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Société- L’indépendance de la justice : une utopie !

Société- L’indépendance de la justice : une utopie !


La référence sacrée à l’indépendance de la justice de la part des juges et de leurs organisations corporatistes relèvent évidemment de l’utopie. Qui peut en effet se prétendre complètement indépendant. Chaque juge, professionnel ou non, émet un jugement sur un événement en référence certes à des textes juridiques mais aussi à ses références intellectuelles et culturelles. La partialité est consubstantielle à l’interprétation juridique. Pour preuve des milliers et des milliers de jugements différent pour les mêmes fautes et délits. Exemple aujourd’hui même malgré le drame de la mort de Thomas à Crépol, on remet en liberté le responsable du même acte barbare perpétré à Metz après seulement un an de détention.

Dans les affaires politic- judiciaires la justice autorise la sollicitation des nombreuses procédures qui permettent de faire durer les procès pendant des années voir des dizaines d’années jusqu’à la disparition des coupables et par usure et fatigue de l’opinion de tous.

Aujourd’hui, la majorité des juges sont orientés plutôt à gauche et se caractérisent par un certain laxisme vis-à-vis des auteurs d’infractions et de délits qui pourrissent la société. Au nom forcément d’une certaine idéologie. Mais que se passerait-il le jour où les syndicats des juges et leur administration passeront à droite ? La fameuse indépendance pourrait alors favoriser les répressions.

Il y a de toute évidence urgence à engager un grand débat sur la justice, sa place dans la société et les conditions d’exercice de cette fonction. Sinon le risque est grand d’une judiciarisation de la société, politique comprise.

L’indépendance de la justice : une utopie

L’indépendance de la justice : une utopie


La référence sacrée à l’indépendance de la justice de la part des juges et de leurs organisations corporatistes relèvent évidemment de l’utopie. Qui peut en effet se prétendre complètement indépendant. Chaque juge, professionnel ou non, émet un jugement sur un événement en référence certes à des textes juridiques mais aussi à ses références intellectuelle et culturelle. La partialité est consubstantielle à l’interprétation juridique. Pour preuve des milliers et des milliers de jugements différent pour les mêmes fautes et délits. Exemple aujourd’hui même malgré le drame de la mort de Thomas à Crépol, on remet en liberté le responsable du même acte barbare perpétré à Metz après seulement un an de détention.

Dans les affaires politico judiciaires la justice autorise la sollicitation des nombreuses procédures qui permettent de faire durer les procès pendant des années voir des dizaines d’années jusqu’à la disparition des coupables et par usure et fatigue de l’opinion de tous.

Aujourd’hui la majorité des juges sont orientés plutôt à gauche et se caractérisent par un certain laxisme vis-à-vis des auteurs d’infractions et de délits qui pourrissent la société. Au nom forcément d’une certaine idéologie. Mais que se passerait-il le jour où les syndicats des juges et leur administration passeront à droite ? La fameuse indépendance pourrait alors favoriser les répressions.

Il y a de toute évidence urgence à engager un grand débat sur la justice, sa place dans la société et les conditions d’exercice de cette fonction. Sinon le risque est grand d’une judiciarisation de la société, politique comprise.

Hamas : Une politique de terreur psychologique à usage mondial

Hamas : Une politique de terreur psychologique à usage mondial

Le spécialiste de la Shoah, l’historien Tal Bruttmann, estime, dans un entretien au « Monde », que l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre contre Israël n’est ni un pogrom ni un génocide mais un massacre de masse, et il met en garde contre les analogies avec le nazisme. Il souligne le caractère médiatique des actions du Hamas et cela à usage mondial

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Pour qualifier les attaques du Hamas, les hommes politiques, les historiens et les éditorialistes ont parlé de massacre, d’attentat, de pogrom, voire de génocide. En tant qu’historien, comment qualifieriez-vous cet événement ?

Le mot qui est revenu le plus souvent est « pogrom », mais les attaques du Hamas ne relèvent pas, à mon sens, d’une telle qualification. Ce terme russe désigne non pas les crimes de masse contre les juifs, mais la destruction des biens qui sont en leur possession, accompagnée de violences contre les personnes. Ce qui caractérise le pogrom, c’est le fait qu’une majorité, excitée, voire incitée, par le pouvoir en place, s’attaque violemment à une minorité qui vit en son sein.

Au XIXe et au début du XXe siècle, il y a eu, en Europe, beaucoup de pogroms antijuifs, notamment en Russie ou en Roumanie, mais ce terme ne convient pas aux attaques du Hamas. D’abord, parce qu’elles visaient non pas à détruire les biens des Israéliens, mais à tuer des juifs ; ensuite, parce que les juifs, en Israël, ne forment pas une minorité, mais une majorité ; enfin, parce que le Hamas n’est pas un peuple, mais une organisation terroriste. Pour moi, ces attaques sont des massacres de masse : le but était de tuer le plus de juifs possible.

Certains ont utilisé le terme de génocide. Est-il, selon vous, pertinent ?
Dans l’imaginaire occidental, le génocide est devenu l’alpha et l’oméga du crime, alors qu’il n’est pas plus grave, en droit international, que le crime de guerre ou le crime contre l’humanité.

Suppression des ruptures conventionnelles: Une réforme à contretemps

Suppression des ruptures conventionnelles: Une réforme à contretemps

Une fois de plus le gouvernement engage des réformes à contretemps, cette fois concernant les ruptures conventionnelles. Ce dispositif qui permet de quitter une entreprise tout en percevant des indemnités chômage. Or la remise en cause du dispositif est très discuté notamment de la part des syndicats de salariés mais aussi coté patronal. Enfin le calendrier est mal choisi car dispositif de rupture conventionnelle était destiné justement à faciliter avec le moins de douleurs possibles les départs d’entreprise. Or on choisit la période de reprise en hausse du chômage pour envisager la suppression du dispositif. Justement dans une conjoncture qui justifie son existence.

Alors, après avoir revu le calcul et la durée d’indemnisation des chômeurs, respectivement en 2021 et 2023, le gouvernement compte désormais s’attaquer aux ruptures conventionnelles. Une information dévoilée par La Tribune Dimanche et confirmée par le cabinet de la chef du gouvernement.

«La première ministre veut lancer une réflexion, indique Matignon. Comme le président, son objectif est d’atteindre le plein-emploi et pour y arriver, elle souhaite que l’on réfléchisse à de nouvelles pistes de réforme et qu’on interroge des dispositifs existants, par exemple les ruptures conventionnelles».

Cette suppression est envisagée en raison d’un dispositif considéré comme trop généreux pour les salariés et qui freinerait l’emploi des seniors.

Le gouvernement voudrait diminuer les indemnités chômage aux séniors, aujourd’hui plus favorables, alors que le taux d’emploi des 50-64 ans en France est toujours inférieur de 15 points à celui des 25-49 ans. En parallèle, le gouvernement invitait les partenaires sociaux à se pencher sur l’emploi des séniors, le compte épargne-temps universel et l’usure professionnelle.

En 2012, on dénombrait 284.234 ruptures conventionnelles, on en comptait 503.526 en 2022. Autant d’actifs encouragés à s’inscrire à Pôle emploi pour en toucher les indemnités estime le gouvernement.

Mais déjà en septembre dernier, l’État – constatant que le dispositif pousserait plus au chômage qu’à l’emploi -, serrait la vis en la matière, augmentant de 20% à 30% les prélèvements sociaux effectués sur les chèques de départ. Une tentative de freiner la hausse du recours à la rupture conventionnelle qui pourrait donc être suivi de nouvelles restrictions. Si aucune précision sur la question n’a été dévoilée, Matignon indique qu’«Élisabeth Borne a demandé au ministre du Travail et au ministre de l’Économie de réfléchir à des propositions». Notons que le ministre du travail est actuellement en procès comme ancien maire d’Annonay au motif de favoritisme vis-à-vis de la société Saur. Décidément le calendrier semble mal choisi.

Foot PSG: Encore éliminé de la Ligue des champions ?

Foot PSG: Encore éliminé de la Ligue des champions ?

Chaque année c’est à peu près le même scénario, en football le Peris Saint-Germain se fait éliminer de manière prématurée. Et à chaque fois, on ressort les mêmes arguments ou presque. Soit la faute à l’arbitre, soit la médiocrité du jeu, soit au contraire une bonne maîtrise mais contrariée par le sort.

Au-delà des explications dont certaines sont pertinentes, mais pas toutes, la vérité c’est que le PSG est loin d’être un des champions de l’Europe. L’investissement notamment financier dans cette équipe est très supérieur au résultat globaux qui se limitent en réalité au titre de champion mais seulement à l’intérieur du pays.

Cette fois, Le PSG a effectivement dominé mais le score est cependant demeuré nul. Et encore, ça aurait pu être pire pour les hommes de Luis Enrique, longtemps menés après ce but d’Alexander Isak en première période et qui ont attendu un penalty converti par Kylian Mbappé dans les arrêts de jeu pour souffler (1-1).

Le bilan c’est que le PSG n’est même pas sûr d’atteindre les huitièmes de finale. Bref une élimination précoce comme d’habitude.

Pour une vraie offensive de paix au Proche-Orient

Pour une vraie offensive de paix au Proche-Orient

Un collectif rassemblant des personnalités du monde de la culture et des intellectuels, dont Charles Berling, Jack Lang et l’éditrice Diane de Selliers, exhortent, dans une tribune au « Monde », les instances internationales faire pression sur les Palestiniens et les Israéliens pour trouver une solution au conflit.

L’attaque du Hamas du 7 octobre et sa violence sadique constituent sans conteste une tragédie, mais aussi un tournant historique dans une guerre qui n’en finit plus. Nous condamnons évidemment les horreurs et le terrorisme, mais aussi, et d’un même geste, l’occupation, la répression, la colonisation, l’humiliation exercées dans les territoires occupés depuis des dizaines d’années : ni les uns ni les autres ne se justifiant mutuellement.

Nous pleurons des mêmes larmes les Palestiniens morts sous les bombardements israéliens terribles et disproportionnés. Dix mille morts ? Combien demain ? Combien de milliers d’enfants ? Nous pleurons tous les morts civils avec la même empathie. Nos ventres, nos tripes souffrent, mais nous ne pouvons pas nous laisser complètement envahir par nos émotions. Nous devons tenter de continuer à penser avec nos têtes.

La paix ne peut être que politique. La paix serait aussi une victoire pour la démocratie et une défaite pour tous les régimes illibéraux, populistes, voire dictatoriaux qui nous entourent de plus en plus. Nous avons l’impression que les deux extrêmes se renforcent sans fin l’un l’autre, et parfois même avons-nous le sentiment qu’ils travaillent ensemble. Dans ces conditions, les terribles événements qui se déroulent en ce moment peuvent déboucher sur une tragédie plus grave encore, si cela est possible.

Il faut qu’Israël et les puissances internationales comprennent enfin que ce pays n’obtiendra jamais la sécurité par la force ou la supériorité militaire.

Il faut aussi que le peuple palestinien et tous ses soutiens comprennent que les extrémistes, et particulièrement le Hamas, ne font que manipuler des rancœurs – si justifiées soient-elles –, prennent le peuple palestinien en otage et ne lui offrent aucune perspective, si ce n’est plus de morts encore. Il faudra donc aussi restaurer et renforcer la légitimité de l’Autorité palestinienne, souvent trahie. Des deux côtés, il existe des modérés ; cessons de ne donner la parole qu’aux extrémistes, même s’ils sont au gouvernement.

SNCF : une grève à Noël ?

SNCF : une grève à Noël ?

Une nouvelle fois, Sud rail et la CGT-cheminots se livrent à un concours de gauchisme pour tuer encore un peu plus une entreprise en grande fragilité et menacée de toutes parts par la privatisation. Des grèves irresponsables qui sans doute ont largement contribué à la suppression du statut du cheminot.

D’après le ministère les salaires pourraient progresser de 17% à plus de 20%, selon les situations, entre 2022 et 2024, au sein du groupe ferroviaire.

Certaines organisations ont d’ailleurs «déjà accepté ces propositions salariales». «Les Français ont le droit aux vacances de Noël [...]. On doit pouvoir passer des vacances de Noël sereines, en famille. [...] Les Français méritent ce repos», souhaité le ministre.

De leur côté les syndicats réformistes l’Unsa ferroviaire et la CFDT Cheminots ont salué «des avancées» pour les travailleurs.

Mais la CGT Cheminots et Sud-Rail envisagent par contre une journée de grève lors des grands départs.

Une nouvelle grève qui pourrait porter un nouveau coup fâcheux à une entreprise qui essaye de redresser laborieusement sa gestion. De quoi rappeler le souvenir douloureux de 2022 .
En 2022, le week-end de Noël avait été fortement marqué par une grève, pénalisant des centaines de milliers de voyageurs. «De manière générale il faut éviter les grèves, à Noël en particulier. Parce qu’on le sait, les Français sont fatigués», estime alors Clément Beaune.

Social grand âge: « Bien vieillir » : une loi bâclée

Social grand âge: « Bien vieillir » : une loi bâclée

Le gouvernement et la majorité ne cessent de repousser sans cesse le grand débat concernant le financement de la dépendance liée à l’âge. Du coup pour faire semblant de combler le vide, on a en toute hâte bâcler l’adoption d’une loi intitulée « bien vieillir ». En fait, une disposition réglementaire sur des mesures très accessoires qui portent sur la lutte contre l’isolement des personnes âgées et un dispositif pour signaler les cas de maltraitance.

Seuls les groupes PCF et LFI ont voté contre, LR ne participant pas au vote. Dans ses explications de vote, la députée LFI Martine Étienne a dénoncé une loi qui se résume à une « succession de mesurettes, de fausses bonnes idées et d’effets d’annonce » masquant « l’inaction [du gouvernement] sur la question de l’autonomie ».

Pour LR, Ian Boucart a dit ne vouloir voter ni pour ni contre une loi « sympathique » et avec même quelques « petites avancées », mais qui « se contente à ce stade de bonnes intentions », loin du grand texte promis au début de son premier quinquennat par Emmanuel Macron. Il a rappelé que l’examen de la loi avait été interrompu en avril, pour ne reprendre que sept mois plus tard, ce qui « en dit beaucoup sur la priorité qu’accorde la majorité à cette question ».

Politique-Hamas-Israël : une guerre également médiatique

Politique-Hamas-Israël : une guerre également médiatique


« Je te dis que nous livrons une bataille, et que plus de la moitié de cette bataille se déroule sur la scène médiatique. Nous sommes donc engagés dans une bataille médiatique pour gagner les cœurs et les esprits des membres de notre communauté. » Cette citation nous montre à quel point Ayman al-Zawahiri – longtemps numéro deux d’Al-Qaida, puis leader de l’organisation de l’élimination d’Oussama Ben Laden en 2011 jusqu’à son propre assassinat en 2022 par un drone américain – considérait la sphère médiatique comme un champ de bataille à part entière. Et de ce point de vue, la supériorité militaire des États-Unis pourrait être un avantage pour les djihadistes. Une situation que l’on retrouve, mutatis mutandis, aujourd’hui dans le conflit qui oppose Israël au Hamas.

par
Pierre Firode
Professeur agrégé de Géographie, membre du laboratoire Médiations, Sorbonne Université
dans The Conversation

Les propos cités ci-dessus proviennent d’un message envoyé par Al-Zawahiri en 2004, depuis le Pakistan, à Abou Moussab Al-Zarqaoui, le fondateur d’Al-Qaida en Irak (la branche irakienne de l’organisation terroriste), pour l’inciter à mobiliser l’oumma, c’est-à-dire l’ensemble des musulmans, dans un djihad global à l’encontre de ce qu’il considérait être une nouvelle « croisade », menée par la « mécréante » puissance américaine, contre l’islam et ses pratiquants.

Pour ce faire, Al-Zawahiri insistait sur la nécessité de déplacer les nouveaux sanctuaires du groupe terroriste des confins ruraux – qui se trouvaient dans les zones tribales et montagneuses de l’Afghanistan et du Pakistan – vers les centres urbains de l’Irak central sunnite. Ce basculement géographique reposait sur un constat stratégique : la ville, dans les conflits contemporains asymétriques, est devenue un véritable catalyseur capable d’alimenter la « guerre médiatique ». Les destructions qui y sont commises par l’ennemi sont plus spectaculaires qu’en zone rurale, la présence de milliers de civils peut faire hésiter l’assaillant au moment de lancer ses attaques, le nombre de victimes collatérales plus élevé, la quantité de photos et de vidéos qui y sont prises est plus importante – autant d’éléments qui permettent de mieux mobiliser les publics lointains contre l’armée qui mène l’offensive.

Ce constat n’a rien perdu de son actualité. Les méthodes de combat adoptées par les actuels leaders militaires du Hamas semblent, à bien des égards, s’inscrire dans la continuité d’une pensée stratégique réfléchie, initialement élaborée au cours des affrontements de ces dernières décennies entre les puissances occidentales (principalement les États-Unis) et les groupes terroristes comme Al-Qaida.

En quoi la filiation idéologique et stratégique entre Al-Qaida et le Hamas peut-elle éclairer le conflit en cours à Gaza ?

Il est difficile de ne pas voir dans les modes opératoires du Hamas mis en œuvre actuellement à Gaza une logique similaire à celle utilisée par Al-Qaida en Irak à Falloujah (une ville située à 70 km à l’ouest de Bagdad, peuplée de quelque 300 000 habitants avant le début des hostilités) en 2004. La deuxième bataille de Falloujah, en novembre 2004, constitue, à cet égard, un cas d’école pour comprendre l’utilisation de l’arme médiatique par des groupes terroristes dans un conflit asymétrique.

Lors de l’opération Al-Fajr lancée en novembre 2004, Al-Qaida a construit son système défensif à Falloujah de façon à alimenter la guerre informationnelle menée contre les États-Unis. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre la concentration des caches d’armes autour des principales mosquées de la ville.

Sur ce document produit par l’armée américaine, peuvent être mis en évidence cinq bastions défensifs, chacun organisé soit autour d’une mosquée stratégique soit autour de l’hôpital universitaire de Falloujah. Un tel dispositif permet aux insurgés de bénéficier de la relative protection de boucliers humains : même si l’essentiel de la population de Falloujah a quitté la ville au moment de l’offensive américaine, les mosquées et l’hôpital universitaire sont des lieux de refuge pour les civils, qui les perçoivent comme des sanctuaires.

En plus de dissuader les Américains de frapper ces positions, les insurgés entendent maximiser, en cas de frappe, les pertes civiles afin d’inonder les médias arabophones d’images de civils irakiens tués. D’autant que la mosquée revêt un caractère sacré ce qui transforme l’opération américaine en une véritable profanation aux yeux des populations musulmanes, en Irak et ailleurs au Proche-Orient. Il s’agit alors pour Al-Qaida en Irak de réveiller chez l’Oumma le « réflexe » du djihad dit « défensif ».

En effet, les stratégies employées par Al-Qaida doivent s’interpréter à l’aune de la théorie des deux djihads développée par Ben Laden, Abdallah Azzam et Al-Zawahiri (les trois principaux stratèges de l’organisation terroriste) :

« Le djihad contre les infidèles est de deux sortes : le djihad offensif, à savoir attaquer les infidèles dans leur pays. […] et le djihad défensif, à savoir expulser les infidèles de nos pays, [qui] est une obligation individuelle, et même le plus important devoir individuel, dans les cas suivants : lorsque les infidèles pénètrent dans l’un des territoires musulmans et y persécutent des frères. »

La lutte contre la profanation des mosquées et pour la protection de populations civiles menacées par des « mécréants » relève pour les théoriciens d’Al-Qaida du djihad dit « défensif ». Or, les stratèges d’Al-Qaida ont parfaitement conscience que ce djihad défensif est beaucoup plus consensuel au sein de l’oumma que le djihad dit offensif, qui ne concerne qu’une infime minorité de musulmans.

L’objectif d’Al-Qaida est donc clair : obliger l’armée américaine à toucher les civils, à profaner des lieux saints, symboles de l’oumma, afin de la rassembler autour du drapeau djihadiste.

Cette stratégie trouve alors un écho évident dans les doctrines actuellement utilisées à Gaza, comme le montre le manuel de guérilla urbaine du Hamas retrouvé par Tsahal lors de l’opération « Bordure protectrice » en 2014. Comme Al-Qaida en Irak, le Hamas a théorisé l’utilisation des boucliers humains pour fédérer les populations musulmanes autour du djihad anti-Israël. L’un des passages de ce manuel, très partiellement mis à disposition des chercheurs par Tsahal, affirme :

« La destruction d’habitations civiles : cette pratique attise la haine des citoyens envers les assaillants [l’armée israélienne] et augmente leur soutien aux forces de résistance de la ville [Hamas]. »

C’est dans cette optique que l’on pourrait comprendre la localisation des forces du Hamas dans le quartier de Shuja’iya, frappé par Tsahal en 2014 lors de l’opération « Bordure protectrice ».

On voit bien à travers ce document fourni par l’armée israélienne que les points de départ de tirs de roquettes sont concentrés dans les espaces les plus densément habités du tissu urbain.

La géographie des planques témoigne d’une même logique de boucliers humains. Ces planques sont concentrées autour de deux zones résidentielles d’habitat collectif où les combattants du Hamas se cachent sous les étages occupés par des populations civiles.

À la différence d’Al-Qaida, le Hamas ne cherche pas a priori à susciter des vocations djihadistes, mais plutôt à soulever la rue arabe, à la radicaliser afin de fragiliser les régimes arabes partenaires d’Israël et d’isoler un État hébreu soucieux de normaliser ses relations avec ses voisins.

Les stratèges d’Al-Qaida ont d’ailleurs théorisé la vocation du djihad palestinien à saper la légitimité des régimes arabes en paix avec Israël (à commencer par l’Égypte, depuis les accords de Camp David de 1978). Comme l’écrit Al-Zawahiri en décembre 2001 :

« L’occasion qui s’offre au mouvement djihadiste de conduire l’oumma vers le djihad pour la Palestine est plus grande que jamais, car tous les courants laïcs qui faisaient de la surenchère sur la cause palestinienne et rivalisaient avec le mouvement islamique pour la direction de l’oumma dans cette cause se sont découverts, aux yeux de l’oumma, en reconnaissant le droit à l’existence d’Israël, en engageant des pourparlers et en se conformant aux décisions internationales. »

Le djihad défensif pour la Palestine doit donc participer, selon Azzam et Al-Zawahiri, à la lutte contre les « ennemis proches » (les « régimes arabes impies » comme l’Égypte) et déboucher sur une insurrection de la rue arabe contre ces régimes dont ce même djihad révélera, pour Azzam, la « soumission » aux « croisés judéo-chrétiens ».

Ainsi, le recours aux boucliers humains et l’implantation des groupes terroristes dans des espaces densément peuplés s’inscrivent dans un projet stratégique clairement assumé dès la création d’Al-Qaida : rassembler l’oumma autour d’un djihad pensé comme la défense d’un Dar-Al-Islam (terre des musulmans) « persécuté », « occupé » et « humilié » par une puissance dite « mécréante ».

Dans cette optique, l’essentiel du combat djihadiste se mène sur le « champ de bataille médiatique » où l’asymétrie militaire entre fort et faible profite aux faibles et aboutit à ce que Jean Paul Chagnollaud appelle la « défaite du vainqueur ». Cette expression résume parfaitement l’échec des Américains, sur le temps long, dans leur opposition à Al-Qaida en Irak de 2004 à 2011, et pourrait synthétiser l’issue du conflit actuel à Gaza entre Israël et le Hamas.

Santé-Alzheimer : une nouvelle explication généralisable ?

Santé-Alzheimer : une nouvelle explication généralisable ?

Alors que le vieillissement de la population française s’accélère, la maladie d’Alzheimer progresse dans notre pays. On estime qu’elle affecte actuellement 900 000 personnes et, chaque année, environ 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Ces chiffres élevés font de cette pathologie la principale cause de démence sénile d’évolution inexorable. En effet, à l’heure actuelle, les traitements disponibles ne permettent malheureusement pas de guérir la maladie d’Alzheimer, mais uniquement d’en atténuer certains symptômes et de ralentir sa progression. Actuellement, pour tenter de décrypter les causes de la maladie d’Alzheimer, les recherches suivent deux voies majeures, focalisées respectivement sur des mécanismes impliquant deux types de protéines : les protéines amyloïdes et la protéine Tau. Nos travaux, publiés au mois de juin dernier dans la revue Cells (MDPI), ont permis de mettre en évidence un autre mécanisme pouvant expliquer l’origine de la maladie. Notre découverte permet d’envisager de nouvelles façons de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer et ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques. Par ailleurs, ses applications potentielles ne se limitent pas à cette seule pathologie : elles pourraient aussi concerner d’autres maladies du vieillissement.

par Michel Bourguignon
Professeur émérite de Biophysique et Médecine Nucléaire, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay

Nicolas Foray
Directeur de Recherche à l’Inserm, Unité U1296 « Radiations : Défense, Santé, Environnement », Inserm
dans The Conversation

Causes de la maladie d’Alzheimer : les hypothèses classiques en difficulté
On sait de longue date que le cerveau des personnes décédées atteintes de la maladie d’Alzheimer présente deux types de lésions : les dépôts amyloïdes et les dégénérescences neurofibrillaires.

Les dépôts amyloïdes sont des agrégats extracellulaires composés de protéines amyloïdes. Ces plaques s’accumulent autour des neurones et les empêchent de bien communiquer entre eux. Les dégénérescences neurofibrillaires résultent quant à elles de modifications d’autres protéines, les protéines Tau.

Lorsque la protéine Tau est modifiée (hyperphosphorylée), sa fonction est altérée et les microtubules qui assurent l’intégrité des neurones se déstructurent.

En temps normal, les protéines Tau assurent le maintien des microtubules dans la cellule (des sortes d’armatures squelettiques qui assurent la cohésion cellulaire). Mais chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies dégénératives (tauopathies), les protéines Tau changent de forme tridimensionnelle par un processus appelé hyperphosphorylation. Cette hyperphosphorylation des protéines Tau conduit notamment à une fragilisation des microtubules des neurones qui, progressivement, meurent.

On a longtemps cru que l’accumulation au fil du temps de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements de protéines Tau était responsable des manifestations cliniques de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, depuis quelques années, les différents essais cliniques ciblant les protéines amyloïdes se sont révélés très décevants.

Face à cette situation, l’acquisition de connaissances nouvelles à propos des mécanismes biologiques spécifiques à la maladie d’Alzheimer est aujourd’hui plus que jamais nécessaire. En particulier, pour proposer une nouvelle vision de la maladie d’Alzheimer, il faut retourner aux sources mêmes de cette maladie dégénérative, c’est-à-dire à la gestion du stress dit « oxydatif », qui, s’il n’est pas correctement réduit, conduit au vieillissement accéléré. L’accumulation de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements de protéine Tau pourrait en être alors de simples conséquences.

Les résultats récents obtenus au sein de notre laboratoire de recherche, l’UMR 1296 Inserm, s’inscrivent dans ce contexte. Nos données nous ont en effet permis de proposer un nouveau mécanisme moléculaire pouvant expliquer l’origine de la maladie d’Alzheimer. Cette hypothèse est soutenue non seulement par des observations expérimentales cohérentes, mais aussi par une modélisation mathématique.

En tant que radiobiologistes, nous étudions les effets sur le vivant des rayonnements ionisants (les rayons X, les rayons gamma, les particules…), lesquels produisent du stress oxydatif. À ce titre, la protéine ATM revient systématiquement dans tous nos projets de recherche. Elle est en effet une actrice majeure de la réponse à tout stress oxydatif.

Ce type de stress survient lorsque des composés chimiques très réactifs, les espèces radicalaires oxygénées (ou ROS), sont présents dans l’environnement des cellules. Les conséquences d’une telle situation sont potentiellement très graves, puisque le stress oxydatif peut casser l’ADN. Schématiquement, la protéine ATM gère la signalisation et la réparation de telles cassures de l’ADN, qui nous agressent et qui nous font vieillir.

Nos travaux de recherche ont notamment démontré qu’après un stress, dû par exemple à une irradiation, une contamination aux métaux ou aux pesticides, de nombreuses copies d’ATM quittent le cytoplasme où elles sont produites (le cytoplasme est la partie de la cellule qui se trouve entre le noyau – contenant le matériel génétique – et la membrane cellulaire) pour entrer dans le noyau. Là, elles déclenchent la reconnaissance et la réparation des cassures de l’ADN.

Ce phénomène est appelé transit de la protéine ATM. En temps normal, il dure quelques minutes après le stress, et aboutit à la reconnaissance puis à la réparation de toutes les cassures de l’ADN. Toutefois, le transit d’ATM peut se trouver ralenti ou empêché si les protéines rencontrent et s’associent en chemin à d’autres protéines spécifiques, anormalement surexprimées dans le cytoplasme.

Nous avons appelé ces protéines les « protéines X », car elles peuvent varier d’un individu à un autre, d’une maladie à une autre, d’un tissu à un autre. Ces protéines X sont généralement celles qui, par leurs mutations, causent les maladies (quand ces mutations ne font pas disparaître lesdites protéines, mais au contraire, les dérégulent).

Depuis 2014, nous étudions au laboratoire des maladies associées soit à une forte prédisposition au cancer, soit à un vieillissement accéléré, mais qui ont toutes un point commun : elles sont connues pour leur réponse anormale à une irradiation.

C’est notamment le cas du syndrome du rétinoblastome, un syndrome familial qui est à haut risque de cancer de l’œil. Causée par la mutation du gène de la protéine Rb, cette maladie est associée à une surexpression de ladite protéine Rb dans le cytoplasme, ce qui empêche ATM d’atteindre le noyau. Les cassures de l’ADN sont alors mal réparées et leur accumulation cause le cancer.

Nous avons pu mettre en évidence des mécanismes de ce type dans d’autres maladies dégénératives, comme la maladie de Huntington dans lequel le rôle de la protéine X est tenu par une protéine appelée la huntingtine, ou encore la sclérose tubéreuse de Bourneville et la tubérine, le syndrome de Usher et les protéines USH, etc.

De façon intéressante, la très grande majorité des protéines X qui sont associées à des maladies dégénératives sont localisées autour du noyau, si bien que lors de leur transit du cytoplasme au noyau, les protéines ATM sont stoppées directement sur la membrane nucléaire. Pour évaluer la réponse au stress oxydatif, notamment dû à l’irradiation, on comprend donc qu’il faut d’abord rechercher quelle(s) protéine(s) X ralenti(ssen)t les protéines ATM dans leur transit du cytoplasme au noyau.

C’est aussi le cas lorsque l’on s’intéresse à la maladie d’Alzheimer. Dans ce cas précis, notre quête de la (ou des) protéine(s) X spécifique(s) de la maladie s’est rapidement orientée vers une protéine appelée Apoliprotéine E, ou APOE.

Des couronnes autour du noyau, premier signe de la maladie d’Alzheimer ?

La protéine APOE est surtout connue par les spécialistes de la maladie d’Alzheimer en raison des variations (on parle de « polymorphismes ») qu’elle présente chez une grande majorité de patients atteints. Par ailleurs, on sait que APOE présente des sites d’interaction préférentielle avec la protéine ATM, ce qui en faisait une bonne candidate au statut de « protéine X ».

Nous avons donc décidé d’étudier 10 lignées de cellules de peau provenant de patients atteints de la maladie d’Alzheimer à différents stades. Nous avons ainsi découvert que, bien que les origines de ces lignées cellulaires provenant de divers malades soient variées (et donc que les polymorphismes qu’elles contiennent soient différents de l’une à l’autre), toutes montraient systématiquement une surexpression de la protéine APOE autour du noyau.

De plus, nous avons aussi observé que la protéine ATM était elle aussi systématiquement localisée autour du noyau, formant des « couronnes périnucléaires ». Des analyses plus approfondies ont par ailleurs révélé que ces couronnes étaient constituées d’une première couche d’interaction entre ATM et APOE, au plus près de la membrane du noyau.

Grâce à des observations plus poussées d’imagerie cellulaire, ainsi qu’à un modèle mathématique produit par Laurent Pujo-Menjouet, professeur à l’Université Lyon I, nous sommes aujourd’hui en mesure d’écrire un scénario décrivant un mécanisme probable pour expliquer la maladie.

Le processus commencerait d’abord par la formation de complexes ATM-APOE qui ne gêneraient pas l’entrée d’ATM dans le noyau (points verts lumineux visibles à l’intérieur). Progressivement, la première couche ATM-APOE couvrirait tout le noyau (fine couronne en vert autour du noyau, quelques points vert encore visibles dedans). Enfin, la couronne épaissie interdirait toute pénétration d’ATM (plus de point vert lumineux dans le noyau).

À mesure que du stress est produit, au fil de l’existence, chez des personnes dont les cellules surexpriment APOE, ATM s’agglutinerait progressivement autour du noyau des cellules, formant une première couche avec APOE, puis avec elle-même.

Ces multicouches interdiraient le passage de ATM dans le noyau. Les cassures de l’ADN dues au stress s’accumuleraient donc progressivement, puisqu’ATM ne serait plus capable de déclencher leur reconnaissance puis leur réparation.

Les couronnes périnucléaires s’avéreraient d’autant plus épaisses que le processus d’agglutination serait déjà ancien – à l’image, en quelque sorte, des cernes qui se forment lors de la croissance des troncs d’arbres. Cette accumulation de cassures dans l’ADN provoquerait une accélération du vieillissement des cellules et, in fine, leur mort. À cet instant, « l’épaisseur » des couronnes périnucléaires serait maximale.

En plus d’une explication mécanistique, nos observations introduisent ici la notion de prédisposition à la maladie d’Alzheimer, puisque tout porteur de cellules surexprimant une protéine APOE autour du noyau serait potentiellement susceptible.

Une explication moléculaire du vieillissement valable pour d’autres pathologies

Ces observations ont été menées sur des cellules provenant de la peau de 10 patients atteints de la maladie d’Alzheimer, mais elles pourraient être transposables aux cellules cérébrales et à d’autres types cellulaires. En effet, des données récentes suggèrent que la maladie d’Alzheimer pourrait être une maladie du vieillissement généralisée à d’autres tissus que le tissu cérébral (communication du professeur Zou de l’université de Nanchang (Chine), durant une conférence donnée au sein du service d’étude des prions et des infections atypiques de l’Institut François Jacob du CEA).

Par ailleurs, depuis la publication de notre étude, nous avons observé la formation de couronnes périnucléaires d’ATM dans d’autres pathologies liées au vieillissement, comme la myopathie de Duchesne (mais évidemment avec une protéine X différente d’APOE). En outre, en laissant vieillir en culture des cellules de cristallin, on voit également apparaître des couronnes périnucléaires d’ATM qui pourraient être liées à la formation de cataractes. Enfin, des travaux en cours suggèrent que des cellules de peau issues d’individus normaux et vieillies artificiellement en culture pourraient montrer également des couronnes périnucléaires d’ATM.

L’agglutination de la protéine ATM autour du noyau, aidée par la surexpression d’une protéine spécifique constituerait donc une explication mécanistique du vieillissement cellulaire, en raison de l’impossibilité de réparer les dommages de l’ADN accumulés par un stress endogène et/ou exogène.

Quelles retombées et quelles nouvelles pistes pour nos recherches ?

Ces résultats pourraient également avoir des implications en matière de diagnostic. En effet, un simple prélèvement dermatologique de cellules de peau pourrait permettre de révéler non seulement l’existence d’une forte prédisposition à la maladie d’Alzheimer, mais aussi renseigner sur son avancée éventuelle. Un brevet a été déposé en ce sens par Inserm Transfert, en collaboration avec la société Neolys Diagnostics (groupe ALARA expertise, à Entzheim, en Alsace). Toutefois, de nouvelles investigations sont nécessaires pour asseoir ces tests sur des bases encore plus solides.

Ces résultats préliminaires pourraient aussi ouvrir de nouvelles pistes d’exploration en matière de traitement. On pourrait par exemple chercher des moyens de « détruire » précocement les couronnes périnucléaires d’ATM, ou d’en limiter la formation, afin d’améliorer la survie cellulaire par une meilleure gestion des cassures de l’ADN accumulées. Dans cette optique, différentes substances chimiques susceptibles de séparer les protéines ATM des protéines APOE sont en cours d’investigation au laboratoire.

Soulignons que nos observations ont été faites directement sur des cellules humaines, ce qui les rend d’autant plus pertinentes sur le plan clinique et évite tous les biais liés à l’extrapolation à partir de modèles animaux, pour lesquels la gestion des cassures de l’ADN peut montrer certaines différences avec l’être humain. Elles constituent une avancée majeure dans la compréhension des mécanismes en jeu dans la genèse de la maladie d’Alzheimer.

Politique–Européennes: Une liste à gauche sans Mélenchon et sans Bernard Cazeneuve

Politique–Européennes: Une liste à gauche sans Mélenchon et sans Bernard Cazeneuve

Nouvelle division à gauche avec cette fois une liste du parti radical de gauche ne comprenant pas les socialistes dissidents de Bernard Cazeneuve et bien sûr les insoumis de Mélenchon.

Guillaume Lacroix, le président du Parti radical de gauche (PRG) devrait annoncer une liste pour un « large rassemblement de la gauche laïque, républicaine et pro-européenne » aux européennes de 2024. Rien de nouveau, minimise ce ténor du PS au Sénat : « Guillaume Lacroix déteste les socialistes et personne n’aurait voulu de lui dans une liste rose. » Cette nouvelle candidature pourrait néanmoins avoir pour effet de grignoter 3 % des voix à gauche, selon un sondage OpinionWay. Au détriment de Raphaël Glucksmann, la probable tête de liste du PS.

Dans un dernier sondage pour « Les Echos », la liste du Rassemblement national obtiendrait 28 % des voix aux européennes.

La majorité présidentielle décroche 19 % d’intentions de vote seulement.

L’écart entre la liste RN et celle de Renaissance est de 9 points, alors qu’il n’était que d’un petit point (23,34 % pour le RN, 22,42 % pour le camp macroniste) au soir du dernier scrutin en 2019.

L’autre élément significatif de ce sondage est la bonne tenue de la liste Reconquête emmenée par Marion Maréchal qui, avec 7 % des intentions de vote, reproduit le même score que celui d’Eric Zemmour au premier tour de la présidentielle de 2022.

En revanche, pour Les Républicains (LR), le score promis – 8 % – est comparable à celui de 2019 (8,5 %).

A gauche, le Parti socialiste (PS) fait la course en tête avec 9 % des intentions de vote, devançant Europe Ecologie-Les Verts (8 %), La France insoumise (7 %) et les communistes (3 %). La liste du Parti radical de gauche est également créditée de 3 % des voix.

Alzheimer : une nouvelle explication généralisable ?

Alzheimer : une nouvelle explication généralisable ?

Alors que le vieillissement de la population française s’accélère, la maladie d’Alzheimer progresse dans notre pays. On estime qu’elle affecte actuellement 900 000 personnes et, chaque année, environ 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Ces chiffres élevés font de cette pathologie la principale cause de démence sénile d’évolution inexorable. En effet, à l’heure actuelle, les traitements disponibles ne permettent malheureusement pas de guérir la maladie d’Alzheimer, mais uniquement d’en atténuer certains symptômes et de ralentir sa progression. Actuellement, pour tenter de décrypter les causes de la maladie d’Alzheimer, les recherches suivent deux voies majeures, focalisées respectivement sur des mécanismes impliquant deux types de protéines : les protéines amyloïdes et la protéine Tau. Nos travaux, publiés au mois de juin dernier dans la revue Cells (MDPI), ont permis de mettre en évidence un autre mécanisme pouvant expliquer l’origine de la maladie. Notre découverte permet d’envisager de nouvelles façons de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer et ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques. Par ailleurs, ses applications potentielles ne se limitent pas à cette seule pathologie : elles pourraient aussi concerner d’autres maladies du vieillissement.

par Michel Bourguignon
Professeur émérite de Biophysique et Médecine Nucléaire, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) – Université Paris-Saclay

Nicolas Foray
Directeur de Recherche à l’Inserm, Unité U1296 « Radiations : Défense, Santé, Environnement », Inserm
dans The Conversation

Causes de la maladie d’Alzheimer : les hypothèses classiques en difficulté
On sait de longue date que le cerveau des personnes décédées atteintes de la maladie d’Alzheimer présente deux types de lésions : les dépôts amyloïdes et les dégénérescences neurofibrillaires.

Les dépôts amyloïdes sont des agrégats extracellulaires composés de protéines amyloïdes. Ces plaques s’accumulent autour des neurones et les empêchent de bien communiquer entre eux. Les dégénérescences neurofibrillaires résultent quant à elles de modifications d’autres protéines, les protéines Tau.

Lorsque la protéine Tau est modifiée (hyperphosphorylée), sa fonction est altérée et les microtubules qui assurent l’intégrité des neurones se déstructurent.

En temps normal, les protéines Tau assurent le maintien des microtubules dans la cellule (des sortes d’armatures squelettiques qui assurent la cohésion cellulaire). Mais chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies dégénératives (tauopathies), les protéines Tau changent de forme tridimensionnelle par un processus appelé hyperphosphorylation. Cette hyperphosphorylation des protéines Tau conduit notamment à une fragilisation des microtubules des neurones qui, progressivement, meurent.

On a longtemps cru que l’accumulation au fil du temps de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements de protéines Tau était responsable des manifestations cliniques de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, depuis quelques années, les différents essais cliniques ciblant les protéines amyloïdes se sont révélés très décevants.

Face à cette situation, l’acquisition de connaissances nouvelles à propos des mécanismes biologiques spécifiques à la maladie d’Alzheimer est aujourd’hui plus que jamais nécessaire. En particulier, pour proposer une nouvelle vision de la maladie d’Alzheimer, il faut retourner aux sources mêmes de cette maladie dégénérative, c’est-à-dire à la gestion du stress dit « oxydatif », qui, s’il n’est pas correctement réduit, conduit au vieillissement accéléré. L’accumulation de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements de protéine Tau pourrait en être alors de simples conséquences.

Les résultats récents obtenus au sein de notre laboratoire de recherche, l’UMR 1296 Inserm, s’inscrivent dans ce contexte. Nos données nous ont en effet permis de proposer un nouveau mécanisme moléculaire pouvant expliquer l’origine de la maladie d’Alzheimer. Cette hypothèse est soutenue non seulement par des observations expérimentales cohérentes, mais aussi par une modélisation mathématique.

En tant que radiobiologistes, nous étudions les effets sur le vivant des rayonnements ionisants (les rayons X, les rayons gamma, les particules…), lesquels produisent du stress oxydatif. À ce titre, la protéine ATM revient systématiquement dans tous nos projets de recherche. Elle est en effet une actrice majeure de la réponse à tout stress oxydatif.

Ce type de stress survient lorsque des composés chimiques très réactifs, les espèces radicalaires oxygénées (ou ROS), sont présents dans l’environnement des cellules. Les conséquences d’une telle situation sont potentiellement très graves, puisque le stress oxydatif peut casser l’ADN. Schématiquement, la protéine ATM gère la signalisation et la réparation de telles cassures de l’ADN, qui nous agressent et qui nous font vieillir.

Nos travaux de recherche ont notamment démontré qu’après un stress, dû par exemple à une irradiation, une contamination aux métaux ou aux pesticides, de nombreuses copies d’ATM quittent le cytoplasme où elles sont produites (le cytoplasme est la partie de la cellule qui se trouve entre le noyau – contenant le matériel génétique – et la membrane cellulaire) pour entrer dans le noyau. Là, elles déclenchent la reconnaissance et la réparation des cassures de l’ADN.

Ce phénomène est appelé transit de la protéine ATM. En temps normal, il dure quelques minutes après le stress, et aboutit à la reconnaissance puis à la réparation de toutes les cassures de l’ADN. Toutefois, le transit d’ATM peut se trouver ralenti ou empêché si les protéines rencontrent et s’associent en chemin à d’autres protéines spécifiques, anormalement surexprimées dans le cytoplasme.

Nous avons appelé ces protéines les « protéines X », car elles peuvent varier d’un individu à un autre, d’une maladie à une autre, d’un tissu à un autre. Ces protéines X sont généralement celles qui, par leurs mutations, causent les maladies (quand ces mutations ne font pas disparaître lesdites protéines, mais au contraire, les dérégulent).

Depuis 2014, nous étudions au laboratoire des maladies associées soit à une forte prédisposition au cancer, soit à un vieillissement accéléré, mais qui ont toutes un point commun : elles sont connues pour leur réponse anormale à une irradiation.

C’est notamment le cas du syndrome du rétinoblastome, un syndrome familial qui est à haut risque de cancer de l’œil. Causée par la mutation du gène de la protéine Rb, cette maladie est associée à une surexpression de ladite protéine Rb dans le cytoplasme, ce qui empêche ATM d’atteindre le noyau. Les cassures de l’ADN sont alors mal réparées et leur accumulation cause le cancer.

Nous avons pu mettre en évidence des mécanismes de ce type dans d’autres maladies dégénératives, comme la maladie de Huntington dans lequel le rôle de la protéine X est tenu par une protéine appelée la huntingtine, ou encore la sclérose tubéreuse de Bourneville et la tubérine, le syndrome de Usher et les protéines USH, etc.

De façon intéressante, la très grande majorité des protéines X qui sont associées à des maladies dégénératives sont localisées autour du noyau, si bien que lors de leur transit du cytoplasme au noyau, les protéines ATM sont stoppées directement sur la membrane nucléaire. Pour évaluer la réponse au stress oxydatif, notamment dû à l’irradiation, on comprend donc qu’il faut d’abord rechercher quelle(s) protéine(s) X ralenti(ssen)t les protéines ATM dans leur transit du cytoplasme au noyau.

C’est aussi le cas lorsque l’on s’intéresse à la maladie d’Alzheimer. Dans ce cas précis, notre quête de la (ou des) protéine(s) X spécifique(s) de la maladie s’est rapidement orientée vers une protéine appelée Apoliprotéine E, ou APOE.

Des couronnes autour du noyau, premier signe de la maladie d’Alzheimer ?

La protéine APOE est surtout connue par les spécialistes de la maladie d’Alzheimer en raison des variations (on parle de « polymorphismes ») qu’elle présente chez une grande majorité de patients atteints. Par ailleurs, on sait que APOE présente des sites d’interaction préférentielle avec la protéine ATM, ce qui en faisait une bonne candidate au statut de « protéine X ».

Nous avons donc décidé d’étudier 10 lignées de cellules de peau provenant de patients atteints de la maladie d’Alzheimer à différents stades. Nous avons ainsi découvert que, bien que les origines de ces lignées cellulaires provenant de divers malades soient variées (et donc que les polymorphismes qu’elles contiennent soient différents de l’une à l’autre), toutes montraient systématiquement une surexpression de la protéine APOE autour du noyau.

De plus, nous avons aussi observé que la protéine ATM était elle aussi systématiquement localisée autour du noyau, formant des « couronnes périnucléaires ». Des analyses plus approfondies ont par ailleurs révélé que ces couronnes étaient constituées d’une première couche d’interaction entre ATM et APOE, au plus près de la membrane du noyau.

Grâce à des observations plus poussées d’imagerie cellulaire, ainsi qu’à un modèle mathématique produit par Laurent Pujo-Menjouet, professeur à l’Université Lyon I, nous sommes aujourd’hui en mesure d’écrire un scénario décrivant un mécanisme probable pour expliquer la maladie.

Le processus commencerait d’abord par la formation de complexes ATM-APOE qui ne gêneraient pas l’entrée d’ATM dans le noyau (points verts lumineux visibles à l’intérieur). Progressivement, la première couche ATM-APOE couvrirait tout le noyau (fine couronne en vert autour du noyau, quelques points vert encore visibles dedans). Enfin, la couronne épaissie interdirait toute pénétration d’ATM (plus de point vert lumineux dans le noyau).

À mesure que du stress est produit, au fil de l’existence, chez des personnes dont les cellules surexpriment APOE, ATM s’agglutinerait progressivement autour du noyau des cellules, formant une première couche avec APOE, puis avec elle-même.

Ces multicouches interdiraient le passage de ATM dans le noyau. Les cassures de l’ADN dues au stress s’accumuleraient donc progressivement, puisqu’ATM ne serait plus capable de déclencher leur reconnaissance puis leur réparation.

Les couronnes périnucléaires s’avéreraient d’autant plus épaisses que le processus d’agglutination serait déjà ancien – à l’image, en quelque sorte, des cernes qui se forment lors de la croissance des troncs d’arbres. Cette accumulation de cassures dans l’ADN provoquerait une accélération du vieillissement des cellules et, in fine, leur mort. À cet instant, « l’épaisseur » des couronnes périnucléaires serait maximale.

En plus d’une explication mécanistique, nos observations introduisent ici la notion de prédisposition à la maladie d’Alzheimer, puisque tout porteur de cellules surexprimant une protéine APOE autour du noyau serait potentiellement susceptible.

Une explication moléculaire du vieillissement valable pour d’autres pathologies

Ces observations ont été menées sur des cellules provenant de la peau de 10 patients atteints de la maladie d’Alzheimer, mais elles pourraient être transposables aux cellules cérébrales et à d’autres types cellulaires. En effet, des données récentes suggèrent que la maladie d’Alzheimer pourrait être une maladie du vieillissement généralisée à d’autres tissus que le tissu cérébral (communication du professeur Zou de l’université de Nanchang (Chine), durant une conférence donnée au sein du service d’étude des prions et des infections atypiques de l’Institut François Jacob du CEA).

Par ailleurs, depuis la publication de notre étude, nous avons observé la formation de couronnes périnucléaires d’ATM dans d’autres pathologies liées au vieillissement, comme la myopathie de Duchesne (mais évidemment avec une protéine X différente d’APOE). En outre, en laissant vieillir en culture des cellules de cristallin, on voit également apparaître des couronnes périnucléaires d’ATM qui pourraient être liées à la formation de cataractes. Enfin, des travaux en cours suggèrent que des cellules de peau issues d’individus normaux et vieillies artificiellement en culture pourraient montrer également des couronnes périnucléaires d’ATM.

L’agglutination de la protéine ATM autour du noyau, aidée par la surexpression d’une protéine spécifique constituerait donc une explication mécanistique du vieillissement cellulaire, en raison de l’impossibilité de réparer les dommages de l’ADN accumulés par un stress endogène et/ou exogène.

Quelles retombées et quelles nouvelles pistes pour nos recherches ?

Ces résultats pourraient également avoir des implications en matière de diagnostic. En effet, un simple prélèvement dermatologique de cellules de peau pourrait permettre de révéler non seulement l’existence d’une forte prédisposition à la maladie d’Alzheimer, mais aussi renseigner sur son avancée éventuelle. Un brevet a été déposé en ce sens par Inserm Transfert, en collaboration avec la société Neolys Diagnostics (groupe ALARA expertise, à Entzheim, en Alsace). Toutefois, de nouvelles investigations sont nécessaires pour asseoir ces tests sur des bases encore plus solides.

Ces résultats préliminaires pourraient aussi ouvrir de nouvelles pistes d’exploration en matière de traitement. On pourrait par exemple chercher des moyens de « détruire » précocement les couronnes périnucléaires d’ATM, ou d’en limiter la formation, afin d’améliorer la survie cellulaire par une meilleure gestion des cassures de l’ADN accumulées. Dans cette optique, différentes substances chimiques susceptibles de séparer les protéines ATM des protéines APOE sont en cours d’investigation au laboratoire.

Soulignons que nos observations ont été faites directement sur des cellules humaines, ce qui les rend d’autant plus pertinentes sur le plan clinique et évite tous les biais liés à l’extrapolation à partir de modèles animaux, pour lesquels la gestion des cassures de l’ADN peut montrer certaines différences avec l’être humain. Elles constituent une avancée majeure dans la compréhension des mécanismes en jeu dans la genèse de la maladie d’Alzheimer.

« Bien vieillir » : une loi bâclée par l’Assemblée nationale et le gouvernement

« Bien vieillir » : une loi bâclée par l’Assemblée nationale et le gouvernement

Le gouvernement et la majorité ne cessent de repousser sans cesse le grand débat concernant le financement de la dépendance liée à l’âge. Du coup pour faire semblant de combler le vide, on a en toute hâte bâcler l’adoption d’une loi intitulée « bien vieillir ». En fait, une disposition réglementaire sur des mesures très accessoires qui portent sur la lutte contre l’isolement des personnes âgées et un dispositif pour signaler les cas de maltraitance.

Seuls les groupes PCF et LFI ont voté contre, LR ne participant pas au vote. Dans ses explications de vote, la députée LFI Martine Étienne a dénoncé une loi qui se résume à une « succession de mesurettes, de fausses bonnes idées et d’effets d’annonce » masquant « l’inaction [du gouvernement] sur la question de l’autonomie ».

Pour LR, Ian Boucart a dit ne vouloir voter ni pour ni contre une loi « sympathique » et avec même quelques « petites avancées », mais qui « se contente à ce stade de bonnes intentions », loin du grand texte promis au début de son premier quinquennat par Emmanuel Macron. Il a rappelé que l’examen de la loi avait été interrompu en avril, pour ne reprendre que sept mois plus tard, ce qui « en dit beaucoup sur la priorité qu’accorde la majorité à cette question ».

Succès l’extrême droite aux Pays-Bas : une victoire surtout contre le laxisme

Succès l’extrême droite aux Pays-Bas : une victoire surtout contre le laxisme

Un véritable choc que cette victoire surprise de l’extrême droite aux législatives aux Pays-Bas. le populiste Geert Wilders pourrait devenir le prochain premier ministre. Cependant encore une victoire par défaut pour condamner l’immobilisme de la classe politique habituelle au pouvoir depuis si longtemps. Pour les néerlandais le thème de l’immigration a été déterminant.

La lutte contre ce qu’il nomme une «invasion islamique» de l’Occident constitue l’ADN De l’extrême droite qui a gagné les élections. En témoigne le programme du PVV : «Nous voulons moins d’islam aux Pays-Bas et nous y parviendrons grâce à moins d’immigration non occidentale et un arrêt général de l’asile». «Pas d’écoles musulmanes, de Corans et de mosquées, précise le document, qui prévoit l’interdiction de porter le foulard islamique dans les bâtiments gouvernementaux.»

Le PVV propose un «gel de l’asile» et «une politique d’immigration généralement plus restrictive», ainsi qu’une dérogation aux règles européennes en matière d’asile et de migration. Le parti souhaite rétablir les contrôles aux frontières néerlandaises, en refoulant les demandeurs d’asile qui tentent d’entrer aux Pays-Bas en provenance de «pays voisins sûrs». Les immigrants illégaux seront arrêtés et expulsés, les Syriens titulaires de permis d’asile temporaires se verront retirer leur permis car «certaines parties de la Syrie sont désormais sûres». Les réfugiés titulaires d’un permis de séjour le perdront «s’ils partent en vacances dans leur pays d’origine». Les ressortissants de l’UE auront besoin d’un permis de travail et le nombre d’étudiants étrangers sera réduit, promet le manifeste.

En matière de politique étrangère, le PVV affirme d’emblée que «notre propre pays passe avant tout». Pour le reste, le document souligne son amitié pour Israël, «la seule véritable démocratie du Moyen-Orient».

Sur les questions de climat et d’énergie, le PVV affirme qu’il ne faut pas craindre le réchauffement et bâtir un mix énergétique fondé à la fois sur les énergies fossiles et le nucléaire. «Cela fait des décennies qu’on nous fait craindre le changement climatique (…) Nous devons arrêter d’avoir peur», déclare le manifeste du parti. Le document balaie la question de la montée du niveau de la mer et appelle à davantage d’extraction de pétrole et de gaz de la mer du Nord et au maintien des centrales électriques au charbon et au gaz ouvertes. «Le PVV est également favorable à la construction rapide de nouvelles centrales nucléaires.»

Black Friday : Une arnaque commerciale ?

Black Friday : Une une arnaque commerciale

Il y a sans doute quelque chose de contradictoire entre les objectifs environnementaux qui visent à ralentir voire à supprimer certaines consommations inutiles et en même temps multiplier les événements pour inciter les ménages à acheter.

Un événement qui évidemment n’est pas uniquement français ou européen mais importé des États-Unis et qui pourrait constituer comme certaines seules- pas toutes–une sorte d’arnaque. Comment comprendre qu’on puisse en effet vendre des produits à des prix sacrifiés sans mettre en cause la rentabilité du commerce. La vérité c’est que certains produits sont achetés de manière spécifique en prévision de ces événements de solde et ne constitue pas vraiment une affaire compte-tenu de leur médiocre qualité.

À force de multiplier les événements commerciaux, on banalise aussi le concept de soldes qui sont maintenant en réalité pratiquée chaque jour sur certains produits.

On peut comprendre que dans la période où le pouvoir d’achat est largement entamé que les commerçants tentent par tous les moyens de compenser la baisse constatée de consommation. Par contre, ajouter encore un jour de promotion commerciale dans l’année pourrait bien relever d’une arnaque.

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