France : Déficit à 2.9% (Bruxelles)
Bruxelles a revu sa copie. La commission européenne considère que la France va rentrer dans les clous avec un déficit budgétaire limité à 2,9 % pour l’année en cours. En cause surtout, un rétablissement mécanique des équilibres qui découle seulement de la croissance. En effet la France n’a pas réduit le volume de ses dépenses publiques. L’activité française pourrait se situer en 2017 entre 1,8 et 2 % ce qui change évidemment la donne alors que les prévisions initiales pour le budget 2017 avaient été fixées à 1,5 %. La France peut aussi compter sur le dynamisme relatif de l’Europe. Concernant la zone euro, la croissance pourrait atteindre 2,2% en 2017 et 2,1% en 2018, prédit Bruxelles, plus optimiste qu’il y a dix mois. Au printemps la Commission tablait sur 1,7% en 2017 et 1,8% en 2018. «L’économie de la zone euro est en bonne voie pour croître cette année à son rythme le plus rapide depuis dix ans», explique Bruxelles, qui, par ailleurs, table sur une croissance européenne pour 2019, de 1,9%. Pour l’Union européenne, la Commission a aussi rehaussé ses prévisions: +2,3% en 2017, +2,1% en 2018 et +1,9% en 2019. En mai, elle tablait sur 1,9% en 2017 et 2018. Et pour la première fois, l’exécutif européen a donné des prévisions de croissance, pour l’Union européenne à 27 (donc sans le Royaume Uni). Il table sur une croissance de 2,4% en 2017, 2,2% en 2018 et 2,0% en 2019. Parallèlement, sur le front du chômage, les prévisions sont également légèrement plus optimistes. Pour 2017 et 2018, l’exécutif européen prévoit désormais respectivement des taux de 9,1% et 8,5%. Au printemps, Bruxelles anticipait un taux de 9,4% cette année et de 8,9% pour l’an prochain. Pour 2019, l’exécutif européen table sur un taux de 7,9%. Confiante dans la robustesse de la reprise économique, la Commission reste vigilante dans ses prévisions, notamment à face aux incertitudes liées au Brexit. Pour la France «L’activité économique devrait s’accélérer fortement en 2017, sous l’effet d’une forte croissance des investissements privés et en particulier d’une forte reprise du marché du logement», écrit-Bruxelles. «En conséquence, le taux de chômage devrait baisser considérablement», ajoute-t-elle. Le taux de chômage en France devrait, selon la Commission européenne, s’afficher à 9,5% en 2017, puis 9,3% en 2018 et 8,9% en 2019.