Fabius : la croissance ramenée à 0,2-0,3%-et l’objectif de déficit reporté
Exit l’objectif de 3% de déficit en 2013 car la France devrait réviser sa prévision de croissance pour 2013 « autour de 0,2%-0,3% » du produit intérieur brut (PIB) au lieu de 0.8%., a déclaré mardi Laurent Fabius. Du coup le déficit passera à 3.5% et sans doute davantage car rien n’est certain pour cette prévision de Fabius. D’autant qu’on a constaté -0.3% au quatrième trimestre et croissance zéro sur l’ensemble de l’année 2012, alors que le gouvernement tablait sur +0,3%. Trente-deux économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un recul de 0,2% du produit intérieur brut de la France au quatrième trimestre, leurs estimations allant de -0,4% à 0,0%. La contribution de la demande intérieure finale (hors stocks) à la croissance du quatrième trimestre a été nulle. La variation des stocks y a contribué négativement à hauteur de -0,4 point et le commerce extérieur positivement à hauteur de 0,1 point, les importations ayant plus reculé que les exportations. Les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,2% sur le dernier trimestre mais l’investissement s’est replié de 1,0%, le recul de l’investissement des entreprises non financières atteignant 1,2%. après avoir affirmé pendant des mois que c’était l’objectif principal en matière dé rééquilibrage des comptes ; Le 22 février, la Commission européenne publiera ses prévisions pour les Vingt-Sept. Dans sa précédente publication, en novembre, Bruxelles misait sur une croissance de 0,4% et un déficit de 3,5% en 2013 en France, et Bercy s’attend à ce que les nouvelles estimations soient encore moins bonnes. Leur annonce devrait enclencher le processus. Le président François Hollande a en effet ouvert la voie à une révision à la baisse, « dans les prochains jours », de la prévision de croissance. A Bercy, on n’exclut pas de l’annoncer dès le 22 février. Paris espère que la Commission assortira ses prévisions d’un assouplissement généralisé des objectifs budgétaires. Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn avait déjà estimé en décembre que des « mesures supplémentaires d’économies » ne seraient « pas indispensables » en France. Reste à savoir ce que va faire précisément le gouvernement. Constater le dérapage? Annoncer un nouveau tour de vis pour le contenir au moins partiellement? « Cela dépend de son ampleur », glisse une source gouvernementale. Symboliquement, un déficit contenu sous le seuil des 3,5% du PIB passerait mieux qu’un dérapage plus important.
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