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La » rageosphère » dans l’univers 2.0 –(Alain Bauer)

 La » rageosphère » dans l’univers 2.0 –(Alain Bauer)

 

 Tribune d’Alain Bauer dans l’opinion

Complotisme, populisme, fachosphère, fake news, réalités alternatives… L’usage d’Internet et des réseaux sociaux pour façonner l’opinion inquiète institutions et médias qui, à force de s’offusquer des dérives, ne font, paradoxalement, que renforcer ceux qui ne croient plus aux vérités « officielles ».

Cet univers parallèle 2.0, n’est pas rempli d’avatars, comme un jeu, mais devient une réalité palpable à l’intérieur duquel pseudo-identités et vrais activistes se partagent un public en forte croissance. Personne ne se donnant vraiment la peine de dialoguer avec les inquiétudes exprimées, le terrain est ouvert aux manipulateurs et extrémistes de tous bords. Le pseudo-anonymat d’Internet, le défouloir général non contrôlé de certains forums, l’effet de « meute », ont permis l’émergence d’une culture du clash accompagné par cet éloge permanent du vide scripté qu’est aussi la téléréalité ou le monde des influenceurs rémunérés.

Ces évolutions reflètent la réalité d’une société déboussolée, inquiète, ne comprenant pas la désacralisation généralisée souhaitée par des élites qui se voulant, depuis longtemps, faussement proche du peuple ont choisi d’être à portée de gifle plus que de tir. Jacques Pilhan, le conseiller de François Mitterrand, expliquait, bien avant Internet, qu’il fallait assurer la souveraineté politique par la rareté et la distance. A mi-chemin, Jacques Chirac, féru de culture nippone, accompagnait le mouvement pour éviter la puissance de l’adversaire (en général plus insultant que menaçant à une exception près ou la distance et l’action du public lui éviteront une balle). Nicolas Sarkozy conceptualisait, lui, le mouvement permanent pour éviter d’ajuster le tir.

Ce qui se profile actuellement n’est pas anodin. Violences physiques, criminelles, terroristes, sociales s’expriment dans les rues, et sur une durée sans doute inédite depuis la Libération. Elles se complètent et se renforcent dans l’univers virtuel, qui transforme tout débat en affrontement. Comme si on construisait un réseau de routes à grande vitesse en ne l’accompagnant pas d’un code de la circulation permettant aux camions, voitures, deux-roues et piétons, de survivre à l’expérience. Internet sans permis, feux rouges ou priorités, n’est pas l’espace de liberté imaginé par la plupart de ses défenseurs — qui ont permis l’exploitation massive des données et la construction de monopoles — tout en disposant ici et là de déversoirs des haines.

Une rageosphère virtuelle est donc apparue et s’étend aux mondes virtuel et réel. Elle construit des liens, ne s’occupe guère de positionnement partisan, se veut révolutionnaire « sans étiquettes », souhaite un retour heureux à un monde perdu, revendique une nostalgie d’un pays éternel qui se dissoudrait. Loin de n’être qu’une accumulation de rancœur, ceci ressemble de plus en plus à un programme a minima, une coalition des extrêmes et des contraires, d’accord sur rien mais prête à tout.

Beaucoup émettent des inquiétudes légitimes. Mais qui ne permettent plus le dialogue ou la recherche de solutions en commun. Chaque activiste, de droite ou de gauche, rêve d’une « convergence des luttes » qui pourrait tout renverser à son propre bénéfice avant de revenir à la normale de la gestion ordinaire de l’Etat après élection ou Révolution. Internet l’a réussi. Sur notre Titanic démocratique, il reste un orchestre pour se rassurer.

Alain Bauer est professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers.

«La politique : un spectacle 2.0»

«La politique : un spectacle 2.0»

 

François Médéline, enseignant-chercheur,  décrypte la communication des politiques dans une interview au Figaro

 

 

Votre livre, c’est assez original pour être souligné, s’ouvre sur un tweet… de Donald Trump! Ce n’est certainement pas innocent quant au regard que vous portez sur la vie politique aujourd’hui?

François MÉDÉLINE.- La vie politique n’est que le miroir du fonctionnement actuel du monde. Nous vivons dans la société du spectacle 2.0, ce moment singulier de l’histoire et de la civilisation où ce que nous appelions le «réel» a perdu pied face à ce que nous appelions le «virtuel». Le réel ne peut pas suivre la rapidité de création et diffusion de ce que nous appelions «informations» et que nous nommons aujourd’hui «data», ces données de plus en plus nombreuses qui circulent à la vitesse de la lumière. Dans ce bruit incessant de data, seules les informations transgressives et violentes émergent. Voilà pourquoi j’ai ouvert Tuer Jupiter sur un tweet de Donald Trump: «Make freedom great again» pour honorer la mort d’Emmanuel Macron. Les vieux couples philosophiques ne fonctionnent plus pour comprendre le monde actuel. Les concepts de «vrai» et de «faux», de «réel» et de «virtuel» ne sont plus adaptés. Et d’ailleurs, avec ces concepts, on imagine que Trump est un accident de l’histoire. Or, c’est exactement l’inverse. Trump est tout à fait adapté aux médias bouillants actuels. Quand il déclare qu’il est tombé amoureux de Kim Jung Un ou que si Ivanka n’était pas sa fille, il coucherait avec elle, cela paraît grotesque, stupide et irrationnel. Mais c’est en fait grotesque, stupide et irrationnel de le penser: les data que Trump produit sont plus adaptées à Twitter et à Facebook que n’importe quelles data au monde. Elles sont si efficaces qu’elles créent à chaque fois «le buzz». Je regarde ce phénomène avec humilité car nous sommes confrontés à une révolution qui nous dépasse, une révolution technologique qui sape toutes les organisations pyramidales de pouvoir et menace même la démocratie représentative. Les politiques doivent être violents et transgressifs s’ils veulent exister.

Le storytelling est consubstantiel de la démocratie représentative.

La rationalité et le débat idéologique ne sont absolument pas adaptés à ce nouveau monde. Dans notre pays, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron sont les seuls femmes et hommes politiques à s’être adaptés à ce nouveau système. Plus récemment, Laurent Wauquiez fait parler de lui grâce à une idée à la Trump toutes les trois semaines parce qu’il a tiré les leçons du trumpisme et s’essaie à l’exercice. Si j’ai ouvert mon livre sur un tweet, c’est pour rendre compte de la singularité de notre monde, j’ai mobilisé les matériaux de l’époque même si j’ai conscience qu’il est plus facile de «faire beau», littérairement parlant, avec les matériaux utilisés par Maupassant. Tuer Jupiter, comme l’a dit un critique littéraire, c’est la «Fake News élevée au rang de littérature» dans un monde qui n’a plus le temps d’identifier ce qui est vrai et ce qui est faux.

De manière plus générale, on sent au fil des pages que vous accordez à la communication politique une grande attention. Trouvez-vous que celle-ci est en quelque sorte polluée par des artifices de communication?

 

Le storytelling est consubstantiel de la démocratie représentative. On raconte toujours une histoire à ses électeurs. Charles de Gaulle a raconté celle d’un Général qui a sauvé le pays de l’humiliation, Valérie Giscard d’Estaing a en quelque sorte piqué «la nouvelle société» à Jacques Chaban-Delmas, François Mitterrand a inventé la revanche de la vraie gauche, lui, le catholique conservateur… Et donc Emmanuel Macron a vendu aux Français, dès le premier jour de sa campagne, l’image d’un John Fitzgerald Kennedy à la française, allant jusqu’à mettre en scène un couple glamour, bien que post-modern, Brigitte Macron n’étant pas Jacky Kennedy même si elle a un fort potentiel d’élégance. Son discours était le suivant: «Je vais vraiment changer le réel, ce qu’ont oublié de faire mes prédécesseurs, car je vais agir différemment».

 

Emmanuel Macron a vendu aux Français l’image d’un Kennedy à la française.

Cette histoire a été construite avec ses équipes, en particulier avec celui qui est le show-runner du roman national depuis le départ, Ismaël Emelien. Les artifices actuels utilisés dans sa stratégie de communication sont simplement adaptés aux médias actuels. Faire une référence à Jean Jaurès dans un discours est aujourd’hui moins utile que de «savoir être cool». Les photos de Barack Obama avec Michèle étaient glamour, Obama était «cool» en cuistot à burgers. Et Emmanuel Macron a fait des vidéos où il retournait des bouteilles d’eau minérale sur une table avec une seule main. Ce type d’images crée des fans et des followers. Les leaders politiques, si l’on file la métaphore religieuse, n’ont plus vraiment besoin de clergé. Qu’on les considère comme des gourous ou des prophètes, ils ont les moyens, dans la société du spectacle 2.0, d’avoir un rapport direct à leurs fidèles, aux adeptes. Les vidéos de Marine Le Pen peuvent être visionnées 700 000 fois sur Facebook. Les Insoumis écoutent le prêche sur la chaîne Youtube du Lider Maximo. La vidéo «qu’ils viennent me chercher» d’Emmanuel Macron sur l’affaire Benalla devant la majorité présidentielle est mille fois plus efficace qu’une des allocutions dont nous a abreuvés François Hollande. En Inde, Narendra Modi, premier ministre, ne parle plus aux journalistes: plus de conférences de presse. Il s’adresse exclusivement à ses followers et à ses fans via Twitter et Facebook. Les facilités de création de data sont immenses, leur diffusion instantanée, les politiques ont un éventail de choix très large. Le seul problème, si l’on tient à la démocratie représentative, qui est dans l’idéal une agora pour du débat de fond, c’est que les citoyens, déjà par essence assez passifs dans ce système politique, ont perdu face à ces nouvelles technologies le contrôle de leur système nerveux central et même de leur système hormonal (on sait qu’un «like» Facebook fait secréter quand on le reçoit de la dopamine, l’hormone du plaisir). C’est ce dont j’ai essayé de rendre compte dans Tuer Jupiter. Et j’ai repris les codes du thriller politique pour qu’il y ait un fort suspense. Car le suspense rend lui aussi addictif.

Vos personnages, dont on ne peut pas dire que «toute ressemblance avec la réalité serait fortuite», semblent obsédés davantage par le pouvoir que par l’utilité publique de leur action. Est-ce ce que vous ressentez?

Mes personnages sont tous fictifs. J’ai choisi d’appeler le personnage principal, qui est président de la République, Emmanuel Macron, de lui faire porter deux alliances. Il dit souvent «en même temps» et a les dents du bonheur. Mais c’est un personnage fictif car il meurt le 11 novembre: il est empoisonné, des chocolats fourrés à la strychnine, la mort-aux-rats. Le président Emmanuel Macron ne va pas mourir. Mes personnages renvoient effectivement à des personnages dits «réels» mais ces personnalités sont tout à fait fictives elles aussi. Trump, Poutine, Macron, Philippe: tous les politiques sont des acteurs qui jouent le rôle de leur vie, selon un scenario qu’ils ont écrit avec leurs équipes. Ils ne sont pas vrais. Ils sont faux. C’est pour cette raison que j’ai choisi de présenter mes personnages dans leur intimité, car on ne voit jamais les coulisses de la mise en scène politique. Ce livre est donc assez irrévérencieux et désacralise les personnages politiques que nous connaissons tous. La tradition littéraire française sait rire des puissants qui nous gouvernent, Molière en est l’exemple le plus célèbre.

Les élus sont des «animaux à sang chaud».

Pour répondre précisément à votre question, pour avoir travaillé durant dix ans auprès d’élus, je peux vous certifier que ce sont des animaux à sang chaud, avec un cerveau reptilien plus développé que le nôtre. Le ressort principal de la décision politique n’est pas l’idéologie. Ce ne sont pas les textes de lois non plus. Les décisions politiques sont prises avant tout pour gagner les élections suivantes, et en fonction des relations interpersonnelles qui lient ces personnes entre elles, car elles sont tout aussi humaines que nous. La politique, c’est d’abord de la chair. La lecture de Milton Friedman ou de Karl Marx et la constitution de la 5ème République ont moins d’importance que les rapports entre les personnes. On ne peut comprendre la démission de Gérard Collomb si l’on ne considère par sa personnalité revancharde, humiliée toute sa vie. On ne comprend pas la vie politique française de 1993 à 2007 si l’on n’analyse pas l’inimitié entre Jacques Chirac et Édouard Balladur. Et on ne comprend pas mieux l’élection de 2017 si on ne connaît pas la détestation Sarkozy/Fillon. Je veux bien croire que les fuites sur Pénélope Fillon viennent de l’Élysée ou de Bercy, mais les vestes de Robert Bourgi, ça ne vient pas de là. Tout le monde sait qui est allé mettre le coup de grâce à celui qui devait gagner la Présidentielle en faisant 35% dès le premier tour. Et c’est dans ces conditions qu’Emmanuel Macron a pu réaliser le casse politique du siècle, prendre un pays en six mois quand ses prédécesseurs devaient y consacrer leur vie…

Comment redonner aux Français une confiance dans la vie politique? Votre livre ne va peut-être pas y contribuer…

Je vais vous paraître assez radical mais les citoyens se contentent assez bien de leur passivité. Ils vont voter pour un Président, car ils ne l’ont jamais fait pour une Présidente, ils espèrent même parfois pour une partie d’entre eux, et puis la déception point en général en une petite année. Ce fut le cas pour Sarkozy. Hollande s’est arrangé tout seul beaucoup plus rapidement en montant sur la banquette arrière d’une voiture pour remonter les Champs Élysées, en sortant la tête par le toit ouvrant sous la pluie alors qu’il avait construit son succès sur l’image d’un «président normal» durant toute une campagne. Le quinquennat Macron commence à terriblement souffrir. Les récits ne sont pas adaptés à la structure actuelle de la diffusion de l’information. Un récit ne peut plus durer cinq ans, surtout si les résultats ne sont pas là. Le réceptacle 2.0 est trop puissant, tout le monde peut hurler 24h sur 24 sur Facebook ou Twitter, la puissance de frappe est immense, le premier accroc

Le quinquennat Macron commence à terriblement souffrir.

devient vite difficile à gérer. On n’attend plus que les cavaliers ou les journaux délivrent les nouvelles avec des filtres et on ne remplit plus les cahiers de doléance durant des semaines. La démocratie représentative n’est plus adaptée au monde 2.0 et elle va être submergée. Mon conseil pour redonner espoir, c’est de lire et d’être fraternel. Parce que pour que le monde 2.0 accouche d’une solution positive, il faut un niveau éducatif de masse exceptionnellement élevé. Le modèle de l’élite éduquée ne peut pas résister face à une mode d’expression finalement assez égalitaire. Il n’y a pas de permis d’expression 2.0. Et comme le dit Umberto Eco, des gens qui n’auraient pas été légitimes pour avoir la parole l’ont aujourd’hui, cette parole, et le concept de légitimité n’est plus adapté pour le comprendre. Mais je ne suis pas nostalgique. A l’époque de l’ORTF, le directeur de cabinet du Général dictait les titres au présentateur du 20h…

Vous avez «panthéonisé» Emmanuel Macron! Est-ce prémonitoire? Qu’est-ce que l’histoire retiendra de lui?

J’espère que ce n’est pas prémonitoire sinon le Président va être empoisonné le 11 novembre et être panthéonisé à la date très napoléonienne du 2 décembre! Plus sérieusement, qu’est-ce que l’histoire retiendra de Chirac, de Sarkozy, de Hollande? Le discours de Villepin à l’ONU et la non-intervention en Irak? Le mariage pour tous? Ce monde n’a que deux minutes d’existence. Il n’a plus vraiment de mémoire, en tout cas positive. L’histoire retiendra peut-être qu’il fut le plus jeune président de la République élu. Et si Marion Maréchal Le Pen est élue en 2022, l’histoire lui rappellera qu’il aurait peut-être dû parler à ceux qu’on appelle par un raccourci intellectuel et de façon un peu lyrique «les vaincus de la mondialisation». Parce qu’il y a des petits retraités, des chômeurs, des ruraux qui roulent au diesel, des classes moyennes et populaires dans les périphéries, des Français avec des prénoms arabes ou africains. Et tous ces gens n’en ont que faire des premiers de cordée.

Loi travail : la contestation 2.0

Loi travail : la contestation 2.0

Plus d’un million de pétitionnaires contre la loi travail,  une vidéo  avec  Plus de 600.000 vues durant la première journée (hashtag #OnVautMieuxQueCa ), des milliers de sites pour expliquer les enjeux de la loi.  On pourrait bien glisser doucement d’une démocratie représentative vers une démocratie d’opinion. En tout cas rééquilibrer l’une par rapport à l’autre.  Premier facteur explicatif, la démocratie représentative n’est précisément pas représentative de la sociologie française puisque les élus  sont composés en grande partie de fonctionnaires, de bobos et de classes aisées qui n’ont qu’une vue approximative des réalités sociales concrètes. Du coup, les programmes électoraux sont des chiffons de papier jetés dans la corbeille sitôt l’élection passée. D’une certaine manière, c’est heureux car ces programmes mélangent promesse utopique et contradiction. La vérité c’est que la plupart des partis sont incapables de faire une analyse pertinente de la problématique économique, sociale, environnementale voire sociétale encore moins d’avoir une vision du long terme.  Du coup, à peine élus l es gouvernements sont soumis aux pressions corporatistes de toutes sortes. Heureusement, le vide se comble petit à petit avec la multiplication des sources ce d’information qui permet à chacun de se faire sa propre analyse. Ainsi se dégagent  des mouvements d’opinion assez cohérents sur les grandes questions économiques sociales et sociétales. On objectera parfois avec juste raison qu’on ne fait pas une politique en additionnant des sondages. L’addition de la totalité des sondages pouvant déboucher sur des contradictions difficiles à gérer. Reste que la nouvelle démocratie est en train de se construire et que des mouvements d’opinion cohérents contraignent les gouvernements notamment celui de Hollande à opérer des réorientations. D’une certaine façon c’est une remise en cause du caractère monarchique de la république qui au passage va aussi remettre en question de vieux clivages idéologiques complètement obsolètes.

 

Fabius : la croissance ramenée à 0,2-0,3%-et l’objectif de déficit reporté

 

 

Fabius : la croissance ramenée à 0,2-0,3%-et l’objectif de déficit reporté

Exit l’objectif de 3% de déficit en 2013 car la France devrait réviser sa prévision de croissance pour 2013 « autour de 0,2%-0,3% » du produit intérieur brut (PIB) au lieu de 0.8%., a déclaré mardi Laurent Fabius. Du coup le déficit passera à 3.5% et sans doute davantage car rien n’est certain pour cette prévision de Fabius. D’autant qu’on a constaté  -0.3% au quatrième trimestre et croissance zéro sur l’ensemble de l’année 2012, alors que le gouvernement tablait sur +0,3%. Trente-deux économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un recul de 0,2% du produit intérieur brut de la France au quatrième trimestre, leurs estimations allant de -0,4% à 0,0%. La contribution de la demande intérieure finale (hors stocks) à la croissance du quatrième trimestre a été nulle. La variation des stocks y a contribué négativement à hauteur de -0,4 point et le commerce extérieur positivement à hauteur de 0,1 point, les importations ayant plus reculé que les exportations. Les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,2% sur le dernier trimestre mais l’investissement s’est replié de 1,0%, le recul de l’investissement des entreprises non financières atteignant 1,2%. après avoir affirmé pendant des mois  que c’était l’objectif principal en matière dé rééquilibrage des comptes ; Le 22 février, la Commission européenne publiera ses prévisions pour les Vingt-Sept. Dans sa précédente publication, en novembre, Bruxelles misait sur une croissance de 0,4% et un déficit de 3,5% en 2013 en France, et Bercy s’attend à ce que les nouvelles estimations soient encore moins bonnes.  Leur annonce devrait enclencher le processus. Le président François Hollande a en effet ouvert la voie à une révision à la baisse, « dans les prochains jours », de la prévision de croissance. A Bercy, on n’exclut pas de l’annoncer dès le 22 février.  Paris espère que la Commission assortira ses prévisions d’un assouplissement généralisé des objectifs budgétaires. Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn avait déjà estimé en décembre que des « mesures supplémentaires d’économies » ne seraient « pas indispensables » en France.  Reste à savoir ce que va faire précisément le gouvernement. Constater le dérapage? Annoncer un nouveau tour de vis pour le contenir au moins partiellement? « Cela dépend de son ampleur », glisse une source gouvernementale. Symboliquement, un déficit contenu sous le seuil des 3,5% du PIB passerait mieux qu’un dérapage plus important.

 

Nouveau :- site chansons-poèmes de  g.bessay:

http://chansontroisiemeage.unblog.fr/




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