Sondage moral des Français : encore une petite amélioration
Une très large majorité de Français continue à se montrer pessimistes, leurs rangs se sont un peu éclaircis. Ils sont désormais 75% à se dire « plutôt moins confiants » dans la situation du pays contre 80% au mois de décembre. Dans le même temps, la proportion des optimistes continue d’augmenter : 23% se disent « plutôt plus confiants » en l’avenir de la situation économique du pays, contre 19% en décembre. Des chiffres qui s’inscrivent dans la remontée spectaculaire de l’indice du moral des Français entamée depuis le mois de novembre 2014. En 3 mois, ce sont 22 points qui ont été gagnés. Et quand on leur demande de juger leur situation personnelle, les Français sont désormais un peu plus nombreux à afficher un certain optimisme : 29% se disent plus confiants en l’avenir contre 62% qui continuent à broyer du noir. Sans surprise, plus elles gagnent bien leur vie, plus les personnes interrogées se montrent confiantes : parmi ceux qui ont des revenus supérieurs à 3.500 euros, le camp des inquiets est certes majoritaire (56%) mais c’est nettement moins que chez ceux qui doivent se contenter de 1.500 euros par mois, où les pessimistes représentent 78% de l’échantillon. Pour autant, cette inquiétude ne pousse pas les Français à épargner à tout-va. Si leurs revenus venaient à augmenter de 10%, seuls 3% des sondés mettraient tout cet argent de côté pour les coups durs, 77% préférant partager ce bonus entre épargne et consommation. Les secteurs qui profiteraient le plus d’une telle manne ? Les loisirs (restaurant, spectacles) cité par 57% des Français, « signe que probablement ils sont le poste aujourd’hui le plus ‘sacrifié’ par les ménages », analysent les auteurs du baromètre. Viennent ensuite à égalité la volonté d’améliorer son logement par des travaux, faire des achats de nécessité (alimentation, vêtements, énergie) mais aussi faire des voyages, plébiscités par 51% des sondés. Enfin, un quart des Français (24%) et près d’un jeune de moins de 35 ans sur deux (48%) a envie de créer ou de reprendre une entreprise. « Mais en période de crise il est probable aussi que ce ne soit, malheureusement par défaut la seule voie possible de trouver un travail ou d’en avoir un de plus épanouissant. », temporise les auteurs du baromètre.