Archive pour le Tag '2019'

Société- Salaires réels bloqués depuis fin 2019 en zone euro

Société- Salaires réels bloqués depuis fin 2019 en zone euro

L’inflation a des effets anti redistributif vis-à-vis des salariés car si les rémunérations augmentent en monnaie constante la progression est inférieure à l’inflation. Ainsi les salaires réels sont-ils bloqués depuis quatre ans d’après l’OFCE.

La crise du coût de la vie est aussi celle de la valeur travail. Entre la fin 2019 et la fin 2024, les salaires réels – c’est-à-dire la rémunération après prise en compte de l’inflation – n’ont pas progressé dans les grands pays de la zone euro, selon les prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

La situation est différente aux Etats-Unis, où les travailleurs voient leur salaire augmenter malgré la hausse des prix. L’économie américaine a en effet été beaucoup plus dynamique que l’économie européenne depuis la fin de la pandémie de Covid.

Social-Pouvoir d’achat : salaires réels bloqués depuis fin 2019 en zone euro

Social-Pouvoir d’achat : salaires réels bloqués depuis fin 2019 en zone euro

L’inflation a des effets anti redistributif vis-à-vis des salariés car si les rémunérations augmentent en monnaie constante la progression est inférieure à l’inflation. Ainsi les salaires réels sont-ils bloqués depuis quatre ans d’après l’OFCE.

La crise du coût de la vie est aussi celle de la valeur travail. Entre la fin 2019 et la fin 2024, les salaires réels – c’est-à-dire la rémunération après prise en compte de l’inflation – n’ont pas progressé dans les grands pays de la zone euro, selon les prévisions de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

La situation est différente aux Etats-Unis, où les travailleurs voient leur salaire augmenter malgré la hausse des prix. L’économie américaine a en effet été beaucoup plus dynamique que l’économie européenne depuis la fin de la pandémie de Covid.

Ventes automobiles :En recul de plus de 20 % sur 2019

Ventes automobiles :En recul de plus de 20 % sur 2019

Officiellement, on explique la baisse des ventes automobiles encore en 2023 par des difficultés logistiques liées au covid . Un facteur explicatif sans doute mais surtout des prix des voitures qui se sont un considérablement envolés du fait de la complexification inutile de véhicules. Au cours des sept premiers mois de l’année, les ventes de voitures dans l’Union européenne ont augmenté de 17,6%, comparé à la même période l’an passé, totalisant 6,3 millions d’unités. Mais, malgré les signes de reprise, les volumes restent encore inférieurs de 22% à ceux de 2019.

La plupart des marchés ont enregistré des hausses à deux chiffres au cours de cette période de sept mois, y compris les quatre plus grands : Espagne (+ 21,9%), Italie (+ 20,9%), France (+ 15,8%) et Allemagne (+ 13,6%).

Pour les ventes du seul mois de juillet, la part de marché des voitures électriques à batterie a atteint 13,6% (contre 9,8% le même mois de l’année précédente). Les voitures hybrides non rechargeables sont restées le deuxième choix des acheteurs, derrière les thermiques, avec plus d’un quart du marché. Les hybrides rechargeables semblent durablement distancées, avec une part de marché stable à 7,9% en juillet.

Les motorisations thermiques, essence et diesel, font de la résistance : elles ont représenté la moitié des ventes de voitures neuves. Le diesel continue à décliner (- 9,1% en juillet) : sa part de marché est tombée à 14,1%, contre 17,9% en juillet de l’année dernière. Et cela malgré une croissance en Allemagne (+ 2,7%) et sur les marchés d’Europe centrale et orientale, en particulier en Slovaquie (+ 36,1%) et en Roumanie (+ 19,8%).

Sur sept mois, Tesla est la marque dont la croissance est la plus spectaculaire en Europe : + 184,6 % avec 152.270 ventes contre seulement 53.500 sur sept mois en 2022. Son usine de Berlin, entrée en service en avril 2022, a porté ses fruits. Au sein du groupe Stellantis, dont les ventes progressent de 4,6% en comparant les sept premiers mois de 2023 à ceux de 2022, les marques Fiat et Citroën sont en recul de 3,2%. Le groupe Renault gagne quant à lui 23,1% par rapport à 2022. Volkswagen aussi voit ses ventes grimper de 23,4% à 1,65 million de véhicules.

Croissance : la France encore en retard sur 2019

Croissance : la France encore en retard sur 2019

La France a beau  affiché des taux de croissance flatteur de 6 à 7 % pour 2021, le niveau de l’activité est encore inférieur à celui de 2019. En France, selon l’Insee, la croissance du PIB atteint 3% au troisième trimestre, contre 1,3% au second trimestre. Du coup, le PIB retrouve quasiment son niveau d’ »avant-crise » du Covid. C’est toujours la consommation des ménages qui tire le rebond de l’activité, soit une hausse de 5% au troisième trimestre (contre 1,2% au trimestre précédent). Cette consommation est portée par la consommation de services (restaurants et hôtels) mais également par la culture et les loisirs.

À noter cependant que, le pouvoir d’achat des ménages est resté stable au troisième trimestre. Une situation qui ne saurait durer très très longtemps car la France vient d’enregistrer fin octobre une inflation officielle de près de 3 %. Une évolution qui va rapidement poser la question du revenu du travail et de l’épargne. Les Français commencent donc à puiser dans leur épargne excédentaire, estimée à près de 160 milliards d’euros. Le taux d’épargne, de plus de 20% en début d’année, s’établit à la fin du troisième trimestre à 17,5%, un niveau encore supérieur à celui d’avant-crise (15% en 2019).

 

Jadot: Anti voiture électrique en 2019 mais pour en 2021 !

  • Jadot: Anti voiture électrique en 2019 mais pour en 2021 ! 
  • Lors du premier débat à la primaire écologiste, Yannick Jadot a exprimé une position très claire sur le développement de la voiture électrique en France : « Tout le monde sait que concernant l’automobile, il faudra passer à l’électrique. »  Exactement le contraire de ce qu’il affirmait en 2019.
  • Aujourd’hui, le candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, souhaite fabriquer les batteries des voitures électriques en France. « Est-ce qu’on va laisser les Chinois qui investissent massivement être les leaders de la voiture propre ? », déclarait-il notamment en juin 2019.
  • . Il y a onze ans, il se montrait même très sceptique : « Très clairement, ce n’est pas une voiture propre. L’électricité ne vient pas du mur », expliquait-il sur France 3.  »Produire de l’électricité dégage du CO2, de la pollution. C’est une énergie sale, là pour le coup, ce ne serait pas très écolo. »
  • Il se montrait également circonspect sur les objectifs affichés par les industriels : « Quand le patron de Renault dit qu’on va faire 10% de voiture électrique en 2020, il n’y a pas un expert qui confirme. » Verdict, plus de dix ans après ? Le  constructeur français indique  que les voitures électriques représentaient 8,7% des ventes en 2020 et même 13% en comptant les hybrides.

L’économie retrouve son niveau de 2019

  • L’économie retrouve son niveau de 2019
  •  Les forts taux de croissance de cette année produisent un effet de loupe déformante concernant la tendance réelle de l’économie française. En fait, actuellement nous retrouvons tout juste le niveau de 2019. En clair on a perdu 4à 5 % de croissance. Un retard qui peinera à être compensé encore en 2022.
  •  En 2022, le PIB croîtrait de 3,7 %, porté par la vigueur des dépenses des ménages, puis « en 2023, le rythme de progression de l’activité commencerait à se normaliser (1,9 %) », indique la Banque de France. Le commerce extérieur se remettrait alors à porter l’activité grâce à la demande mondiale et au redressement espéré de nos performances à l’exportation, en particulier dans l’aéronautique.

À noter que la situation des entreprises s’est amélioreé. Ainsi taux de marge des entreprises pourrait s’établir à 35 % en 2021, contre 33,4 % en 2019Or, si l’on veut que la croissance « roule durablement sur une pente de 2 %, résoudre ces problèmes de difficulté de recrutement sera essentiel estime la Banque de France. L’économie française retrouve ainsi « son principal défi d’avant-crise », alors même que le taux de chômage resterait élevé à 8 % ces deux prochaines années. Il y a certes eu de bonnes surprises en matière de créations d’emploi durant le premier semestre 2021, mais la population active grossit dans le même temps.

Fonction publique hospitalière : baisse des salaires en 2019

Fonction publique hospitalière : baisse des salaires en 2019

 

D’après l’INSEE, avant l’augmentation générale du « Ségur de la santé », les personnels hospitaliers étaient en voie d’appauvrissement. En recul de 1% en 2018, puis de 0,8% en 2019, leur salaire est retombé à 2.315 euros net en moyenne pour un temps plein, « retrouvant ainsi presque son niveau de 2013″, indiquent les deux organismes de statistique publique.

Faute de revalorisation du point d’indice, l’inflation (1,1%) a effacé la maigre hausse « en euros courants » des rémunérations (0,3%). Une conjonction qui a davantage pénalisé les fonctionnaires (-0,8%) que les contractuels et les médecins (-0,3%). Les premiers, qui représentent près de trois quarts des effectifs, ont été lésés par une diminution globale de leurs primes, défavorisant les agents plus qualifiés des catégories A (-1,1%) et B (-1%), sans épargner ceux de catégorie C (-0,8%).

EMPLOI : Au-dessus du niveau de 2019

EMPLOI : Au-dessus du niveau de 2019 

 

 

 

L’emploi salarié renoue avec la situation de 2019, selon les chiffres définitifs publiés mercredi par l’Insee. Entre fin mars et fin juin 2021, l’emploi salarié (privé et public) augmente de 1,1 % (+289.400 emplois) après +0,6 % (+148.500) au trimestre précédent. Cette hausse provient essentiellement de l’emploi salarié privé qui augmente de nouveau fortement: +1,4 % (265.100 créations nettes d’emploi) après +0,8 % (+149 800 emplois).

L’Institut national des statistiques et des études économiques a ainsi revu légèrement à la hausse son estimation du 6 août qui faisait état de 239.500 créations nettes d’emploi dans le privé (+1,2%) entre fin mars et fin juin. De son côté, l’emploi public croît de 0,4 % (+24.300 emplois) après une quasi-stabilité au premier trimestre (−1.300).

Globalement, l’emploi salarié dépasse son niveau d’avant-crise (fin 2019) de 0,4 % dans le privé (+85.800 emplois) et de 1% dans le public (+59.600). Au total, l’emploi salarié se situe fin juin 2021 à 0,6 % au-dessus de son niveau de fin 2019 (+145.400). A fin juin, la France comptait en effet selon l’Insee 25,68 millions d’emplois, contre 25,54 millions au dernier trimestre 2019, le dernier pointage avant la crise du Covid.

Royaume-Uni : chômage au dessus de 2019

Royaume-Uni : chômage au dessus de 2019

Le taux de chômage a poursuivi sa baisse à 4,7% entre avril et juin, après être monté jusqu’à 5,2% lors du dernier trimestre de l’année dernière, selon le Bureau national des statistiques (ONS).

Le marché de l’emploi profite de la réouverture de l’économie depuis le 12 avril, avec la levée des restrictions sanitaires, tandis que la France était encore confinée. Résultat, le PIB est reparti – soutenu principalement par les dépenses des ménages (+7,3% au deuxième trimestre), après avoir reculé de 1,6% au premier trimestre.

Néanmoins, malgré les signes de reprise que montre l’emploi, le taux de chômage reste encore supérieur à son niveau d’avant-crise, alors qu’il a retrouvé son niveau de 2019 dans l’Hexagone. Notons cependant que ces chiffres sont à prendre avec prudence dans la mesure où nombre de mesures de soutien de l’économie encore les statistiques habituelles.

Croissance : retour au niveau de 2019 en fin d’année

Croissance : retour au niveau de 2019 en fin d’année

 

Le taux de croissance paraît évidemment très satisfaisant puisque l’INSEE table sur une hausse de 6 % en 2021. En réalité il s’agit d’un phénomène de rattrapage puisque c’est seulement fin 2021 qu’on retrouvera le niveau de 2019.Une réserve toutefois, à condition qu’il n’y ait pas de quatrième vague sanitaire !

. Après les États-Unis, qui ont retrouvé dès ce printemps leur activité d’avant-crise, l’Allemagne précéderait la France de quelques mois. Suivront le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. La projection de l’Insee se fonde sur une croissance de 3,4 % au troisième trimestre et de 0,7 % au quatrième, sous «l’hypothèse d’absence de nouvelles restrictions sanitaires sévères», a précisé l’INSEE.

Croissance France : encore un recul de 4 % en mai par rapport à 2019

Croissance France : encore un recul de 4 % en mai par rapport à 2019

Le niveau d’activité en France devrait encore être inférieur en mai de 4% par rapport à celui d’avant-crise estime la Banque de France dans son enquête de conjoncture mensuelle. En avril, le niveau s’est établi à 6% en dessous de ce même niveau. Un chiffre revu à la baisse.

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Selon l’enquête réalisée entre le 28 avril et le 5 mai, l’activité a été freinée en avril par le durcissement des mesures sanitaires qui ont affecté les services marchands. Mais ceux-ci devraient rebondir en mai, avec la réouverture programmée des commerces, terrasses de restaurants, musées, cinémas et théâtres à partir du 19.

En avril, les services aux entreprises résistent mieux et «dans le secteur du bâtiment, l’activité est quasi stable, très proche de son niveau d’avant-crise, selon les chefs d’entreprise interrogés», avec des carnets de commandes particulièrement bien remplis qui dépassent leurs niveaux déjà très élevés de 2019, selon l’enquête.

Dans l’industrie, la situation est contrastée selon les secteurs. Le taux d’utilisation des capacités de production progresse légèrement, de 80% à 81% entre mars et avril, mais recule de 81% à 77% dans l’automobile en raison notamment de difficultés d’approvisionnement qui ont frappé ce secteur au niveau mondial.

Automobile :un recul de 25 % par rapport à 2019

Automobile :un recul de 25 % par rapport à 2019

 

140.428 immatriculations de véhicules ont été enregistrées en avril. Un chiffre inférieur de 25,38 % à celui d’avril 2019, avant la pandémie. En cause la réduction de la mobilité globale, le manque aussi de certains composants et les interrogations des acheteurs potentiels sur le type de véhicule à achete ravec la perspective de l’électrique.

 

Sur les quatre premiers mois de l’année, le marché français des voitures particulières a baissé de 21,48 % par rapport à 2019, avec 592.219 nouvelles immatriculations.

Le groupe Stellantis (né de l’union de PSA et Fiat Chrysler) a vendu en avril un total de 50.181 véhicules, et le groupe Renault 29.935 véhicules, des chiffres inférieurs d’environ 30 % à ceux de 2019.

Environnement–Pollution de l’air : 40.000 morts par an entre 2016 et 2019

Environnement–Pollution de l’air : 40.000 morts par an entre 2016 et 2019

 

Malgré l’amélioration de la qualité de l’air en raison des confinements liés à la crise sanitaire, 40.000 décès par an sont encore attribués à l’exposition aux particules fines. Selon Santé publique France, on ne pas se satisfaire d’un léger mieux dans le bilan des victimes de cette pollution. Sébastien Denys, un responsable de l’agence explique qu’il faut « poursuivre, voire renforcer les efforts visant à réduire ce fardeau ».

Selon les chiffres publiés mercredi 14 avril, le premier confinement du printemps 2020 a permis d’éviter plus de 2.000 décès liés à la pollution de l’air. En 2016, Santé publique France s’était basé sur la période 2007-2008 et avait estimé à 48.000 le nombre de décès prématurés par an liés aux concentrations de particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 microns). Ces matières microscopiques en suspension dans l’air pénètrent dans les ramifications des voies respiratoires et dans le sang.

« Une tendance à la baisse

Selon la nouvelle estimation de Santé publique France il y a « une tendance à la baisse » concernant les décès liés à la pollution. Près de 40.000 décès sont liés à une trop forte exposition aux particules fines entre 2016 et 2019, soit 7% de la mortalité totale sur cette période, contre 9% en 2007-2008. L’exposition à ces particules, peuvent provoquer des cancers, de l’asthme, des allergies ou des maladies cardio-vasculaires, réduisant ainsi de huit mois l’espérance de vie d’un adulte à partir de 30 ans.

Covid-19 : des Français déjà contaminés en novembre 2019

Covid-19 : des Français déjà contaminés en novembre 2019 

Ils étaient porteurs du virus dès novembre 2019 sans le savoir. Treize Français ont été testés positifs a posteriori par des chercheurs de l’Inserm. Ils ont trouvé des anticorps dans des prélèvements sanguins effectués dès novembre 2019. mais les contaminés  été avisé qu’en septembre 2020. certains ont présenté les symptômes du Covid, d’autres étaient assymtomatiques.  Témoignages exclusifs de ces nouveaux patients zéro recueillis par la cellule investigation de Radio France.

Quand on leur a fait un prélèvement de sang en novembre et décembre 2019, ils étaient loin de se douter qu’ils étaient porteurs du SARS-CoV-2, et qu’ils deviendraient les premiers Français contaminés bien avant le déclenchement de l’épidémie. C’est en effet près d’un an plus tard, en septembre 2020, qu’ils ont appris qu’ils avaient été infectés. Le professeur Fabrice Carrat, directeur de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Inserm, Sorbonne Université), a eu l’idée d’analyser 9 000 échantillons de sang prélevés sur des participants de la cohorte Constances*. « Depuis 2018, on propose à des volontaires de participer à la mise en place d’une biobanque, explique Marie Zins, la directrice scientifique de ce projet. Ils acceptent que des échantillons de leur sang et de leurs urines soient congelés dans des grandes cuves d’azote pour des recherches ultérieures. Avec le professeur Carrat, nous nous sommes dit que ce serait intéressant de retrouver des traces du virus, c’est-à-dire la présence d’anticorps entre le mois de novembre 2019 et le mois de mars 2020. »

Les 9 000 échantillons de sang des participants ont donc été testés, ce qui a permis d’identifier 176 cas positifs. Un second test, réputé fiable et plus spécifique, a ensuite permis d’éliminer les faux positifs pour n’en retenir plus que treize, dont une dizaine qui avaient été prélevés en novembre et décembre 2019 (voir ici le rapport de l’étude publiée le 6 février 2021). Puis, les personnes ont répondu à des questionnaires qui ont permis d’en savoir plus sur les circonstances de leur infection.

 

Ces cas  appellent plusieurs questions :

1 – Le virus circulait-il en Chine ailleurs qu’à Wuhan avant le début de l’épidémie ? C’est possible, puisque le voyageur français qui a été contaminé dans ce pays ne s’est pas rendu à Wuhan. Il peut cependant avoir été contaminé, par exemple, par une personne qui, elle, venait bien de Wuhan. Néanmoins, le professeur Carrat de l’Inserm « ne pense pas que tout soit né à Wuhan. »

« Ce qui est né à Wuhan, c’est le virus qu’on connaît en France et qui a donné cette pandémie. Ça ne veut pas dire que le virus n’était pas là avant. Il circulait. »

Professeur Carrat (Inserm)  à franceinfo

2 – Si le virus était présent dans d’autres régions en octobre ou novembre 2019, comment expliquer que l’épidémie ait démarré à Wuhan ? Fabrice Carrat émet l’hypothèse que si le virus circulait dans d’autres endroits en Chine, c’est bien à Wuhan qu’il aurait muté pour devenir plus contagieux : « Le virus qui a infecté le couple de voyageurs français en Chine était peut-être un variant qui se transmettait moins bien que celui qui est arrivé le 8 décembre à Wuhan. Et surtout, c’est sans doute un variant qui donnait un peu moins de formes graves« , explique-t-il. Mais pour le professeur, il s’agissait bien du même virus : « Ce n’était pas un coronavirus saisonnier comme ceux qu’on a l’habitude de détecter dans les épidémies hivernales. C’était vraiment le SARS-CoV-2, mais c’était peut-être un variant précurseur à celui qui a donné l’épidémie mondiale. »

3 – Si le virus est arrivé dès le mois de novembre ou d’octobre, pourquoi l’épidémie n’a-t-elle pas démarré plus tôt ? Pour Florence Débarre, qui fait de la modélisation en biologie évolutive au CNRS, les cas n’étaient peut-être pas suffisamment nombreux pour faire démarrer une épidémie. « Si les cas révélés par les travaux du professeur Carrat sont de vrais positifs, il est possible qu’il y ait eu quelques cas, mais que cela se soit arrêté par l’effet du hasard. On a dit qu’une personne en affecte trois en moyenne. Mais c’est une moyenne. Certaines n’infectent personne, alors que d’autres en infectent beaucoup. Donc la probabilité qu’un premier cas donne naissance à une épidémie est relativement faible. »

4 – Enfin, si le virus circulait en France plusieurs mois avant le début de la pandémie, est-il possible que ce virus ne soit pas venu de Chine ? « L’hypothèse la plus probable est que le berceau de la naissance du SARS-CoV-2 soit bien la Chine, explique le professeur Jean-Claude Desenclos, épidémiologiste et ancien directeur scientifique à Santé publique France. L’ancêtre du SARS-CoV-2 le plus proche a déjà été identifié en 2013 en Chine. Donc, tout cela fait un faisceau d’arguments qui rend cette hypothèse la plus vraisemblable. »

*La cohorte Constances est la plus grande cohorte épidémiologique suivie actuellement en France avec 220 000 individus suivis sur le long terme. Elle a été lancée en 2012 et financée par le programme d’investissements d’avenir de l’État. L’objectif est de comprendre quels sont les facteurs qui augmentent les risques de maladie des participants – tous volontaires – comme l’environnement ou le travail.

 

Coronavirus : circulait déjà en Italie en septembre 2019

Coronavirus : circulait déjà en Italie en septembre 2019

 

Il paraît de plus en plus évident que l’un des facteurs de développement de la pandémie a été l’incapacité à identifier la présence du virus à temps. Les  mesures un peu rigoureuse ont été décidées  au cours du premier trimestre 2020 alors que le virus circulait déjà en Europe depuis presque six mois. Selon une étude menée par l’Institut national du cancer (INT) de Milan, le virus  commençait à se répandre dès septembre 2019 en Italie.

Les résultats de l’étude italienne, publiée par le magazine scientifique Tumori Journal de l’INT, montrent que 11,6% des 959 volontaires sains enregistrés dans le cadre d’un test de dépistage du cancer du poumon entre septembre 2019 et mars 2020 avaient développé des anticorps spécifiques au nouveau coronavirus bien avant février.

Un autre test sur des anticorps contre le SARS-CoV-2 a été réalisé par l’Université de Sienne dans le cadre de la même étude intitulée “Détection inattendue des anticorps anti-SARS-CoV-2 dans la période pré-pandémique en Italie”.

Il montre que quatre cas, remontant à la première semaine d’octobre 2019, étaient porteurs d’anticorps, explique à Reuters Giovanni Apolone, co-auteur de l’étude. Pour lui, cela signifie que les personnes en question avaient été infectées en septembre 2019.

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