Budget 2020 : 47 postes de fonctionnaires d’Etat supprimés sur 120 000 prévus !
On pourrait évidemment rire si le sujet n’était pas aussi sérieux. On se souvient en effet que Macron avait promis de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires sur la durée du quinquennat.
50 000 dans la fonction publique d’État et 70 000 dans les collectivités territoriales. Pour la fonction publique d’État, l’objectif est donc ramené de 50 000 à 10 500 d’ici 2022. Mais entre les suppressions annoncées et les créations de postes, le solde s’établira en 2020 à 47 postes supprimés. Rappelons quand même qu’on a augmenté le nombre de fonctionnaires de près d’un million en un peu plus d’une dizaine d’années. Cette décision finalement de supprimer seulement 47 postes de fonctionnaires d’État montre la duplicité des objectifs et le caractère électoral du budget de 2020. Un caractère tout aussi électoral qui affectera sans doute les budgets de 2021 et 2022 dans la perspective des élections présidentielles. On objectera que certains secteurs régaliens manquent d’effectif. C’est vrai pour la justice, la santé, la police notamment mais encore faut-il distinguer à l’intérieur de ces secteurs les actif et des emplois administratifs ou de logistique davantage discutables. Se pose aussi l’éternel question de la pertinence de l’intervention de l’État va bien aujourd’hui au-delà des champs régaliens sans compter que certaines missions de service public peuvent aussi être assurées par le privé entre(le transport scolaire par exemple ou la santé). D’une certaine manière, pour ne pas mécontenter les uns et les autres, le ministère du budget choisit l’immobilisme de peur sans doute qui renaisse une forme ou sous une autre le mécontentement des gilets jaunes. On attend toujours évidemment cet audit systématique de tous les secteurs et de tous les rétablissements qui permettraient comme dans une entreprise d’envisager les redéploiements nécessaires en fonction des missions. Des audits ne peuvent pas être pratiqués par des auditeurs extérieurs du fait du poids et des réticences des lobbys internes. S’il est clair que certaines missions justifient d’effectifs supplémentaires, il est tout aussi clair que nombre de fonctionnaires ne servent pas à grand-chose sinon à complexifier un peu plus la vie économique et sociale.