Archive pour le Tag '20 ans !'

Transport aérien : un doublement de la flotte mondiale d’ici 20 ans

Transport aérien : un doublement de la flotte mondiale d’ici 20 ans


Globalement la flotte mondiale pourrait bien doubler d’ici une vingtaine d’années en raison en particulier de la progression des couches moyennes dans les pays en développement.
Boeing voit la flotte d’avions commerciaux doubler dans les 20 prochaines années, selon des estimations publiées ce dimanche et légèrement supérieures en volume à celles de son concurrent Airbus. Pour l’avionneur américain, 48.575 appareils seront en service en 2042, contre 24.500 l’année dernière. Cela nécessitera de produire, tous constructeurs confondus, 42.595 aéronefs, dont la moitié sera consacrée au remplacement des avions existant aujourd’hui, et l’autre à la croissance nette.

L’Amérique du Nord absorbera 23% de ces nouveaux avions, l’Asie-Pacifique 22%, l’Eurasie 21% et la Chine à elle seule 20%. Ces projections, publiées à la veille de l’ouverture du salon aéronautique du Bourget près de Paris, s’inscrivent dans la lignée de celles de Boeing l’année dernière, quand la firme avait évoqué une flotte mondiale de 47.080 appareils en 2041.

Mercredi, Airbus avait dit tabler sur un besoin de 40.850 avions passagers et cargo neufs d’ici à 2042, portant la flotte mondiale à 46.560 appareils, contre 22.880 début 2020. Pour Darren Hulst, responsable du marketing commercial de Boeing, après la parenthèse du Covid-19 qui a affecté la demande, « nous passons de la période de reprise à un retour aux fondamentaux qui sous-tendent les voyages aériens » depuis 60 ans.

Il a notamment évoqué le lien entre la propension à voyager et la croissance du PIB mondial, qui devrait selon lui atteindre 2,6% par an, soit 70% sur deux décennies, ce qui va faire entrer 500 millions de personnes dans la classe moyenne, davantage susceptible de voyager en avion.

Boeing pense en outre que les compagnies low-cost vont continuer à se développer dans les 20 prochaines années et « plus que doubler de taille » même s’il s’agira d’un rythme plus faible que lors des 20 dernières années, quand leur flotte a été multipliée par six. La demande d’avions cargo devrait également rester forte, de l’ordre de 3,5% par an, dépassant la hausse des échanges commerciaux internationaux, estimée à 3% par an sur 20 ans selon Boeing.

Attractivité : la France fait la course en tête…Après 20 ans de recul

Attractivité : la France fait la course en tête…Après 20 ans de recul

Les médias reprennent évidemment les informations du pouvoir relatives à l’attractivité de la France qui depuis peu fait la course en tête en Europe. Mais la vérité c’est que pendant près de 20 ans ce sont surtout les capitaux français investis à l’étranger qui ont largement dépassé les capitaux étrangers investis en France. Ainsi au cours des 20 dernières années la France en moyenne a investi 50 milliards environ par an à l’étranger tandis que les capitaux étrangers eux se limitaient à 25 milliards. Et aujourd’hui cela se traduit par un déficit dramatique de la balance commerciale en général autour de 100 milliards par an ( 165 milliards en 2022 à cause de la crise.)

En 2021, le flux d’investissements directs étrangers en France s’élève à 22,8 milliards d’euros, celui des investissements français à l’étranger à 13,1 milliards d’euros. Le solde net s’établit à – 9,7 milliards d’euros. Alors que la moyenne de ce déficit a été de leurs deux 25 milliards pendant une vingtaine d’années en moyenne
notons aussi que le nombre d’emplois créés a dégringolé de 15% passant de 44.751 à 38.102 en 2022..

Selon le dernier baromètre EY dévoilé ce mercredi 10 mai, la France fait depui peu la course en tête en Europe avec 1.259 projets recensés en 2022. « Malgré ce contexte européen atone et difficile, la France maintient sa première place », confirme à La Tribune Marc Lhermitte, consultant au cabinet d’audit. Le nombre de projets a même augmenté de 3% par rapport à 2021 (1.222) et se situe à un sommet sur la dernière décennie.

Après avoir reculé pendant 20 ans , L’Hexagone conserve cette première place pour la quatrième année consécutive. « La France dans un système mondial complexe s’en sort mieux que les autres » face aux crises de l’inflation et de l’énergie, souligne Laurent Saint-Martin, directeur général de Business France, l’agence en charge de l’image de l’Hexagone à l’étranger et ancien député La République en Marche lors du premier quinquennat Macron.

cependant nombre d’emplois au global a chuté de 15% entre 2021 et 2022, passant de 44.751 à 38.102. C’est un niveau qui reste supérieur à celui de la période 2010-2016, mais il s’agit d’une chute importante d’une année sur l’autre. « On peut se féliciter du nombre de projets en France. En revanche, ce sont des petits projets et surtout des extensions. C’est un problème important. Il y a 33 emplois générés en France en moyenne contre 58 en Allemagne », explique Marc Lhermitte. « Comment l’Allemagne arrive à fixer plus de projets importants ? Elle a un avantage concurrentiel en matière de droit du travail collectif et de temps des procédures », ajoute l’expert. Parmi les autres grandes puissances du Vieux continent, l’Italie (148) et l’Espagne (326) sont largement devant la France.

Société-Drogue : 564 000 Américains sont morts en 20 ans

Société-Drogue : 564 000 Américains sont morts en 20 ans

La drogue, licite ou illicite fait 82 000 morts par an aux États-Unis et plus de 564 000 Américains sont morts en 20 ans.

Les Ces dérivés de l’opium regroupent à la fois des antalgiques légaux, comme la morphine ou l’oxycodone, prescrits contre la douleur, et des substances illicites comme l’héroïne. Selon les Centres de prévention et de contrôle des maladies américains (CDC)*, plus de 564 000 Américains sont morts d’une overdose de l’un de ces produits entre 1999 et 2020. Et la crise s’est accélérée : les opioïdes ont coûté la vie à près de 82 000 personnes entre février 2021 et février 2022, recense l’agence fédérale dans un de ses derniers bilans.

L’ampleur de l’addiction aux opioïdes outre-Atlantique reste difficile à évaluer. Il faut distinguer les antidouleurs pris dans le cadre d’un traitement médical, et ceux qui sont « détournés de leur usage initial » ou achetés sur le marché noir. Mais « les médicaments comme l’oxycodone, fortement dosés, peuvent aussi faire entrer les individus dans la dépendance », avertit Elisa Chelle, professeure en science politique à l’université Paris Nanterre et autrice de Comprendre la politique de santé aux Etats-Unis (Presses de l’EHESP, 2019).

En 2019 déjà, « Envoyé spécial » s’était intéressé aux ravages causés par cet antalgique. « Aucun endroit des Etats-Unis n’est épargné. On déplore des victimes dans tous les comtés », confirme Wilson Compton, médecin et directeur adjoint du Nida, une agence fédérale de recherche sur les drogues et l’addiction.
« Depuis les années 1980, le nombre d’overdoses d’opioïdes augmente de manière exponentielle. Cette épidémie se répand comme une maladie infectieuse. »

Les jeunes consommateurs se fournissent principalement sur les réseaux sociaux, en particulier sur Snapchat, a relevé la chaîne américaine CNBC* fin janvier.

Drogue : 564 000 Américains sont morts en 20 ans

Drogue : 564 000 Américains sont morts en 20 ans

La drogue, licite ou illicite fait 82 000 morts par an aux États-Unis et plus de 564 000 Américains sont morts en 20 ans.

Les Ces dérivés de l’opium regroupent à la fois des antalgiques légaux, comme la morphine ou l’oxycodone, prescrits contre la douleur, et des substances illicites comme l’héroïne. Selon les Centres de prévention et de contrôle des maladies américains (CDC)*, plus de 564 000 Américains sont morts d’une overdose de l’un de ces produits entre 1999 et 2020. Et la crise s’est accélérée : les opioïdes ont coûté la vie à près de 82 000 personnes entre février 2021 et février 2022, recense l’agence fédérale dans un de ses derniers bilans.

L’ampleur de l’addiction aux opioïdes outre-Atlantique reste difficile à évaluer. Il faut distinguer les antidouleurs pris dans le cadre d’un traitement médical, et ceux qui sont « détournés de leur usage initial » ou achetés sur le marché noir. Mais « les médicaments comme l’oxycodone, fortement dosés, peuvent aussi faire entrer les individus dans la dépendance », avertit Elisa Chelle, professeure en science politique à l’université Paris Nanterre et autrice de Comprendre la politique de santé aux Etats-Unis (Presses de l’EHESP, 2019).

En 2019 déjà, « Envoyé spécial » s’était intéressé aux ravages causés par cet antalgique. « Aucun endroit des Etats-Unis n’est épargné. On déplore des victimes dans tous les comtés », confirme Wilson Compton, médecin et directeur adjoint du Nida, une agence fédérale de recherche sur les drogues et l’addiction.
« Depuis les années 1980, le nombre d’overdoses d’opioïdes augmente de manière exponentielle. Cette épidémie se répand comme une maladie infectieuse. »

Les jeunes consommateurs se fournissent principalement sur les réseaux sociaux, en particulier sur Snapchat, a relevé la chaîne américaine CNBC* fin janvier.

Feux de forêts : deux fois plus qu’il y a 20 ans

Feux de forêts :  deux fois plus  qu’il y a 20 ans

La surface forestière brûlée est aujourd’hui deux fois plus importante qu’il y a 20 ans, selon les résultats d’une étude publiée mercredi et les données conjointes du Global Forest Watch, le Watch Resources Institute et l’université du Maryland. Le réchauffement climatique est l’une des explications à la fréquence et l’ampleur du phénomène.(la Tribune)

 

Les incendies spectaculaires qui ravagent aujourd’hui les forêts de nombreux pays, notamment européens, relèvent d’un phénomène croissant. Aujourd’hui, 2 fois plus de forêts partent en fumée qu’il y a 20 ans, selon une enquête publiée mercredi par Global Forest Watch. 5 hectares en moyenne ont brûlé chaque année dans la période récente. C’est 3 millions de plus qu’en 2001, soit l’équivalent de la superficie de la Belgique. Au total, de 2001 à 2021, 119 millions d’hectares de forêts ont été dévorés par les flammes, selon Global Forest Watch, sur une superficie totale de 4 milliards d’hectares de forêts. Une situation qui risque d’empirer. « 2022 est déjà une année record », souligne à l’AFP Jesus San Miguel, coordinateur de l’EFFIS (European Forest Fire Information System), alors même que la saison des feux n’est pas terminée. Au 15 août, les incendies avaient ravagé quasiment 663.000 hectares de forêts dans l’Union européenne, selon l’EFFIS.

Ce qui est inédit dans le phénomène actuel est la fréquence et l’ampleur de ces incendies. Aujourd’hui, ils s’attaquent même de plus en plus aux forêts tropicales, où sont historiquement plutôt atypiques. Selon les chercheurs, le réchauffement climatique, avec les vagues de sécheresse et de chaleur extrême qui en découlent, explique « probablement » en grande partie cette nouvelle tendance.

Or les incendies sont aussi responsables d’importantes émissions de gaz à effet de serre, qui renforcent le changement climatique. Plus précisément, non seulement ces feux de forêt par la combustion libèrent du dioxyde de carbone et d’autres polluants qui endommagent les écosystèmes forestiers. Mais ils libèrent aussi le CO2 enfoui dans les sols. En effet, comme les océans, les forêts constituent des puits de carbone majeurs :  les arbres absorbent une partie du carbone de l’atmosphère qui finit stocké dans l’arbre lui-même, mais aussi dans le sol. « Le CO2 s’est accumulé dans le sol pendant des centaines d’années et a été protégé par une couche humide sur le dessus. Ces incendies brûlent cette couche supérieure et libèrent ce CO2 », explique l’analyste de Global Forest Watch à l’AFP, James Mc Carthy.

Autrement dit, c’est un cercle vicieux : les incendies causés en grande partie par le réchauffement climatique le renforce. Lutter contre l’un revient donc à lutter contre l’autre.

Si les feux semblent être un danger majeur pour les forêts, ils ne sont ni le seul ni le plus important. Loin de là. Entre 2001 et 2021, les incendies ont été responsables à 21% du recul de la forêt. La sylviculture, l’ensemble des activités d’entretien et de gestion de la forêt, est responsable d’un peu moins de 30% des pertes en forêts dans le monde. L’agriculture itinérante, qui consiste à défricher un terrain, souvent par le feu, pour le cultiver un temps puis le laisser en jachère pour gagner d’autres terrains, compte, elle, pour 20%. Enfin, un autre facteur est la déforestation induite par la culture de produits de base, responsable de 20% aussi de la déforestation mondiale.

Certains pays ont pris la mesure de l’importance de ces autres facteurs. Ainsi, 141 Etats se sont engagés collectivement à « arrêter et à inverser la déforestation et la dégradation des sols d’ici 2030 » au cours de la déclaration des leaders de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des sols en 2021.

Mais malgré tout, la forêt s’étend dans beaucoup de pays depuis au moins le milieu du XXe siècle, relvèvent les chercheurs de l’Université d’Oxford Hannah Ritchie and Max Rose, dans leur article Deforestation and Forest Loss, publié en 2021. En Amérique du Nord et en Europe, la surface des forêts a augmenté, et ce de manière générale dans les pays dits développés. En France, par exemple, de 14 millions d’hectares en 1985, la surface de forêt est passée à 17 millions en 2018.

Ce phénomène a été observé, indiquent les deux auteurs, par le chercheur Alexander Mather qui l’a nommé le « Forest Transition Model ». En effet, dans les années 1990, il constate que les forêts refont surface dans beaucoup de pays industrialisés où elles avaient fortement reculé. De ces constats empiriques naît un modèle : une courbe en U qui lie les stades de développement d’un pays à la surface qu’y occupe sa forêt. Selon ses observations, aux premiers stades de développement, les pays rognent sur leur surface forestière, jusqu’à atteindre un seuil plancher (le bas du U). Puis vient le temps de la reforestation : les forêts regagnent du terrain pour revenir au niveau de forêt initial, voire le dépasser. Reste aujourd’hui à savoir jusqu’où le U remontera à l’échelle mondiale.

Sarah Wihane-Marc

Un besoin de 40 000 avions neufs d’ici 20 ans

  • Un besoin de 40 000 avions neufs d’ici 20 ans 

 

D’après Airbus même si les taux de croissance de la mobilité aérienne ont  tendance à diminuer pour des motifs environnementaux, les besoinbd’appareils vont continuer d’augmenter de manière considérable. En cause justement la prise en compte de la problématique écologique qui impose des avions à la fois moins polluant et moins gourmand en carburant sans compter les autres améliorations techniques.

Par ailleurs d’ici 20 ou 30 ans d’hydrogène pourrait bien prendre la place du kérosène et permettre ainsi la suppression de toute émission nocive notamment de carbone.

Airbus  estime que les compagnies aériennes prendront livraison de 39.000 avions neufs de plus de 100 places, non pas en 2038 comme il le prévoyait en 2019, mais en 2040. Soi près de 2000 avions neufs par an en moyenne. Et ce, alors qu’Airbus a pourtant revu ses prévisions de croissance du trafic passagers à la baisse.

La répartition entre les différents segments de marché évolue marginalement. Airbus anticipe toujours un besoin pour 29.700 monocouloirs pour des vols court et moyen-courriers sur lesquels il positionne ses A220 et A320 NEO, 5.300 avions long-courriers de moyenne capacité avec les A321XLR et A330 NEO, et enfin 4.000 gros-porteurs avec l’A350. Seule la part de ce dernier segment tend à se réduire relativement significativement avec 120 appareils prévus en moins par rapport à 2019.Une conséquence sans doute des changements intervenus dans les processus de production et de distribution au plan mondial.

Bidouillage de dividendes : plus de 140 milliards d’impôts envolés en 20 ans

Bidouillage de dividendes : plus de 140 milliards d’impôts envolés en 20 ans

La France est la première victime de cette fraude aux dividendes, appelée « CumCum » dans le jargon financier. En vingt ans, elle a coûté au moins 33 milliards d’euros de recettes fiscales. Après des années d’inaction, le fisc et la justice se saisissent du problème.(Le Monde)

 

C’est le résultat de la nouvelle enquête de l’équipe « CumEx Files », un consortium de seize médias internationaux emmenés par le site allemand Correctiv, qui a révélé ce scandale mondial en 2018.

En collaboration avec l’équipe de Christoph Spengel, de l’université de Mannheim (Allemagne), Le Monde et ses partenaires ont abouti à une nouvelle estimation des pertes fiscales infligées aux Etats par les tradeurs qui recourent à ces montages sophistiqués pour échapper à l’impôt.

L’importance de ses marchés financiers a fait de la France la première victime de ce pillage fiscal. Ainsi, en vingt ans, elle a perdu au moins 33 milliards d’euros de recettes fiscales à cause de cette pratique d’arbitrage de dividendes, appelée « CumCum » dans le jargon financier. C’est l’équivalent du grand plan d’investissement France 2030 annoncé, mardi 12 octobre, par Emmanuel Macron.

Si les instruments financiers utilisés sont complexes, le principe de la fraude est simple. Il consiste à échapper à la taxe sur les dividendes que sont tenus de payer à la France tous les propriétaires étrangers d’actions de groupes français cotés en Bourse – petits épargnants allemands comme grands fonds d’investissement américains. Pour ce faire, il leur suffit de se débarrasser de leurs actions au bon moment. Une banque française accepte de jouer l’homme de paille en « portant » leurs actions pendant quelques jours, au moment précis où la taxe doit être collectée – en prélevant au passage une commission. Résultat : personne ne paie jamais la taxe sur les dividendes : ni la banque française, qui se présente comme un simple intermédiaire, ni le véritable propriétaire étranger, qui n’est tout simplement pas identifié.

Afghanistan : 20 ans d’intervention occidentale ratée

Afghanistan : 20 ans d’intervention occidentale ratée

Reprenant l’interrogation de l’orientaliste britannique Bernard Lewis, « qu’est-ce qui a mal tourné ? », l’historien Gabriel Martinez-Gros livre, dans une tribune au « Monde », un constat très sévère sur vingt ans d’interventions occidentales ratées en Afghanistan.(extrait)

 

Tribune.

 

Il y a vingt ans, au lendemain du 11 septembre 2001, l’orientaliste britannique Bernard Lewis (1916-2018) publiait un livre intitulé What Went Wrong ? (Que s’est-il passé ?, Gallimard, 2002), dont la question visait l’islam. Car la certitude qu’avait alors l’Occident d’être le centre et le modèle de l’histoire restait intacte. L’islam djihadiste était une « dissidence », comme nous l’écrivions avec Lucette Valensi deux ans après, en 2003. Aujourd’hui, la question s’inverse. C’est nous qui tournons mal. Pourquoi ? Parmi les enseignements qu’il faut tirer de la chute de Kaboul, je n’en distingue ici que quelques-uns des plus évidents.

 

La rapide défaite de l’armée afghane rappelle celle de l’armée irakienne à Mossoul, en 2014. Des soldats plus nombreux et infiniment mieux armés que les insurgés, appuyés de plus par l’aviation américaine, ne leur ont pas résisté plus de quelques semaines. Or, la défaite est celle de l’Occident. Par peur de la « guerre tribale » en Afghanistan comme en Irak, nous avons voulu une armée « neutre » qui ne soit d’aucun clan, d’aucune couleur ethnique ou religieuse, ni pachtoune, ni tadjike, ni ouzbeke, ni hazara.

Cette neutralité même l’a privée de ces solidarités au combat, de ces valeurs « bédouines », disait au XIVe siècle l’historien Ibn Khaldûn, qui sont l’âme de la guerre. Au contraire, les talibans, solidement enracinés dans le sunnisme et l’ethnie pachtoune du sud du pays, ont su les mobiliser, puis les dépasser en ralliant des partisans dans le Nord quand leur succès est devenu probable. Cette vérité est désagréable, mais il conviendrait de la regarder en face : en Syrie comme en Irak ou au Tchad, les régimes qui ont résisté à la poussée djihadiste s’appuient sur des minorités fortement solidaires (Alaouites, Kurdes, Zaghawa).

Au contraire, l’Occident a prétendu gagner la guerre par les moyens de la paix, ce qu’Ibn Khaldûn nomme la « sédentarité » : l’excellence technique, l’apprentissage et l’école, l’indifférence aux origines, le choix de l’individu et la restriction de la violence jusque dans la pratique du combat. Mais ces vertus que nous pratiquons avec talent dans nos sociétés pacifiées n’ont pas le pouvoir de solliciter les sentiments extrêmes qui donnent la victoire.

Beaucoup, qui font ce constat, en rejettent la faute sur l’archaïsme de sociétés « tribales » incapables de recevoir les bienfaits de notre civilisation moderne. C’est une erreur. Les sociétés occidentales ne sont aujourd’hui ni plus solidaires, ni mieux armées pour résister à une poussée guerrière hostile que les Afghans « sédentarisés », pacifiés, de Kaboul ou d’Herat, qui sont nos frères. Nous aussi, nous fuirions vers les aéroports. Notre hostilité déclarée au tribalisme et à l’ethnie cache en effet une réticence plus sourde, mais à peine moins sensible, à la nation. Le mot a pratiquement perdu, parmi nous, l’aura révolutionnaire, presque mystique, qui en émanait il y a encore quelques décennies.

Afghanistan : retour 20 ans en arrière

 

En mai 2010, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton avait promis à une délégation de femmes afghanes en visite aux États-Unis :

« Nous ne vous abandonnerons pas. Nous vous soutiendrons toujours. »

Pourtant, c’est exactement ce que viennent de faire les États-Unis : abandonner les Afghans qui comptaient sur ces engagements. Pressé de s’expliquer sur son choix la semaine dernière, le président américain a coupé court aux interrogations d’un journaliste, en répliquant, exaspéré, qu’il « [préférait] parler de choses positives ».

À ce stade, les Afghans, eux, ont beaucoup de mal à trouver des sujets de conversation positifs.

Pourquoi l’état d’esprit de la population est essentiel

L’état d’esprit général de la population afghane sera crucial dans l’évolution des événements. Ce n’est pourtant pas un aspect qui semble beaucoup préoccuper les responsables politiques américains.

Chaque fois que l’Afghanistan a connu un bouleversement politique, comme lors de la chute du régime communiste en avril 1992 ou celle des talibans en novembre 2001, c’est essentiellement parce que des acteurs clés ont jugé prudent de s’écarter des détenteurs du pouvoir, ceux-ci semblant perdre en autorité.

Même si le gouvernement afghan a fait beaucoup de déçus et d’insatisfaits, car trop centralisé, affaibli par les réseaux de clientélisme et souvent axé sur l’extraction de richesses de la population, les talibans restent très impopulaires auprès des Afghans. Selon une vaste étude réalisée en 2019 par l’Asia Foundation, 85 % des personnes interrogées n’avaient aucune sympathie pour eux.

Mais, en Afghanistan, il ne fait pas bon être dans le camp des perdants. Et il existe un risque sérieux qu’avec la diffusion du sentiment que les talibans sont bien placés pour reprendre le contrôle, on assiste à un vague de défections au sein du gouvernement et de l’armée.

Et cela pourrait arriver bientôt : des dizaines de districts sont passés aux mains des talibans fin juin-début juillet. L’estimation des renseignements américains, qui annonce une prise du pouvoir possible par les talibans dans le pays d’ici deux ou trois ans, semble dangereusement optimiste.

La population afghane à l’abandon

Les États-Unis sont directement responsables de cette situation tragique. Fin 2014, la majorité des forces étrangères avait quitté l’Afghanistan, laissant les Américains jouer un rôle beaucoup plus réduit mais essentiel en assurant un soutien au gouvernement afghan.

Le soutien américain se traduisait de trois manières : par le renfort des forces aériennes pour des opérations au sol de l’armée afghane, par un travail de renseignement, et surtout en rassurant des Afghans vulnérables et à bout de nerfs. Ceux-ci avaient fini par accepter de considérer les États-Unis comme un véritable partenaire dans la lutte contre les auteurs de terribles exactions, comme les talibans et l’État islamique.

La stratégie des Américains était durable et relativement peu coûteuse. Même si elle ne laissait pas entrevoir de victoire flamboyante, elle permettait d’éviter les conséquences d’une défaite désastreuse.

Tout cela s’est effondré sous la présidence de Donald Trump, qui est passé outre le gouvernement afghan pour signer avec les talibans le 29 février 2020 ce que les États-Unis ont appelé un « accord visant à apporter la paix en Afghanistan ».

En réalité, pour les États-Unis, ce n’était qu’un accord de retrait anéantissant toute perspective de négociations sérieuses entre le gouvernement afghan et les talibans – alors que ces négociations constituaient soi-disant la raison d’être d’une telle démarche – en offrant aux talibans tout ce qu’ils attendaient, dès le début de ce qui était censé être un « processus de paix ».

N’en croyant pas leur chance, ceux-ci ont intensifié leurs attaques contre les défenseurs de la démocratie, les acteurs de la société civile et les médias.

En décidant de poursuivre dans cette voie, Joe Biden a anéanti les espoirs des Afghans qui pensaient voir le nouveau gouvernement américain faire preuve de davantage de jugement que le précédent.

L’intervention désormais essentielle du Pakistan

Si les premiers responsables de la débâcle actuelle sont les gouvernements Trump et Biden, le Pakistan a encore davantage de choses à se reprocher. En effet, ce pays a pris, dès le début, les talibans sous son aile et leur a réitéré son soutien lorsque l’attention des Américains s’est tournée vers l’Irak en 2003.

Les effets néfastes d’une telle attitude étaient évidents. Dans un télégramme rendu public en novembre 2009, l’ambassadeur des États-Unis en Afghanistan, l’ex-lieutenant-général Karl Eikenberry, a écrit :

« Envoyer plus de troupes ne mettra pas fin à l’insurrection tant que subsisteront des sanctuaires au Pakistan. Le Pakistan restera la principale source d’instabilité en Afghanistan aussi longtemps qu’il y aura des sanctuaires le long de la frontière afghane et que le Pakistan estimera qu’un voisin affaibli sert ses intérêts stratégiques. [...] Tant que ce problème de sanctuaires ne sera pas réglé, l’intérêt d’envoyer des troupes supplémentaires me semble limité. »

Malgré les conseils avisés, même de la part de l’ex-ambassadeur du Pakistan aux États-Unis, concernant la menace des sanctuaires pour les objectifs américains en Afghanistan, les présidents successifs ont évité de s’y attaquer de front. Ils l’ont même laissée croître.

Pour sauver la situation en Afghanistan, il faudra plus que de simples promesses de soutien ou des aides financières.

Le seul moyen, ou presque, qui reste pour sortir les Afghans de leur détresse psychologique est de faire pression sur le Pakistan, résolument et efficacement, afin de l’obliger à s’attaquer aux sanctuaires, réserves de munitions et système logistique des talibans sur le territoire pakistanais.

En tant qu’État souverain, celui-ci a des droits mais aussi des devoirs, et l’un de ces devoirs est d’empêcher que son territoire ne soit utilisé pour fomenter des attaques contre d’autres pays.

D’après certaines informations, le général Qamar Javed Bajwa, chef de l’armée pakistanaise, et le lieutenant général Faiz Hameechef, chef des services de renseignement, auraient récemment informé les législateurs du pays que des « talibans afghans bien entraînés étaient présents sur le territoire pakistanais » et que l’armée « pourrait immédiatement lancer une attaque contre ce groupe ».

Si l’armée du Pakistan peut « immédiatement lancer une attaque » contre les talibans, les États-Unis et leurs alliés devraient, tout aussi immédiatement, insister pour que cela soit fait.

On est en droit de se demander si l’administration Biden aura le courage de le réclamer…

_______

(*) Par William Maley, Emeritus Professor, Australian National University

Traduit de l’anglais par Valeriya Macogon pour Fast ForWord.

Sinistres climatiques : un doublement tous les 20 ans (Axa)

Sinistres climatiques : un doublement tous les 20 ans (Axa)

Témoin des bouleversements météorologiques les risques assurés par les assurances ne cessent d’augmenter. À travers l’indemnisation par les assurances, le patron d’Axa constate «que la facture des sinistres climatiques double tous les vingt ans», .  Elle devrait passer «au-delà de six milliards dans vingt, vingt-cinq ans», a noté l’assureur. Si l’incendie reste «le principal fléau» historique des assurés, il est «en train d’être doublé par les événements naturels qui représentent, dans les années que nous vivons, un poids plus important».

 

Les assurances doivent s’adapter à cette évolution, a conseillé le PDG d’Axa : s’il n’est «pas du tout prévu d’augmenter les primes» de risque, la «prévention est nécessaire». «Il est clair que nous devons encourager tout ce qui tourne autour du nettoyage des cours d’eau, de la limitation des permis de construire dans les zones inondables», a déclaré Jacques de Peretti, afin d’éviter que les sinistres prennent une «trop grosse ampleur». Les assureurs peuvent notamment s’appuyer sur leur base de données sur les événements passés pour aider les communes à se protéger, a-t-il ajouté. Il faut ajouter que les dérèglements climatiques provoquent une profonde modification des événements météorologiques et parfois des catastrophes qu’il est difficile de savoir en tout cas d’empêcher à moins évidemment d’une politique mais dont les effets se feront sentir à très long terme.

Homicides France : une hausse de presque 100 % en 20 ans

Homicides France : une hausse de presque 100 % en 20 ans

Alain Bauer , spécialiste de la criminalité et des crises soulignent la hausse considérable du taux d’homicidité globale qui a presque doublé en une vingtaine d’années. En cause plusieurs facteurs explicatifs mais notamment la banalisation du concept de grande violence notamment sur les réseaux sociaux qui d’ailleurs n’hésitent pas à publier des meurtres presque en direct.

Pour cela l’expert s’est livré un long travail d’analyse et de recomposition de chiffres souvent difficilement compréhensibles fournis par les pouvoirs publics. Et répartis dans différentes catégories pour éviter d’inquiéter l’opinion. Certes les attentats ont pesé mais structurellement ils n’ont pas modifié la tendance

Alain Bauer note étonnamment que le nombre d’homicides n’a pas diminué après les attentats islamistes. « On aurait pu s’attendre à ce que les chiffres redescendent après les attentats de Paris et de Nice mais le nombre des victimes n’a fait qu’augmenter », constate-t-il. En 20 ans, le nombre d’homicides a bondi de 91 %, passant de 2 338 à 4 472 victimes. En comparaison des chiffres de 1972, la hausse est même de 113 %.

Selon Alain Bauer, il y a un « profond mouvement de retour à la violence physique, particulièrement en Occident ». Et celui-ci serait « ignoré ou sous-estimé ». Pour l’ancien grand maître du Grand Orient de France, les causes sont multiples : la crise sociale, la crise sanitaire, les appels aux meurtres sur les réseaux sociaux. Ceux qui seraient les plus à même de comprendre cette violence pathologique de la société seraient « les services de police et de gendarmerie, qui en ont parfaitement conscience ».

 

Plastique et océans : trois fois plus dans 20 ans

Plastique et océans : trois fois plus dans 20 ans

Une étude d’experts prévoit une augmentation exponentielle des rejets de plastique. Il propose d’y remédier par des réductions de la production, des substitutions et des réemplois. Notons que la commission européenne, elle, privilégie une taxe sur les emballages plastiques qui ne réduira rien du tout puisque de l’ordre de un ou deux centimes par exemple sur les bouteilles plastiques d’eau.

La situation va devenir catastrophique, préviennent ces spécialistes, si le monde reste sur la même trajectoire alors que les moyens d’agir sont à portée de main.

Le plastique est déjà partout dans les océans. Mais le rapport publié dans la revue britannique Nature prévoit une dégradation importante si la filière n’évolue pas. En 2016, les rejets dans la mer étaient de 11 millions de tonnes par an. Ils devraient passer à près de 30 millions en 2040, avec un stock de plastique flottant quatre fois plus important qu’aujourd’hui. Cela aura des conséquences pour la pêche, la santé, l’alimentation et les émissions de gaz à effet de serre.

L’étude pointe les limites des politiques publiques et du recyclage.

La stratégie d’élimination des couverts en plastique ou des touillettes ne suffit pas. L’investissement des producteurs dans les filières de recyclage n’est pas efficace, estiment les auteurs. Ce que l’on fait aujourd’hui dans les pays développés n’arrive pas à suivre la cadence de la production plastique. L’étude plaide donc pour un changement à grande échelle. Il faut sortir, martèlent les experts, de l’opposition binaire entre ceux qui prônent une réduction à la source de la production et ceux qui ont la religion du recyclage. Si rien n’est fait d’ici les deux prochaines décennies, les dégâts seront irréparables.

 

Pour endiguer le phénomène, les experts estiment que des solutions existent, techniquement faisables, économiquement viables, et socialement acceptables. Le rapport défend huit leviers d’action qui passent par une réduction de la production, un effort sur le recyclage, les produits de substitution, et le réemploi. Les experts suggèrent entre autres de soutenir les filières de récupération dans les pays en voie de développement. Globalement, ces actions permettraient de réduire la pollution plastique des océans de 80% d’ici 2040.

 

Poutine au pouvoir depuis 20 ans et jusqu’en 2036

Poutine au pouvoir depuis 20 ans et  jusqu’en 2036

Poutine a de toute évidence une conception très personnelle de la démocratie et de la gestion des affaires d’intérêt général. Ainsi après 20 ans de pouvoir, Poutine en toute discrétion s’apprête à changer les textes institutionnels pour l’autoriser à se maintenir jusqu’en 2036.

Reporté à cause de l’épidémie de Covid-19, le très important vote sur la réforme constitutionnelle, initialement prévu le 22 avril, se tiendra le 1er juillet. C’est cette réforme qui doit permettre à Vladimir Poutine de rester à la présidence au-delà de 2024, après la fin théorique de ses mandats. Fini donc l’époque pseudo démocratique il se partageait alternativement le pouvoir avec un président bidon alors qu’il exerçait parallèlement le principal mandat de chef de gouvernement.

Le président russe en a fait l’annonce lors d’une visioconférence retransmise à la télévision. « La situation est stabilisée, nous revenons à la vie normale », a fait valoir M. Poutine en ouverture de cette réunion.

 

La présidente de la commission électorale a proposé le 1er juillet, en faisant notamment valoir que onze pays, dont la France, ont tenu des scrutins divers et variés au cours de ces derniers mois. Elle a aussi assuré que des « mesures de protection » seraient mises en place pour les électeurs, à commencer par un étalement du vote sur plusieurs jours.

Vladimir Poutine a alors pris son téléphone pour s’assurer auprès du ministre de l’éducation que le choix de cette date n’aurait pas d’incidence sur les épreuves du baccalauréat, prévues les 28 et 29 juin. La réponse du ministre a été coupée, mais considérée comme positive. Le président s’est aussi posé comme garant des règles, en rappelant à un sénateur trop pressé qu’il fallait respecter le délai d’un mois entre l’annonce du vote et le scrutin lui-même.

Cette mise en scène rappelle celle qui avait permis d’introduire dans la réforme constitutionnelle, à la surprise générale, « l’annulation » des mandats présidentiels passés, ouvrant la voie à un maintien au pouvoir de M. Poutine. Alors que les débats évitaient jusque-là soigneusement ce sujet, la députée et ancienne cosmonaute Valentina Terechkova avait avancé cette proposition à la Douma, le 10 mars. « Les gens le veulent et la situation l’exige… », avait-elle fait valoir, dans un discours présenté par les médias comme « spontané ». Vladimir Poutine s’était alors présenté à la tribune du Parlement pour donner son accord !

Les choses étaient ensuite allées très vite : vote de l’amendement en question, adoption de la réforme par les différentes chambres, validation par la Cour constitutionnelle… La consultation populaire du 22 avril devait constituer la dernière étape de ce sprint constitutionnel majeur pour l’avenir de la Russie : Vladimir Poutine, 67 ans, n’a pas nécessairement décidé de rester au pouvoir jusqu’en 2036, comme la réforme le lui permettra, mais celle-ci permet d’écarter, pour un temps au moins, la question toxique de la succession et aussi des éventuelles poursuites des oligarques qui se sont enrichis depuis la fin du régime communiste.

L’emballage plastique à usage unique : supprimé dans 20 ans… peut -être !

L’emballage plastique à usage unique : supprimé dans 20 ans… peut -être !

Encore une promesse de coiffeur avec cette décision de l’Assemblée nationale d’envisager la fin plastique à usage unique pour les emballages d’ ici 2040. Les objectifs seront réévalués tous les cinq ans et on pourra mettre en place une taxe sur les emballages plastiques. Le problème c’est que les taxes risquent de perdurer alors que la décision d’interdire purement et simplement les plastiques d’emballage n’aura pas été prise d’ici 20 ans. D’ici là il faudra de plus en plus de plastique ( en particulier pour le lucratif commerce de l’eau).

Avec ce dispositif – s’il est définitivement adopté par le Parlement –, des objectifs successifs de réduction, de réutilisation ou de recyclage des emballages plastiques à usage unique seraient fixés tous les cinq ans, jusqu’à mettre fin à leur mise sur le marché en 2040. La secrétaire d’État Brune Poirson y voit un « signal puissant » envoyé à l’industrie et un message adressé aux « partenaires européens » de la France. « L’avenir à long terme du plastique ne peut pas être celui de l’usage unique », a-t-elle insisté.

À droite, Annie Genevard (LR) y a surtout entendu de « l’incantation » et a demandé au gouvernement pourquoi soutenir, dans ces conditions, un dispositif de consigne pour recyclage des bouteilles en plastique s’il souhaite supprimer ce type d’emballages dans 20 ans. Le député Libertés et Territoires François-Michel Lambert, tout en votant l’amendement, a lui aussi demandé de la « cohérence » au gouvernement sur la lutte contre le plastique à court terme. En septembre, le Sénat s’était prononcé en faveur de l’interdiction du plastique à usage unique en 2040, avant de revenir sur son vote lors d’une seconde délibération.

L’emballage plastique à usage unique : on verra ça dans 20 ans… peut-être !

L’emballage plastique à usage unique : on verra ça dans 20 ans… peut -être !

Encore une promesse de coiffeur avec cette décision de l’Assemblée nationale d’envisager la fin plastique à usage unique pour les emballages d’ ici 2040. Les objectifs seront réévalués tous les cinq ans et on pourra mettre en place une taxe sur les emballages plastiques. Le problème c’est que les taxes risquent de perdurer alors que la décision d’interdire purement et simplement les plastiques d’emballage n’aura pas été prise d’ici 20 ans.

Avec ce dispositif – s’il est définitivement adopté par le Parlement –, des objectifs successifs de réduction, de réutilisation ou de recyclage des emballages plastiques à usage unique seraient fixés tous les cinq ans, jusqu’à mettre fin à leur mise sur le marché en 2040. La secrétaire d’État Brune Poirson y voit un « signal puissant » envoyé à l’industrie et un message adressé aux « partenaires européens » de la France. « L’avenir à long terme du plastique ne peut pas être celui de l’usage unique », a-t-elle insisté.

À droite, Annie Genevard (LR) y a surtout entendu de « l’incantation » et a demandé au gouvernement pourquoi soutenir, dans ces conditions, un dispositif de consigne pour recyclage des bouteilles en plastique s’il souhaite supprimer ce type d’emballages dans 20 ans. Le député Libertés et Territoires François-Michel Lambert, tout en votant l’amendement, a lui aussi demandé de la « cohérence » au gouvernement sur la lutte contre le plastique à court terme. En septembre, le Sénat s’était prononcé en faveur de l’interdiction du plastique à usage unique en 2040, avant de revenir sur son vote lors d’une seconde délibération.

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