Coronavirus: Sanofi 2 candidats vaccins ?
Sanofi annonce aussi de possibles vaccins contre le Coronavirus. Une annonce de plus qui s’ajoute à toutes celles des pays et des laboratoires qui proclament la venue du remède miracle pour les mois voir les semaines à venir. Sans parler de pays comme la Russie qui utilise un vaccin qui n’a pas été testé sur une population suffisante. Le problème de cette course au traitement préventif potentiel- 150 à 200 dans le monde !-, c’est qu’on risque de déboucher sur des vaccins qui ne seront pas efficaces à 100 % et qui pourraient entraîner de graves contre-indications non vérifiées.
Derrière ces annonces, il y a aussi en seulement une course scientifique mais également une course financière pour recueillir à la fois des fonds publics et des fonds privés sans parler de la spéculation car toute annonce d’un prochain vaccin permet de faire monter les cours de bourse et la valeur du laboratoire.
Enfin, il y a ses contradictions permanents entre scientifiques qui s’affrontent entre eux aussi bien sur des traitements que sur le futur vaccin en fonction des l intérêts y compris financiers qu’ils entretiennent avec les laboratoires.
Sanofi qui ne veut pas être en reste annonce donc à son tour que la société travaille sur deux des plus de 150 vaccins potentiels en cours de développement dans le monde entier.
L’un d’eux, qui s’appuie sur une plate-forme de développement de vaccins contre la grippe, utilisera un adjuvant fabriqué par le britannique GlaxoSmithKline pour augmenter son efficacité.
L’autre, développé en coopération avec l’américain Translate Bio, s’appuie sur une technologie différente connue sous l’appellation mRNA.
“Les données initiales disent que nous sommes sur la bonne voie et que nous avons un vaccin”, a dit Paul Hudson lors d’un entretien vendredi en référence au candidat vaccin développé avec GSK.
Les essais cliniques devraient débuter le mois prochain.
Environ 30 vaccins potentiels sont actuellement au stade des essais chez l’homme. Mais Paul Hudson a déclaré en juin que la probabilité que Sanofi dispose d’un vaccin dont l’efficacité dépasserait 70% était supérieure à celle de ses concurrents, en partie grâce à l’expérience du groupe dans le domaine des vaccins.
“Notre confiance a augmenté. Nous avons du travail à faire, comme tout le monde, pour produire de gros volumes. Mais nous aurons un, peut-être deux vaccins l’an prochain”, a-t-il dit.
Translate Bio a déclaré pour sa part mardi que les essais chez l’homme du vaccin mRNA devraient débuter en novembre.
Sanofi a conclu avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni des accords portant sur le vaccin avec adjuvant et il est en discussions avancées avec l’Union européenne pour fournir jusqu’à 300 millions de doses.
Mais l’UE n’offre qu’une protection partielle aux fabricants de vaccins contre les risques juridiques liés aux effets secondaires des vaccins.
“Je crois qu’avec ce niveau de protection, nous sommes parvenus à un ‘niveau convenu’. Et je crois que cela nous a permis d’aller de l’avant et de signer. Mais je suis conscient du fait qu’il y a des positions différentes sur le niveau que cela représente”, a dit Paul Hudson.
Les vaccins étant développés dans l’urgence, il existe un risque accru qu’ils puissent avoir des effets secondaires inattendus ou une efficacité décevante.
La couverture financière de ces risques est un élément clé des discussions entre les laboratoires et les gouvernements en vue d’accords de fourniture de vaccins à grande échelle.
Aucun vaccin n’a pour l’instant été approuvé à l’exception du Spoutnik V autorisé en Russie avant même des essais à grande échelle.