Mali rompt ses relations diplomatiques avec l’Ukraine !
L’alignement du Mali sur la Russie concernant les relations diplomatiques avec l’Ukraine prouve à quel point la dictature est prisonnière de Poutine. Et cela au motif que Kief dans une lourde défaite de l’armée malienne et du groupe paramilitaire russe Wagner fin juillet lors de combats avec les séparatistes et des djihadistes. La même dialectique grotesque que Poutine car l’Ukraine a évidemment mieux à faire qu’à intervenir en ce moment loin de ses frontières.
Le gouvernement de transition du Mali a décidé de la «rupture avec effet immédiat de ses relations diplomatiques avec l’Ukraine», a déclaré le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.
À se demander si un jour la dictature du Mali ne va pas mettre en cause la principauté de Monaco !
Wagner s’est surtout installé dans la capitale pour mettre en tutelle la dictature. Une grande partie du territoire est désertée aussi bien par les forces nationales que par les hommes de Wagner. Ces derniers sont d’ailleurs plus concernés par le pillage du pays que par la lutte contre les djihadistes et les Touaregs.
En s’aventurant dans le pays un peu profond Wagner a subi de lourdes pertes.
Les mercenaires russes au Sahel ont subi au cours de ces derniers jours le revers le plus cinglant depuis leur entrée dans ce conflit, en 2021. Le bilan de ces affrontements sanglants dans l’extrême nord du Mali reste incertain, mais il s’annonce très lourd pour les hommes de la compagnie militaire privée (PMC) Wagner tant physiquement que symboliquement.
Mali : partis politiques autorisés mais dictature maintenue
C’est évidemment une caricature de démocratie que proposent les militaires au pouvoir désormais au Mali. Certes ils viennent d’autoriser à nouveau l’existence et le fonctionnement des partis politiques mais entendent bien conserver le pouvoir pour le présent et même pour l’avenir avec la candidature du chef de la junte.
Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avait décrété la suspension en accusant les partis de «discussions stériles» et de «subversion». Il avait invoqué le danger que les activités des partis faisaient peser sur un «dialogue» national en cours sur l’avenir politique du Mali. Les partis protestaient à ce moment-là contre le maintien des colonels à la tête du pays après l’échéance de mars 2024 à laquelle ils s’étaient engagés à céder la place à des civils après des élections.
Les principaux partis et ce qu’il reste de l’opposition avaient décidé de boycotter ce «dialogue». Le dialogue s’est tenu depuis avec la participation des soutiens du régime et a débouché en mai sur des «recommandations» préconisant le maintien au pouvoir des militaires «de deux à cinq ans supplémentaires», ainsi que la candidature de l’actuel chef de la junte à une future élection présidentielle.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger: L’union des dictateurs
L’union des trois pays du Sahel va enfoncer un peu plus ces pays vers des dictatures durables et encore davantage de pauvreté. Les ficelles sont notamment tirées par la Russie et la Chine qui en profitent pour exploiter et les ressources en s’appuyant davantage sur la corruption des élites.
.La création de cette confédération vient confirmer ce divorce avec le bloc ouest-africain. « Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », a déclaré le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire nigérien.
Les relations AES-Cedeao se sont considérablement détériorées à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 ayant porté le général Tiani au pouvoir. La Cedeao avait alors pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger et menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions. Les sanctions ont depuis été levées, en février, mais les relations entre les deux camps restent glaciales. La Cedeao doit tenir dimanche un sommet de ses chefs d’État, à Abuja, où la question des rapports avec l’AES sera au menu des discussions.
Les trois dictatures Burkina, Mali et Niger quittent la CEDEAO
Avec le soutien et la complicité de la Russie, les militaires qui ont prient le pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger vont pouvoir se partager les maigres ressources du pays en s’affranchissant de toute règle économique et démocratique. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, trois pays dirigés par des juntes militaires, ont en effet annoncé dimanche qu’ils quittaient la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avec effet immédiat.
Le bloc régional a suspendu ces trois pays à la suite de coups d’Etat successifs à partir de 2020. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger subissent tous trois des violences de groupes islamistes armés, qui ont fragilisé les pouvoirs civils et amené dans chacun de ces pays l’armée à prendre le pouvoir.
Malgré des sanctions et des menaces d’intervention militaire de la Cédéao, les trois juntes n’ont pas fourni de calendrier clair sur le rétablissement d’un pouvoir démocratiquement élu. Elles ont au contraire durci le ton contre le bloc régional qu’elles accusent d’être soumis à des puissances étrangères.
Interdiction pour Air France : le Mali se tire une balle dans le pied
En interdisant désormais la reprise des vols d’Air France, les dictateurs du Mali se tirent une balle dans le pied. À l’image du Niger, il y a une sorte de concours de la plus mauvaise gouvernance et de la bêtise qui est engagée aussi au Mali et au Burkina Faso.
Les dictatures militaires veulent montrer leurs muscles vis-à-vis de la France mais pas vis-à-vis du terrorisme qu’elles ignorent.
La dernière initiative idiote est donc celle du Mali qui interdit la reprise des vols d’Air France. Pourtant ce sont surtout des Maliens qui vivent en France et en Europe qui seront les victimes. Les Français et plus largement les Européens sont en effet très peu nombreux à se rendre dans un pays aussi instable que le Mali.
Nombre de Maliens ont émigré vers l’Europe pour échapper à la misère économique et ce sont eux qui seront pénalisés quand ils se rendent dans leur famille restée au pays.
La junte au pouvoir à Bamako a décidé d’annuler l’autorisation donnée à Air France de reprendre la desserte du Mali, ont indiqué ce mercredi deux hauts responsables maliens et un responsable dans le transport aérien. La compagnie aérienne avait indiqué la veille reprendre les vols, à raison de trois jours par semaine.
. « Il n’y aura pas de vol Air France vendredi. Cela doit se faire de manière responsable et coordonnée, le tout dans le respect de notre souveraineté », a dit un second responsable, lui aussi sous couvert d’anonymat. Un acteur du transport aérien a confirmé que « l’autorisation a été annulée », sans plus de détails. « Il est clair que les vols ne reprendront pas vendredi », a-t-il dit.
Le directeur de l’aviation civile au Mali a été remercié sans motif pour la dictature!
Politique- Niger, Burkina Faso et Mali : des pays bientôt livrés aux mains des terroristes islamistes
Ces régimes sont condamnés à être balayés de l’extérieur par la poussée des islamistes et de l’intérieur par la montée du mécontentement et de la misère sociale. Depuis ces dictatures, le prix des denrées essentielles s’est en effet considérablement envolé et la pauvreté s’est encore développée
La conséquence directe aussi sera le développement d’un immense mouvement migratoire de ces pays en direction de l’Afrique de l’Ouest plus développée et de l’Europe, en particulier de la France.
Justifier de la lutte contre le colonialisme en installant une dictature relève de la plus grande supercherie politique et idéologique.
Les membres de la junte et ceux qui les entourent sont surtout là pour se répartir les richesses du pays avec l’appui des Russes. Des riusses qui eux aussi se désintéressent totalement de la lutte contre l’islamisme en Afrique.
Dans un premier temps, ces Etats vont se réduire à une zone autour des capitales avant sans doute d’être balayés en raison de leur incompétence et de leur corruption.
Afrique–Niger, Burkina Faso et Mali : des pays bientôt livrés aux mains des terroristes islamistes
Ces régimes sont condamnés à être balayés de l’extérieur par la poussée des islamistes et de l’intérieur par la montée du mécontentement et de la misère sociale. Depuis ces dictatures, le prix des denrées essentielles s’est en effet considérablement envolé et la pauvreté s’est encore développée
La conséquence directe aussi sera le développement d’un immense mouvement migratoire de ces pays en direction de l’Afrique de l’Ouest plus développée et de l’Europe, en particulier de la France.
Justifier de la lutte contre le colonialisme en installant une dictature relève de la plus grande supercherie politique et idéologique.
Les membres de la junte et ceux qui les entourent sont surtout là pour se répartir les richesses du pays avec l’appui des Russes. Des riusses qui eux aussi se désintéressent totalement de la lutte contre l’islamisme en Afrique.
Dans un premier temps, ces états vont se réduire à une zone autour des capitales avant sans doute d’être balayées en raison de leur incompétence et de leur corruption.
Niger, Burkina Faso et Mali : des pays bientôt livrés aux mains des terroristes islamistes
Ces régimes sont condamnés à être balayés de l’extérieur par la poussée des islamistes et de l’intérieur par la montée du mécontentement et de la misère sociale. Depuis ces dictatures, le prix des denrées essentielles s’est en effet considérablement envolé et la pauvreté s’est encore développée
La conséquence directe aussi sera le développement d’un immense mouvement migratoire de ces pays en direction de l’Afrique de l’Ouest plus développée et de l’Europe, en particulier de la France.
Justifier de la lutte contre le colonialisme en installant une dictature relève de la plus grande supercherie politique et idéologique.
Les membres de la junte et ceux qui les entourent sont surtout là pour se répartir les richesses du pays avec l’appui des Russes. Des riusses qui eux aussi se désintéressent totalement de la lutte contre l’islamisme en Afrique.
Dans un premier temps, ces états vont se réduire à une zone autour des capitales avant sans doute d’être balayées en raison de leur incompétence et de leur corruption.
Niger , Burkina et Mali: une conjoncture qui va favoriser la poussée migratoire
Les putschs , le réchauffement climatique et l’explosion démographique dans ces pays, risquent de déboucher sur une hausse de l’immigration subsaharienne en Europe, analyse l’ancien secrétaire général du ministère de l’Immigration dans le Figaro.
Patrick Stefanini est l’ancien secrétaire général du ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire de 2008 à 2009. Ancien préfet, il est actuellement conseiller départemental des Yvelines. Dernier ouvrage paru: Immigration. Ces réalités qu’on nous cache (Robert Laffont, 2020)
Patrick STEFANINI considère que l’environnement politique, la situation économique et la sécurité vont inciternombre d’habitants de ces pays à émigrer en particulier vers l’Europe.
C es dictatures en ce repliant sur elle-même vont affecter gravement une conjoncture économique déjà très fragile. Une fois l’enthousiasme des dictatures un peu refroidi, il faudra en effet faire face aux impératifs de gestion économique et sociale.
Nombre d’investisseurs et d’acteurs économiques européens vont quitter ses pays faute de stabilité politique. La conséquence sera une augmentation sensible d’un chômage qui affecte déjà de l’ordre de 30 à 40% de la jeunesse. Des candidats potentiels à une immigration vers l’Europe pour trouver un travail et nourrir la famille.–
Après l’adoption de la nouvelle constitution, des élections pourraient avoir lieu au Mali. Rien n’est sûr cependant car la souveraineté du Mali est maintenant largement hypothéquée par la présence des Russes et notamment de Wagner.
Les électeurs maliens ont adopté à une très large majorité de 97% des amendements constitutionnels soumis aux urnes par la junte militaire au pouvoir, a déclaré vendredi la commission électorale malienne.
Cette adoption ouvre la voie à des élections en février 2024, ont ajouté les autorités.
Environ 8,4 millions de Maliens étaient invités à participer dimanche à un référendum visant à modifier la Constitution que la junte militaire présente comme une étape vers des élections et un retour à un régime civil.
Les militaires qui ont pris le pouvoir lors de coups d’État en 2020 et 2021 ont organisé ce scrutin sous la pression de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
(Reportage Tiemoko Diallo et Fadimata Kontao, version française Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse)
La France a commis une erreur en restant aussi longtemps sur ce territoire, estime l’ancien ambassadeur de France au Mali, Nicolas Normand. ( interview, le Figaro)
Nicolas Normand a été ambassadeur de France au Mali de 2002 à 2006, au Congo, au Sénégal et en Gambie. Il est l’auteur du Grand Livre de l’Afrique, Ed. Eyrolles, 2018 édition mise à jour en juin 2022.
Le 11 janvier 2013, les autorités maliennes demandent l’appui de la France pour arrêter l’avancée de groupes terroristes en direction de Bamako et les repousser vers le Nord. C’est le début de l’opération Serval. Quel est son bilan ? A-t-elle été efficace ?
Nicolas NORMAND. - Serval a été un succès incontestable pour avoir à la fois arrêté l’avancée des terroristes vers le sud et réunifié le Mali qui avait perdu tout le nord du pays, soit près des deux tiers du territoire, détenu par trois groupes djihadistes se référant à Al Qaïda : Ansar Dine (à majorité Touareg), le MUJAO (composé surtout de subsahariens et de Saharaouis) et AQMI (originaire d’Algérie).
Du point de vue des Maliens, cependant, ce succès est incomplet, voire gâché par le fait que la ville de Kidal a été aussitôt réoccupée par un groupe de séparatistes touaregs, le MNLA. L’armée française ne pouvait guère s’y opposer car il ne s’agissait pas de terroristes selon le point de vue occidental. Mais malheureusement, Serval a ensuite coopéré avec ces séparatistes pour combattre les djihadistes. C’était une double erreur politique du gouvernement de François Hollande : premièrement l’armée française n’aurait pas dû s’appuyer sur une milice illégale alors que les États seuls (Mali ou France) ont le monopole de la violence légitime.
Deuxièmement, vu de Bamako, les séparatistes sont pires que les djihadistes puisqu’ils remettent en cause l’existence même ou l’intégrité du Mali. Cette faute politique française (que j’avais dénoncée en son temps) pèse encore et durablement dans les relations entre la France et le Mali en faisant croire, pourtant évidemment à tort, que la France aurait un agenda caché de démembrer le Mali pour mieux «piller» ses ressources supposées au nord en connivence avec les rebelles séparatistes.
Le 1er août 2014, Serval est remplacée par Barkhane. Quel est l’objectif de la France à ce moment-là ?
En 2014, il aurait été logique et bien préférable que l’armée française se retire du Mali après mission accomplie, déjà en 2013 après les élections présidentielles maliennes d’août 2013. Dans ce cas, l’armée malienne devait prendre le relais pour assurer une présence dans le nord du pays et éviter une éventuellerésurgence du djihadisme. Mais deux facteurs ont apparemment conduit le président Hollande à décider de maintenir une armée française au Mali. Premièrement la faiblesse de l’armée malienne, notamment après ses défaites de 2013 (contre les djihadistes) et de mai 2014 (à Kidal contre les séparatistes), sans oublier le coup d’État militaire de mars 2012 qui avait provoqué des affrontements internes dans l’armée malienne.Une prolongation est forcément ressentie comme une occupation, voire une volonté de recolonisation.
Deuxièmement, l’idée erronée que la France avait les moyens d’empêcher la résurgence du djihadisme et d’éliminer les bandes subsistantes, sans pouvoir traiter les causes même du mal. Ces causes sont précisément l’absence de l’État malien et de ses services publics sur l’ensemble du territoire, le désespoir d’une jeunesse sans formation ni avenir dans un pays sans développement et en explosion démographique. Dans une sorte de Far West sans shérif qu’est devenue une partie du Mali, une insurrection locale s’appuyant sur l’idéologie djihadiste ne pouvait que se diffuser et se développer, malgré tous les efforts militaires. Faute de l’avoir analysé et compris, Barkhane s’enfonçait dans une impasse.
Au printemps 2021, la France lève progressivement le pied au Mali. Peut-on pour autant qualifier Barkhane d’échec contrairement à Serval ? La France a-t-elle commis une erreur en restant au Mali ?
Barkhane, malgré le fait qu’une action militaire ne pouvait seule apporter une solution, n’est pas un échec sur le plan technique. Cette opération a empêché d’abord les djihadistes de reprendre pied dans les villes du nord qui sont restées sous le contrôle du gouvernement malien, contrairement à la situation de 2012. Ensuite, Barkhane a donné aux autorités maliennes un délai de plusieurs années pour reconstruire son outil militaire, rétablir son autorité politique et, si possible, sa présence dans les zones rurales où les djihadistes avaient été éliminés ou repoussés par Barkhane. Mais cette part du travail de fond qui devait être accomplie par le Mali n’a pas pu réussir, faute essentiellement de moyens, mais faute peut-être aussi d’un leadership malien volontaire et efficace.
À mon avis, il n’est guère contestable que la France a commis une erreur en restant militairement si longtemps au Mali. Serval était un pompier qui a rempli sa mission. Mais en décidant une longue prolongation de la présence armée française, on ignorait complètement la psychologie et la politique au Mali : même un sauvetage d’urgence par l’armée de l’ancien colonisateur (Serval) est déjà ressenti comme une humiliation. Une prolongation est forcément ressentie comme une occupation, voire une volonté de recolonisation. Cette situation a été encore aggravée par des erreurs de comportement et de communication, donnant le sentiment aux Maliens urbains que la souveraineté du pays était bafouée : communication unilatérale française, et non pas malienne, et laissant de surcroît croire que les terroristes ne subissaient que des échecs et donc que la solution était militaire ; apparente marginalisation de l’armée malienne qui n’était plus en première ligne ; enfin dégradation permanente et continue de la sécurité en zone rurale et extension du djihadisme à de nouvelles régions.
Au final, la déception des populations urbaines s’est muée en ressentiment puis en colère. Cela s’est traduit par l’essor du sentiment anti-français (plus exactement anti politique française) et par le populisme au nom de la souveraineté nationale. C’est pourquoi le deuxième coup d’État à Bamako (mai 2021 après celui d’août 2020) a été bien accueilli par la population urbaine et c’est pourquoi la junte malienne au pouvoir a exploité le ressentiment anti-français et finalement provoqué une rupture avec la France, bouc-émissaire idéal. Mais néanmoins conscientes de ses insuffisances militaires, les autorités maliennes actuelles se sont tournées vers la Russie qui s’est engouffrée dans la brèche, mais sans bourse délier : ventes de matériel militaire, fourniture des mercenaires Wagner au prix coûtant et marée de propagande anti-française et anti-occidentale sur les réseaux sociaux.
Depuis le coup d’État du 30 septembre, la junte au pouvoir à Ouagadougou multiplie les signes de défiance. Où en est-on aujourd’hui ? Quelles conditions sont nécessaires pour améliorer la situation ?
L’extension du djihadisme au Burkina-Faso depuis 2015 s’explique en partie par la désorganisation des services sécuritaires de ce pays après le coup d’État renversant le président Compaoré en octobre 2014. Barkhane a eu dès l’origine des difficultés particulières à coopérer avec l’armée de ce pays en raison d’une tradition sankariste encore ancrée, l’ancien président Sankara ayant laissé le souvenir d’un héros de la résistance anti-impérialiste. La dégradation continue de la situation sécuritaire au Burkina a provoqué les deux derniers coups d’État. Celui de septembre 2022, portant au pouvoir le capitaine Traoré, a été soutenu par un ensemble d’activistes urbains demandant le départ de l’armée française, mettant à ce sujet la pression sur le nouveau chef d’État inexpérimenté et sur la recherche de solutions nouvelles. À ce stade, les négociations avec Moscou buteraient sur l’aspect financier et notamment le coût des mercenaires Wagner, tandis que les relations bilatérales avec la France ont atteint un point bas, avec déjà la demande burkinabée de rappeler notre ambassadeur.
Abandon militaire de la France: Après le Mali, le Burkina Faso, demain demain le Niger et la Côte d’Ivoire ?
Alors que le président de la république parle d’un renforcement du dispositif global de défense, dans les faits la France subit avec l’opération Barkhane un véritable échec.
À tel point que la France a été obligée de se retirer complètement du Mali sur pression de forces notamment politiques proches de la Russie. Ainsi le groupe Wagner a remplacé la France ! On envisage maintenant de se retirer aussi du Burkina Faso ou des mouvements de protestation contre la France sont aussi organisés par des groupes de pressions au service de la Russie. Demain peut-être faudra-t-il se retirer aussi du Niger et plus tard pourquoi pas aussi de pays d’Afrique de l’Ouest comme la Côte d’Ivoire (en conflit larvé actuellement avec le Burkina Faso).
Cette situation révèle l’insuffisance dramatique des moyens de la défense française et de ce point de vue les orientations budgétaires confirment cette situation même avec des progrès mais qui ne sont pas à la hauteur des enjeux.
. «Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales», déclare Sébastien Lecornu dans un entretien au Journal du Dimanche.
Les déclarations du ministre de la défense Sébastien le cornu résonne comme un aveu.
. «Il n’est plus question de lutter contre le terrorisme « à la place » de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés», indique-t-il.
Vendredi, une manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso, miné par les violences jihadistes, a visé l’ambassade de France à Ouagadougou et la base militaire de Kamboisin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.
Abandon militaire de la France: Après le Mali, le Burkina Faso demain Le Niger et la Côte d’Ivoire ?
Alors que le président de la république parle d’un renforcement du dispositif global de défense dans les faits la France subit avec l’opération Barkhane un véritable échec.
À tel point que la France a été obligée de se retirer complètement du Mali sur pression de forces notamment politiques proches de la Russie. Ainsi le groupe Wagner a remplacé la France ! On envisage maintenant de se retirer aussi du Burkina Faso ou des mouvements de protestation contre la France sont aussi organisés par des groupes de pressions au service de la Russie. Demain peut-être faudra-t-il se retirer aussi du Niger et plus tard pourquoi pas aussi de pays d’Afrique de l’Ouest comme la Côte d’Ivoire (en conflit larvé actuellement avec le Burkina Faso).
Cette situation révèle l’insuffisance dramatique des moyens de la défense française et de ce point de vue les orientations budgétaires confirment cette situation même avec des progrès mais qui ne sont pas à la hauteur des enjeux.
. «Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales», déclare Sébastien Lecornu dans un entretien au Journal du Dimanche.
Les déclarations du ministre de la défense Sébastien le cornu résonne comme un aveu.
. «Il n’est plus question de lutter contre le terrorisme « à la place » de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés», indique-t-il.
Vendredi, une manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso, miné par les violences jihadistes, a visé l’ambassade de France à Ouagadougou et la base militaire de Kamboisin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.
Paris, qui a déjà quitté le Mali avec qui il entretient des relations exécrables, souhaite néanmoins conserver une présence militaire au Sahel, notamment au Niger. «Sa déstabilisation aurait un impact épouvantable», met en garde le ministre.Un ministre qui oublie que la déstabilisation au Burkina Faso aurait des conséquences également épouvantables par exemple sur la Côte d’Ivoire.
«D’autres pays nous demandent également un accompagnement dans la lutte contre le terrorisme. Pour que ce travail s’installe dans la durée, la question de la formation des officiers et des sous-officiers des armées africaines va être centrale». Le président Emmanuel Macron s’est donné en novembre six mois pour finaliser la nouvelle stratégie de la France en Afrique.Pourquoi six mois ? En attendant le terrorisme progresse en même temps que la déstabilisation dans cette région d’Afrique
Après la France et la force barkhane qui se sont retirés de manière assez piteuses du Mali, c’est au tour de la Grande-Bretagne de retirer ses troupes.
Le pays selon encore davantage livré d’une part à la dictature des militaires, à celle de la Russie via le groupe Wagner et surtout aux terroristex. Bref le Mali s’enfonce de plus en plus dans une crise inextricable d’autant que ce pays ne dispose pas d’une véritable autorité sur le pays et qu’il est essentiellement concentré dans quelques grandes villes.
A cela va s’ajouter sans doute une progression de la terrible maladie de la corruption encouragée d’une part par les militaires et le groupe Wagner.
Le Mali se trouvait de plus en plus isolé du camp occidental. Son rapprochement avec la Russie constitue une erreur stratégique majeure car il est clair que la Russie n’a pas les moyens financiers ni même sans doute l’intention d’aider vraiment le pays. La Grande-Bretagne a annoncé lundi qu’elle allait donc retirer ses 300 soldats déployés au Mali en appui de la Mission de maintien de la paix des Nations unies (Minusma), emboîtant le pas à la France et d’autres pays occidentaux depuis l’arrivée dans le pays des mercenaires russes du groupe Wagner.
Le ministre britannique des Forces armées, James Heappey, a déclaré au Parlement que les deux coups d’Etat successifs au Mali ont compromis les efforts internationaux visant à mettre fin aux violences djihadistes.
« Ce gouvernement ne peut pas déployer notre armée (…) quand le gouvernement du pays hôte ne souhaite pas travailler avec nous pour établir une stabilité et une sécurité durables », a-t-il dit.
Le partenariat entre la junte de Bamako et le groupe Wagner, dont l’Onu a dénoncé les violations des droits de l’Homme dans plusieurs pays où il intervient, est contre-productif pour rétablir la paix au Sahel, a ajouté James Heappey.
La Grande-Bretagne avait déployé son contingent et des hélicoptères lourds Chinook au Mali en 2020 pour appuyer l’action de la Minusma et de la force française Barkhane, qui s’en est depuis retirée.
Le problème c’est que la chienlit contamine progressivement les pays du Sahel et que la déstabilisation politique qui en découle pourrait menacer d’autres pays en Afrique de l’Ouest.