Société- «Funérailles vertes» : le Modem pour le «compostage humain»
Face à la crise systémique grave que vit le pays, la vice-présidente MoDem de l’assemblée nationale n’a rien trouvé de mieux que de proposer le « compostage humain « pour permettre des « funérailles vertes ».On peut légitimement se demander si l’intéressée et ceux qui la soutiennent n’ont pas fait un usage un peu immodéré des opioïdes ou s’ils n’ont pas fumé la moquette de l’Assemblée nationale.
Il paraît de plus en plus évident que le parti de François Bayrou s’ennuie de plus en plus dans une majorité qui d’ailleurs l’ignore. Et lui d’ailleurs ne fait pas grand-chose en termes d’innovation et de dynamique politique.
Plutôt que d’enterrer les humains à des fins de compostage, il serait sans doute préférable d’enterrer une réforme des retraites inefficace et injustesen même temps que l’ignorance crasse et condescendante de représentants de la majorité qui ignorent tout des réalités socio-économiques. Élodie Jacquier-Laforge a donc récemment déposé une proposition de loi pour expérimenter les «funérailles vertes». Une méthode interdite en France et controversée.
Il s’agit d’un «procédé naturel et écologique, qui ne porte pas atteinte à la dignité», fait valoir la vice-présidente centriste de l’Assemblée nationale, qui a déjà défendu cette initiative par voie d’amendement en 2021, sans succès. Dans son texte, enregistré le 31 janvier au Parlement, elle appelle à une «réflexion nationale» sur le sujet.
Autorisé dans six États américains, le «compostage humain» – aussi appelé «humusation» – consiste à accélérer la décomposition du corps du défunt. Celui-ci est alors placé dans un linceul biodégradable, une boîte en acier inoxydable ou une boîte en bois, avec des matières organiques – copeaux de bois, herbe, paille… Les os sont broyés. Après une période de plus d’un mois, la matière est restituée aux proches.
Cette option se révèle économique et écologique, soutiennent ses partisans. Fabrication du cercueil, transport, entretien, produits polluants comme le formol pour préserver les corps… Les méthodes traditionnelles sont «extrêmement polluantes», soulignent les signataires de la proposition de loi : «la crémation dégage près de 3% des émissions annuelles de CO2 d’un citoyen, l’inhumation quatre fois plus». À les entendre, le «compostage humain» aurait aussi le mérite de répondre au manque de place dans les cimetières.