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Dette publique : de 15 % à 113 % du PIB en 50 ans !

Dette publique : de 15 % à 113 % du PIB en 50 ans !

La dette de la France n’a pas cessé de se dégrader depuis les années 1970. Réduire le déficit de l’État est une préoccupation majeure depuis 1974. Pour la rentrée du gouvernement, voilà une comparaison entre la situation économique des années 1970 et celle d’aujourd’hui. Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière.( la Tribune )

Il y a cinquante ans. Après Charles de Gaulle, Georges Pompidou, son ancien Premier ministre, devient le Président de la France entre 1969 et 1974. Lui succède Valéry Giscard d’Estaing de 1974 à 1981, son ancien ministre de l’Économie et des Finances. La monnaie à cette époque était le nouveau Franc. Le 15 août 1971, Richard Nixon (président des États-Unis d’Amérique de 1969 à 1974) suspend la convertibilité du dollar en or pour augmenter l’offre de monnaie et fait du dollar la principale monnaie de réserve.

Depuis cette date, il n’y a plus de lien entre le Franc et l’or. En 1972, le Franc fait partie des six devises du « serpent » monétaire, un système de taux de change mis en place par les six membres-fondateurs de la Communauté économique européenne. En 1973 est votée la loi « Pompidou-Giscard ». Elle précise que le Trésor ne peut s’endetter que de manière limitée auprès de la Banque de France :

« on a eu une loi stupéfiante [...]. On a obligé l’État à aller se financer sur le marché financier privé à 4 ou 5%, et, du coup, notre dette est maintenant à 90% du produit national brut. »

Michel Rocard (Premier ministre de 1993 à 1994), Mediapolis, Europe 1, 22 décembre 2012. In fine, même si en réalité, ce n’est qu’en 1993 que la loi sur l’indépendance totale de la Banque de France a été votée, elle ne finançait plus que 3% de la dette de la France. Il y a cinquante ans, les partenaires sociaux jouaient un rôle prépondérant dans la gestion de la Sécurité sociale. Les syndicats et le patronat géraient l’assurance-chômage. Pour la retraite, la réforme Boulin en 1971 vise à relever sensiblement le niveau des pensions et en 1972 la retraite complémentaire devient obligatoire.

Aujourd’hui, la France est dans la zone euro, sa monnaie est l’euro depuis 1 janvier 1999. Depuis l’arrivée de François Hollande à la présidence de la République en 2012 et « Mon adversaire, c’est le monde de la finance« , la France essaye toujours de réduire son déficit et sa dette extérieure malgré l’obligation de la France de respecter les critères de Maastricht. Les deux principaux critères prévoient qu’un pays membre doit avoir un déficit inférieur à 3% du Produit Intérieur Brut (PIB), et une dette inférieure à 60% du PIB. Ces critères ont été suspendus jusqu’à fin 2023. La France est présidée par Emmanuel Macron depuis 2017. Avant d’être président, il occupait la place de ministre de l’Économie et des Finances sous le mandat Hollande. La Banque de France est une des 17 banques composant le système UEM (Union économique et monétaire). La Banque centrale européenne (BCE) est la principale institution monétaire de l’Union européenne. Son objectif principal consiste à maintenir la stabilité des prix, en d’autres termes à sauvegarder la valeur de l’euro (article 127 TFUE).

Mais voilà : l’inflation en zone euro est à 8,9% en juillet 2022 loin des 2% et l’euro est en parité avec le dollar ; pour la Sécurité sociale, les compétences du Parlement en matière de finances sociales croissent et la présence de l’État, datant de 1996 avec la révision constitutionnelle et le vote de la loi de financement de la Sécurité sociale LFSS (ordonnance Premier ministre Jupé en 1997) se renforce ; la réforme de l’assurance-chômage est toujours en cours depuis 2019 : un calcul de l’allocation moins favorable, dégressivité pour les hauts revenus, bonus-malus et allongement de la durée de travail pour en bénéficier ; pour la retraite, après l’échec de la tentative de la réforme par points en 2019, plusieurs projets sont en débats. Après la réforme du Premier ministre Mauroy en 1982 et le passage de l’âge de la retraite de 65 à 60 ans, la proposition du gouvernement en 2022 est de reculer l’âge de la retraite à 65 ans. Le but est de réduire la participation de l’État dans le financement (impôts et taxes affecté + CSG).

Après la fin des Trente Glorieuse, la France a eu son premier choc pétrolier entre 1973 et 1979. La crise pétrolière de 1973 commence par une crise géopolitique lors de la Guerre du Kippour. En 1979, le deuxième choc pétrolier démarre avec la révolution iranienne et la guerre entre l’Iran et l’Irak qui éclate en septembre 1980. Ces événements signent l’arrêt des exportations iraniennes et le maintien des prix élevés sur le pétrole sur le long terme. Le déclencheur de la crise de l’énergie de 2020-2022 est le résultat de la récession liée à la pandémie et le déclenchement de la guerre en Ukraine. La réponse de la France : faire de l’énergie nucléaire comme Pompidou dans les années 1970.

La France avait-elle plus de « pognon de dingue » au début de 1970 qu’en 2018 ? Quelle est la place de la France dans le monde aujourd’hui et il y a cinquante ans ?(1)

Solde budgétaire de la France en % du PIB (en France le solde budgétaire de l’État est la différence entre le niveau des recettes et le niveau des dépenses constaté dans le budget de l’État). Avec G. Pompidou, 1969-1974, le solde public était de +0,1%. Avec François Hollande, 2012-2017, il passe à -3,5% et les économistes estiment à -5,5% le solde public entre 2017 et 2022 pour Emmanuel Macron.
La dette publique (la dette publique est l’ensemble des engagements financiers pris sous formes d’emprunts). À quelques exceptions, la dette publique a inexorablement progressé en France depuis le milieu des années 1970. Elle passe de 15% du PIB en 1974 à 112,9% en 2021. Une telle évolution ne saurait surprendre dans la mesure où 1974 a constitué le dernier exercice au cours duquel les administrations publiques ont affiché un excédent budgétaire.

Poids des prélèvements obligatoires (les prélèvements obligatoires (PO) sont l’ensemble des impôts et cotisations sociales prélevés par les administrations publiques et les institutions européennes). En 1970 les PO étaient à 33,6%, en 1975 ils passent à 35,1%, puis en 2021 à 44,3%. Il y a eu deux reculs des PO en 1992 à 40,7% et 2009 à 41,2%.
Solde commercial de la France (le solde commercial se calcule par la différence des exportations et des importations au cours d’une année). En 1971 les exportations de la France étaient de 17,6 milliards d’euros avec des importations de 16,7 milliards d’où un solde positif de 0,9 milliard d’euros. C’est à partir de 2004 que la France perd des parts de marché. En 2009 le solde est négatif à -45,4 milliards et passe à -84,8 milliards en 2021.

Chômage (moyenne par décennie depuis 1970 à 2021). De 1971 à 1980 : 3,6%, de 1981 à 1990 : 8,1%, de 1991 à 2000 : 9,8%, de 2001 à 2010 : 8,5%, de 2011 à 2017 : 9,9% et fin 2021 : 7,4%.
Inflation. L’inflation de 1970 à 1980 est passée de 5,2% à 13,6%. C’était l’ennemi numéro un et faisait comme aujourd’hui les gros titres de la presse. L’inflation fin 2022 dépassera peut-être les 6%. Cette nouvelle inflation est marquée par le choc de l’énergie comme après 1973. L’avenir nous dira s’il y a un parallèle entre les turbulences du présent et les deux chocs pétroliers des années 1970.
Croissance. En 1970 le PIB de la France était de 140 917 milliards d’euros, fin 2021 il est à 2 500 870 milliards. Soit par habitant 2 422 euros en 1970 et 36 520 euros en 2021, le taux d’enrichissement de la population est de 1 500% en cinquante ans. La France chute et arrive à la 28 éme place des pays au plus gros PIB par habitant.

Place de la France dans l’économie mondiale. Il y a un demi-siècle le PIB français représentait 4,4% du PIB mondial. Aujourd’hui il passe à 2,5%.
Un demi-siècle d’inégalités. Dans les années 1980, la part du 1% des plus riches dans le revenu global se remet à progresser pour retrouver son niveau d’avant-guerre. Cette part atteindra 13,6% à la veille de la crise de 2008. D’après les dernières données de source fiscale de World Inequality Database, la part du 1% des plus riches est aujourd’hui à 9,8% du revenu global, le même niveau que celui de 2009. En France aujourd’hui les riches sont plus riches mais moins nombreux.
___

(1) Insee, Banque Mondiale, FMI, Country Economy, France-inflation, vie-publique, public-Sénat, etc.

Endettement public : de 15 % à 113 % du PIB en 50 ans  !

Endettement public : de 15 % à 113 % du PIB en 50 ans  !

La dette de la France n’a pas cessé de se dégrader depuis les années 1970. Réduire le déficit de l’État est une préoccupation majeure depuis 1974. Pour la rentrée du gouvernement, voilà une comparaison entre la situation économique des années 1970 et celle d’aujourd’hui. Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière.( la Tribune )

 

Il y a cinquante ans. Après Charles de Gaulle, Georges Pompidou, son ancien Premier ministre, devient le Président de la France entre 1969 et 1974. Lui succède Valéry Giscard d’Estaing de 1974 à 1981, son ancien ministre de l’Économie et des Finances. La monnaie à cette époque était le nouveau Franc. Le 15 août 1971, Richard Nixon (président des États-Unis d’Amérique de 1969 à 1974) suspend la convertibilité du dollar en or pour augmenter l’offre de monnaie et fait du dollar la principale monnaie de réserve.

Depuis cette date, il n’y a plus de lien entre le Franc et l’or. En 1972, le Franc fait partie des six devises du « serpent » monétaire, un système de taux de change mis en place par les six membres-fondateurs de la Communauté économique européenne. En 1973 est votée la loi « Pompidou-Giscard ». Elle précise que le Trésor ne peut s’endetter que de manière limitée auprès de la Banque de France :

« on a eu une loi stupéfiante [...]. On a obligé l’État à aller se financer sur le marché financier privé à 4 ou 5%, et, du coup, notre dette est maintenant à 90% du produit national brut. »

Michel Rocard (Premier ministre de 1993 à 1994), Mediapolis, Europe 1, 22 décembre 2012. In fine, même si en réalité, ce n’est qu’en 1993 que la loi sur l’indépendance totale de la Banque de France a été votée, elle ne finançait plus que 3% de la dette de la France. Il y a cinquante ans, les partenaires sociaux jouaient un rôle prépondérant dans la gestion de la Sécurité sociale. Les syndicats et le patronat géraient l’assurance-chômage. Pour la retraite, la réforme Boulin en 1971 vise à relever sensiblement le niveau des pensions et en 1972 la retraite complémentaire devient obligatoire.

Aujourd’hui, la France est dans la zone euro, sa monnaie est l’euro depuis 1 janvier 1999. Depuis l’arrivée de François Hollande à la présidence de la République en 2012 et « Mon adversaire, c’est le monde de la finance« , la France essaye toujours de réduire son déficit et sa dette extérieure malgré l’obligation de la France de respecter les critères de Maastricht. Les deux principaux critères prévoient qu’un pays membre doit avoir un déficit inférieur à 3% du Produit Intérieur Brut (PIB), et une dette inférieure à 60% du PIB. Ces critères ont été suspendus jusqu’à fin 2023. La France est présidée par Emmanuel Macron depuis 2017. Avant d’être président, il occupait la place de ministre de l’Économie et des Finances sous le mandat Hollande. La Banque de France est une des 17 banques composant le système UEM (Union économique et monétaire). La Banque centrale européenne (BCE) est la principale institution monétaire de l’Union européenne. Son objectif principal consiste à maintenir la stabilité des prix, en d’autres termes à sauvegarder la valeur de l’euro (article 127 TFUE).

Mais voilà : l’inflation en zone euro est à 8,9% en juillet 2022 loin des 2% et l’euro est en parité avec le dollar ; pour la Sécurité sociale, les compétences du Parlement en matière de finances sociales croissent et la présence de l’État, datant de 1996 avec la révision constitutionnelle et le vote de la loi de financement de la Sécurité sociale LFSS (ordonnance Premier ministre Jupé en 1997) se renforce ; la réforme de l’assurance-chômage est toujours en cours depuis 2019 : un calcul de l’allocation moins favorable, dégressivité pour les hauts revenus, bonus-malus et allongement de la durée de travail pour en bénéficier ; pour la retraite, après l’échec de la tentative de la réforme par points en 2019, plusieurs projets sont en débats. Après la réforme du Premier ministre Mauroy en 1982 et le passage de l’âge de la retraite de 65 à 60 ans, la proposition du gouvernement en 2022 est de reculer l’âge de la retraite à 65 ans. Le but est de réduire la participation de l’État dans le financement (impôts et taxes affecté + CSG).

Après la fin des Trente Glorieuse, la France a eu son premier choc pétrolier entre 1973 et 1979. La crise pétrolière de 1973 commence par une crise géopolitique lors de la Guerre du Kippour. En 1979, le deuxième choc pétrolier démarre avec la révolution iranienne et la guerre entre l’Iran et l’Irak qui éclate en septembre 1980. Ces événements signent l’arrêt des exportations iraniennes et le maintien des prix élevés sur le pétrole sur le long terme. Le déclencheur de la crise de l’énergie de 2020-2022 est le résultat de la récession liée à la pandémie et le déclenchement de la guerre en Ukraine. La réponse de la France : faire de l’énergie nucléaire comme Pompidou dans les années 1970.

La France avait-elle plus de « pognon de dingue » au début de 1970 qu’en 2018 ? Quelle est la place de la France dans le monde aujourd’hui et il y a cinquante ans ?(1)

  • Solde budgétaire de la France en % du PIB (en France le solde budgétaire de l’État est la différence entre le niveau des recettes et le niveau des dépenses constaté dans le budget de l’État). Avec G. Pompidou, 1969-1974, le solde public était de +0,1%. Avec François Hollande, 2012-2017, il passe à -3,5% et les économistes estiment à -5,5% le solde public entre 2017 et 2022 pour Emmanuel Macron.
  • La dette publique (la dette publique est l’ensemble des engagements financiers pris sous formes d’emprunts). À quelques exceptions, la dette publique a inexorablement progressé en France depuis le milieu des années 1970. Elle passe de 15% du PIB en 1974 à 112,9% en 2021. Une telle évolution ne saurait surprendre dans la mesure où 1974 a constitué le dernier exercice au cours duquel les administrations publiques ont affiché un excédent budgétaire.
  • Poids des prélèvements obligatoires (les prélèvements obligatoires (PO) sont l’ensemble des impôts et cotisations sociales prélevés par les administrations publiques et les institutions européennes). En 1970 les PO étaient à 33,6%, en 1975 ils passent à 35,1%, puis en 2021 à 44,3%. Il y a eu deux reculs des PO en 1992 à 40,7% et 2009 à 41,2%.
  • Solde commercial de la France (le solde commercial se calcule par la différence des exportations et des importations au cours d’une année). En 1971 les exportations de la France étaient de 17,6 milliards d’euros avec des importations de 16,7 milliards d’où un solde positif de 0,9 milliard d’euros. C’est à partir de 2004 que la France perd des parts de marché. En 2009 le solde est négatif à -45,4 milliards et passe à -84,8 milliards en 2021.
  • Chômage (moyenne par décennie depuis 1970 à 2021). De 1971 à 1980 : 3,6%, de 1981 à 1990 : 8,1%, de 1991 à 2000 : 9,8%, de 2001 à 2010 : 8,5%, de 2011 à 2017 : 9,9% et fin 2021 : 7,4%.
  • Inflation. L’inflation de 1970 à 1980 est passée de 5,2% à 13,6%. C’était l’ennemi numéro un et faisait comme aujourd’hui les gros titres de la presse. L’inflation fin 2022 dépassera peut-être les 6%. Cette nouvelle inflation est marquée par le choc de l’énergie comme après 1973. L’avenir nous dira s’il y a un parallèle entre les turbulences du présent et les deux chocs pétroliers des années 1970.
  • Croissance. En 1970 le PIB de la France était de 140 917 milliards d’euros, fin 2021 il est à 2 500 870 milliards. Soit par habitant 2 422 euros en 1970 et 36 520 euros en 2021, le taux d’enrichissement de la population est de 1 500% en cinquante ans. La France chute et arrive à la 28 éme place des pays au plus gros PIB par habitant.
  • Place de la France dans l’économie mondiale. Il y a un demi-siècle le PIB français représentait 4,4% du PIB mondial. Aujourd’hui il passe à 2,5%.
  • Un demi-siècle d’inégalités. Dans les années 1980, la part du 1% des plus riches dans le revenu global se remet à progresser pour retrouver son niveau d’avant-guerre. Cette part atteindra 13,6% à la veille de la crise de 2008. D’après les dernières données de source fiscale de World Inequality Database, la part du 1% des plus riches est aujourd’hui à 9,8% du revenu global, le même niveau que celui de 2009. En France aujourd’hui les riches sont plus riches mais moins nombreux.

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(1) Insee, Banque Mondiale, FMI, Country Economy, France-inflation, vie-publique, public-Sénat, etc.

15 jours de service national universel

15 jours de service national universel !!!

par
Jean-Paul Delahaye

ancien directeur général de l’enseignement scolaire dans Le Monde

Jean-Paul Delahaye, inspecteur général de l’éducation nationale honoraire, soulève, dans une tribune au « Monde », le paradoxe d’assigner au SNU des objectifs qui sont mis à mal à l’école publique.

Il est beaucoup question ces derniers jours de la généralisation à venir du service national universel (SNU) expérimenté depuis quatre ans. Sans anticiper ce qu’il en adviendra réellement, il peut être intéressant de questionner les objectifs qui lui sont assignés.

On ne peut qu’approuver celui qui consiste à « renforcer la cohésion nationale ». Celle-ci est en effet en péril dans un pays où 3 millions d’enfants et adolescents (un élève sur cinq) sont empêchés d’apprendre sereinement parce qu’ils vivent dans des familles pauvres. La « cohésion nationale » est aussi mise à mal quand l’origine sociale pèse aussi lourd sur les destins scolaires en France, et quand les classes favorisées font sécession et scolarisent leurs enfants à part, dans des établissements publics ou privés de l’entre-soi, en les protégeant ainsi de la fréquentation des enfants du peuple.

Que dire encore quand le financement par la République de la concurrence privée de son école publique est plus important en France que dans la plupart des pays en Europe ? Et, comme si subventionner à 73 % sur fonds publics les établissements privés sous contrat ne suffisait pas, le seul résultat de l’obligation scolaire à 3 ans décidée en 2019 a été un financement accru des écoles maternelles privées. Afficher « cohésion nationale » et, parallèlement, construire et financer le séparatisme social est pour le moins contradictoire.

Enfin, comment comprendre cet objectif de renforcement de la cohésion sociale dans le cadre du SNU quand, dans le temps même où celui-ci a été expérimenté, de 2018 à 2022, l’objectif de mixité sociale et scolaire dans les établissements a disparu totalement des radars ministériels ? Plusieurs expérimentations engagées depuis 2015 avaient malgré tout été courageusement poursuivies et ont obtenu des résultats prometteurs. Des mesures sont annoncées à ce titre pour les prochaines semaines et suscitent une forte attente au sein de l’école publique. Quinze jours de SNU vont peut-être mettre en relation fugitive des jeunes qui ne se côtoient jamais à l’école, mais ne pourront jamais réparer les dégâts d’un séparatisme social mortifère, assumé par des élites qui n’ont jamais été autant clonées.

Réforme des retraites : nouvelles mobilisations le 11 mars, et le 15 mars

Réforme des retraites : nouvelles mobilisations le 11 marset le 15 mars

Les organisations syndicales annoncent de nouvelles mobilisations pour le 11 et le 15 mars.

Les organisations ont également annoncé qu’elles adresseraient un courrier au président Emmanuel Macron, afin d’être reçues « en urgence pour qu’il retire sa réforme ».

« Cela ne peut plus durer ». L’intersyn
dicale a demandé mardi 7 mars soir à être « reçue en urgence » par Emmanuel Macron « pour qu’il retire sa réforme » des retraites et a annoncé deux nouvelles journées de mobilisation samedi 11 mars et la semaine prochaine, le jour de la commission mixte paritaire (soit le 15 mars). « Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique », a dénoncé l’intersyndicale dans un communiqué, en précisant qu’elle « adressera un courrier » au chef de l’Etat afin qu’une rencontre soit organisée.

Renault : un recul des ventes de près de 15% en 2022

Renault : un recul des ventes de près de 15% en 2022

La marque Renault voit ses ventes reculer de 14,6 % en 2022.. Elle conserve néanmoins la deuxième place sur le marché français des véhicules particuliers, derrière Peugeot. Pour 2023, le constructeur mise sur sa gamme hybride et électrique pour assurer sa croissance et prévoit quatre lancements « importants ».

 

Avec 1.466.729 véhicules vendus en 2022, la marque Renault enregistre un recul de 14,6% par rapport à 2021 (1.751.000 de ventes), a indiqué le constructeur ce mardi.

Renault voit ainsi ses ventes reculer plus vite que la moyenne du marché, mais reste sur le podium des ventes électriques européennes, derrière Tesla et Volkswagen. « On a vendu tout ce qu’on a produit », et les portefeuilles de commandes sont encore bien remplis, a indiqué le directeur exécutif de la marque, Fabrice Cambolive, lors d’une conférence de presse.

Hors d’Europe, les ventes sont stables par rapport à 2021

Un impôt européen minimum théorique de 15% sur les multinationales

L’Union européenne adopte l’impôt minimum de 15% sur les multinationales

L’ UE a approuvé jeudi la transposition en droit européen de l’impôt minimum de 15% sur les bénéfices des multinationales, après la levée des blocages hongrois et polonais, a annoncé le commissaire européen à l’Économie Paolo Gentiloni. Le problème sera cependant d’identifier l’activité de ces multinationales.L’ingénierie fiscale est en effet sans limite.

Les dirigeants des 27 pays membres de l’UE ont donc la transposition en droit européen de l’impôt minimum de 15% sur les bénéfices des multinationales.

Malheureusement, une directive prévoit que les entreprises devront uniquement déclarer leurs activités au sein des pays de l’Union européenne et des pays listés comme paradis fiscaux. Cette restriction géographique anéantit complètement la mesure : plus des trois quarts des pays du monde ne seront pas couverts. Cela alors qu’une seule filiale dans un paradis fiscal suffit pour faire de l’évasion fiscale, et que la liste européenne des paradis fiscaux est défaillante.

Les multinationales pourront donc continuer et adapter leurs montages en toute opacité pour échapper à l’impôt. Les citoyens et citoyennes, en particulier des pays en développement, qui sont davantage victimes de l’évasion fiscale des multinationales étrangères, n’auront toujours pas d’accès aux informations.

En outre, poursuivant le détricotage de cette directive, qui n’a de « reporting pays par pays public » que le nom, les négociateurs ont ajouté une faille qui permettra aux entreprises de ne pas divulguer des informations pendant cinq ans si elles les considèrent comme « commercialement sensibles ».

Les informations publiées dans le cadre du reporting public ne sont pas des informations sensibles : les très grandes entreprises, celles concernées par la directive, disposent déjà de ces informations sur leurs concurrents. Un tel recul, au nom de la compétitivité – argument ressassé et éculé par certaines entreprises multinationales, pourtant mises en cause dans les scandales d’évasion fiscale successifs, est inacceptable.
À découvrir

L’entrée en vigueur de la mesure fiscale de 15% en Europe est prévue au 31 décembre 2023. L’unanimité des Vingt-Sept était nécessaire pour valider le projet de directive préparé par la Commission qui met en œuvre l’accord historique pour plus de justice fiscale, approuvé l’an dernier par près de 140 pays sous l’égide de l’OCDE.

Filière hydrogène : il faut 15 à 20 réacteurs nucléaires supplémentaires

Filière hydrogène : il faut 15 à 20 réacteurs nucléaires supplémentaires

L’avenir de la filière hydrogène dépend largement de l’énergie décarbonée qui est nécessaire pour sa production. « Ce n’est pas nos six réacteurs ou dix réacteurs qu’il faut faire si on a l’ambition de faire de l’hydrogène décarboné en France, il faut en faire 15 ou 20 », a estimé le patron de Total devant les députés de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, réunis ce 23 novembre pour « établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France ». Notons que la part de l’éolien étant marginale, autour de 6 % de la production actuellement, son augmentation serait bien incapable de répondre aux défis des besoins électriques

Alors que l’électricité représente actuellement 25% du mix énergétique de la France, cette part devrait passer à plus de 50% à l’horizon 2050 afin de décarboner l’économie. Pour produire suffisamment d’hydrogène localement, « il faut ajouter 50% de capacités [électriques, ndlr] de plus, d’après les calculs qu’on a faits, à l’horizon 2050. C’est énorme », estime Patrick Pouyanné. « C’est un vrai sujet. Il ne faut pas se tromper sur les trajectoires que l’on prend. Cela renvoie à des politiques locales », souligne-t-il.

France défend une production locale de l’hydrogène décarboné tandis que de nombreux pays, l’Allemagne en tête, entendent importer de très grands volumes d’hydrogène pour décarboner leur économie depuis des régions du monde disposant d’énergies renouvelables très compétitives. Alors que cette vision d’un commerce longue distance de la molécule verte ne fait pas l’unanimité, notamment pour des enjeux de souveraineté, elle suppose aussi de relever des défis techniques et économiques.

« L’économie de l’hydrogène n’est pas une économie simple, nous n’en sommes qu’au début », a-t-il reconnu. Selon lui, il faut avant tout comprendre la demande et en distinguer deux types : la demande locale pour décarboner des sites industriels, où la question de son transport ne se pose pas, et la demande dédiée à la mobilité terrestre, plus complexe à appréhender.
Hier, TotalEnergies et Air Liquide ont annoncé un partenariat autour de la production d’hydrogène sur la raffinerie de Grandpuits, actuellement en reconversion. Air liquide va investir 130 millions d’euros pour construire et exploiter une unité de production alimentée en partie par du biogaz issu de la bioraffinerie. Les quelque 20.000 tonnes d’hydrogène produits par an seront achetées par TotalEnergies et serviront surtout à la fabrication de « SAF », du carburant d’avion « durable » au bilan carbone inférieur à celui du kérosène.

Énergie : un discours alarmiste pour justifier une hausse de 15 %

Énergie : un discours alarmiste pour justifier une hausse de 15 %

 

Les différentes institutions et le gouvernement n’ont cessé ces jours derniers d’alimenter le discours alarmiste allant jusqu’à envisager un manque d’énergie en particulier concernant l’électricité. D’ailleurs la plupart des titres des médias sont éloquents en indiquant que la hausse sera « limitée « à 15 % d’après la première ministre. Laquelle d’ajouter que les Français doivent encore être heureux de cette situation :« Aujourd’hui, sans action du gouvernement les tarifs du gaz et de l’électricité seraient multipliés par 2,2 au début de l’année prochaine », a-t-elle ajouté avant d’annoncer le prolongement en 2023 du mécanisme de bouclier tarifaire « pour tous les ménages, copropriétés, logements sociaux, petites entreprises et petites communes ». Cela permettra de « limiter à 15% la hausse du prix du gaz en janvier 2023 et 15% celle du prix de l’électricité en février», « 15% au lieu de 120% »« L’écart ne sera pas reporté sur les factures en 2024 ou plus tard et sera pris en charge par l’Etat », a-t-elle précisé.

Elisabeth Borne, selon qui « ce ne sont pas les Français en situation de précarité énergétique sur lesquels les efforts doivent peser », a également annoncé « un accompagnement spécifique pour aider les plus modestes » sous la forme « de chèques énergie exceptionnels (qui) seront versés d’ici la fin de l’année » à « 12 millions de foyers les plus modestes, soit 4 foyers sur 10 percevant de 100 à 200 euros selon le revenu ».

La Première ministre a également détaillé les actions menées à l’échelle européenne pour tenter de juguler la flambée des prix de l’énergie. « Concernant le gaz, les marchés fixent, en 2023, un prix cinq fois supérieur à celui de 2021 », a-t-elle rappelé, expliquant que si « ces prévisions sont bien supérieures à ce qui se pratique ailleurs dans le monde », cela s’explique par la guerre en Ukraine et la décision de la Russie de couper quasi toutes les exportations de gaz vers l’Europe. « Sur l’électricité, les prix anticipés en 2023 sont 10 fois supérieurs à ceux de 2021 », a-t-elle ajouté.

En conséquence, la France entend, d’une part, « rassurer les marchés sur les risques de pénuries. Ce sont des craintes excessives qui provoquent des prix exagérément hauts ». « Nous agirons contre la spéculation sur les prix de l’énergie », a, en outre, affirmé la Première ministre, rappelant que « la Commission européenne a proposé que chaque pays puisse récupérer les marges réalisées par les entreprises de l’énergie qui font des marges exceptionnelles ».Notons que le gouvernement français jusque-là ne s’est pas engagé dans ce sens !

Covid France 15 septembre 2022 : Encore 33 575 cas supplémentaires en 24 heures

On  enregistre mercredi 14 septembre 2022 : Covid France 15 septembre 2022 : encore 33 575 cas supplémentaires en 24 heures,  154.611 morts au total, +33 morts supplémentaires. Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 29.123 (+1) décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 125.488 (+32 en 24h).

Le taux de reproductivité R est de 1,07 le taux d’incidence à 185,90 et la tension hospitalière à 14,4 %. Le taux de positivité est à 0,0 %.

La France compte actuellement 12.971 (-94) personnes hospitalisées et 730 (+3) malades en réanimation.

 

Bilan des régions :

  • Ile-de-France : 3.995 (-6) hospitalisées, 263 (+1) en réanimation et +2 décès en 24h
  • Grand Est : 917 (-19) hospitalisés, 53 (-3) en réanimation et +3 décès en 24h
  • Hauts de France : 1.009 (-5) hospitalisés, 55 (-1) en réanimation et +5 décès en 24h
  • Auvergne Rhône Alpes : 1.097 (+41) hospitalisés, 53 (+5) en réanimation et +2 décès en 24h
  • Provence-Alpes Côte d’Azur : 1.174 (-32) hospitalisé, 37 (-2) en réanimation et +7 décès en 24h
  • Bretagne: 382 (-3) hospitalisés, 17 (+1) en réanimation et 0 décès en 24h
  • Normandie : 692 (+5) hospitalisés, 24 (0) en réanimation et +3 décès en 24h
  • Nouvelle-Aquitaine : 1.013 (-14) hospitalisés, 67 (0) en réanimation et +5 décès en 24h
  • Pays de la Loire : 201 (+6) hospitalisés, 19 (0) en réanimation et 0 décès en 24h
  • Occitanie: 974 (-20) hospitalisés, , 56 (0) en réanimation et +3 décès en 24h
  • Centre-Val de Loire : 578 (-1) hospitalisés, 28 (+5) en réanimation et 0 décès en 24h
  • Bourgogne-Franche-Comté : 567 (-30) hospitalisés, 33 (-2) en réanimation et +2 décès en 24h

Dette française : de 15 % à 113 % du PIB en 50 ans !

Dette française : de 15 % à 113 % du PIB en 50 ans  !

La dette de la France n’a pas cessé de se dégrader depuis les années 1970. Réduire le déficit de l’État est une préoccupation majeure depuis 1974. Pour la rentrée du gouvernement, voilà une comparaison entre la situation économique des années 1970 et celle d’aujourd’hui. Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière.( la Tribune )

 

Il y a cinquante ans. Après Charles de Gaulle, Georges Pompidou, son ancien Premier ministre, devient le Président de la France entre 1969 et 1974. Lui succède Valéry Giscard d’Estaing de 1974 à 1981, son ancien ministre de l’Économie et des Finances. La monnaie à cette époque était le nouveau Franc. Le 15 août 1971, Richard Nixon (président des États-Unis d’Amérique de 1969 à 1974) suspend la convertibilité du dollar en or pour augmenter l’offre de monnaie et fait du dollar la principale monnaie de réserve.

Depuis cette date, il n’y a plus de lien entre le Franc et l’or. En 1972, le Franc fait partie des six devises du « serpent » monétaire, un système de taux de change mis en place par les six membres-fondateurs de la Communauté économique européenne. En 1973 est votée la loi « Pompidou-Giscard ». Elle précise que le Trésor ne peut s’endetter que de manière limitée auprès de la Banque de France :

« on a eu une loi stupéfiante [...]. On a obligé l’État à aller se financer sur le marché financier privé à 4 ou 5%, et, du coup, notre dette est maintenant à 90% du produit national brut. »

Michel Rocard (Premier ministre de 1993 à 1994), Mediapolis, Europe 1, 22 décembre 2012. In fine, même si en réalité, ce n’est qu’en 1993 que la loi sur l’indépendance totale de la Banque de France a été votée, elle ne finançait plus que 3% de la dette de la France. Il y a cinquante ans, les partenaires sociaux jouaient un rôle prépondérant dans la gestion de la Sécurité sociale. Les syndicats et le patronat géraient l’assurance-chômage. Pour la retraite, la réforme Boulin en 1971 vise à relever sensiblement le niveau des pensions et en 1972 la retraite complémentaire devient obligatoire.

Aujourd’hui, la France est dans la zone euro, sa monnaie est l’euro depuis 1 janvier 1999. Depuis l’arrivée de François Hollande à la présidence de la République en 2012 et « Mon adversaire, c’est le monde de la finance« , la France essaye toujours de réduire son déficit et sa dette extérieure malgré l’obligation de la France de respecter les critères de Maastricht. Les deux principaux critères prévoient qu’un pays membre doit avoir un déficit inférieur à 3% du Produit Intérieur Brut (PIB), et une dette inférieure à 60% du PIB. Ces critères ont été suspendus jusqu’à fin 2023. La France est présidée par Emmanuel Macron depuis 2017. Avant d’être président, il occupait la place de ministre de l’Économie et des Finances sous le mandat Hollande. La Banque de France est une des 17 banques composant le système UEM (Union économique et monétaire). La Banque centrale européenne (BCE) est la principale institution monétaire de l’Union européenne. Son objectif principal consiste à maintenir la stabilité des prix, en d’autres termes à sauvegarder la valeur de l’euro (article 127 TFUE).

Mais voilà : l’inflation en zone euro est à 8,9% en juillet 2022 loin des 2% et l’euro est en parité avec le dollar ; pour la Sécurité sociale, les compétences du Parlement en matière de finances sociales croissent et la présence de l’État, datant de 1996 avec la révision constitutionnelle et le vote de la loi de financement de la Sécurité sociale LFSS (ordonnance Premier ministre Jupé en 1997) se renforce ; la réforme de l’assurance-chômage est toujours en cours depuis 2019 : un calcul de l’allocation moins favorable, dégressivité pour les hauts revenus, bonus-malus et allongement de la durée de travail pour en bénéficier ; pour la retraite, après l’échec de la tentative de la réforme par points en 2019, plusieurs projets sont en débats. Après la réforme du Premier ministre Mauroy en 1982 et le passage de l’âge de la retraite de 65 à 60 ans, la proposition du gouvernement en 2022 est de reculer l’âge de la retraite à 65 ans. Le but est de réduire la participation de l’État dans le financement (impôts et taxes affecté + CSG).

Après la fin des Trente Glorieuse, la France a eu son premier choc pétrolier entre 1973 et 1979. La crise pétrolière de 1973 commence par une crise géopolitique lors de la Guerre du Kippour. En 1979, le deuxième choc pétrolier démarre avec la révolution iranienne et la guerre entre l’Iran et l’Irak qui éclate en septembre 1980. Ces événements signent l’arrêt des exportations iraniennes et le maintien des prix élevés sur le pétrole sur le long terme. Le déclencheur de la crise de l’énergie de 2020-2022 est le résultat de la récession liée à la pandémie et le déclenchement de la guerre en Ukraine. La réponse de la France : faire de l’énergie nucléaire comme Pompidou dans les années 1970.

La France avait-elle plus de « pognon de dingue » au début de 1970 qu’en 2018 ? Quelle est la place de la France dans le monde aujourd’hui et il y a cinquante ans ?(1)

  • Solde budgétaire de la France en % du PIB (en France le solde budgétaire de l’État est la différence entre le niveau des recettes et le niveau des dépenses constaté dans le budget de l’État). Avec G. Pompidou, 1969-1974, le solde public était de +0,1%. Avec François Hollande, 2012-2017, il passe à -3,5% et les économistes estiment à -5,5% le solde public entre 2017 et 2022 pour Emmanuel Macron.
  • La dette publique (la dette publique est l’ensemble des engagements financiers pris sous formes d’emprunts). À quelques exceptions, la dette publique a inexorablement progressé en France depuis le milieu des années 1970. Elle passe de 15% du PIB en 1974 à 112,9% en 2021. Une telle évolution ne saurait surprendre dans la mesure où 1974 a constitué le dernier exercice au cours duquel les administrations publiques ont affiché un excédent budgétaire.
  • Poids des prélèvements obligatoires (les prélèvements obligatoires (PO) sont l’ensemble des impôts et cotisations sociales prélevés par les administrations publiques et les institutions européennes). En 1970 les PO étaient à 33,6%, en 1975 ils passent à 35,1%, puis en 2021 à 44,3%. Il y a eu deux reculs des PO en 1992 à 40,7% et 2009 à 41,2%.
  • Solde commercial de la France (le solde commercial se calcule par la différence des exportations et des importations au cours d’une année). En 1971 les exportations de la France étaient de 17,6 milliards d’euros avec des importations de 16,7 milliards d’où un solde positif de 0,9 milliard d’euros. C’est à partir de 2004 que la France perd des parts de marché. En 2009 le solde est négatif à -45,4 milliards et passe à -84,8 milliards en 2021.
  • Chômage (moyenne par décennie depuis 1970 à 2021). De 1971 à 1980 : 3,6%, de 1981 à 1990 : 8,1%, de 1991 à 2000 : 9,8%, de 2001 à 2010 : 8,5%, de 2011 à 2017 : 9,9% et fin 2021 : 7,4%.
  • Inflation. L’inflation de 1970 à 1980 est passée de 5,2% à 13,6%. C’était l’ennemi numéro un et faisait comme aujourd’hui les gros titres de la presse. L’inflation fin 2022 dépassera peut-être les 6%. Cette nouvelle inflation est marquée par le choc de l’énergie comme après 1973. L’avenir nous dira s’il y a un parallèle entre les turbulences du présent et les deux chocs pétroliers des années 1970.
  • Croissance. En 1970 le PIB de la France était de 140 917 milliards d’euros, fin 2021 il est à 2 500 870 milliards. Soit par habitant 2 422 euros en 1970 et 36 520 euros en 2021, le taux d’enrichissement de la population est de 1 500% en cinquante ans. La France chute et arrive à la 28 éme place des pays au plus gros PIB par habitant.
  • Place de la France dans l’économie mondiale. Il y a un demi-siècle le PIB français représentait 4,4% du PIB mondial. Aujourd’hui il passe à 2,5%.
  • Un demi-siècle d’inégalités. Dans les années 1980, la part du 1% des plus riches dans le revenu global se remet à progresser pour retrouver son niveau d’avant-guerre. Cette part atteindra 13,6% à la veille de la crise de 2008. D’après les dernières données de source fiscale de World Inequality Database, la part du 1% des plus riches est aujourd’hui à 9,8% du revenu global, le même niveau que celui de 2009. En France aujourd’hui les riches sont plus riches mais moins nombreux.

___

(1) Insee, Banque Mondiale, FMI, Country Economy, France-inflation, vie-publique, public-Sénat, etc.

Inflation en Russie : +15%

Inflation en  Russie : +15% 

Les Russes payent la facture de la guerre en Ukraine avec l’inflation  qui officiellement a progressé de 15 %.( Des chiffres toutefois à relativiser comme dans toutes les dictatures). 

En moyenne, le salaire moyen en Russie est de 8oo € .  Du coup mécaniquement,les Russes ont réduit leur consommation de 10 % avec cette  de l’inflation. 

L’inflation  a flambé en Russie jusqu’à battre un record de vingt ans (+17,8% sur un an en avril), se maintient à un haut niveau en juillet (+15,10% sur un an), selon les données de l’agence de statistiques Rosstat publiées mercredi.

 

 

L’inflation, qui a flambé en Russie jusqu’à battre un record de vingt ans (+17,8% sur un an en avril), avait ensuite reflué se maintenant à un haut niveau en juillet à 15,10% sur un an, selon les données de l’agence de statistiques Rosstat publiées mercredi. En juin, l’inflation enregistrée en Russie avait été de 15,09% sur un an.

La promesse qu’avait faite, le président Vladimir Poutine fin mai est donc en passe d’être tenue, puisqu’il avait assuré que l’inflation ne dépasserait pas 15% d’ici fin 2022,  annonçant au passage une hausse des retraites et des minima sociaux.

Les prix de l’alimentaire étaient encore les plus touchés par l’accélération en juin, augmentant de 17,7% sur un an. Ils ont été tirés notamment par les produits de base comme le sucre (42,3%), les pâtes (+26,4%), le beurre (+25%) et le pain (+18%).

Par rapport au mois de juin, les prix ont toutefois globalement baissé de 0,39%, et ceux de l’alimentaire de 1,73%.

Mais au bilan, la hausse des prix a déjà considérablement miné le pouvoir d’achat des Russes, qui ont peu d’épargne, et fait fondre de plus de 10% leur consommation en mai sur un an.

 

Économie et médias : en vacances jusqu’au 15 septembre !

Économie et médias : en vacances jusqu’au 15 septembre !

C’est un peu une tradition en France avec le départ du tour de France cycliste, l’économie et les grands médias se mettent en vacances jusqu’en septembre. Un phénomène spécifiquement français, tout ou presque s’arrête pendant deux mois de mois et demi tandis qu’en Europe et ailleurs les congés s’étalent largement sur l’année. Restent  cependant les fonctions vitales et les activités essentielles notamment pour satisfaire les vacanciers.

Cette curieuse tradition fait perdre au pays un à deux points de croissance chaque année. Dans les médias dès le début de juillet,  les grandes signatures disparaissent et on sort du placard des seconds couteaux. Les effectifs sont très allégés partout et on se contente à peu près des mêmes articles pendant trois jours du vendredi au lundi.

Cette situation de quasi vacance générale perturbe l’ensemble de l’économie car durant cette période en suspension, il est très difficile de se procurer à temps les approvisionnements nécessaires saufs à l’étranger !

Cela se traduit notamment par une autre neutralisation de périodes dans l’année entre Noël et le jour de l’an là encore une grande partie du pays est paralysée.

En cause aussi des vacances scolaires interminables qui ne constituent pas cependant une pédagogie très efficace.

Même le pouvoir politique se met en quasi vacance pendant trois semaines un mois durant l’été. Y compris quand il s’agit d’un nouveau gouvernement. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le pays éprouve un peu de difficulté à se montrer compétitif vis-à-vis de pays concurrents car l’insuffisance de structurelle  du pays est l’insuffisance de production par actif potentiel sans parler du coût.

On objectera cependant que les vacances des salariés ont cependant un peu plus étalées que précédemment. Pas étonnant dans la mesure où cela représente désormais presque six semaines.La France est l’un des pays les plus généreux en matière de congés et de jours fériés, juste derrière la Grande-Bretagne. ( Et Il faudrait intégrer les jours de RTT plus ou moins justifiés notamment dans le public).

 

 

Covid: 15 millions de morts dans le monde ?

Covid: 15 millions de morts  dans le monde ?

 

 

« Le bilan total associé directement ou indirectement avec la pandémie atteint autour de 15 millions de morts  d’après l’OMS qui précise cependant que   cette statistique sous-estimait la réalité.

L’OMS affirme que la plupart des décès excédentaires (84 %) sont concentrés en Asie du Sud-Est (dont l’Inde), en Europe (qui comprend la Russie et d’autres pays de l’ex-URSS) et dans les Amériques. Quelque 10 pays représentent à eux seuls 68 % du total de la surmortalité : dans l’ordre décroissant, il s’agit du Brésil, de l’Egypte, de l’Inde – qui conteste avec force les chiffres de l’OMS bien plus élevés que ses chiffres officiels -, l’Indonésie, le Mexique, le Pérou, la Russie, l’Afrique du Sud, la Turquie et les Etats-Unis.

De fait, ces chiffres souffrent de trous dans les statistiques, la collecte de données étant parfois parcellaire voire totalement inexistante pour certains pays. Les fourchettes données vont parfois du simple au double. L’Organisation estime ainsi que 6 décès sur 10 ne sont pas enregistrés au niveau mondial. Le sujet est extrêmement sensible en raison des répercussions politiques, ces chiffres étant indicateurs de la qualité de la gestion de la crise par les autorités.

Covid France 15 mars 2022 : baisse des contaminations avec 18 853 en 24 heures

Covid France 15 mars 2022 : baisse des contaminations avec 18 853 en 24 heures

 

Lundi 14 mars 2022 on enregistre une baisse des contaminations avec 18 853 en 24 heures;  140.294 morts au total, +185 morts supplémentaires. Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 28.310 (+25) décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 111.984 (+160 en 24h).

Le taux de reproductivité R est de 0,81 le taux d’incidence à 656,21 et la tension hospitalière à 36,1 %. Le taux de positivité est à 21,2 %.

La France compte actuellement 20.925 (+8) personnes hospitalisées et 1.826 (-29) malades en réanimation.

le bilan des régions

  • Ile-de-France : 4.182 (+17) hospitalisées, 419 (-19) en réanimation et +18 décès en 24h
  • Grand Est : 1.756 (-53) hospitalisés, 152 (-7) en réanimation et +15 décès en 24h
  • Hauts de France : 1.954 (+18) hospitalisés, 163 (0) en réanimation et +8 décès en 24h
  • Auvergne Rhône Alpes : 2.138 (-66) hospitalisés, 180 (-15) en réanimation et +36 décès en 24h
  • Provence-Alpes Côte d’Azur : 2.276 (+56) hospitalisé, 196 (+5) en réanimation et +24 décès en 24h
  • Bretagne: 920 (+20) hospitalisés, 69 (0) en réanimation et +5 décès en 24h
  • Normandie : 1.236 (-6) hospitalisés, 87 (-2) en réanimation et +6 décès en 24h
  • Nouvelle-Aquitaine : 1.612 (+19) hospitalisés, 133 (+2) en réanimation et +10 décès en 24h
  • Pays de la Loire : 600 (-6) hospitalisés, 54 (+1) en réanimation et +7 décès en 24h
  • Occitanie: 1.856 (-44) hospitalisés, , 166 (0) en réanimation et +18 décès en 24h
  • Centre-Val de Loire : 813 (+15) hospitalisés, 68 (+3) en réanimation et +2 décès en 24h
  • Bourgogne-Franche-Comté : 845 (+35) hospitalisés, 63 (+1) en réanimation et +8 décès en 24h

Covid France 15 mars 2022 : baisse des contaminations avec 18 853 en 24 heures

Covid France 15 mars 2022 : baisse des contaminations avec 18 853 en 24 heures

 

Lundi 14 mars 2022 on enregistre une baisse des contaminations avec 18 853 en 24 heures;  140.294 morts au total, +185 morts supplémentaires. Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 28.310 (+25) décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 111.984 (+160 en 24h).

Le taux de reproductivité R est de 0,81 le taux d’incidence à 656,21 et la tension hospitalière à 36,1 %. Le taux de positivité est à 21,2 %.

La France compte actuellement 20.925 (+8) personnes hospitalisées et 1.826 (-29) malades en réanimation.

le bilan des régions

  • Ile-de-France : 4.182 (+17) hospitalisées, 419 (-19) en réanimation et +18 décès en 24h
  • Grand Est : 1.756 (-53) hospitalisés, 152 (-7) en réanimation et +15 décès en 24h
  • Hauts de France : 1.954 (+18) hospitalisés, 163 (0) en réanimation et +8 décès en 24h
  • Auvergne Rhône Alpes : 2.138 (-66) hospitalisés, 180 (-15) en réanimation et +36 décès en 24h
  • Provence-Alpes Côte d’Azur : 2.276 (+56) hospitalisé, 196 (+5) en réanimation et +24 décès en 24h
  • Bretagne: 920 (+20) hospitalisés, 69 (0) en réanimation et +5 décès en 24h
  • Normandie : 1.236 (-6) hospitalisés, 87 (-2) en réanimation et +6 décès en 24h
  • Nouvelle-Aquitaine : 1.612 (+19) hospitalisés, 133 (+2) en réanimation et +10 décès en 24h
  • Pays de la Loire : 600 (-6) hospitalisés, 54 (+1) en réanimation et +7 décès en 24h
  • Occitanie: 1.856 (-44) hospitalisés, , 166 (0) en réanimation et +18 décès en 24h
  • Centre-Val de Loire : 813 (+15) hospitalisés, 68 (+3) en réanimation et +2 décès en 24h
  • Bourgogne-Franche-Comté : 845 (+35) hospitalisés, 63 (+1) en réanimation et +8 décès en 24h
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