recettes en 2016 pour les collectivités locales) et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises.

La mission défense (93,5 milliards d’euros). Avec le soutien de la politique de défense, préparation et emploi des forces et de leurs équipements des forces, cette mission dépasse la mission enseignement scolaire (87,8 milliards d’euros).

La mission pension (69,34 Md€). Les pensions civiles et militaires de retraite … sont au sixième rang dans les missions de l’État. Les dépenses de personnel de l’État dans le budget 2025 s’élèvent plutôt à 226,57 milliards d’euros. Ils se ventilent ainsi : 91,62 milliards d’euros pour rémunérer l’activité, 65 milliards d’euros pour payer les cotisations et contributions sociales et 67,3 milliards d’euros (comptes d’affectation spéciales) pour couvrir les subventions d’équilibre aux régimes de la fonction publique.

La mission engagement financier de l’État (56 Md€). Cette mission est composée de plusieurs programmes hétérogènes dont le plus important est la charge de la dette qui représente 54,21 Md€. Au 31 mars 2024, la part des non-résidents dans la détention de titres de dette de long terme s’est établie à 58,2%. En d’autres termes c’est une détérioration de la balance de paiement de la France de 31,55 Md€.

Pour les missions qui préoccupent les Français. Solidarités et insertion 30,31 milliards d’euros, criminalité et violences 26,10 milliards d’euros, écologie 22,93 milliards d’euros, travail et emploi 19,86 milliards d’euros, la justice 12,20 milliards d’euros et la santé 1,49 milliards d’euros.

La mission non apparente de la politique de l’offre. Avec 156,88 milliards d’euros versés en 2019 et près de 200 milliards d’euros en 2023, les subventions aux entreprises sont devenues le premier poste de dépenses de l’État français. Cette aide s’est élevée à près de 260,4 milliards d’euros d’après la cour des comptes avec le déploiement massif des aides en réponse à la pandémie. Cette somme vient de plusieurs missions de l’État : subvention, garantie financière, prise de participation, exonérations fiscales et sociales, réparties sur plusieurs ministères, collectivités et les comptes la Sécurité sociale.

« Un problème sans solution est un problème mal posé ». Albert Einstein. Notre Premier ministre a un problème de budget pour 2026. Il va présenter ses choix au début du mois de juillet : une année blanche, une TVA sociale, etc. Il y a peut-être d’autres solutions :

Investir pour la croissance.

En 2017, la TVA nette s’élevait à 149,27 milliards d’euros, elle chute à 101,44 milliards d’euros en 2025 alors que les autres contributions fiscales nettes passent de 30,1 à 84,14 milliards d’euros. Cette chute de TVA s’explique par le manque de croissance. Le gouvernement peut créer une TVA sociale additionnelle, mais cette augmentation de TVA ne pourra être considérée comme une nouvelle recette. Ce qu’on appelle TVA sociale c’est l’augmentation du taux de TVA en affectant les recettes fiscales correspondantes au budget de la Sécurité sociale tout en diminuant les cotisations de la même valeur. Mais si les entreprises utilisent cette baisse pour rémunérer les actionnaires sans baisser les prix hors TVA il y a perte de pouvoirs d’achat. In fine c’est une nouvelle aide pour les entreprises dans le cadre de la politique de l’offre payée par tous les Français. Le déficit public s’élève à 5,8 % du PIB, la dette publique à 113,0 % du PIB. L’endettement extérieur de la France s’est fortement accru à la suite des crises majeures. Il faudrait de nouveaux Livrets réglementés pour investir, stimuler la croissance et prévoir de nouveaux budgets. En 2024, le taux d’épargne des ménages a atteint 18,2 % de leur revenu disponible brut, marquant une progression de 1,3 point par rapport à 2023. L’État français devrait créer immédiatement des Livrets réglementés et spécialisés gérés par des établissements de crédit publics et paritaires pour les missions qui préoccupent les Français : sécurité, santé, écologie, etc. Chaque citoyen doit décider de la destination de son argent. Avec des plafonds de versement, ces livrets seraient garantis et rémunérés. Les nouveaux contrats devraient présenter plusieurs atouts pour les consommateurs : flexibilité, frais de gestion nuls, pas de frais de transfert, avantages fiscaux, stabilité du contrat, etc. À titre d’exemple, pour un investissement de 47 milliards d’euros par an, le multiplicateur budgétaire étant évalué à 1% sur 1 an (OFCE). Le PIB sera dynamisé de 47 milliards d’euros. Dans une économie comme la France, caractérisée par une pression fiscale de 43,2%, la recette fiscale additionnelle serait de 20 milliards d’euros sur la première année.

Renforcer les budgets des collectivités.
Les constats de financement de la Cour des comptes du 12 octobre 2022 : « l’autonomie financière progresse mais ne rend pas compte de la perception des élus locaux d’une perte de maîtrise de leurs ressources, en raison de la part croissante de la fiscalité nationale au sein de leurs ressources propres… Les modalités de compensation des transferts de compétences ont conduit à rigidifier et émietter les transferts de fiscalité, au risque d’altérer la lisibilité d’ensemble de la fiscalité nationale partagée ». Pour compenser la perte des recettes liée à la suppression de la taxe d’habitation, les collectivités locales touchent l’intégralité de la taxe foncière, qui a énormément augmentée depuis 2017. Les départements, qui recevaient jusqu’à présent une partie de cette taxe foncière, se voient affecter une partie de la TVA. Avec les recettes de TVA en chutent il est nécessaire de revoir les modalités de compensation. La France devrait créer immédiatement un fonds de décentralisation rural de 20 milliards d’euros par an et réduire la moitié de cette somme de l’affectation de la TVA aux collectivités soit 10 milliards d’euros. La Banque centrale Européenne BCE doit accorder des découverts à un nouvel établissement public de crédit ou à la Caisse des dépôts et consignations aux mêmes taux que ceux pratiqués pour les banques commerciales. Ces mêmes établissements publics pourraient ensuite prêter aux collectivités directement aux mêmes taux plus une très faible rémunération sur le long terme. La BCE créerait de la liquidité qui serait utilisée à développer des fonds qui serviraient à accompagner le développement rural. Du point de vue des Traités européens, il n’existe aucune barrière juridique à un prêt de la BCE à un établissement public de crédit Français. Voir l’article 123-2 traité de Lisbonne : « Le paragraphe 1 ne s’applique pas aux établissements publics de crédit qui, dans le cadre de la mise à disposition de liquidités par les banques centrales, bénéficient, de la part des banques centrales nationales et de la Banque centrale européenne, du même traitement que les établissements privés de crédit ».

Provisionner les pensions.
L’idée, comme au Québec ou chez nos sénateurs, est de provisionner les pensions de l’État. Il faudrait redimensionner le Fonds de réserve pour les retraites (FRR) via des bons du Trésor à long terme à un taux fixe et intérêts annuels avantageux, gérés par le Trésor public. Leurs revenus devraient être exonérés de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux et garantis par l’État. Cette somme devrait être placée dans un nouvel établissement public de crédit ou à la Caisse des Dépôts et Consignation pour contribuer au développement économique. Le but serait que d’ici 2060, petit à petit, l’État puisse accumuler des fonds français et se libérer de cette dépense par la création d’une richesse nette (rendement financier – rémunération des bons du trésor). Exemple si l’État emprunte à 30 ans à un taux d’environ 4%, et la rémunération des bons du trésor est égale aux taux de rémunération du Livret A (2,4%), il faut un concours citoyen d’environ 600 milliards d’euros (égal à l’encours du Livret A et LDDS), pour générer une richesse nette d’environ 10 milliards d’euros.

Réduire l’engagement financier de l’État.
Le programme de financement pour 2025 prévoit des émissions à moyen et long terme nettes des rachats à hauteur de 300 milliards d’euros. Solliciter l’épargne des Français en créant de Livrets réglementés et des bons du Trésor pour investir ; emprunter directement à la BCE ; c’est réduire l’endettement extérieur et diminuer l’engagement financier.

Reconsidérer la politique de l’offre.
En France les aides aux entreprises deviennent irraisonnables au regard du droit européen. Malgré toutes les aides, la productivité s’effondre. Entre les années 2000 et 2022 la croissance du PIB par heure travaillée en Europe a été uniquement de 1,2%. De 1990 à 2022, la France a gagné en 33 ans en moyenne 0,85% par an. Ajuster cette politique serait une approche équitable. Réduire de 10 milliards d’euros par an sur 5 ans, c’est possible :

Attribuer mieux les aides en améliorant les subventions pour la recherche, le développement et l’investissement immatériel en capital. Les subventions doivent être accordées en proportion du chiffre d’affaires réalisé en France, par des sociétés ayant leurs sièges sociaux en France ;
Financer les fonds propres des entreprises de tailles intermédiaire ETI par la Bourse ;
Centraliser toutes les aides disponibles dans un fonds de développement des PME PMI pour participer à la création de 700 000 entreprises innovantes et régionales par an. Ce fonds attribuera des prêts en franchise de remboursement à taux zéro.
2026 une « année blanche » ou « quatrième année noire » ?
L’idée d’un gel total des dépenses, y compris celles ajustées à l’inflation, circule dans la presse. Dans un contexte où le gouvernement est sans majorité, les partis politiques scrutent les faux pas du Premier ministre, tandis que les agences de notation attendent des mesures concrètes pour être rassurées. L’Europe, quant à elle, surveille la France de près, notamment après le rejet symbolique des réformes structurelles à l’Assemblée. Cette hypothèse explosive d’un gel des prestations sociales, des retraites et des dotations aux collectivités locales intervient alors que l’inflation moyenne prévue pour 2025 devrait rester sous les 1 %. Ainsi, après deux années difficiles en 2023 et 2024, 2025 et 2026 pourraient-elles aussi être marquées par une conjoncture économique préoccupante ?

Budget 2026 : Économies supplémentaires de 40 milliards d’euros ( Éric Lombard)

budget 2026 : Économies supplémentaires de 40 milliards d’euros ( Éric Lombard)

Le budget 2025 nécessitera une économie supplémentaire «très considérable» pour maintenir le cap des 3% de déficit en 2029, selon Éric Lombard. Le ministre de l’Économie a chiffré cet effort supplémentaire à «40 milliards d’euros» ce dimanche au micro de BFM .

Pas de «cure d’austérité». «Ce n’est pas le bon mot, car la réalité est que nous dépensons en dépenses publiques 57% de la richesse nationale. C’est 10% supérieur à la moyenne européenne, affirme-t-il. Nous dépensons beaucoup et nous pensons que nous pouvons dépenser mieux.» Le gouvernement entend toujours ramener le déficit public à 5,4% du PIB cette année, un objectif «tenable car nous avons décidé la semaine dernière de diminuer de 5 milliards d’euros les dépenses». Pour 2026, Bercy vise 4,6%, avant d’amorcer une trajectoire qui ramènera le déficit sous les 3% à horizon 2029, conformément à ses engagements européens.

Le Pen: Décision en appel en été 2026

Le Pen: Décision en appel à l’ été 2026

La cour d’appel de Paris a indiqué mardi dans un communiqué avoir été saisie de «trois appels» à ce stade après les condamnations de Marine Le Pen et du Rassemblement national, et «examinera ce dossier dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l’été 2026».

Si ces délais sont tenus, cela voudrait dire que ce deuxième procès se tiendrait au plus tard début 2026, et que la décision serait donc rendue de longs mois avant l’élection présidentielle 2027, comme l’ont réclamé plusieurs responsables politiques.

Dans quelles circonstances pourrait-elle être candidate à la présidentielle de 2027 ?

Les chances pour la candidate du rassemblement national de se présenter à l’élection en 2027 paraissent relativement minces. On voit mal en effet en appel la décision de première instance remise en cause sauf peut-être sur l’exécution provisoire. On objectera que Marine Le Pen pourra se pourvoir en cassation. Mais cette démarche n’est pas suspensive et sa peine continuerait donc de s’appliquer le temps que la décision de la plus haute juridiction soit rendue. Compte tenu du calendrier judiciaire, l’arrêt de la Cour de cassation tomberait sans doute au moment de l’échéance présidentielle, voire bien après.

Dans ce cas, Marine Le Pen pourra se pourvoir en cassation. Mais cette démarche n’est pas suspensive et sa peine continuerait donc de s’appliquer le temps que la décision de la plus haute juridiction soit rendue. Compte tenu du calendrier judiciaire, l’arrêt de la Cour de cassation tomberait sans doute au moment de l’échéance présidentielle, voire bien après.

Le risque pour Marine Pen c’est d’une certaine manière d’être prisonnière d’un calendrier qui fera sans doute d’elle toujours une coupable potentielle a minima au moment de l’élection présidentielle.

Foot -Deschamps encore entraineur jusqu’en 2026

« Il va à la fin de son contrat actuel, soit 2026″, a dit Philippe Diallo à Reuters.

En poste depuis 2012 lorsqu’il avait succédé à Laurent Blanc, son ancien coéquipier en sélection, Didier Deschamps a permis à l’équipe de France de décrocher le deuxième sacre en Coupe du monde de son histoire, en Russie en 2018.

L’ancien milieu de terrain est alors devenu le troisième homme à remporter le titre mondial en tant que joueur (1998) puis sélectionneur, imitant le Brésilien Mario Zagallo (1958/1962 et 1970) et l’Allemand Franz Beckenbauer (1974 et 1990).

Durant le mandat de Didier Deschamps, à la longévité record sur le banc des Bleus, l’équipe de France s’est de nouveau hissée en finale de la Coupe du monde, en 2022 au Qatar, s’inclinant aux tirs au but face à l’Argentine (3-3, 4-2 aux t.a.b.) malgré un triplé de Kylian Mbappé.

Les Bleus ont également remporté la deuxième édition de la Ligue des nations en 2021.

En revanche, le Basque n’aura pas réussi à remporter l’Euro en tant que sélectionneur, après l’avoir gagné comme capitaine des Bleus (2000) deux ans après le premier titre mondial de l’histoire de la France.

Les Bleus ont perdu face au Portugal (1-0) en finale de l’Euro 2016 organisé en France, tandis qu’ils ont été éliminés en huitièmes de finale de l’Euro 2021 par la Suisse (3-3, 5-4 aux t.a.b.) et en demi-finales de la dernière édition, l’été dernier, par l’Espagne (2-1).

Le contrat actuel de Didier Deschamps prend fin à l’issue de la Coupe du monde 2026 organisée au Canada, aux États-Unis et au Mexique du 11 juin au 19 juillet, pour laquelle les qualifications en Europe n’ont pas encore commencé.

La France ne connaîtra son groupe d’éliminatoires après son quart de finale en Ligue des nations face à la Croatie, les 20 et 23 mars prochains. En cas de victoire, les Bleus seront placés dans le groupe D avec l’Ukraine, l’Islande et l’Azerbaïdjan. En cas de défaite, ils seront dans le groupe L avec la République tchèque, le Monténégro, les Îles Féroé et Gibraltar.

Dette: premier poste budgétaire en 2026

Dette: premier poste budgétaire en 2026

une dette  de 3200 milliards d’euros d’ici la fin de l’année qui Vont générer Environ 55 milliards de charge financière  cette année. Du coup des 2026 le remboursement de la dette représentera le premier budget du pays. E n cause évidemment les taux d’intérêt qui demeure encore un haut niveau mais plus fondamentalement le faite que régulièrement la France accuse des déficits budgétaires qui la contraignent à emprunter un peu plus chaque année.

À noter que la charge de la dette va représenter à peu près le montant du déficit annuel sur longue période, autour de 55 milliards.

La France est en moyenne déficitaire de 57,4 milliards € par an. Alors qu’en 1974, nos administrations étaient excédentaires de 200 millions €, nous serions aujourd’hui d’après les estimations en déficit de 146,9 milliards €.

La  dette s’élève ainsi à 112,5% du PIB, près d’un point de pourcentage de plus qu’à la fin 2022. La dette publique par habitant fait de la France une mauvaise élève puisqu’elle se classe 4ᵉ de ce classement avec 60.790 dollars (56.226 euros). De façon approximative chaque ménage doit donc plus de 100 000 € au titre de la dette publique, une dette évidemment impossible à rembourser

Remboursement des prêts (PGE) aux entreprises prolongé jusqu’en 2026

Bercy a prorogé le dispositif d’accompagnement jusqu’à fin 2026 ( Au lieu de fin 2023), en accord avec la Banque de France et la Fédération bancaire française.

« Cela permettra de sauver certaines entreprises. J’ai toujours dit que le prêt garanti par l’Etat était là pour soutenir les entreprises, pas pour être un boulet », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie ce dimanche sur France 3. « Donc si certaines entreprises ont encore des difficultés à rembourser, elles peuvent continuer à rééchelonner », a-t-il poursuivi.

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Bercy a indiqué dans un communiqué que « dans leur grande majorité, les entreprises ont fait face en 2022 et 2023 au remboursement de leur PGE sans difficulté ». Le ministère estime ainsi que « plus de 50 milliards de crédits ont été intégralement remboursés sur les 107 milliards d’euros octroyés aux TPE/PME depuis 2020 ».

Les PGE ont permis de maintenir à flots la trésorerie d’entreprises mises à mal par la pandémie. Mais ces mêmes entreprises, affaiblies par cette crise puis par l’inflation, ont ainsi vu leur endettement s’alourdir parfois significativement. Et une partie d’entre elles peinent désormais à rembourser ces prêts, consentis par les banques avec des intérêts compris entre 1 et 2,5 % (coût de la garantie de l’État compris).

Selon une étude publiée mi-décembre par la Confédération des PME (CPME) après consultation des patrons de TPE-PME, 28% des entreprises ayant souscrit un PGE au moment du Covid rencontrent des difficultés accrues pour rembourser leur prêt et 3% ne parviennent plus à le rembourser, étant de fait contraintes à cesser l’activité.

De fait, comme l’indique Bercy, le dispositif de restructuration a déjà accompagné « environ 560 entreprises en 2022 et 2023 en leur permettant d’étaler le PGE sur une durée de deux à quatre années supplémentaires par rapport à l’échéancier initial ».

Avec AFP

Interdiction en 2026 et chaudières à gaz : le gouvernement recule

Interdiction en 2026 et chaudières à gaz : le gouvernement recule

Finalement le gouvernement s’aperçoit un peu tardivement que l’interdiction précipitée à partir de 2026 des chaudières à gaz pourrait surtout bénéficier à la Chine et à ses pompe à chaleur. Un peu le même phénomène que concernant les énergies alternatives ou les automobiles !

« Il n’y aura pas d’interdiction des chaudières à gaz. Nous allons en revanche supprimer les aides qui subsistaient et jouer sur les incitations à recourir aux autres solutions de chauffage », assure un membre du gouvernement, confirmant des informations publiées cette semaine par Contexte et soulignant qu’il faut d’abord faire grandir les filières industrielles alternatives.

Le gouvernement ne veut pas risquer un transfert de valeur. Si les chaudières à gaz sont produites en grande majorité en Europe et que ses fabricants se diversifient de plus en plus vers les pompes à chaleur (PAC), une grande partie de la valeur ajoutée, sur une PAC, reste aujourd’hui produite en Asie.

Chauffage–Chaudières à gaz: la fin dès 2026 ?

Chauffage–Chaudières à gaz: la fin dès 2026 ?

Elisabeth Borne a fait part, auprès d’organisations patronales le 23 mai, de 2026 comme une « échéance possible et potentiellement souhaitable ». Une date-butoir qui pourrait provoquer une petite révolution chez les 12 millions actuels d’utilisateurs. La moitié des occupants de maison individuelle, se chauffent actuellement au gaz, soit 12 millions de foyers équipés d’une chaudière de ce type et environ 500.000 renouvellements par an. Sans surprise, la filière gazière s’oppose vivement à toute interdiction. Mais elle n’est pas la seule. Artisans et associations de consommateurs et de locataires se joignent aussi à cette levée de boucliers. Pouvoir d’achat fragilisé, hausse des dépenses publiques, délais intenables, infaisabilité technique, inefficacité sur le plan climatique.

« Une PAC coûte en moyenne 15.000 euros, contre 4 à 5.000 euros pour une chaudière à gaz. Il y a donc 10.000 euros d’écart », alerte le magazine Que Choisir. Les PAC bénéficient toutefois aujourd’hui d’aides publiques beaucoup plus conséquentes que les chaudières à haute performance énergétique.

Après avoir interdit les chaudières au fioul, on veut interdire les chaudières au gaz, c’est se moquer du monde ! », réagit Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL). « Dans le parc social, des locataires disposent de chaudières au gaz individuelles. Comment va-t-on prendre ce coût en charge ? » pointe-t-il encore.

Outre l’investissement initial, la question des dépenses liées à l’entretien est également soulevée. « Le gouvernement a offert des PAC pour un euro aux ménages modestes et très modestes. Mais aujourd’hui, certains n’ont pas les moyens de faire les réparations nécessaires. Le Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique (Synasav) vient de lancer une alerte », explique Elisabeth Chesnais. Le parc français compterait ainsi des « PAC orphelines » dont le fonctionnement est loin d’être optimal.

L’alerte a été sonnée par le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) dès le 24 mai. « On ne peut pas dire qu’en 2026, on supprime la chaudière à gaz et qu’on forme 200.000 chauffagistes à la pompe à chaleur. Ce calendrier n’est pas tenable », a fait savoir Jean-Christophe Repon, le vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), reçu et informé la veille par la Première ministre Elisabeth Borne.

« Alors que les chaudières sont majoritairement produites en France et en Europe, une grande majorité des composants des PAC électriques provient d’Asie », alerte encore Coénove. « La combustion est un savoir-faire franco-européen. La fabrication de 90% des composants d’une chaudière à gaz est maîtrisée sur le Vieux Continent, tandis que le concept de la thermodynamique à l’œuvre dans les pompes à chaleur est historiquement maîtrisé en Asie. Si on instaure une interdiction trop rapidement, cela va favoriser les industriels asiatiques » prévient son président.

Autrement dit « une électrification à outrance du bâtiment », comme le redoute Jean-Charles Colas Roy, pourrait conduire la France à importer davantage d’électricité de ses pays voisins (et donc potentiellement produite à partir de gaz ou de charbon) ou à faire fonctionner davantage ses propres centrales à gaz pour produire l’électricité suffisante. « Si l’électrification massive n’est pas en phase avec le rythme de production d’électricité nucléaire et renouvelable, nous aurons des émissions additionnelles, plutôt qu’une réduction. Électrifier trop vite, ce n’est pas toujours décarboner », avait averti Laurence Poirier-Dietz, la directrice générale de GRDF, en avril dernier.

Même l’association négaWatt, très attachée à la décarbonation du bâtiment, n’est « pas favorable à une interdiction à court terme des chaudières à gaz ». « Nous ne sommes pas opposés aux pompes à chaleur électriques, mais la priorité est de mettre en place les conditions financières, techniques et d’accompagnement permettant de massifier la rénovation thermique performante des bâtiments. Le reste est secondaire pour l’instant », explique son président Stéphane Chatelin. « Nous comptons sur un développement assez fort des PAC. Dans notre scénario, elles pourraient chauffer la moitié du parc bâti en 2050, mais il faut que cela se fasse dans des logements rénovés », poursuit-il.

Installer des PAC avant des travaux d’efficacité énergétique, pourrait conduire à les surdimensionner, « ne serait-ce que pour obtenir la même température », confirme le président de la CAPEB. « Si on remplace toutes les chaudières à gaz et au fioul d’ici 2030 par des PAC dans les logements classés F et G, c’est-à-dire les plus consommateurs en énergie, cela pourrait représenter un appel de puissance supplémentaire pour le système électrique de 8 à 10 gigawatts lors de la pointe de l’hiver », précise Stéphane Chatelin.

« On ne fait pas moins 55% d’émissions de CO2 sans changement de chauffage dans les bâtiments », affirme, pour sa part, Thomas Veyrenc, le directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE. Selon lui, le gain en termes de décarbonation est clair, tout en reconnaissant « un point de vigilance sur la pointe de consommation l’hiver ». « En face, il faut être capable de mettre les moyens de production au bon moment », ajoute-t-il. Des analyses sont en cours et seront rendues à l’automne prochain. « Il faut qu’il y ait un planning en concertation avec RTE », soutient Alric Marc, président d’Eficia.

Quid du gaz vert ?
La filière gazière demande donc au gouvernement de ne « pas confondre l’appareil et le combustible ». « Ce n’est pas la chaudière qu’il faut bannir mais le gaz qu’il faut verdir », insiste Jean-Charles Colas Roy. « Il y a un enjeu de cohabitation entre le biogaz et l’utilisation de l’électricité », a reconnu Xavier Piechaczyk, le président de RTE, lors d’une conférence de presse ce mercredi. « Il ne faut pas faire du tout-électrique. Ce n’est pas dans notre intérêt collectif », a admis Agnès Pannier-Runacher, au Sénat.

Concrètement, les professionnels de la molécule plaident pour que les quelque 6 millions de foyers disposant encore de chaudières d’ancienne génération puissent s’équiper d’une chaudière à Très haute performance énergétique (THPE). Selon GRDF, ce type de chaudière individuelle à condensation permettrait de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre, par rapport aux chaudières classiques peu performantes. Toutefois, dans ses calculs, le gestionnaire ne prend en compte que la phase d’utilisation de l’appareil et non toutes les phases de son cycle de vie, comprenant notamment sa fabrication.

Au-delà du potentiel de décarbonation lié à l’efficacité énergétique des équipements, la filière vante sa capacité à se verdir en remplaçant progressivement le gaz naturel, par du biométhane, de l’hydrogène et des gaz de synthèse. Alors que le gaz naturel émet 227 grammes de CO2 par kilowattheure, le biométhane n’en émet que 44 grammes, souligne la directrice générale de GRDF. Aujourd’hui, les gaz verts ne représentent que 2% de la consommation globale de gaz en France. Toutefois, les professionnels du secteur affirment qu’il est tout à fait possible d’atteindre les 20% à l’horizon 2030. Mais ce gisement pourrait être mis à mal par l’accumulation actuelle des projets de méthaniseurs en liste d’attente.

« Il est tout à fait pertinent de compter sur une augmentation du gaz renouvelable. Mais la grande question c’est comment on utilise ces gaz verts ? Quels usages sont prioritaires ? Nous pensons qu’il faut davantage réserver le biogaz pour les mobilités lourdes », glisse le président de l’association négaWatt.

Autant de débats qui devront être tranchés pour définir la prochaine feuille de route énergétique de la France, attendue à l’automne prochain. « Qui imagine des camions venir livrer, plusieurs fois par semaine au pic de l’hiver, des granulés de bois dans les villes ? », ironise un professionnel.

Chauffage–Fin des chaudières à gaz dès 2026 ?

Chauffage–Fin des chaudières à gaz dès 2026 ?

Elisabeth Borne a fait part, auprès d’organisations patronales le 23 mai, de 2026 comme une « échéance possible et potentiellement souhaitable ». Une date-butoir qui pourrait provoquer une petite révolution chez les 12 millions actuels d’utilisateurs. La moitié des occupants de maison individuelle, se chauffent actuellement au gaz, soit 12 millions de foyers équipés d’une chaudière de ce type et environ 500.000 renouvellements par an. Sans surprise, la filière gazière s’oppose vivement à toute interdiction. Mais elle n’est pas la seule. Artisans et associations de consommateurs et de locataires se joignent aussi à cette levée de boucliers. Pouvoir d’achat fragilisé, hausse des dépenses publiques, délais intenables, infaisabilité technique, inefficacité sur le plan climatique.

« Une PAC coûte en moyenne 15.000 euros, contre 4 à 5.000 euros pour une chaudière à gaz. Il y a donc 10.000 euros d’écart », alerte le magazine Que Choisir. Les PAC bénéficient toutefois aujourd’hui d’aides publiques beaucoup plus conséquentes que les chaudières à haute performance énergétique.

Après avoir interdit les chaudières au fioul, on veut interdire les chaudières au gaz, c’est se moquer du monde ! », réagit Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL). « Dans le parc social, des locataires disposent de chaudières au gaz individuelles. Comment va-t-on prendre ce coût en charge ? » pointe-t-il encore.

Outre l’investissement initial, la question des dépenses liées à l’entretien est également soulevée. « Le gouvernement a offert des PAC pour un euro aux ménages modestes et très modestes. Mais aujourd’hui, certains n’ont pas les moyens de faire les réparations nécessaires. Le Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique (Synasav) vient de lancer une alerte », explique Elisabeth Chesnais. Le parc français compterait ainsi des « PAC orphelines » dont le fonctionnement est loin d’être optimal.

L’alerte a été sonnée par le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) dès le 24 mai. « On ne peut pas dire qu’en 2026, on supprime la chaudière à gaz et qu’on forme 200.000 chauffagistes à la pompe à chaleur. Ce calendrier n’est pas tenable », a fait savoir Jean-Christophe Repon, le vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), reçu et informé la veille par la Première ministre Elisabeth Borne.

« Alors que les chaudières sont majoritairement produites en France et en Europe, une grande majorité des composants des PAC électriques provient d’Asie », alerte encore Coénove. « La combustion est un savoir-faire franco-européen. La fabrication de 90% des composants d’une chaudière à gaz est maîtrisée sur le Vieux Continent, tandis que le concept de la thermodynamique à l’œuvre dans les pompes à chaleur est historiquement maîtrisé en Asie. Si on instaure une interdiction trop rapidement, cela va favoriser les industriels asiatiques » prévient son président.

Autrement dit « une électrification à outrance du bâtiment », comme le redoute Jean-Charles Colas Roy, pourrait conduire la France à importer davantage d’électricité de ses pays voisins (et donc potentiellement produite à partir de gaz ou de charbon) ou à faire fonctionner davantage ses propres centrales à gaz pour produire l’électricité suffisante. « Si l’électrification massive n’est pas en phase avec le rythme de production d’électricité nucléaire et renouvelable, nous aurons des émissions additionnelles, plutôt qu’une réduction. Électrifier trop vite, ce n’est pas toujours décarboner », avait averti Laurence Poirier-Dietz, la directrice générale de GRDF, en avril dernier.

Même l’association négaWatt, très attachée à la décarbonation du bâtiment, n’est « pas favorable à une interdiction à court terme des chaudières à gaz ». « Nous ne sommes pas opposés aux pompes à chaleur électriques, mais la priorité est de mettre en place les conditions financières, techniques et d’accompagnement permettant de massifier la rénovation thermique performante des bâtiments. Le reste est secondaire pour l’instant », explique son président Stéphane Chatelin. « Nous comptons sur un développement assez fort des PAC. Dans notre scénario, elles pourraient chauffer la moitié du parc bâti en 2050, mais il faut que cela se fasse dans des logements rénovés », poursuit-il.

Installer des PAC avant des travaux d’efficacité énergétique, pourrait conduire à les surdimensionner, « ne serait-ce que pour obtenir la même température », confirme le président de la CAPEB. « Si on remplace toutes les chaudières à gaz et au fioul d’ici 2030 par des PAC dans les logements classés F et G, c’est-à-dire les plus consommateurs en énergie, cela pourrait représenter un appel de puissance supplémentaire pour le système électrique de 8 à 10 gigawatts lors de la pointe de l’hiver », précise Stéphane Chatelin.

« On ne fait pas moins 55% d’émissions de CO2 sans changement de chauffage dans les bâtiments », affirme, pour sa part, Thomas Veyrenc, le directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE. Selon lui, le gain en termes de décarbonation est clair, tout en reconnaissant « un point de vigilance sur la pointe de consommation l’hiver ». « En face, il faut être capable de mettre les moyens de production au bon moment », ajoute-t-il. Des analyses sont en cours et seront rendues à l’automne prochain. « Il faut qu’il y ait un planning en concertation avec RTE », soutient Alric Marc, président d’Eficia.

Quid du gaz vert ?
La filière gazière demande donc au gouvernement de ne « pas confondre l’appareil et le combustible ». « Ce n’est pas la chaudière qu’il faut bannir mais le gaz qu’il faut verdir », insiste Jean-Charles Colas Roy. « Il y a un enjeu de cohabitation entre le biogaz et l’utilisation de l’électricité », a reconnu Xavier Piechaczyk, le président de RTE, lors d’une conférence de presse ce mercredi. « Il ne faut pas faire du tout-électrique. Ce n’est pas dans notre intérêt collectif », a admis Agnès Pannier-Runacher, au Sénat.

Concrètement, les professionnels de la molécule plaident pour que les quelque 6 millions de foyers disposant encore de chaudières d’ancienne génération puissent s’équiper d’une chaudière à Très haute performance énergétique (THPE). Selon GRDF, ce type de chaudière individuelle à condensation permettrait de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre, par rapport aux chaudières classiques peu performantes. Toutefois, dans ses calculs, le gestionnaire ne prend en compte que la phase d’utilisation de l’appareil et non toutes les phases de son cycle de vie, comprenant notamment sa fabrication.

Au-delà du potentiel de décarbonation lié à l’efficacité énergétique des équipements, la filière vante sa capacité à se verdir en remplaçant progressivement le gaz naturel, par du biométhane, de l’hydrogène et des gaz de synthèse. Alors que le gaz naturel émet 227 grammes de CO2 par kilowattheure, le biométhane n’en émet que 44 grammes, souligne la directrice générale de GRDF. Aujourd’hui, les gaz verts ne représentent que 2% de la consommation globale de gaz en France. Toutefois, les professionnels du secteur affirment qu’il est tout à fait possible d’atteindre les 20% à l’horizon 2030. Mais ce gisement pourrait être mis à mal par l’accumulation actuelle des projets de méthaniseurs en liste d’attente.

« Il est tout à fait pertinent de compter sur une augmentation du gaz renouvelable. Mais la grande question c’est comment on utilise ces gaz verts ? Quels usages sont prioritaires ? Nous pensons qu’il faut davantage réserver le biogaz pour les mobilités lourdes », glisse le président de l’association négaWatt.

Autant de débats qui devront être tranchés pour définir la prochaine feuille de route énergétique de la France, attendue à l’automne prochain. « Qui imagine des camions venir livrer, plusieurs fois par semaine au pic de l’hiver, des granulés de bois dans les villes ? », ironise un professionnel.

Fin des chaudières à gaz dès 2026 ?

Fin des chaudières à gaz dès 2026 ?

Elisabeth Borne a fait part, auprès d’organisations patronales le 23 mai, de 2026 comme une « échéance possible et potentiellement souhaitable ». Une date-butoir qui pourrait provoquer une petite révolution chez les 12 millions actuels d’utilisateurs. La moitié des occupants de maison individuelle, se chauffent actuellement au gaz, soit 12 millions de foyers équipés d’une chaudière de ce type et environ 500.000 renouvellements par an. Sans surprise, la filière gazière s’oppose vivement à toute interdiction. Mais elle n’est pas la seule. Artisans et associations de consommateurs et de locataires se joignent aussi à cette levée de boucliers. Pouvoir d’achat fragilisé, hausse des dépenses publiques, délais intenables, infaisabilité technique, inefficacité sur le plan climatique.

« Une PAC coûte en moyenne 15.000 euros, contre 4 à 5.000 euros pour une chaudière à gaz. Il y a donc 10.000 euros d’écart », alerte le magazine Que Choisir. Les PAC bénéficient toutefois aujourd’hui d’aides publiques beaucoup plus conséquentes que les chaudières à haute performance énergétique.

Après avoir interdit les chaudières au fioul, on veut interdire les chaudières au gaz, c’est se moquer du monde ! », réagit Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement (CNL). « Dans le parc social, des locataires disposent de chaudières au gaz individuelles. Comment va-t-on prendre ce coût en charge ? » pointe-t-il encore.

Outre l’investissement initial, la question des dépenses liées à l’entretien est également soulevée. « Le gouvernement a offert des PAC pour un euro aux ménages modestes et très modestes. Mais aujourd’hui, certains n’ont pas les moyens de faire les réparations nécessaires. Le Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique (Synasav) vient de lancer une alerte », explique Elisabeth Chesnais. Le parc français compterait ainsi des « PAC orphelines » dont le fonctionnement est loin d’être optimal.

L’alerte a été sonnée par le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) dès le 24 mai. « On ne peut pas dire qu’en 2026, on supprime la chaudière à gaz et qu’on forme 200.000 chauffagistes à la pompe à chaleur. Ce calendrier n’est pas tenable », a fait savoir Jean-Christophe Repon, le vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), reçu et informé la veille par la Première ministre Elisabeth Borne.

« Alors que les chaudières sont majoritairement produites en France et en Europe, une grande majorité des composants des PAC électriques provient d’Asie », alerte encore Coénove. « La combustion est un savoir-faire franco-européen. La fabrication de 90% des composants d’une chaudière à gaz est maîtrisée sur le Vieux Continent, tandis que le concept de la thermodynamique à l’œuvre dans les pompes à chaleur est historiquement maîtrisé en Asie. Si on instaure une interdiction trop rapidement, cela va favoriser les industriels asiatiques » prévient son président.

Autrement dit « une électrification à outrance du bâtiment », comme le redoute Jean-Charles Colas Roy, pourrait conduire la France à importer davantage d’électricité de ses pays voisins (et donc potentiellement produite à partir de gaz ou de charbon) ou à faire fonctionner davantage ses propres centrales à gaz pour produire l’électricité suffisante. « Si l’électrification massive n’est pas en phase avec le rythme de production d’électricité nucléaire et renouvelable, nous aurons des émissions additionnelles, plutôt qu’une réduction. Électrifier trop vite, ce n’est pas toujours décarboner », avait averti Laurence Poirier-Dietz, la directrice générale de GRDF, en avril dernier.

Même l’association négaWatt, très attachée à la décarbonation du bâtiment, n’est « pas favorable à une interdiction à court terme des chaudières à gaz ». « Nous ne sommes pas opposés aux pompes à chaleur électriques, mais la priorité est de mettre en place les conditions financières, techniques et d’accompagnement permettant de massifier la rénovation thermique performante des bâtiments. Le reste est secondaire pour l’instant », explique son président Stéphane Chatelin. « Nous comptons sur un développement assez fort des PAC. Dans notre scénario, elles pourraient chauffer la moitié du parc bâti en 2050, mais il faut que cela se fasse dans des logements rénovés », poursuit-il.

Installer des PAC avant des travaux d’efficacité énergétique, pourrait conduire à les surdimensionner, « ne serait-ce que pour obtenir la même température », confirme le président de la CAPEB. « Si on remplace toutes les chaudières à gaz et au fioul d’ici 2030 par des PAC dans les logements classés F et G, c’est-à-dire les plus consommateurs en énergie, cela pourrait représenter un appel de puissance supplémentaire pour le système électrique de 8 à 10 gigawatts lors de la pointe de l’hiver », précise Stéphane Chatelin.

« On ne fait pas moins 55% d’émissions de CO2 sans changement de chauffage dans les bâtiments », affirme, pour sa part, Thomas Veyrenc, le directeur exécutif du pôle stratégie, prospective et évaluation de RTE. Selon lui, le gain en termes de décarbonation est clair, tout en reconnaissant « un point de vigilance sur la pointe de consommation l’hiver ». « En face, il faut être capable de mettre les moyens de production au bon moment », ajoute-t-il. Des analyses sont en cours et seront rendues à l’automne prochain. « Il faut qu’il y ait un planning en concertation avec RTE », soutient Alric Marc, président d’Eficia.

Quid du gaz vert ?
La filière gazière demande donc au gouvernement de ne « pas confondre l’appareil et le combustible ». « Ce n’est pas la chaudière qu’il faut bannir mais le gaz qu’il faut verdir », insiste Jean-Charles Colas Roy. « Il y a un enjeu de cohabitation entre le biogaz et l’utilisation de l’électricité », a reconnu Xavier Piechaczyk, le président de RTE, lors d’une conférence de presse ce mercredi. « Il ne faut pas faire du tout-électrique. Ce n’est pas dans notre intérêt collectif », a admis Agnès Pannier-Runacher, au Sénat.

Concrètement, les professionnels de la molécule plaident pour que les quelque 6 millions de foyers disposant encore de chaudières d’ancienne génération puissent s’équiper d’une chaudière à Très haute performance énergétique (THPE). Selon GRDF, ce type de chaudière individuelle à condensation permettrait de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre, par rapport aux chaudières classiques peu performantes. Toutefois, dans ses calculs, le gestionnaire ne prend en compte que la phase d’utilisation de l’appareil et non toutes les phases de son cycle de vie, comprenant notamment sa fabrication.

Au-delà du potentiel de décarbonation lié à l’efficacité énergétique des équipements, la filière vante sa capacité à se verdir en remplaçant progressivement le gaz naturel, par du biométhane, de l’hydrogène et des gaz de synthèse. Alors que le gaz naturel émet 227 grammes de CO2 par kilowattheure, le biométhane n’en émet que 44 grammes, souligne la directrice générale de GRDF. Aujourd’hui, les gaz verts ne représentent que 2% de la consommation globale de gaz en France. Toutefois, les professionnels du secteur affirment qu’il est tout à fait possible d’atteindre les 20% à l’horizon 2030. Mais ce gisement pourrait être mis à mal par l’accumulation actuelle des projets de méthaniseurs en liste d’attente.

« Il est tout à fait pertinent de compter sur une augmentation du gaz renouvelable. Mais la grande question c’est comment on utilise ces gaz verts ? Quels usages sont prioritaires ? Nous pensons qu’il faut davantage réserver le biogaz pour les mobilités lourdes », glisse le président de l’association négaWatt.

Autant de débats qui devront être tranchés pour définir la prochaine feuille de route énergétique de la France, attendue à l’automne prochain. « Qui imagine des camions venir livrer, plusieurs fois par semaine au pic de l’hiver, des granulés de bois dans les villes ? », ironise un professionnel.
César Armand et Juliette Raynal
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Lagardère en tutelle jusqu’en 2026

Lagardère en tutelle jusqu’en 2026

Pendant cinq ans le groupe Lagardère risque d’être en tutelle de ses actionnaires à savoir notamment Bernard Arnault, Vincent Bolloré et le fonds Ambert qui ont pris l’engagement de ne pas démanteler le groupe avant 2026.. Cet accord devrait modifier la structure capitalistique du groupe mais surtout éviter tout démantèlement pendant 5 ans. Dans le cas de cet accord Lagardère conserve la présidence mais avec comme contrepartie la suppression de la commandite. Autrement dit, il sera en tutelle de ces gros actionnaires.

 

Service national universel avant 2026, à la St Glinglin ou jamais

Service national universel avant 2026, à la St Glinglin ou jamais 

Il y a de fortes chances pour que le service national et universel ne soit finalement ni vraiment un service national , ni vraiment universel. En plus une durée d’un mois !  Le gouvernement avait prévu sa généralisation ici 2026. Pour l’instant on n’en est à quelques milliers quand une classe d’âge représente 800 000 personnes. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale fait cependant  un bilan positif.

La promesse de Macron finit pourtant  en eau de boudin d’abord du fait des réticences des pros de l’armée à participer à une résurgence du service militaire obligatoire. Exit ou presque la dimension militaire. Ensuite parce la France n’a pas les moyens de le financer. En juin dernier, près de 2000 jeunes de 13 départements ont expérimenté ce projet cher au chef de l’Etat Emmanuel Macron. Le dispositif devait initialement être étendu à 40.000 jeunes l’an prochain. Finalement, ils seront « autour de 30.000″, affirme Gabriel Attal, soulignant que « c’est une montée en charge très importante ». « Pour la première fois, tous les départements lanceront le SNU. La campagne de recrutement commencera en janvier. Il y aura entre 100 et 500 volontaires, selon les départements », ajoute-t-il.

Après la première phase de juin dernier, durant laquelle les jeunes ont effectué un « séjour de cohésion » en internat, les volontaires doivent désormais accomplir deux semaines de mission d’intérêt général auprès d’une association, d’une collectivité ou d’un corps en uniforme d’ici à juin 2020.

Pendant les vacances de la Toussaint, « ils seront près de la moitié des 1978″ premiers volontaires à effectuer cette mission, notamment dans l’armée, les forces de sécurité ou la solidarité, note Gabriel Attal. Le dispositif est appelé à se généraliser au fil des ans à l’ensemble d’une classe d’âge, soit 800.000 adolescents, et à devenir obligatoire affirme sans rire Gabriel Attal.

 

« On a un premier bilan et un premier retour sur les effets de ce séjour. Il est positif. On a à la fois des jeunes qui ont le sentiment d’avoir grandi, d’avoir gagné en maturité, d’avoir appris des choses », a fait valoir Gabriel Attal. « Et on voit des effets sur des jeunes qui étaient décrocheurs, qui avaient arrêté l’école pour phobie scolaire ou pour délinquance parfois, et qui ont repris le chemin de l’école parce qu’il y a eu un effet d’entraînement, de modèle, avec d’autres jeunes », a poursuivi le secrétaire d’Etat. Le problème est que le contenu même du service dit universel est très confus et qu’il faudra 20 ou 30 ans soit réellement universel et pour  concerner la totalité d’une classe d’âge. A moins de réduire ce service à une journée au lieu  d’un mois !

 




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