Température 2015-2022 Années record (ONU)
En matière de température, la réalité est cruelle. En effet en 2015 la Cop 21 a décidé d’objectifs complètement contradictoires avec l’évolution des températures. En effet, les années 2015–2022 ont atteint des records de hausse .
La COP21 devait engager les 195 États et l’Union européenne à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. . Cet accord avait pour objectif de stabiliser le réchauffement climatique dû aux activités humaines diverses. Sur le long terme, l’objectif est de parvenir à la neutralité climatique (c’est-à-dire veiller à ne pas produire plus de CO2 que ce que la Terre est capable d’absorber, via les océans ou les forêts).
Afin de confronter les défis relatifs aux changements climatiques, les membres de la COP21 se sont mis d’accord sur 3 objectifs principaux :
Le maintien des températures en dessous de 2° C (d’ici à 2100) par rapport à la température de l’ère préindustrielle et prendre toutes les mesures possibles pour empêcher les températures d’augmenter de plus de 1,5° C ;Avec une température moyenne estimée de 1,15°C supérieure à celle de l’ère préindustrielle, l’année 2022 devrait se classer «seulement» à la cinquième ou sixième place de ces années les plus chaudes, en raison de l’influence inhabituelle, pour une troisième année consécutive, du phénomène océanique La Niña qui entraîne une baisse des températures. «Mais cela ne renverse pas la tendance de long terme ; c’est seulement une question de temps avant qu’il y ait une nouvelle année plus chaude», a insisté l’OMM, agence spécialisée de l’ONU.
D ‘après l’ONU, «les huit années de 2015 à 2022 seront probablement les huit années les plus chaudes enregistrées». La température moyenne sur la décennie 2013-2022 est estimée à 1,14°C au-dessus de celle de l’ère préindustrielle, contre 1,09°C sur la période 2011-2020.
«Les concentrations de CO2 dans l’atmosphère sont tellement élevées que l’objectif de 1,5°C (…) est à peine du domaine du possible», a commenté dimanche le patron de l’OMM Petteri Taalas. «C’est déjà trop tard pour de nombreux glaciers et la fonte va se poursuivre pendant des centaines voire des milliers d’années, avec des conséquences majeures sur l’approvisionnement en eau», a-t-il ajouté. Ainsi, les glaciers des Alpes ont enregistré en 2022 une perte record de masse de glace, avec une réduction d’épaisseur de 3 à 4 mètres, «beaucoup plus que lors du précédent record en 2003».
«Œillères»
Et les nouvelles ne sont pas meilleures du côté de l’élévation du niveau des océans, principalement liée à la fonte des calottes glaciaires. Le niveau des océans est aussi à un «record» en 2022, avec une hausse de 10 mm depuis janvier 2020, soit 10% de la hausse enregistrée depuis le début des mesures par satellite il y a près de 30 ans. Et le rythme d’élévation a doublé depuis 1993.
La planète a été en outre victime cette année d’une avalanche d’événements extrêmes, des inondations historiques au Pakistan aux canicules répétées en Europe, en passant par la sécheresse dans la Corne de l’Afrique. «Nous savons que certains de ces désastres, les inondations et la chaleur au Pakistan, les inondations et les cyclones dans le sud de l’Afrique, l’ouragan Ian, les canicules extrêmes et la sécheresse en Europe n’auraient pas été aussi graves sans le changement climatique», a commenté Friederike Otto, climatologue à l’Imperial College de Londres. «S’il y a bien une année où il faut réduire en lambeau et brûler les œillères qui empêchent l’action climatique, c’est celle-là», a ajouté Dave Reay, de l’Université d’Edimbourg.