Chômage : à 18 % en France pour la BCE
En intégrant, les personnes en situation de sous-emploi, la BCE considère que le taux de chômage en France atteint 18 %. Un chiffre avancé par de nombreux experts qui ne retiennent pas seulement les chômeurs de catégorie A défini par Pôle emploi. . En France en 2016, 29,2 millions de personnes, âgées de 15 à 64 ans, sont ainsi considérées comme actives, au sens du Bureau international du travail, relève l’Insee dans un rapport intitulé «Photographie du marché du travail en 2016», et publié ce mercredi. Parmi ces actifs, l’Insee recense donc 26,2 millions d’individus ayant un emploi et 3 millions au chômage. À 87,9%, les actifs sont âgés entre 25 et 49 ans. Avec la méthode de la BCE le chiffre réel de chômeurs attendrait atteindrait le double. Il faudrait encore y ajouter ceux qui ont été mis sur la touche via l’allocation adulte handicapé, le RSA et autres allocations soit au total 7 à 8 millions de chômeurs. Pour rappel, la définition du chômage qui fait force de loi est celle du Bureau International du Travail (BIT). Est ainsi considéré comme chômeur quelqu’un qui n’a pas d’emploi, est en recherche active et est disponible pour prendre un poste dans les deux prochaines semaines. L’étude de l’abaisser intègre la population considérée comme inactive mais qui est, pourtant, proche du marché du travail. Il s’agit, premièrement, des personnes qui sont au chômage, sont disponibles mais ne recherchent plus de travail car une majorité d’entre elles sont « découragées », explique la BCE. Ces personnes représentent 2,6% de la population en âge de travailler dans la zone euro. Autre catégorie qui rentre dans ce champ: les personnes sans emploi, qui recherchent du travail mais ne sont pas disponibles dans les deux semaines, par exemple parce qu’elles s’occupent d’un proche malade. Elles représentent environ 1% des habitants de la zone euro en âge de travailler. Enfin, la BCE ajoute aussi les personnes en situation de sous-emploi, c’est-à-dire les personnes qui travaillent à temps partiel mais qui souhaiteraient travailler plus. Ce qui représente cette fois 3% de la population en âge de travailler. . Dans l’Hexagone ce taux de chômage « élargi » n’a cessé de croître depuis 2005 pour s’élever à 18% à fin 2016. Soit pas loin du double du taux de chômage tel qu’il est communiqué par l’Insee (10% au dernier pointage).