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La France et ses millionnaires

La France et ses millionnaires

La France a perdu des millionnaires, tandis que les États-Unis en ont gagné. Cette hémorragie de richesse coïncide avec un CAC 40 en berne et une Europe à la traîne sur l’innovation, la productivité et l’investissement. Les géants américains, dopés par la tech et des politiques audacieuses comme l’Inflation Reduction Act, creusent l’écart. Par Michel Santi, économiste (*) </strong
>dans La Tribune

Le « World Wealth Report » 2025 de Capgemini annonce que la France est en deuil de ses millionnaires ! Notre pays en compte effectivement 21 000 de moins en 2024, tandis que les États-Unis en affichent 562 000 supplémentaires sur la même période.

Que se passe-t-il sur cette terre appelée « France » dont la place boursière fut, l’an dernier, la seule au monde à dévisse (-2,5 % pour la CAC 40), tandis que même une Allemagne en mauvaise posture s’en sortait avec un Dax à +18 ? Nous n’avons hélas pas de « 7 Magnifiques » (Nvidia, Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet, Meta, Tesla) comme aux États-Unis, mais pouvons tout de même nous targuer d’avoir des joyaux faisant notre fierté : nos Kering, nos L’Oréal, nos LVMH… dont la capitalisation s’est effondrée de respectivement 40 %, 24 et 13 % en 2024.

La hausse de 6 % sur 2024 de notre indice Stoxx Europe 600 fait si pâle figure face aux indices US (Nasdaq et S&P 500), envolés tous deux de plus de 30 %.

Notre continent est terrifié, tétanisé, par son aversion au risque, ceinturé par ses réglementations fragmentées. L’Europe est désormais subjuguée, reléguée.

Les fortunes migrent vers les États-Unis — et s’y créent — car l’Europe a fini d’être un territoire de l’innovation. Et pour cause, puisque c’est 60 milliards qui y sont consacrés au capital-risque contre… 200 aux États-Unis  ! C’est 3,5 % du PIB américain qui sont dépensés en faveur de la R&D (soit 990 milliards de dollars) en rapport aux 440 milliards de dollars, ou 2,3 % du PIB, chez nous.

Ils caracolent en tête, les États-Unis, avec une productivité du travail 1,55 fois supérieure à la nôtre (productivité/heure travaillée 85 dollars contre 55 dollars en Europe), induisant mécaniquement une création de richesse plus rapide.

Nos banques centrales respectives elles-mêmes reflètent la peur panique que nous avons d’intervenir dans l’économie et en faveur des entreprises et des consommateurs. Un seul chiffre, tout s’éclaire, car c’est 8 500 milliards de dollars qui ont été injectés par la Réserve Fédérale entre 2007 et aujourd’hui, contre 4 700 milliards euros par notre BCE Frankfurtienne.

Bien sûr, le coup de grâce pour nous, aura été L’«Inflation Reduction Act (IRA)» de Biden planifiant 783 milliards de dollars d’investissements sur 10 ans dans l’énergie propre, dans la santé et dans l’agriculture, dont une part significative fut dépensée en 2024. Avec un impact de 1% de PIB en plus sur 2024, et 1,5 million d’emplois supplémentaires (souvent bien rémunérés) d’ici 2030.

Alors, nous pouvons à l’évidence nous congratuler en Europe pour notre hétérogénéité fiscale (27 régimes) qui pousse nos grandes fortunes à déplacer leurs capitaux. Nous pouvons aussi, en France, nous vanter de notre fiscalité de 45 % sur les hauts revenus, la plus rédhibitoire de l’Union. Une PME française doit consacrer en moyenne 140 heures par an à la conformité fiscale, contre 80 heures aux États-Unis, selon la Banque mondiale.

Chômage moyen de 5.9 % contre 4.1, croissance moyenne de 0.9% contre 2.6, PIB à 40 000 euros/habitant contre 80 000… Même le Mississippi, État américain le plus pauvre, dépasse en PIB la plupart des grandes économies européennes (sauf l’Allemagne).

Quo vadis Europe ?

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(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales, écrivain. Il publie aux Editions Favre « Une jeunesse levantine », Préface de Gilles Kepel. Son fil Twitter.

Croissance mondiale : baisse d’après la Banque mondiale

Croissance mondiale : baisse d’après la Banque mondiale

La Banque mondiale revoit à la baisse les prévisions de croissance.

Une à une, les grandes organisations internationales tirent la sonnette d’alarme sur la conjoncture. Mardi, c’est au tour de la Banque mondiale d’abaisser ses prévisions de croissance pour l’ensemble de la planète, anticipant un ralentissement à 2,3 % en 2025, contre 2,8 % en 2024. Ce serait le niveau le plus bas depuis la crise financière de 2008. Cette révision, inférieure d’un demi-point aux estimations de janvier, intervient dans le contexte de la guerre commerciale lancée tous azimuts par l’Administration Trump.

Depuis avril 2025, les États-Unis imposent une vague de droits de douane d’au moins 10 % sur une large gamme de produits importés, marquant un retour à des niveaux inédits depuis près d’un siècle. Cette offensive commerciale frappe de plein fouet les économies émergentes et en développement. En moyenne, 17 % de leurs exportations (hors Chine) sont destinées aux États-Unis, une proportion qui dépasse 30 % en Amérique latine, et atteint environ 20 % en Europe de l’Est et en Asie…

Foot–ligue des nations–la France bat l’Allemagne mais sans séduire

Foot–ligue des nations–la France bat l’Allemagne mais sans séduire

Sans vraiment convaincre et sans doute fatigués par un calendrier interminable, les joueurs de l’équipe de France ont cependant arraché la victoire contre l’Allemagne 2 à 0. Une première mi-temps relativement décevante suivie d’une seconde mi-temps plus satisfaisante avec un AP discret mais efficace (un but, une passe.)

Finances-Banques 100 % numériques : quel risque pour la stabilité financière ? 

Finances-Banques 100 % numériques : quel risque pour la stabilité financière ? 

Le spécialiste de la sécurité informatique Charles Cuvelliez et le banquier François-Valéry Lecomte estiment, dans une tribune au « Monde », que l’essor des banques en ligne au sein de l’Union européenne ne présente pas de risques majeurs, malgré les réserves émises par la Banque centrale européenne, dans un rapport en mai.

En Europe, 60 banques sont totalement en ligne et n’ont aucune accroche physique, ni réseau, ni humains à qui parler. Sept d’entre elles sont filiales de banques traditionnelles. Elles ne représentent que 3,9 % des actifs bancaires en 2024, contre 3,1 % en 2019. La structure de leur financement est quasiment exclusivement orientée vers les petits dépôts des particuliers, à hauteur de 80 %. L’absence de succursales physiques réduit en effet leur ancrage local, ce qui conduit à des dépôts plus volatils qui peuvent sauter les frontières.

Pourtant, 90 % de ces dépôts de particuliers sont couverts par des systèmes de garantie, mais au niveau du pays où ils sont établis, alors que le client ne l’est pas forcément. La taille moyenne des dépôts est plus petite que dans les banques traditionnelles : c’est une preuve que peu de clients utilisent les banques numériques pour leur compte bancaire principal, constate la Banque centrale européenne (BCE), dans son rapport sur la stabilité financière de mai 2025, qui s’interroge sur le risque qu’elles représentent pour la stabilité financière.

De fait, les dépôts des entreprises et la banque dite « de gros » – c’est-à-dire envers les institutions financières, les fonds d’investissement, les compagnies d’assurances, les organismes publics ainsi que les autres banques – jouent un rôle beaucoup moins important pour les banques numériques. Or, selon la BCE, ce manque de diversification de leur clientèle constitue une faiblesse pour les banques numériques.

Leur structure de financement repose pour l’essentiel sur des particuliers, qui ne sont pas liés à leur banque numérique, qui leur offre juste de meilleurs rendements. Qui plus est, le comportement de la clientèle est souvent plus moutonnier. Mais la BCE exagère, car il est réducteur de penser qu’on souscrit à une banque en ligne uniquement pour ses taux d’intérêt. Son application mobile fait aussi la différence, comme l’a montré l’application financière Revolut. Il est vrai, en revanche, que la dépendance de ces banques aux canaux de distribution en ligne augmente leur vulnérabilité.

Politique monétaire : nouvelle baisse des taux de la BCE

Politique monétaire : nouvelle baisse des taux de la BCE

La Banque centrale européenne (BCE) baisse de nouveau son taux directeur ce jeudi, naviguant en pleine incertitude face aux menaces de droits de douane de Donald Trump, et à leurs répercussions sur l’inflation et la croissance de la zone euro.

Le taux de dépôt, principal instrument de référence, a donc été diminué d’un quart de point à 2,0 %. Un niveau que l’institution présidée par Christine Lagarde ne juge plus pénalisant pour l’économie.

Cette septième baisse d’affilée depuis septembre dernier intervient alors que « l’inflation se situe actuellement autour de l’objectif » de 2 % de la BCE, a souligné cette dernière ce jeudi. Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l’activité économique dans les vingt pays de la zone euro, où l’atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes.

Société-Emeutes et PSG: des sanctions pas à la hauteur

Société-Emeutes et PSG: des sanctions pas à la hauteur


Globalement les sanctions sont loin d’être à la hauteur des violences d’abrutis qui ont utilisé la victoire du PSG en coupe d’Europe pour laisser libre cours à leur sauvagerie. De toute évidence les sanctions ne sont pas la hauteur. Elles témoignent encore de l’inefficacité et du manque d’autorité dans un pays qui se délite

Au total, 21 personnes étaient jugées en comparution immédiate mardi «en lien avec les incidents au cours de la célébration de la finale de la Ligue des champions», a indiqué le parquet de Paris. Dans la nuit de samedi à dimanche, il y a eu 563 interpellations dont 491 à Paris, qui ont conduit à 307 gardes à vue. Le parquet de Paris a indiqué en avoir traité 254, dont 15 concernant des mineurs: 93 «ont donné lieu à un classement sans suite, la procédure ne permettant pas de caractériser les infractions soupçonnées». Après ces violences, le gouvernement a défendu mardi l’instauration dans la loi de «peines minimales» pour répondre à «l’exaspération» des Français devant ces scènes. Au lendemain des premières condamnations en comparution immédiate, tombées lundi, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a estimé qu’«une partie» d’entre elles n’étaient «plus à la hauteur».

Dette américaine : La fuite en avant

Dette américaine : La fuite en avant


Un coup de massue alors que les finances publiques des États-Unis sont de plus en plus pointées du doigt. Le total de la dette pèse désormais 37 000 milliards de dollars. Moody’s, l’agence de notation, a même retiré en mai sa note de triple A au pays. De leurs côtés, les marchés s’agitent et la pression s’intensifie sur les obligations américaines de long terme.

Au sein de la majorité présidentielle, certains républicains ont affiché leur réticence et comptent apporter d’importantes modifications. « Je refuse d’accepter des déficits de plus de 2 000 milliards de dollars comme la nouvelle norme », a déclaré à ce propos un sénateur républicain du Wisconsin, Ron Johnson, sur la chaîne ABC News. D’autres montrent leur mécontentement face aux coupes budgétaires, notamment de Medicaid : des millions d’Américains pourraient perdre leur couverture santé.

Même le patron de Tesla, Elon Musk, jusqu’ici proche du président, a fait part de son mécontentement. « Ce projet de loi budgétaire énorme, scandaleux et clientéliste est une abomination répugnante », a-t-il ainsi lâché. Il a terminé la semaine dernière sa mission au sein du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), censé réduire de 1 000 milliards de dollars les dépenses publiques américaines.

Foot: La France encore battue par les Espagnols

Foot: La France encore battue par les Espagnols

Encore une défaite de l’équipe de France face aux Espagnols qui ont triomphé 5 à 4.

Le football français s’est offert un ascenseur émotionnel en l’espace de six jours. La joie et l’ivresse de Munich avec le sacre du PSG ont laissé place à la détresse et la souffrance d’une équipe de France battue par la meilleure équipe d’Europe. Face à une Espagne plus forte et mieux organisée (5-4), sous l’impulsion d’un Lamine Yamal exceptionnel et auteur d’un doublé, les Bleus disent logiquement adieu à leur espoir de titre en Ligue des nations. Sans être une équipe mais une somme d’individualités, plombée par une défense aux abois et un milieu transpercé, la bande de Deschamps a manqué de trop de choses pour battre sa bête noire (8 victoires sur 12 matches de l’Espagne au XXIe siècle). Ce fut un vrai cauchemar, malgré la réduction du score en fin de match, tant les Bleus ont sombré face à leur bourreau de l’Euro l’été dernier. À un an du Mondial, Il y a du souci à se faire et surtout un esprit d’équipe à reconstituer.

Société Emeutes et PSG: des sanctions pas à la hauteur

Emeutes et PSG: des sanctions pas à la hauteur


Globalement les sanctions sont loin d’être à la hauteur des violences d’abrutis qui ont utilisé la victoire du PSG en coupe d’Europe pour laisser libre cours à leur sauvagerie. De toute évidence les sanctions ne sont pas la hauteur. Elles témoignent encore de l’inefficacité et du manque d’autorité dans un pays qui se délite

Au total, 21 personnes étaient jugées en comparution immédiate mardi «en lien avec les incidents au cours de la célébration de la finale de la Ligue des champions», a indiqué le parquet de Paris. Dans la nuit de samedi à dimanche, il y a eu 563 interpellations dont 491 à Paris, qui ont conduit à 307 gardes à vue. Le parquet de Paris a indiqué en avoir traité 254, dont 15 concernant des mineurs: 93 «ont donné lieu à un classement sans suite, la procédure ne permettant pas de caractériser les infractions soupçonnées». Après ces violences, le gouvernement a défendu mardi l’instauration dans la loi de «peines minimales» pour répondre à «l’exaspération» des Français devant ces scènes. Au lendemain des premières condamnations en comparution immédiate, tombées lundi, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a estimé qu’«une partie» d’entre elles n’étaient «plus à la hauteur».

La motion de censure anti agriculture des Insoumis rejetée

La motion de censure anti agriculture des Insoumis rejetée

La motion des Insoumis , soutenue par les écologistes, n’a recueilli que 116 voix sur les 289 nécessaires pour faire chuter le gouvernement. Le Parti socialiste et le Rassemblement national avaient fait savoir qu’ils ne la voteraient pas.

L’adoption de la motion de rejet a eu pour conséquence d’accélérer le parcours législatif de la proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb (Les Républicains, droite), qui va désormais être examinée en CMP par sept sénateurs et sept députés sur la base du texte voté par le Sénat.

Ce texte, réclamé de longue date par une partie du monde agricole et promis depuis plus d’un an par le gouvernement à la suite de manifestations paysannes, vise à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » en assouplissant notamment certaines normes environnementales.

Une majorité de la population britannique issue de l’immigration d’ici 2063

Une majorité de la population britannique issue de l’immigration d’ici 2063

D’ici 2100, six personnes sur dix au Royaume-Uni pourraient n’être pas nées dans le pays. C’est le résultat d’une étude menée par Matt Godwin, professeur honoraire à l’Université du Kent (Angleterre) et politologue britannique, dont les résultats ont été détaillés dans le journal The Telegraph ce mardi 3 juin.

L’analyse suggère que les Britanniques blancs, représentant aujourd’hui 73% de la population de Grande-Bretagne, ne seront plus que 57% d’ici 2050, avant de devenir une minorité d’ici 2063, et de constituer 39% de la population totale en 2100. La part de la population composée de personnes nées à l’étranger augmentera, elle, d’un peu plus de 18 % à près de 26 % au cours de la même période. «En d’autres termes, d’ici la fin du siècle actuel, d’ici 2100, selon les tendances actuelles, environ six personnes sur dix au Royaume-Uni ne seront pas nées au Royaume-Uni ou ne seront pas nées de parents nés au Royaume-Uni», explique le chercheur dans son étude.

Afrique : un environnement favorable pour développer la coopération

Afrique : un environnement favorable pour développer la coopération

Alors que l’attention géopolitique mondiale se focalise sur l’Europe, l’Ukraine ou la Chine, un continent reste en marge des débats : l’Afrique. Pourtant, les décisions américaines, les reculs russes, les enjeux migratoires et les partenariats avec l’Union européenne révèlent une réalité stratégique incontournable. Par Jean-Michel Huet, associé chez BearingPoint dans La Tribune

Le début d’année 2025 focalise l’attention sur les États-Unis, l’Europe, l’Ukraine, la Chine et la Russie, mais les effets de bord sont aussi notables avec un continent peu évoqué qu’est l’Afrique. L’annonce en ce début mai de l’arrêt de la contribution des États-Unis aux fonds de la Banque africaine de Développement (BAD) pour 500 millions de dollars, vise pour la première fois directement le continent, l’arrêt brutal de l’USAID avait un impact plus large : le premier pays concerné par l’USAID était l’Ukraine même si financière cela représente plus de 15 milliards de dollars impactés pour une quinzaine de pays africains dont le Congo RDC, le soudan, l’Égypte sur des préoccupations alimentaires et de santé (paludisme, Sida).

Dès le début de l’invasion par la Russie de l’Ukraine, les impacts ont été lourds en Afrique. Deux exemples illustrent cela : l’impact sur le coup de la vie sur des produits de base tel le pain, beaucoup de pays africains dépendants des approvisionnements ukrainiens et russes ; les actions dans un grand nombre de pays du continent des agents russes au premier rang desquels Wagner.

La donne nouvelle continue d’avoir des impacts sur le continent. Le désengagement de Wagner (mobilisé sur d’autres terrains), l’échec russe en Syrie font vaciller des certitudes sur « l’allié russe » tandis que les choix de la nouvelle administration américaine ont aussi un impact fort.

Il s’agit peut-être là du moment de revoir aussi les liens entre l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA) dans le cadre de ces bouleversements. Les sujets économiques, de défense et migratoire sont au cœur de ce partenariat à renouveler.

L’Union européenne est le premier partenaire commercial de l’Afrique devant la Chine et les États-Unis, représentant près de quatre dixièmes de son commerce extérieur. Elle représente la même proportion des investissements directs à l’étranger (IDE) en Afrique. Ces échanges sont favorisés par la proximité géographique des marchés, par la croissance observée en Afrique bien supérieure à celle de l’Europe, par la démographie qui fait de l’Afrique un marché jeune.

Des négociations entre l’Union européenne et l’Afrique pourraient se concevoir comme un laboratoire sur de nouveaux principes que les deux continents souhaiteraient voir adopter au niveau mondial : soutenabilité des secteurs économiques, mécanismes de compensation repensés, mise en avant d’un « mieux-disant » environnemental et social. Les deux continents, filières par filières, pourraient convenir d’un « protectionnisme » bilatéral intelligent au bénéfice des deux ensembles. Ainsi valoriser les ressources naturelles de l’Afrique (le continent est bien plus riche en cela que l’Ukraine ce que les Chinois ont bien compris) tout en permettant une partie d’industrialisation du continent. L’enjeu pour l’Europe de réindustrialiser certaines industries (pharmacie, défense) pourrait passer par un mixte avec l’Afrique comme l’industrie automobile a su le faire.

Le partenariat de l’UE et de l’UA en matière de sécurité et de défense devrait permettre de répondre à deux principaux enjeux : renforcer l’autonomie financière de l’Afrique en matière militaire et garantir la capacité institutionnelle et militaire africaine à répondre aux crises. Les moyens de l’Union africaine restent en effet à ce jour limités : l’Architecture africaine de paix et de sécurité (AAPS) dépend presque entièrement de financements extérieurs (dont l’Union européenne, Nations unies, mais aussi États-Unis, Russie, Chine) tandis que la Force africaine en attente, composante militaire de l’AAPS, rencontre des difficultés opérationnelles à répondre aux menaces sur le continent. Si la paix sur le continent africain est en premier lieu de la responsabilité des Africains, le soutien européen est indispensable pour mettre les pays africains en mesure de la garantir. Dans le cadre d’un renforcement de la défense européenne, l’Afrique doit être intégré dans les réflexions, car abandonné le continent à d’autres influences peut à terme se révéler une catastrophe. Dans les scénarios de l’armée française (Alexandra Saviana, Robert Lafont, 2024) l’Afrique concerne 4 des 11 scénarios soit autant que la Russie !

Le troisième domaine clé est celui des migrations. Même si l’essentiel des migrations en Afrique sont intra-africaines le contexte peut aller dans le développement des migrations africaines vers l’Europe. Contrairement aux idées reçues, aucune d’étude sérieuse n’a pu mesurer de manière systémique la corrélation directe entre croissance économique, dynamique démographique et émigration (Base bilatérale des migrations utilisée pour établir les statistiques de l’OCDE, la Banque Mondiale, le FMI…). Cependant les événements récents peuvent sous-tendre que si n’ait rien fait l’immigration venant d’Afrique va augmenter non pas uniquement pour les raisons « classiques » (doublement de la population africaine, proximité avec l’Europe, proximité linguistique avec l’anglais, le français et dans une moindre mesure le portugais), mais bien deux raisons liées notamment aux décisions de la nouvelle administration américaine. D’une part l’impact négatif sur l’aide humanitaire et d’autre part le déni de risque climatique alors que le continent est celui qui souffre le plus avec le phénomène de migration climatique. Là encore, une logique de travail en commun UE-UA sur ce sujet fait sens pour éviter que la mer méditerranée ne devienne encore plus la « frontière » la plus mortelle du monde.

Ces sujets ne sont pas les seuls (financement de l’économie africaine, formation des jeunes, etc.), mais ils montrent que dans l’analyse holistique de la crise actuelle, l’Afrique ne doit pas être sortie de l’équation

Borne pour la proportionnelle !

Borne pour la proportionnelle !


La technocrate qui ne représente pas grand-chose en termes politiques se mêle cependant de la question de la proportionnelle éventuelle. Moins sans doute par conviction que pour s’opposer à son parti et surtout à Attal son concurrent macroniste. Bref de la tambouille politicienne d’autant qu’en réalité avec l’éventualité de la proportionnelle l’Assemblée nationale serait tout autant divisée. Pour le premier ministre François Bayrou l’objectif est de sauver ce qui peut l’être encore de son parti à l’occasion des prochaines élections.

La ministre de l’Éducation nationale assure au Figaro être en faveur de cette réforme voulue par François Bayrou, alors que Renaissance émet des réticences et Les Républicains une franche opposition.

François Bayrou multiplie les consultations politiques depuis plusieurs semaines pour mettre sur pied cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui lui tient particulièrement à cœur. Alors que le débat n’avance guère d’autant qu’il n’est pas assorti de l’obligation de constituer un gouvernement d’union. La proportionnelle ne ferait qu’instituer la division structurelle des courants de pensée politique en France. Sans parler de la professionnalisation accrue d’élus désignés désormais par les partis.

Emeutes et PSG: des sanctions pas à la hauteur

Emeutes et PSG: des sanctions pas à la hauteur

Globalement les sanctions sont loin d’être à la hauteur des violences d’abrutis qui ont utilisé la victoire du PSG en coupe d’Europe pour laisser libre cours à leur sauvagerie. De toute évidence les sanctions ne sont pas la hauteur.

Au total, 21 personnes étaient jugées en comparution immédiate mardi «en lien avec les incidents au cours de la célébration de la finale de la Ligue des champions», a indiqué le parquet de Paris. Dans la nuit de samedi à dimanche, il y a eu 563 interpellations dont 491 à Paris, qui ont conduit à 307 gardes à vue. Le parquet de Paris a indiqué en avoir traité 254, dont 15 concernant des mineurs: 93 «ont donné lieu à un classement sans suite, la procédure ne permettant pas de caractériser les infractions soupçonnées». Après ces violences, le gouvernement a défendu mardi l’instauration dans la loi de «peines minimales» pour répondre à «l’exaspération» des Français devant ces scènes. Au lendemain des premières condamnations en comparution immédiate, tombées lundi, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a estimé qu’«une partie» d’entre elles n’étaient «plus à la hauteur».

Sondage dette publique : 92% pour la réduction des dépenses de l’État

Sondage dette publique : 92% pour la réduction des dépenses de l’État


Selon un sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et le Journal du Dimanche, publié ce mercredi 28 mai, 92% des Français estiment que l’État doit diminuer son train de vie pour lutter contre le déficit budgétaire.

Alors que le Premier ministre, François Bayrou, doit présenter au début du mois de juillet un «plan pluriannuel» de redressement du budget de l’Etat qui «va demander un effort à tous les Français», un sondage* CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD révèle que 92% des Français estiment que l’État doit d’abord diminuer son train de vie pour lutter contre le déficit budgétaire.

Cela supposerait sans doute une réduction assez drastique du nombre de fonctionnaires nationaux et locaux eu égard à la dérive des coûts que cela représente mais surtout eu égard aux complexités administratives et dépenses financières qu’ils génèrent. Bref une sorte de révolution copernicienne en France où la puissance publique se croit contrainte d’intervenir sur tout tant au plan national qu’au plan le plus local ( exemple avec les hordes d’employés et de structures dans les collectivités locales ).

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