Archive pour le Tag 'Elections'

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Politique et Carburants : un rabais de 15 centimes …en avril…….. avant les élections

Politique et Carburants : un rabais  de 15 centimes …en avril…….. avant les élections

 

Une réduction de 0,15 € sur le carburant au parfum électoral !

 

Une «remise à la pompe de 15 centimes par litre» s’appliquera en effet à partir du 1er avril et pendant 4 mois pour tous les Français, afin de faire face à l’envolée des prix du carburant, a annoncé samedi Jean Castex au Parisien .

 

Cette mesure, qui coûtera environ 2 milliards d’euros à l’État, concerne les ménages comme les entreprises et sera «valable sur tous les carburants», a précisé le premier ministre. «Cela signifie que pour chaque plein de 60 litres, vous économiserez 9 euros», a-t-il évalué dans un entretien accordé au quotidien.

 

«Comment les Français comprendraient qu’ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu’au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices», s’est-il interrogé.

Interrogé sur un éventuel procès en clientélisme, à moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, le chef du gouvernement a argué que le prix des carburants était devenu «la première préoccupation des Français».

 

Une réduction avec un avantage pour le gouvernement. Il  faudra attendre plus d’un mois avant qu’elle soit effective mais l’annonce pourra peser dès maintenant peser sur les intentions de vote.

Carburants : un rabais de 15 centimes …en avril…….. avant les élections

Carburants : un rabais  de 15 centimes …en avril…….. avant les élections

 

Une réduction de 0,15 € sur le carburant au parfum électoral !

 

Une «remise à la pompe de 15 centimes par litre» s’appliquera en effet à partir du 1er avril et pendant 4 mois pour tous les Français, afin de faire face à l’envolée des prix du carburant, a annoncé samedi Jean Castex au Parisien .

 

Cette mesure, qui coûtera environ 2 milliards d’euros à l’État, concerne les ménages comme les entreprises et sera «valable sur tous les carburants», a précisé le premier ministre. «Cela signifie que pour chaque plein de 60 litres, vous économiserez 9 euros», a-t-il évalué dans un entretien accordé au quotidien.

 

«Comment les Français comprendraient qu’ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu’au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices», s’est-il interrogé.

Interrogé sur un éventuel procès en clientélisme, à moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, le chef du gouvernement a argué que le prix des carburants était devenu «la première préoccupation des Français».

 

Une réduction avec un avantage pour le gouvernement. Il  faudra attendre plus d’un mois avant qu’elle soit effective mais l’annonce pourra peser dès maintenant peser sur les intentions de vote.

Reporter les élections présidentielles ?

Reporter les élections présidentielles ?

 

Pour l’instant personne n’envisage le report des élections présidentielles. Pourtant compte tenu de l’extension géographique possible du conflit avec Ukraine, la campagne électorale risque d’être complètement étouffée par le climat de guerre. Il est vraisemblable qu’un tel report serait condamné par la plupart des opposants à Macron. Pourtant ce qui était d’ores et déjà condamné, c’est la campagne électorale réduite à un seul sujet la guerre en Ukraine avec ses conséquences politiques et économiques.

Poutine d’une certaine façon neutralise l’élection présidentielle française

Comment faire campagne dans un contexte de guerre en Ukraine et lorsque le président bientôt candidat en appelle à l’unité nationale. Face à la menace russe sur toute l’Europe, tous les scénarios de la présidentielle sont rebattus. Mais Emmanuel Macron sera forcément favorisé par ce climat de guerre qui réclame l’unité nationale. Toute voie discordante vis-à-vis de la responsabilité de Poutine serait durement jugée par l’opinion publique .

 

Comme lors de la crise sanitaire du Covid-19, Macron va  bénéficier en termes de popularité de cette ambiance de guerre propice à « l’union nationale ». Et pourtant, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour Emmanuel Macron. D’abord, tous les Français l’ont constaté : ses efforts diplomatiques, particulièrement mis en scène par ses communicants, ont finalement abouti à un revers magistral pour la France : rappelons que lundi matin, l’Elysée fanfaronnait sur la possibilité d’un sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden sous le haut patronage d’Emmanuel.

Qu’on retiendra surtout la nécessité de l’unité nationale pour faire face à l’agression russe qui menace non seulement l’Ukraine mais d’une façon générale la stabilité, la paix et la démocratie en Europe. Sur ce terrain Macron ne trouvera aucun adversaire. Et la classe politique d’opposition serait bien inspirée de réfléchir à un report des élections françaises qui en réalité vont être cadenassées par Poutine au bénéfice de Macron.

Des élections législatives avant les présidentielles pour redynamiser la démocratie ?

Des élections législatives avant les présidentielles pour redynamiser la démocratie ?

Par Claude Patriat, Université de Bourgogne – UBFC dans la Tribune
Tribune

Il est tard, bien tard pour réparer ce qui, selon nous, restera l’erreur fondamentale du quinquennat d’Emmanuel Macron : n’avoir pas entrepris dès son élection une réforme des institutions afin de les mettre au diapason d’une France qui doute d’elle-même et de ses élus.

Il avait certes réussi un fameux « coup du roi » en faisant, d’un seul et premier tir, tomber dans ses bras la magistrature présidentielle. Son irruption surprise a fait voler en éclat le vieux système des partis dominants : exclus du jeu de l’alternance qui les rendait épisodiquement maîtres du jeu, privés du commode saute-mouton sur le dos de l’extrême droite, brouillés dans leurs repères par un Président qui s’affirmait et de droite et de gauche, subissant mécaniquement un lourd revers lors des législatives, ceux-ci n’étaient pas seulement défaits, ils risquaient l’effondrement.

La vague de « dégagisme » qu’avait habilement épousée le vainqueur les rendait gravement vulnérables. Restait au nouveau Président à profiter de cet affaiblissement pour réaliser son programme de campagne : élu sur une promesse de disruption, il lui fallait au moins mettre en route les moyens de la provoquer et tracer la voie d’une reconstruction de la légitimité des gouvernants. « Tout l’art de la politique, disait Louis XIV, est de se servir des conjonctures. »

Mais la vague intention fut vite oubliée. Dès septembre 2017, on laissa dans l’indifférence les partis se refaire un début de santé en s’appuyant sur leurs bastions lors des sénatoriales. On se garda bien de transformer en véritable parti le mouvement original qui avait appuyé l’élection présidentielle. Et l’on succomba à la tentation d’un président démiurge concentrant la plénitude de l’espace et de la décision politiques.

Ignorer le caractère illusoire de cette vision n’était pas la meilleure manière de restaurer la confiance entre élus et citoyens. Après une année tranquille, le pays entra dans une phase de turbulences dont il ne sortira plus, de gilets jaunes en réforme des retraites, d’antivax en antipasse… Entre violences sociales et violences verbales, s’enracine dans le pays une croyance à l’impuissance du politique.

À une brève euphorie succède un climat profondément dysphorique, installant un véritable mur de méfiance et entraînant une montée constante des abstentions qui frisent les deux tiers du corps électoral lors des régionales !

Cette désaffection croissante traduit en creux l’effondrement des vieux partis dominants.

Particulièrement à gauche, où tous les candidats à la présidentielle réunis atteignent péniblement 25 % des intentions de vote dans les sondages. La soustraction est particulièrement lourde pour les socialistes auxquels l’extinction de voix interdit même de trouver une candidature crédible pouvant prétendre au rassemblement.

La droite de gouvernement, moins fracturée en apparence, paraît mieux résister. Malgré cette impression relative de droitisation, la situation des Républicains reste fragile et instable, tiraillés qu’ils sont entre un centre qui regarde vers Macron et une extrême droite qui, réunie, est estimée à 30 % et exerce un fort tropisme sur son autre flanc.

L’image d’Emmanuel Macron reflète cette situation fracturée et incertaine de désalignement vis-à-vis des partis. D’un côté, il tire le juste bénéfice de sa fermeté internationale et de sa gestion de la crise sanitaire, avec ce « quoiqu’il en coûte » qui atténue son étiquette libérale. Cela lui permet de se maintenir à un niveau de satisfaction envié : le tableau de bord de janvier des personnalités Paris Match/Sud Radio-IFOP/Fiducial le crédite de 43 % d’approbation de son action.

Mais dans la même enquête, 70 % des Français estiment qu’il n’est pas proche de leurs préoccupations. Un sondage concomitant IFOP pour le JDD indique qu’aucun de ses opposants déclarés ou potentiels ne ferait mieux que lui : Valérie Pécresse, par exemple, ne se voit reconnaître cette qualité que par 17 % des sondés, 53 % considérant qu’elle ne ferait ni mieux ni moins bien !

Absence de réelle concurrence donc, qui relativise lourdement la primauté du Président en exercice, et qui risque de déboucher sur un nouveau choix par défaut. D’autant que dans tous les baromètres, Emmanuel Macron reste fixé entre 23 et 26 % d’intentions de vote, soit un score reproduisant celui de 2017. Un quart des exprimés, une abstention en hausse, moins de 17 % des inscrits, voilà qui n’augure pas d’un renforcement de sa légitimité en cas de réélection.

Tout le quinquennat a été marqué par un procès en illégitimité contre le Président, perçu comme élu dans une logique de rejet plus que d’adhésion. Et rien n’indique donc qu’on en ait tiré les conséquences. Pourtant, voici déjà vingt ans qu’une sirène d’alarme avait violemment retenti. Souvenons-nous du 21 avril 2002 : un président sortant rassemblant moins de 20 % des exprimés, un chef du gouvernement peu contesté pendant cinq ans éjecté dès le premier tour, près de 30 % d’abstention…

Il n’était pas difficile de voir que le régime était à un tournant. La Ve République avait alors montré sa capacité à exprimer autre chose qu’un présidentialisme exacerbé, en autorisant une gestion plurielle de la politique, un jeu institutionnel plus équilibré que la monarchie républicaine qu’on avait voulu en faire. Au lieu d’intégrer l’évolution, on s’est livré à ce que j’avais appelé, dans un article tragiquement anticipateur, la « gymnopolitique » : cette inversion du calendrier électoral qui enchaînait mécaniquement les élections législatives au résultat de la présidentielle et qui, interdisant aux Français de s’exprimer sur le bilan de la législature, dévitalisait le scrutin.

 Et comment ne pas avoir anticipé que les différentes sensibilités composant la majorité parlementaire sortante prétendraient défendre leurs couleurs pour peser sur le débat ? L’écrasante logique majoritaire binaire aura raison de ce que seule une proportionnelle aux élections législatives permettrait de respecter.

Pourtant, la vie politique française s’est poursuivie en exacerbant son hyperprésidentialisation qui pourrait se résumer ainsi : « le Président de la République concentre l’essentiel du pouvoir, or le Président ne résout pas nos problèmes, donc nous n’avons pas confiance dans le Président. »

Néanmoins, cette triple assertion n’est ni fondée juridiquement, ni inéluctable politiquement. La constitution de 1958 donne les bases d’un régime parlementaire rationalisé, aucunement présidentiel.

Paradoxalement, ce sont ceux contre qui le régime s’est mis en place, les partis politiques, qui ont imposé et entretenu cette lecture et transformé les partis en machines électorales sans projet ni vision. Ils en sont morts cérébralement, tant il est devenu évident qu’un individu seul, ne paraît plus aujourd’hui en situation de représenter la pluralité citoyenne.

Il y a donc un préalable à toute régénération des institutions, sans qu’il soit besoin de recourir à une amphigourique VIe République : redonner souplesse, liberté de mouvement, représentativité, aux différents rouages de l’État. Seul un acte symbolique fort, accompagné d’un programme de réformes, pourra marquer cette intention.

Il faut couper la corde qui étrangle le Parlement, et dissocier les élections législatives de la présidentielle (les élections législatives sont actuellement prévues pour les 12 et 19 juin 2022).

L’opportunité s’en offre aujourd’hui : le Président pourrait dissoudre l’Assemblée nationale à la fin de février, et organiser le premier tour des législatives en même temps que celui de la présidentielle. De la sorte, le second tour de la désignation de députés aurait lieu avant que l’on connaisse le nouveau président.

Il y aurait là un signe fort de la volonté de combler sans tarder le fossé entre le pays citoyen et le pays électif. L’affaire est urgente : dans une enquête d’Harris Interactive publiée par Challenges en décembre 2021, 61 % des sondés estiment que la démocratie est en danger. Si le sentiment de frustration des Français continue de croître, on court le risque d’une rupture totale de la confiance entre les gouvernés et les gouvernants. Puisque l’image monarchique reste prégnante, laissons le mot de la fin à Louis XIV, qui écrivait dans ses mémoires : « Pour venir à bout des choses, le premier pas est de le croire possible. »

The Conversation ______

 

Par Claude Patriat, Professeur émérite de Science politique Université de Bourgogne, Université de Bourgogne – UBFC

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Des élections législatives avant les présidentielles pour redynamiser la démocratie ?

Des élections législatives avant les présidentielles pour redynamiser la démocratie ?

Par Claude Patriat, Université de Bourgogne – UBFC dans la Tribune
Tribune

Il est tard, bien tard pour réparer ce qui, selon nous, restera l’erreur fondamentale du quinquennat d’Emmanuel Macron : n’avoir pas entrepris dès son élection une réforme des institutions afin de les mettre au diapason d’une France qui doute d’elle-même et de ses élus.

Il avait certes réussi un fameux « coup du roi » en faisant, d’un seul et premier tir, tomber dans ses bras la magistrature présidentielle. Son irruption surprise a fait voler en éclat le vieux système des partis dominants : exclus du jeu de l’alternance qui les rendait épisodiquement maîtres du jeu, privés du commode saute-mouton sur le dos de l’extrême droite, brouillés dans leurs repères par un Président qui s’affirmait et de droite et de gauche, subissant mécaniquement un lourd revers lors des législatives, ceux-ci n’étaient pas seulement défaits, ils risquaient l’effondrement.

La vague de « dégagisme » qu’avait habilement épousée le vainqueur les rendait gravement vulnérables. Restait au nouveau Président à profiter de cet affaiblissement pour réaliser son programme de campagne : élu sur une promesse de disruption, il lui fallait au moins mettre en route les moyens de la provoquer et tracer la voie d’une reconstruction de la légitimité des gouvernants. « Tout l’art de la politique, disait Louis XIV, est de se servir des conjonctures. »

Mais la vague intention fut vite oubliée. Dès septembre 2017, on laissa dans l’indifférence les partis se refaire un début de santé en s’appuyant sur leurs bastions lors des sénatoriales. On se garda bien de transformer en véritable parti le mouvement original qui avait appuyé l’élection présidentielle. Et l’on succomba à la tentation d’un président démiurge concentrant la plénitude de l’espace et de la décision politiques.

Ignorer le caractère illusoire de cette vision n’était pas la meilleure manière de restaurer la confiance entre élus et citoyens. Après une année tranquille, le pays entra dans une phase de turbulences dont il ne sortira plus, de gilets jaunes en réforme des retraites, d’antivax en antipasse… Entre violences sociales et violences verbales, s’enracine dans le pays une croyance à l’impuissance du politique.

À une brève euphorie succède un climat profondément dysphorique, installant un véritable mur de méfiance et entraînant une montée constante des abstentions qui frisent les deux tiers du corps électoral lors des régionales !

Cette désaffection croissante traduit en creux l’effondrement des vieux partis dominants.

Particulièrement à gauche, où tous les candidats à la présidentielle réunis atteignent péniblement 25 % des intentions de vote dans les sondages. La soustraction est particulièrement lourde pour les socialistes auxquels l’extinction de voix interdit même de trouver une candidature crédible pouvant prétendre au rassemblement.

La droite de gouvernement, moins fracturée en apparence, paraît mieux résister. Malgré cette impression relative de droitisation, la situation des Républicains reste fragile et instable, tiraillés qu’ils sont entre un centre qui regarde vers Macron et une extrême droite qui, réunie, est estimée à 30 % et exerce un fort tropisme sur son autre flanc.

L’image d’Emmanuel Macron reflète cette situation fracturée et incertaine de désalignement vis-à-vis des partis. D’un côté, il tire le juste bénéfice de sa fermeté internationale et de sa gestion de la crise sanitaire, avec ce « quoiqu’il en coûte » qui atténue son étiquette libérale. Cela lui permet de se maintenir à un niveau de satisfaction envié : le tableau de bord de janvier des personnalités Paris Match/Sud Radio-IFOP/Fiducial le crédite de 43 % d’approbation de son action.

Mais dans la même enquête, 70 % des Français estiment qu’il n’est pas proche de leurs préoccupations. Un sondage concomitant IFOP pour le JDD indique qu’aucun de ses opposants déclarés ou potentiels ne ferait mieux que lui : Valérie Pécresse, par exemple, ne se voit reconnaître cette qualité que par 17 % des sondés, 53 % considérant qu’elle ne ferait ni mieux ni moins bien !

Absence de réelle concurrence donc, qui relativise lourdement la primauté du Président en exercice, et qui risque de déboucher sur un nouveau choix par défaut. D’autant que dans tous les baromètres, Emmanuel Macron reste fixé entre 23 et 26 % d’intentions de vote, soit un score reproduisant celui de 2017. Un quart des exprimés, une abstention en hausse, moins de 17 % des inscrits, voilà qui n’augure pas d’un renforcement de sa légitimité en cas de réélection.

Tout le quinquennat a été marqué par un procès en illégitimité contre le Président, perçu comme élu dans une logique de rejet plus que d’adhésion. Et rien n’indique donc qu’on en ait tiré les conséquences. Pourtant, voici déjà vingt ans qu’une sirène d’alarme avait violemment retenti. Souvenons-nous du 21 avril 2002 : un président sortant rassemblant moins de 20 % des exprimés, un chef du gouvernement peu contesté pendant cinq ans éjecté dès le premier tour, près de 30 % d’abstention…

Il n’était pas difficile de voir que le régime était à un tournant. La Ve République avait alors montré sa capacité à exprimer autre chose qu’un présidentialisme exacerbé, en autorisant une gestion plurielle de la politique, un jeu institutionnel plus équilibré que la monarchie républicaine qu’on avait voulu en faire. Au lieu d’intégrer l’évolution, on s’est livré à ce que j’avais appelé, dans un article tragiquement anticipateur, la « gymnopolitique » : cette inversion du calendrier électoral qui enchaînait mécaniquement les élections législatives au résultat de la présidentielle et qui, interdisant aux Français de s’exprimer sur le bilan de la législature, dévitalisait le scrutin.

 Et comment ne pas avoir anticipé que les différentes sensibilités composant la majorité parlementaire sortante prétendraient défendre leurs couleurs pour peser sur le débat ? L’écrasante logique majoritaire binaire aura raison de ce que seule une proportionnelle aux élections législatives permettrait de respecter.

Pourtant, la vie politique française s’est poursuivie en exacerbant son hyperprésidentialisation qui pourrait se résumer ainsi : « le Président de la République concentre l’essentiel du pouvoir, or le Président ne résout pas nos problèmes, donc nous n’avons pas confiance dans le Président. »

Néanmoins, cette triple assertion n’est ni fondée juridiquement, ni inéluctable politiquement. La constitution de 1958 donne les bases d’un régime parlementaire rationalisé, aucunement présidentiel.

Paradoxalement, ce sont ceux contre qui le régime s’est mis en place, les partis politiques, qui ont imposé et entretenu cette lecture et transformé les partis en machines électorales sans projet ni vision. Ils en sont morts cérébralement, tant il est devenu évident qu’un individu seul, ne paraît plus aujourd’hui en situation de représenter la pluralité citoyenne.

Il y a donc un préalable à toute régénération des institutions, sans qu’il soit besoin de recourir à une amphigourique VIe République : redonner souplesse, liberté de mouvement, représentativité, aux différents rouages de l’État. Seul un acte symbolique fort, accompagné d’un programme de réformes, pourra marquer cette intention.

Il faut couper la corde qui étrangle le Parlement, et dissocier les élections législatives de la présidentielle (les élections législatives sont actuellement prévues pour les 12 et 19 juin 2022).

L’opportunité s’en offre aujourd’hui : le Président pourrait dissoudre l’Assemblée nationale à la fin de février, et organiser le premier tour des législatives en même temps que celui de la présidentielle. De la sorte, le second tour de la désignation de députés aurait lieu avant que l’on connaisse le nouveau président.

Il y aurait là un signe fort de la volonté de combler sans tarder le fossé entre le pays citoyen et le pays électif. L’affaire est urgente : dans une enquête d’Harris Interactive publiée par Challenges en décembre 2021, 61 % des sondés estiment que la démocratie est en danger. Si le sentiment de frustration des Français continue de croître, on court le risque d’une rupture totale de la confiance entre les gouvernés et les gouvernants. Puisque l’image monarchique reste prégnante, laissons le mot de la fin à Louis XIV, qui écrivait dans ses mémoires : « Pour venir à bout des choses, le premier pas est de le croire possible. »

The Conversation ______

 

Par Claude Patriat, Professeur émérite de Science politique Université de Bourgogne, Université de Bourgogne – UBFC

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Élections : Vers la fin progressive du vote ?

Élections : Vers la fin progressive du vote vo ? 

A trois mois de l’élection présidentielle, le politiste Tristan Haute et le sociologue Vincent Tiberj ont réuni dans un ouvrage d’actualité les contributions de plusieurs chercheurs renouvelant le regard porté sur le geste du vote et l’abstention.

Livre – Analyse du Monde . En cette rentrée 2022, la « course aux petits chevaux » présidentielle a commencé depuis longtemps. Mais le scrutin du mois d’avril mobilisera-t-il suffisamment d’électeurs pour assurer une légitimité politique au vainqueur ? Si, traditionnellement, la participation lors de la présidentielle est plus élevée que lors des autres élections, les records d’abstention atteints en juin 2021 pour les régionales et les départementales peuvent laisser craindre le pire aux candidats et à leurs équipes.

Pourquoi les électeurs et les électrices ne se déplacent-ils plus autant aux urnes ? Cesseront-ils un jour de voter ? A ces questions désormais récurrentes, Tristan Haute et Vincent Tiberj apportent, avec Extinction de vote ?, les dernières réponses de la recherche. L’ouvrage, qui rassemble les contributions de chercheurs dont les travaux ont renouvelé l’analyse du vote et de l’abstention, reste synthétique tout en offrant plusieurs entrées dans ce sujet complexe.

S’attachant d’abord à resituer le geste du vote dans l’histoire, les auteurs soulignent à quel point ses significations se sont construites sur la durée. Yves Déloye pointe que la pratique du scrutin, pensée dès ses origines comme un substitut efficace aux épisodes de violence collective, devient peu à peu au XIXe siècle un véritable instrument d’ordre. Refuser ce mode d’expression politique, « fait de délégation et d’oubli de soi », revient dès lors à en utiliser, voire à en inventer d’autres – parfois plus violents.

Jérémie Moualek, quant à lui, redonne leur profondeur historique aux votes blancs et nuls : d’abord vus comme de simples votes irréguliers, ils deviennent rapidement des « déviances électorales » et des « voix perdues » aux yeux des politiques en quête de légitimité. C’est avec la VRépublique et son offre politique binaire, donc restreinte, que le vote blanc gagne en crédibilité avant de devenir, dans les années 1990, un « non-choix sophistiqué », un droit de ne pas choisir, voire de ne pas élire.

Loin de laisser de côté les ressorts sociaux de la démobilisation électorale, les deux contributions des directeurs de l’ouvrage se penchent sur les conséquences du renouvellement générationnel et des conditions de travail et d’emploi. Le lecteur y apprend notamment que si, parmi les nouvelles cohortes générationnelles, les partisans du « vote intermittent » sont de plus en plus nombreux, des citoyens défiants mais non moins informés privilégient des moyens d’expression moins passifs que le vote pour se faire entendre : manifestations, pétitions, boycott, mobilisation sur les réseaux sociaux… Ou encore que les salariés dont le travail est répétitif et offre peu de place à l’autonomie ont moins tendance à voter que le reste des salariés.

 

Elections 2022: Omicron et le risque de “grande abstention”

Elections 2022:  Omicron et le risque de “grande abstention”

À juste titre, Alain Savary , Ancien député, s’inquiète dans l’Opinion  d’un risque possible de grande abstention à l’occasion des élections de 2022.

Les récents sondages ont démontré qu’au moins la moitié des Français n’étaient pas certains de voter pour ces élections. Non pas en raison de la crise vaccinale mais surtout en raison d’un manque d’offre politique correspondante aux attentes des électeurs. Il se pourrait bien que la pandémie puisse nourrir encore davantage ce courant abstentionniste sans doute par crainte d’être contaminé (la crise sanitaire sera encore loin d’être maîtrisée en avril) mais aussi  par le sentiment supplémentaire que la politique a perdu de son intérêt et de son efficacité même pour les champs régaliens majeurs comme la santé.

«Des niveaux d’abstention électorale élevés présenteraient à l’élection présidentielle et aux élections législatives un risque politique majeur pour l’exercice de la prochaine mandature et pour notre démocratie»estime Alain Savary.

Est-ce le fait de la renaissance frénétique qui a marqué l’été après les rudes épreuves sanitaires de 2020, ou d’une disposition heureuse de l’esprit humain à l’oubli rapide des mauvais souvenirs ? Toujours est-il que des nombreux scénarios avancés ces derniers mois pour l’élection présidentielle de l’an prochain, aucun n’a vraiment intégré l’hypothèse d’un scrutin placé une nouvelle fois sous contexte pandémique aigu.

Il est vrai que nos démocraties ont appris à « faire avec », et que de nombreuses consultations électorales se sont succédé depuis les débuts de la crise sanitaire dans les grandes démocraties, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, et même en France avec les élections municipales de mars 2020 et les régionales et départementales un an plus tard.

Alain Savary évite cependant de parler des taux d’abstention exceptionnelle qui ont affecté ces sélections municipales et régionales. NDLR

Elections Présidentielles : Les promesses de Valérie Pécresse

Elections Présidentielles  : Les promesses de Valérie Pécresse 

 

Pour résumer un programme qui tente d’articuler libéralisme, action régalienne et rigueur de gestion.

 

ECONOMIE et  SOCIAL 

- Hausse « de 10% des salaires nets jusqu’à 2,2 Smic », par un transfert aux entreprises des cotisations sociales vieillesse

- Relance « dès le printemps 2022″ de la réforme des retraites: départ à 65 ans, pension d’ »au moins un Smic » si on a travaillé toute sa vie

- Hausse des pensions de réversion, cumul emploi-retraite possible

- Renforcement de la dégressivité des allocations chômage après six mois

- « Droit au logement prioritaire » pour les travailleurs de première ligne

- Suppression de 200.000 postes de fonctionnaires mais création de 50.000 pour « protéger, éduquer, soigner »

- « Comité de la hache » de simplification administrative

- Fin des 35 heures de travail hebdomadaire

 

CLIMAT, ENERGIE

- Taxe carbone aux frontières de l’Europe

- Objectif de neutralité carbone « en 2050″: Livret Vert, aucun véhicule neuf à énergie thermique « en 2040″

- Lancement de 6 EPR, zones d’ »interdiction d’implantation des éoliennes »

ECOLE

- Deux heures de français et une de maths en plus en primaire

- Examen d’entrée en 6e avec « classes de remise à niveau » en cas d’échec

- Création d’une « réserve éducative nationale » avec des profs à la retraite

- Autonomie renforcée des écoles et universités

- Revalorisation des carrières des enseignants, poursuites de « tous les faits » d’outrage ou agression

FAMILLE, SANTE, CULTURE

- Prime à la natalité de « 900 euros par an » dès le premier enfant, hausse des allocations familiales

- Défiscalisation des pensions alimentaires des parents seuls

- Don défiscalisé aux descendants possible « tous les six ans »

- Recrutement de 25.000 soignants à l’hôpital

- Déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé

- Création d’une journée nationale des héros français

IMMIGRATION

- Quotas annuels votés par le Parlement

- Fin des visas si les pays ne reprennent pas leurs ressortissants expulsés, « intensification » des charters

- Dépôt des demandes d’asile depuis les ambassades à l’étranger

- Prestations sociales conditionnées à « cinq ans de résidence régulière »

- Durcissement du regroupement familial

LAICITE, INTEGRATION

- Serment de « respect de la laïcité » pour les fonctionnaires, licenciement possible en cas de radicalisation

- Maintien en rétention des « terroristes radicalisés » après leur peine

- Interdiction du « port forcé » du voile ainsi que pour les accompagnatrices scolaires

- 30% maximum de logements sociaux par quartier

SECURITE, JUSTICE

- « 5 milliards » d’euros pour équiper les forces de l’ordre et « 9 milliards par an » pour les tribunaux

- Armement des polices municipales

- Jugements en « moins de six mois » pour les délits du quotidien et « 15 jours » pour les violences conjugales

- Construction de « 20.000 places de prison », ouverture de centres fermés pour les courtes peines

- Retenues sur salaires « contre les amendes impayées »

- Majorité pénale à 16 ans

- « Circonstance aggravante » pour certaines infractions commises « dans 72 zones de reconquête républicaine »

- Reconnaissance faciale dans les transports en commun

Politique– Elections Législatives 2022 : vers une possible cohabitation

Politique– Elections Législatives 2022 : vers une possible cohabitation

 

Les médias se focalisent sur des hypothèses de résultats pour les élections présidentielles. En l’état des sondages, Macron apparaît favori au premier comme au second tour sans doute davantage en raison de la faiblesse de ses adversaires que pour  ses qualités propres. Pour preuve, presque la moitié du corps électoral de gauche serait prêts à voter utile (plus exactement inutile!) pour l’actuel président de la république tellement les candidats de la gauche paraissent n’avoir strictement aucune chance. La totalité des voix de gauche  actuellement tourne autour de 25 à 30 % seulement.

 

Par contre, peu d’experts politiques traitent encore des perspectives des législatives. Or  le danger pour Macron pourrait venir surtout de cette échéance électorale. En effet la majorité parlementaire actuelle n’aura pas laissé un grand souvenir dans l’opinion. En cause, un majorité  le plus souvent transparente incompétente et sans volonté. Peu de personnalités sont apparues chez ces néo députés choisis sur Internet ( et surtout dans les instituts d’études politiques).

Les élections locales départementales ou municipales ont bien montré que le parti la république en marche demeurait complètement virtuel et les résultats les élections départementales et municipales de la majorité ont été catastrophiques.

 

Il pourrait en être de même lors des prochaines législatives. Du coup, il conviendra alors d’accepter une cohabitation qui risque de plonger le pays dans encore davantage de contradictions et d’immobilisme.

Démocratie : des sondages pour remplacer les élections ?

Démocratie : des sondages pour remplacer les élections ?

« Les élections se font de plus en plus sans les électeurs « , déclare le rédacteur en chef de Ouest-France qui critique la multiplication des sondages.

Le journal ne commandera ni ne publiera de sondage afin de ne pas alimenter les débats médiatiques.

 

« Les élections se font de plus en plus sans les électeurs », déclare dimanche 24 octobre sur franceinfo François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef de Ouest-France qui a pris la décision de s’abstenir de publier les intentions de vote pour la présidentielle de 2022.

 

S’il considère les sondeurs comme des professionnels, François Xavier Lefranc n’accepte plus « cette avalanche » d’intentions de vote qui tombe sur les citoyens et qui, pense-t-il, « les détournent de l’essentiel, c’est-à-dire le débat sur tous les sujets qui les concernent. » Pour le rédacteur en chef de Ouest-France, « le sondage n’apporte pas d’info ». Le journal ne commandera ni ne publiera de sondage afin de ne pas alimenter les débats médiatiques. « On trouve assez ahurissant qu’autant d’énergie médiatique soit mise dans le commentaire de sondage et cette énergie devrait être tournée en direction des citoyens pour leur donner la parole », a-t-il jugé.

François-Xavier Lefranc estime qu’avec ces sondages, « on a l’impression que les Français s’expriment et ils ne s’expriment pas du tout. » Il prône le retour sur le terrain des journalistes pour réaliser des reportages en donnant la parole aux Français.  »La démocratie s’en porterait mieux », assène-t-il.

Démocratie : des sondages à la place des élections ?

 

  »Les élections se font de plus en plus sans les électeurs », déclare le rédacteur en chef de Ouest-France qui critique la multiplication des sondages.

Le journal ne commandera ni ne publiera de sondage afin de ne pas alimenter les débats médiatiques.

 

« Les élections se font de plus en plus sans les électeurs », déclare dimanche 24 octobre sur franceinfo François-Xavier Lefranc, rédacteur en chef de Ouest-France qui a pris la décision de s’abstenir de publier les intentions de vote pour la présidentielle de 2022.

 

S’il considère les sondeurs comme des professionnels, François Xavier Lefranc n’accepte plus « cette avalanche » d’intentions de vote qui tombe sur les citoyens et qui, pense-t-il, « les détournent de l’essentiel, c’est-à-dire le débat sur tous les sujets qui les concernent. » Pour le rédacteur en chef de Ouest-France, « le sondage n’apporte pas d’info ». Le journal ne commandera ni ne publiera de sondage afin de ne pas alimenter les débats médiatiques. « On trouve assez ahurissant qu’autant d’énergie médiatique soit mise dans le commentaire de sondage et cette énergie devrait être tournée en direction des citoyens pour leur donner la parole », a-t-il jugé.

François-Xavier Lefranc estime qu’avec ces sondages, « on a l’impression que les Français s’expriment et ils ne s’expriment pas du tout. » Il prône le retour sur le terrain des journalistes pour réaliser des reportages en donnant la parole aux Français.  »La démocratie s’en porterait mieux », assène-t-il.

Prix du gaz : le blocage maintenu jusqu’aux élections présidentielles

Prix du gaz : le blocage maintenu jusqu’aux élections présidentielles

Jean Castex fait évidemment des promesses qu’il  ne pourra pas tenir en indiquant que le blocage des prix du gaz réglementé concernera toute l’année 2022. Tout au plus, il peut affirmer que le dispositif s’appliquera jusqu’aux élections présidentielles. Ensuite évidemment un nouveau gouvernement- voir- une nouvelle majorité- remettra certainement en cause des mesures dans certaines ont bien entendu des aspects électoraux.

 

En outre en considérant toutes les promesses et décisions du gouvernement, il y a fort à parier qu’on justifiera une certaine rigueur budgétaire après les prochaines élections présidentielles et législatives. Un rituel classique dans la gestion budgétaire de l’État.

 

De ce fait, les déclarations de Jean Castex n’engagent que lui-même quand il affirme:. «Le 30 septembre dernier, je vous ai dit que nous pensions (l’arrêter) fin avril. Les experts nous indiquaient qu’à partir d’avril, les tarifs commenceraient leur décrue. Aujourd’hui, les experts nous disent que cette décrue interviendra mais sera plus lente donc nous avons pris nos responsabilités en maintenant les blocages des prix sur tout le long de l’année 2022», a-t-il expliqué.

Social- Pouvoir d’achat : une promesse de hausse et report des hausses de l’électricité après les élections

Social- Pouvoir d’achat : une promesse de hausse et report des hausses de l’électricité après les élections

On ne peut pas dire que Jean Castex se soit beaucoup engagé en matière de progression du pouvoir d’achat. Face à la hausse notamment de certains services et de l’énergie, le premier ministre a seulement promis une progression des salaires de 1,5 à 2 %. Jusqu’à maintenant l’inflation est précisément sur un an sur une pente de 2 %. La fourchette promise par Jean Castex est d’ores et déjà inférieur à l’inflation prévisible d’autant que cette inflation devrait monter sous l’effet de l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie, sans parler des dysfonctionnements logistiques.
Il faut aussi notez que l’indicateur INSEE qui mesure la hausse des prix a été largement déformé par la crise sanitaire et qu’il n’est plus représentatif de ce que dépensent les ménages.( Juste un exemple dépense de logement ne sont pas prises en compte)?
Jean Castex a annoncé,nauusi  jeudi l’instauration d’un « bouclier tarifaire » en France pour préserver les ménages de la flambée des prix de l’énergie, qui se traduira par un blocage des prix du gaz et de l’électricité jusqu’au printemps.En gros jusqu’aux élections présidentielles!
 Cependant prix du gaz va augmenter comme prévu vendredi mais il n’évoluera plus ensuite jusqu’à une chute des cours mondiaux attendue en mars ou avril. La hausse des prix de l’électricité prévue en février sera pour sa part empêchée par une baisse de taxe qui sera intégrée dans le projet de loi de finances. Enfin, Jean Castex table pour 2021 sur une hausse du pouvoir d’achat des Français comprise entre 1,5 et 2%. 

 

Pouvoir d’achat : une promesse de hausse et report des hausses de l’électricité après les élections

Pouvoir d’achat : une promesse de hausse et report des hausses de l’électricité après les élections

On ne peut pas dire que Jean Castex se soit beaucoup engagé en matière de progression du pouvoir d’achat. Face à la hausse notamment de certains services et de l’énergie, le premier ministre a seulement promis une progression des salaires de 1,5 à 2 %. A jusqu’à maintenant l’inflation est précisément sur un an sur une pente de 2 %. La fourchette promise par Jean Castex est d’ores et déjà inférieur à l’inflation prévisible d’autant que cette inflation devrait monter sous l’effet de l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie, sans parler des dysfonctionnements logistiques.
Il faut aussi notez que l’indicateur INSEE qui mesure la hausse des prix a été largement déformé par la crise sanitaire et qu’il n’est plus représentatif de ce que dépensent les ménages.( Juste un exemple dépense de logement ne sont pas prises en compte)?
Jean Castex a annoncé,nauusi  jeudi l’instauration d’un « bouclier tarifaire » en France pour préserver les ménages de la flambée des prix de l’énergie, qui se traduira par un blocage des prix du gaz et de l’électricité jusqu’au printemps.En gros jusqu’aux élections présidentielles!
 Cependant prix du gaz va augmenter comme prévu vendredi mais il n’évoluera plus ensuite jusqu’à une chute des cours mondiaux attendue en mars ou avril. La hausse des prix de l’électricité prévue en février sera pour sa part empêchée par une baisse de taxe qui sera intégrée dans le projet de loi de finances. Enfin, Jean Castex table pour 2021 sur une hausse du pouvoir d’achat des Français comprise entre 1,5 et 2%.

 

Politique: Une nouvelle donne en Europe après les élections allemandes ?

Politique: Une nouvelle donne  en Europe après les élections allemandes ?

 

De plus en plus de voix se font entendre, en Allemagne, pour que celle-ci prenne plus de responsabilités dans la relance européenne, d’autant plus nécessaire après la crise des sous-marins australiens, estime, dans une tribune pour « Le Monde », Jacques-Pierre Gougeon, Professeur en civilisation allemande,, ex-conseiller culturel à Berlin.

 

Tribune.

 

Les déconvenues françaises au sujet de la vente de sous-marins à l’Australie montrent combien – au-delà de la France – l’Europe est quasi inexistante comme acteur géopolitique lorsqu’il s’agit du choc des intérêts des grandes puissances. On est d’ailleurs surpris du silence de nos voisins face aux déboires français qui devraient être un message pour l’ensemble de l’Europe. C’est dans ce sens que les élections allemandes devraient marquer une césure pour aller de l’avant dans une plus grande intégration qui ne renierait pas les Etats-nations fondateurs des identités des différents peuples.

 

Il existe, en Allemagne, un mouvement de pensée qui incite ce pays à exercer de plus grandes responsabilités en Europe et dans le monde et reproche aux dirigeants politiques actuels de ne pas aller de l’avant dans ce domaine.

Au moment où l’on analyse le bilan d’Angela Merkel sur le plan européen en mettant en avant son engagement en 2010 pour sauver l’euro et l’élaboration, avec la France, du plan de relance en 2020 – qu’elle a salué dans un discours devant le Bundestag, le 24 juin, en précisant que, par de telles coopérations, « l’Union européenne, souveraine, est un partenaire fort » –, des voix se font entendre pour considérer que l’Allemagne devrait aller plus loin dans l’exercice de sa puissance.

Ainsi, l’un des ouvrages les plus commentés en 2021 a été Blutige Enthaltung (« Abstention sanglante », Herder, non traduit) de Sönke Neitzel et Bastian Matteo Scianna. Décrivant les contradictions de la diplomatie allemande dans le conflit syrien de 2011 à 2020, l’historien reproche à son pays « d’être à l’avant-garde de l’indignation morale et de réclamer des interventions militaires que d’autres se chargent d’exécuter », au nom d’une culture de la retenue qui laisse apparaître « un fossé entre l’exigence d’être un partenaire important dans le règlement des crises et l’absence de volonté dès qu’il s’agit d’être partie prenante en matière de sécurité ».

 

Deux ans plus tôt, un spécialiste de relations internationales, Stefan Fröhlich, défendait dans Das Ende der Selbstfesselung (« L’abandon des chaînes », Springer, 2019, non traduit) l’idée que l’Allemagne doit jouer un plus grand rôle sur la scène internationale et que « le défi pour Berlin consiste à exercer un leadership en le faisant accepter par ses partenaires » en tenant compte de « son accession involontaire au statut de puissance centrale en Europe ».

Un an plus tôt, le journaliste Christoph von Marschall lançait un appel, Wir verstehen die Welt nicht mehr (« Nous ne comprenons plus le monde », Herder, non traduit), analysant les demandes formulées par d’autres pays pour que « l’Allemagne exerce un rôle de leader en Europe et revitalise l’Union européenne », impliquant aussi « de prendre au sérieux les questions militaires ».

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