France : une croissance limitée à 0.2% par trimestre (INSEE)
L’INSEE en quelque sorte confirme le très net tassement de la croissance qui avait atteint 2,6 % en 2022. Pour l’année en cours, l’INSEE ne prévoit que 0,2 % pour chacun des deux premiers trimestres. Des prévisions très fragiles car elles supposent une reprise de la consommation ce qui n’est guère certains compte tenu de l’envolée des prix en particulier des biens alimentaires. Cela suppose aussi une reprise industrielle qui paraît mal partie compte tenu de l’envol des prix de l’énergie et des matières premières. Les patrons eux-mêmes sont pessimistes de ce point de vue pour 80 % d’entre eux dans la dernière enquête de conjoncture connue.
L’économie française devrait progresser de 0,2% sur chacun des deux premiers trimestres de 2023 grâce à une production industrielle résistante tandis que l’inflation devrait refluer en juin à 5% sur un an, a pronostiqué l’Insee mardi.
«On est dans une situation conjoncturelle plutôt hésitante, ni franchement favorable, ni franchement défavorable», a résumé Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l’Institut national de la statistique lors d’une conférence de presse. Après avoir progressé d’un timide 0,1% au quatrième trimestre 2022, le Produit intérieur brut (PIB) augmenterait ainsi de 0,2% au premier trimestre puis de 0,2% à nouveau au deuxième, contre respectivement 0,1% et 0,3% anticipés précédemment.
La hausse des prix à la consommation demeurerait autour de 6% sur un an en février, un niveau inédit depuis près de quatre décennies, avant de refluer progressivement à 5% en juin. Mais l’alimentation pesant désormais davantage que l’énergie dans cet indicateur, l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires frais) se maintiendrait au-dessus de ce niveau, à 5,7% mi-2023. Le soutien à l’économie proviendra surtout de la production industrielle, qui pourrait «légèrement progresser» au premier trimestre, d’après l’Insee.