Émeutes urbaines : Qui se souvient que Macon a enterré le plan sur les banlieues de Borloo en 2018
Pourtant rappelle le Figaro, , après deux nuits de chaos dans de plusieurs villes de l’hexagone, les références au plan banlieues porté en 2018 par l’ancien maire de Valencienne se multiplient. « Avec et depuis l’exécution de Nahel, c’est le cœur de la République qui est atteint, attaqué. Emmanuel Macron doit agir : abrogation de la loi 2017, indépendance IGPN, réforme formation des policiers et maintien de l’ordre, plan Borloos ur les banlieues … », a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle EELV Yannick Jadot vendredi sur son compte Twitter. De son côté, le maire LR de L’Haÿ-les-Roses Vincent Jeanbrun, tout en réclamant un «grand plan Marshall pour la banlieue», a rappelé ce matin sur France info que «sans être parfait, le Plan Borloo était une avancée considérable, et avait plein de mesures concrètes qui allaient bien au-delà de la politique de la ville ».
Grand défenseur du plan Borloo en 2018, le maire communiste de Grigny Philippe Rio regrette aujourd’hui que ce dernier est resté lettre morte du côté de l’exécutif. « On était 200 maires à avoir travaillé dessus et E. Macron a dit ‘poubelle’ [...] Ce plan s’appelait ‘Pour une réconciliation nationale’, et ce mot de réconciliation résonne particulièrement aujourd’hui », raille l’édile dans un entretien accordé au Monde jeudi 29 juin.
Remis fin avril 2017 à Édouard Philippe, alors premier ministre – et non à Emmanuel Macron, qui en était pourtant le mandant – le rapport qui comporte 19 « programmes » a le mérite d’être ambitieux : création d’un fonds de 5 milliards d’euros dont un milliard pour le RER, coachs d’insertion, lancement d’une académie « des leaders » destinée aux « talents de notre jeunesse et des quartiers populaires », ou encore création d’une « cour d’équité territoriale » – une juridiction qui serait chargée de sanctionner l’inaction des administrations -, etc. En somme, une série de propositions qui promet d’aboutir « à la réconciliation nationale », et qui trouve un écho auprès de nombreux maires. Néanmoins, Emmanuel Macron répète qu’il ne veut finalement pas d’une politique spécifique aux quartiers, qui s’ajouterait, selon lui, à la pile des plans banlieues qui n’ont produit que peu de résultats.
Depuis, aucun plan banlieues ne semble avoir été fixé à l’ordre du jour. Pendant la campagne présidentielle de 2022, Emmanuel Macron avait promis un plan «Quartiers 2030». Un projet qui n’a toutefois pas encore vu le jour !